Bientôt en République dominicaine ? Jusqu’à 30 ans de prison pour un médecin qui refuse un avortement…
Par Anne Dolhein (reinformation.tv) — Photo : sakhorn38/Adobe Stock
L’étau se resserre en République dominicaine face aux médecins qui ne veulent pas pratiquer d’avortements. Une nouvelle proposition de loi portée par l’élue Magda Rodriguez, du Parti de libération dominicaine (PLD) envisage — au nom de l’éradication de la violence contre les femmes — de rendre passible de 20 à 30 ans d’emprisonnement le fait d’avoir refusé de tuer l’enfant à naître d’une femme morte par la suite. Le médecin traitant pourrait alors se voir poursuivi pour « homicide » dans le cadre de la « violence gynéco-obstétrique ».
La République dominicaine pourrait punir le refus d’avortement de prison
Celle-ci est définie aux termes du projet comme « tout action, omission et schéma de conduite du personnel de santé dans les processus reproductifs de la femme », des « maltraitances » au nombre desquelles la loi désigne l’« atteinte à son autonomie en vue de prendre librement toute décision au sujet de son corps », ainsi que « l’abus de techniques et de procédures invasives ». Parmi ces abus, le projet énumère « la stérilisation forcée, l’abus de prescription de médicaments, la pathologisation de processus naturels, le refus de fournir des moyens pour réguler la fertilité… »
Féminisme paroxysmique
Dans une sorte de paroxysme de la soi-disant « protection » de la femme, le même texte prévoit de condamner « la violence économique, sexuelle, émotionnelle, patrimoniale, symbolique, politique, domestique, éducative, institutionnelle, communautaire, médiatique, le féminicide et la cyberviolence ».
Le texte, désormais déposé à la Chambre dominicaine, devrait passer en commission. Nous vivons une époque tellement folle qu’il n’est pas exclu qu’il passe la barre. Il démontre en tout cas où mène la logique qui gouverne tant d’institutions et de lobbies aujourd’hui. La tyrannie avance !
Anne Dolhein
Les États-Unis menacent de refuser des visas aux législateurs de la République dominicaine s’ils ne légalisent pas l’avortement
Mgr Víctor Masalles, évêque du diocèse de Baní.
Par Claire Chrétien — Traduit par Campagne Québec-Vie
25 février 2022, BANÍ, République dominicaine (LifeSiteNews) — Les législateurs de la République dominicaine « ont reçu un avertissement de l’ambassade américaine selon lequel s’ils ne légalisent pas l’avortement » et n’inscrivent pas les protections LGBT dans la loi, « ils seront privés de visas », a déclaré l’un des évêques catholiques du pays.
Mgr Víctor Masalles, évêque du diocèse de Baní, a déclaré à LifeSiteNews que la pression à laquelle est soumise la République dominicaine pour légaliser l’avortement est intense.
En République dominicaine, « le gouvernement sait que le Congrès est pro-vie, et c’est une belle chose », a déclaré Mgr Masalles, mais « le président du Sénat [et] le président des représentants » ont été mis en demeure par les États-Unis de libéraliser leurs lois ou de faire face à des sanctions diplomatiques telles que la perte de visas, a déclaré Masalles.
L’UNICEF fait également pression sur les politiciens de la République dominicaine, a ajouté l’évêque.
« Nous n’avons pas de discrimination » en République dominicaine, a déclaré l’évêque, mais il existe néanmoins une campagne visant à inscrire dans la loi des protections LGBT prétendument anti-discrimination.
Le 4 février 2021, la Maison-Blanche de M. Biden a ordonné aux « départements et agences [...] engagés à l’étranger de veiller à ce que la diplomatie et l’aide étrangère des États-Unis promeuvent et protègent les droits de l’homme des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres partout dans le monde », s’appuyant sur une initiative lancée en 2011 sous le président de l’époque, Barack Obama.
« Les agences impliquées dans les programmes d’aide, d’assistance et de développement à l’étranger doivent étendre leurs efforts en cours pour assurer un engagement constant du gouvernement fédéral avec les gouvernements, les citoyens, la société civile et le secteur privé pour promouvoir le respect des droits de l’homme des personnes LGBTQI+ et combattre la discrimination », a ordonné le président Joe Biden.
Lire la suiteLa République dominicaine rejette une tentative de légaliser l’avortement
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
La Chambre basse de la République dominicaine a rejeté par une écrasante majorité une tentative de légaliser l’avortement dans quelques cas ― tentative soutenue par le président dominicain Luis Abinader… Selon LiveActionNews :
La Chambre basse de la République dominicaine a fait face aux pressions exercées par les organisations d’activistes de l’avortement financées par des fonds internationaux, en votant pour le maintien des protections en faveur de la vie dans le pays.
Comme nous l’avons déjà signalé, les militants de l’avortement avaient fait pression pour que soit révisé le Code pénal du pays afin de légaliser l’avortement dans trois cas : si la vie de la mère est en danger, si le bébé à naître s’est fait diagnostiquer d’un état mortel, et en cas de viol ou d’inceste. L’initiative fut d’abord introduite par un groupe de conseillers présidentiels et fut soutenue par le président dominicain Abinader, mais une campagne pro-vie concertée visant à maintenir le statu quo a repoussé l’initiative.
Comme le rapporte Actuall, une large majorité de la Chambre basse rejeta spécifiquement l’amendement des militants qui aurait dépénalisé l’avortement pour les trois raisons susmentionnées par 111 voix contre 45 […] La Chambre basse a approuvé une version du Code pénal excluant la révision que les militants de l’avortement voulaient opérer par 146 voix contre 14, mettant ainsi pour le moment un terme aux efforts tentant de légaliser l’avortement.
Éducation : les Dominicains rejettent l’idéologie du genre
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Image (modifiée) : geralt/Pixabay
Des milliers de personnes ont manifesté en République dominicaine, pour demander le retrait d’un décret « sur l’égalité des sexes » dans l’enseignement public, qui pourrait être la voie d’entrée à la théorie du genre (qui a propension à devenir rapidement une idéologie), d’après l’organisme à l’origine de la protestation. Extrait de la FSSPX.News :
En République dominicaine, plusieurs milliers de familles ont pris part, le 4 juillet 2019, à une manifestation nationale, afin de demander le retrait de mesures éducatives qu’elles estiment fondées sur l’idéologie du genre.
Les manifestants demandaient le retrait du décret 33-2019, promulgué le 22 mai 2019, qui stipule qu’une « politique basée sur l’égalité des sexes doit être mise en œuvre en priorité dans l’enseignement primaire et secondaire ».
Le gouvernement, dans la personne de son ministre de l’Éducation Henry Santos, assure que jamais l’idéologie du genre ne mettra les pieds dans l’éducation publique. Les catholiques demeurent dubitatifs et aux aguets.
Le comité des droits de l’homme de l’ONU exige la fin des sanctions pénales pour avortement dans ce pays
Par Reinformation.tv
Il s’est dit « inquiet » de voir la possibilité de punir l’avortement volontaire de jusqu’à 20 ans de prison dans l’île des Caraïbes [République Dominicaine], affirmant que cela avait pour corollaire « un nombre élevé d’avortements dangereux ».
« L’Etat doit modifier sa législation pour garantir l’accès à l’interruption volontaire de la grossesse légale, sûre et effective », déclare le rapport du comité qui réclame la dépénalisation générale de l’avortement, outrepassant largement le domaine de compétence de l’ONU.
Parmi les membres du comité de l’ONU signataires du rapport on retrouve l’avocat tunisien Yadh Ben Achour [...].
Dans le même rapport, l’ONU réclame la généralisation de l’éducation sexuelle en République Dominicaine et réclame la mise en place de lois de protection des LGBTQI que devraient accompagner selon le comité de programmes de sensibilisation des fonctionnaires à « la tolérance et au respect de la diversité ».