Les effets bénéfiques du coronavirus sur la planète d'après Vatican News...
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Photo : Ireen Trummer/Wikimedia Commons
Voici une étrange réflexion, parmi d’autres, qui nous montre que la crise du coronavirus, ou la crise qu’on en fait, représente une occasion pour plusieurs de faire avancer leurs plans, pour certains ce sera l’abolition de la famille, pour d’autres ce sera la guérison de la terre. Dans ce cas précis, ce sont des louanges adressées aux effets bénéfiques du coronavirus sur l’environnement (comme si l’homme n’en faisait pas partie), leur auteur parlant peu des souffrances auxquels ils sont dus. Il faut être vigilant afin qu’aucune idéologie ne tire profit de cette affaire de coronavirus. Au passage, je ne pense pas que le texte de Vatican News soit suffisant pour désigner le P. Benedict Mayaki comme sectateur de Gaïa. ― A. H.
Un tweet ahurissant publié tard, lundi soir, sur le compte Twitter anglophone du service d’informations du Vatican, Vatican News, a provoqué des réactions indignées de nombreux abonnés. Sous le titre « Coronavirus, l’allié inattendu de la Terre », on peut lire : « Les changements du comportement humain en raison de la pandémie du COVID-19 apportent des bénéfices inattendus à la planète. »
C’est ça ! La maladie, les morts, l’épuisement des soignants, l’arrêt brutal de l’économie, le chômage, la misère qui s’installe déjà dans les régions pauvres où des familles entières, privées de leur gagne-pain, n’ont plus de quoi acheter à manger, le collectivisme qui se profile parce que la dépendance vis-à-vis de l’Etat va prendre des proportions inouïes, la violation d’un nombre incroyable de libertés fondamentales, la poussée vers un gouvernement global, l’arrêt des messes publiques et le refus des sacrements dans de nombreux pays… tout cela rend des services « inattendus » !
Mais c’est bon pour la planète, alors de quoi se plaint-on ?
Devant le déferlement de la colère des internautes, peut-être, le site anglophone de Vatican News renvoie désormais un message « 404 Page not found » — page introuvable — ce qui suggère que l’article a été retiré. Trop de cynisme… Trop de dévoilement de ce que signifie réellement le culte de la « Terre Mère » !
Une recherche par le cache d’internet permet cependant de le retrouver.
Signé par le Jésuite Benedict Mayaki, l’article se réjouit de ce que l’arrêt massif d’activités humaines conduise à ce que « la terre » soit « en train de se guérir ».
Et de dresser un portrait idyllique des eaux limpides de Venise et du retour de la faune, de la baisse des émissions carbone de la Chine, de la baisse de la pollution à Hong Kong, de la baisse des voyages internationaux… Il faut que le « redémarrage » permette de prendre un nouveau départ, plus « durable ».
Ce « nouveau départ » qui s’annonce déjà si difficile pour les êtres humains, pour les familles, pour les innombrables entreprises cassées par le confinement, et j’en passe.
Du moins le P. Mayaki a-t-il le mérite de dévoiler exactement ce que pensent les sectateurs de Gaïa, la Terre Mère ! Pas étonnant qu’on ait censuré son article…
N’avoir qu’un ou aucun enfant pour sauver la planète ? Une fausse solution…
Billet de blogue d’augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Martin Vorel/Libreshot
Une idée incongrue circule ces temps-ci, n’avoir qu’un enfant, mieux, n’en avoir aucun pour sauver le climat et la planète. L’homme occidental doit avoir moins d’enfants, ce riche pollueur ne doit plus en avoir. C’est dans un texte paru sur Valeurs Actuelles que le philosophe Olivier Rey démonte cette proposition, qui est aussi un argument (bidon), en faveur d’un néo-malthusianisme.
Ce sont deux chercheurs qui démontrèrent, dans une étude sur les moyens de réduire son « empreinte carbone », qu’avoir un enfant de moins était le facteur possible, de loin le plus important, dans la réduction de « l’empreinte carbone ».
Cette étude, et l’idée qu’elle véhiculait, fut reprise et annoncée à renfort de tambours et de trompettes par l’AFP, et proclamée sur tous les toits par le monde médiatique : un enfant de moins est égal à 58,6 tonnes de carbone en moins dans l’atmosphère !
Évidemment, comme beaucoup sont convaincus que la théorie du « changement climatique » est vraie, véritable et véridique, et que la culture de mort règne en maître dans la société occidentale, une telle assertion ne pouvait trouver que des échos favorables, tiens-je à souligner.
Olivier Rey souligne dans son texte le manque de pertinence de mettre sur le même pied le fait d’avoir des enfants et des modes de consommations :
D’abord, il y a quelque chose de profondément malsain à mettre sur le même plan, dans un graphique, d’une part des modes de consommation et d’autre part le fait d’avoir des enfants — comme si cela relevait du même ordre.
Et il est entendu que l’enfant en question est supposé être éduqué dans un complet consumérisme, dans un luxe antiéducatif, regardant la télévision sur un écran se mesurant en pieds, recevant le dernier modèle de téléphone [in]intelligent, roulant en VUS, et voyageant en avion plusieurs fois par an.
Remarquez que ce n’est pas en faisant venir des millions d’étrangers en Occident que l’on réglera le problème, tant de la démographie que du « climat », ceux-ci venant chez nous précisément pour vivre d’une façon plus aisée et adoptant le train de vie local.
Lire la suiteFinanciers potentiels du Pacte pour l’éducation du pape François selon Jeffrey Sachs : ONU, FMI, UE, Bill Gates et autres
Jeffrey Sachs.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo (rognée) : G20 Argentina/Flickr — Une petite remarque incidente, je me demande si la corrélation qu’établissent les malthusiens entre éducation et réduction du nombre d’enfants ne serait pas tout simplement fausse ou exagérée, pour la bonne raison que l’éducation, qu’ils promeuvent dans les pays pauvres, est flanquée d’une « éducation sexuelle » qui comprend la contraception, l’avortement et autres comportements contre nature et infertiles (sans les deux premiers l’« éducation sexuelle » en question ne serait pas terriblement efficace pour éviter la grossesse aux adolescentes, notamment, bien au contraire…), pratiques qui, elles, réduisent à coup sûr la natalité. D’ailleurs, on n’a qu’à regarder les pays occidentaux pour se convaincre du manque de corrélation entre l’éducation, ou même l'« éducation sexuelle », et le fait d’être enceinte, vu qu’on y perpètre des avortements à tour de bras, et que des femmes hautement instruites ont heureusement une nombreuse famille (l'« éducation sexuelle » n'ayant rien à voir avec ce dernier cas). Peut-être faut-il comprendre que pour le malthusien « éducation » veut dire enseigner le malthusianisme. — A. H.
L’économiste américain, Jeffrey Sachs, partisan avoué du contrôle de la population, a annoncé au Vatican le nom de certains partenaires financiers potentiels du Pacte mondial pour l’éducation que le pape François lancera le 14 mai prochain en vue de créer un « nouvel humanisme ». Sur la liste — présentée sur écran lors d’un atelier sur ledit Pacte organisé à l’Académie pontificale des sciences les 6 et 7 février derniers — figurent le milliardaire américain Bill Gates, le magnat des affaires le plus riche de Chine, Jack Ma, Mukesh Ambani, patron de la plus grosse société pétrochimique de l’Inde et l’homme le plus riche d’Asie, l’UNESCO et plusieurs autres agences des Nations Unies, ainsi que la Banque islamique de développement.
Une grande partie des informations et des développements de cet article sont repris dans l’excellent article publié hier par Diane Montagna sur LifeSiteNews, en particulier le compte-rendu de son très révélateur entretien avec Mgr Sanchez Sorondo, organisateur de l’atelier.
Entre l’éducation et la réduction de la fertilité, il y a un lien que les malthusiens contemporains soulignent volontiers. Le propre chancelier de l’Académie pontificale des sciences, Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, avait affirmé lors d’un précédent colloque sur la biodiversité — où il n’avait pas hésité à inviter des partisans de premier plan de la contraception et de l’avortement — que les femmes ayant un plus haut degré d’instruction ont en moyenne moins d’enfants que les autres. Il présentait cela comme une sorte de solution éthique pour que les femmes « aient un ou deux enfants au lieu de sept ».
Notez qu’un tel taux de fécondité serait globalement suicidaire : pour remplacer les générations dans les pays développés, il faut 2,1 enfants par femme, nettement plus dans les pays pauvres. Même là où mortalité maternelle et infantile sont peu importantes, ce sont les familles nombreuses qui doivent compenser l’absence d’enfants chez les femmes qui pour diverses raisons ne peuvent ou ne veulent en avoir.
Sachs et plusieurs de ces bailleurs de fonds potentiels mettent également l’éducation en avant comme un moyen essentiel pour réduire à terme la population mondiale, au motif que les couples — et surtout les femmes — instruits ont des bébés plus tard et comprennent l’avantage matériel qu’il peut y avoir à avoir moins d’enfants.
Les ambitions du Pacte mondial pour l’éducation sont extrêmement élevées. Jeffrey Sachs a ainsi déclaré qu’il avait « parlé avec certaines des personnes les plus riches du monde » : il se dit convaincu de la possibilité de faire abonder un fonds pour l’éducation à hauteur de 26 milliards de dollars par an.
« Voici où nous allons trouver les fonds », a-t-il proclamé en présentant une diapositive intitulée « Partenaires pour le Pacte mondial pour l’éducation et un nouveau fonds pour l’éducation ». En voici la transcription :
- Gouvernements donateurs
- L’Union européenne
- Les grands philanthropes (Bill Gates, Jack Ma, Mukesh Ambani)
- Banque islamique de développement
- UNESCO, UNICEF, autres agences des Nations unies
- Fonds monétaire international
- Les promoteurs des ODD du Secrétaire général de l’ONU
- L’ONG Global Citizens
- « Youth for the Future »
Un professeur féministe qui pratique l’occultisme en appelle à l’extinction de l’humanité pour sauver la planète
Patricia MacCormack.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Image (capture d'écran) : CUNTemporary Events/YouTube
La personne qui promeut un tel agenda ne se cache pas même pas de ses pratiques occultes. On voit bien d’où lui vient son inspiration pour promouvoir la disparition de l’Homme, ou de l’espèce humaine si vous préférez : le démon. « La gloire de Dieu est l’Homme vivant », c’est pourquoi celui qui est homicide depuis le commencement veut sa destruction. Selon LifeSiteNews :
Le 23 janvier 2020, Bloomsbury Academic a publié un appel à l’action pour tous ceux qui se soucient du « changement climatique ». The Ahuman Manifesto: Activism for the End of the Anthropocene de Patricia MacCormack, professeur de philosophie continentale à l’Université Angelia Ruskin, va droit au but et plaide pour la solution finale au réchauffement climatique : la fin de la race humaine. Pour MacCormack, la « Rébellion de l’extinction » a un tout autre sens.
MacCormack admet être une « magicienne occultiste ». Elle a en fait donné des conférences — souvent dans une tenue censée imiter celle d’une sorcière et ressemblant étrangement aux costumes que l’on voit fréquemment aux lectures drag queen — sur l’« invocation » ou la « convocation » des démons, ce qui, selon elle, est une pratique féministe ou queer importante. L’invocation des démons, dit-elle, n’est pas entièrement sans risque, car « la folie est aussi probable que l’extase ». Le tout dit sur un ton sérieux.
MacCormack n’est pas le genre de militant climatique bêlant qui croit que nous devrions sauver la planète pour nos enfants. En fait, elle pense qu’il ne devrait pas y avoir d’enfants.
[...] MacCormack a déjà soutenu que les animaux étaient égaux aux êtres humains. Aujourd’hui, elle soutient que les humains devraient être complètement écartés.
La catastrophe du «contrôle de la population»
Par Jeanne Smits (Le blogue de Jeanne Smits) — Photo : Maurício Mascaro/Pexels
J’ai été indignée, mais non stupéfaite, de trouver sur Boulevard Voltaire du 25 janvier un entretien de Nicolas Gauthier avec Alain de Benoist où celui-ci se fait le chantre de la dépopulation. Non pas stupéfaite, parce que ce discours malthusien et fondamentalement raciste sied bien à la « Nouvelle Droite » dont Alain de Benoist est aujourd’hui l’un des maîtres à penser (comme le temps passe !). Indignée, parce que contrairement au mot que l’on prête à Voltaire, je ne crois pas en la liberté de tout dire (qui aboutit toujours à faire taire ceux qui ne disent pas n’importe quoi). Mais puisque la liberté d’expression existe, et que vous êtes ici sur un blog pro-vie, allons-y pour une petite mise en lumière de ce que dit et sous-entend le propos d’Alain de Benoist.
⁂
« Passé un certain seuil, toute augmentation en nombre entraîne un “saut qualitatif” qui se traduit par un changement de nature. Comme chacun le sait, la population mondiale augmente régulièrement, mais, surtout, elle augmente de plus en plus vite. Vers 1700, on comptait moins de 700 millions d’habitants sur Terre. En 1900, on en était à 1,6 milliard. Aujourd’hui, avec plus de 250 000 naissances par jour, on a dépassé les 7,7 milliards », affirme-t-il.
Admettons qu’il puisse exister un saut qualitatif lié au nombre : il reste tout de même à déterminer le seuil où celui-ci se constate. Alain de Benoist ne s’y risque pas. Il ne nous dit même pas ce qui aurait changé, ou va changer, de nature. L’homme lui-même ? Sa manière de vivre ? Sa valeur intrinsèque ? Sa morale ? Son éthique ? Sa place relative dans l’univers du vivant ?
Et relevons une erreur, et un non-dit. L’erreur est d’affirmer que la population mondiale augmente « de plus en plus vite ». En 1927, elle était de 2 milliards. Depuis, même si les chiffres augmentent, avec aujourd’hui l’ajout d’un milliard à peu près tous les quinze ans, la croissance n’est pas exponentielle. Elle est passée de 2,1 % par an en 1968 à 1,1 % aujourd’hui : autrement dit, elle a été divisée par deux.
La proportion de l’augmentation ne cesse de se réduire… tout comme le taux de fécondité mondial. Celui-ci était de 5 enfants par femme en 1965 ; en 2010 il n’était plus que de 2,5 enfants par femme, et il ne cesse de tomber : 2 432 enfants par femme en 2017. C’est à peine plus que le taux de remplacement des générations : 2,1 enfants par femme. Encore cela ne vaut-il que pour les pays développés. Dans les pays non développés, où la mortalité maternelle et infantile et celle des jeunes sont importantes, le taux effectif de remplacement des générations peut atteindre les 3,5 enfants par femme.
Aujourd’hui, 80 % de la population mondiale vit dans des pays où l’on compte moins de 3 enfants par femme, et une personne sur deux vit dans un pays où le renouvellement des générations n’est pas assuré.
Quant au non-dit, il tient au fait qu’une part non négligeable de la croissance globale est imputable au vieillissement de la population, lui-même lié à l’amélioration de l’espérance de vie (qui soit dit en passant met en évidence que globalement, on vit aujourd’hui dans de meilleures conditions de santé et d’environnement que lorsque l’humanité était moins, beaucoup moins nombreuse). Nous sommes aussi nombreux non parce que la procréation croît de façon exponentielle, mais parce que nous ne mourons plus comme des mouches. En 2018, pour la première fois de l’histoire, le nombre de personnes âgées de plus de 64 ans a dépassé celui des enfants âgés de moins de 5 ans au niveau global. Globalement, le nombre des jeunes devrait rester stable ou décroître d’ici à 2100, tandis que celui des 25-64 ans augmentera modérément, et que celui des 65 ans et plus progressera nettement plus vite. Le problème principal sera d’ailleurs la diminution de la part de la population active par rapport à cette masse de « retraités ».
Lire la suiteEuthanasie et nihilisme
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo (modifiée) : freepik
Matthieu Bock-Côté a écrit ce matin un article fort intéressant, dans lequel il dénonce la dérive de l’euthanasie (qui est en elle-même un problème) au Canada.
Il écrit, dans Le Journal de Montréal, qu’au moment où l’on allait adopter la loi sur le suicide assisté (que j’appellerais plutôt pour ma part suicide secondé), il avait été présenté comme encadré de solides balises et uniquement réservé aux malades incurables, en fin de vie et souffrant atrocement. Ce qui fait dire à Bock-Côté :
Il s’agissait, en d’autres mots, d’une mesure se présentant comme un geste nécessaire d’empathie lorsque la vie devient tout simplement insupportable. Notre société reconnaissait peut-être un droit nouveau, mais elle en savait la gravité et le voulait exceptionnel. Il ne fallait aucunement évoluer vers le modèle de l’euthanasie libre-service.
Je ne pense pas que la société qui a légalisé l’euthanasie sût bien la gravité de la légalisation d’un tel geste. Il va sans dire, devrais-je ajouter, que l’euthanasie en son état actuel n’est pas anodine, tuer une personne innocente en raison de ses souffrances, ce qui constitue déjà un abus, mènera forcément à d’autres abus du même type, car si la vie innocente n’est pas inviolable, qu’est-ce qui empêche de la tuer pour d’autres raisons ? Combien même cela serait-il le choix d’une personne de mourir qu’une telle décision ne peux être vue comme bonne, car demandant l’autodestruction de soi, ce qui est une forme de haine de soi, et que détruire un être innocent n’est jamais bon.
Bock-Côté souligne que les réserves dont on entourait le suicide assisté sont vite tombées, une fois celui-ci mis en loi, rien n’a paru plus pressant à ses promoteurs que d’ôter les limites dont ils avaient d’abord encadré la pratique. Ce qui, dit-il, était facile à prévoir. Une fois ce droit reconnu (prétendu droit), il fallait le rendre de plus en plus accessible sans barrière ni obstacle, rapidement décrétés injustes, pour l’entraver. Toute la prudence (déjà téméraire) des premiers jours de cette loi a été bientôt abandonnée.
L’homme, seul maître de lui-même :
L’homme de notre temps se veut absolument maître de lui-même. Il pousse jusqu’à son point extrême le principe d’autodétermination. Et à défaut de décider lui-même de sa naissance (même s’il rêve de façonner toutes les dimensions de son existence, et parmi celles-là, son identité sexuelle), il veut décider de sa propre mort et du moment où il quittera ce monde, selon son désir et à ses conditions. Qui sont les autres pour en décider à sa place ? Mourir doit devenir un acte volontaire, et le système de santé, dans la mesure du possible, doit aider l’individu à réaliser ses volontés.
Évidemment, me permettrais-je de commenter, quand on place la liberté d’action (qui réside dans l’agir, à ne pas confondre avec le libre arbitre qui réside dans l’être) au-dessus du bien, alors que la première devrait être subordonnée au second, toutes sortes de folies se répandent dans la société.
Bock-Côté se demande jusqu’où nous étendrons ce droit, dénonçant la révolution philosophique qui a eu lieu, car c’est moins le suicide assisté qui révolte maintenant les gens que l’idée qu’on puisse le réglementer. Ne faut-il pas l’ouvrir à la démocratie et varier les raisons de son application, motifs qui semblaient inconcevables tout récemment ?
C’est, indique Bock-Côté, ce que suggère Luc Fernandez quand il s’interroge sur la possibilité de recevoir le suicide assisté pour raisons environnementales, sociales ou économiques, afin de ne pas constituer un fardeau pour nos proches et la société. Aussi, fait remarquer Bock-Côté, ne suffira-t-il pas qu’un individu ait perdu le goût de vivre pour demander à l’État de l’exécuter ? Suffira-t-il de se présenter un jour à une clinique et de remplir un formulaire, si seulement on exigera la raison du suicide, comme : pour ne pas nuire plus longtemps à l’environnement ?
Le règne du nihilisme :
Je me demande comment ne pas voir dans cette simple possibilité le basculement de notre société dans un univers démentiel. Comment ne pas y voir le triomphe d’un nihilisme ayant en plus le culot de se présenter comme l’ultime accomplissement de la démocratie et de l’humanisme ?
Dans un avenir plus ou moins lointain où l'on euthanasiera sur demande, si seulement on vous demande votre avis, j’espère pour ma part avoir assez de dignité pour ne pas céder à la souffrance et ne pas demander l’euthanasie, encore que je compte plutôt sur la grâce de Dieu, quand ma tête sera couronnée de blanc.
Se suicider pour le climat ?
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : freepik
Parmi les pensées tordues qui fleurissent sous les augures du « changement climatique anthropique », comme ne pas avoir d’enfant pour sauver la planète, voici celle d’avoir recours à l’euthanasie pour ne pas laisser de trace… dans l’environnement.
Cette suggestion revient à Luc Fernandez, ex-maire du Plateau-Mont-Royal de Montréal, qui l’a émise dans un post Facebook traitant de la question de l’euthanasie, selon le journal Métro :
L’aide médicale à mourir pourrait-elle s’étendre à ceux qui désirent ne pas devenir un « fardeau » pour la société ? C’est la question que s’est posé l’ex-politicien Luc Ferrandez, lundi matin.
« Pourrions-nous, pour des raisons environnementales, sociales et économiques, décider que nous voulons recevoir l’aide à mourir pour ne pas constituer un fardeau pour notre famille et la société en général ? », écrit l’ex-maire du Plateau-Mont-Royal dans une publication Facebook, lundi.
Petteri Taalas, responsable de l’Organisation météorologique mondiale : « Arrêtez de vous inquiéter, faites des bébés »
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Au milieu de la crainte grandissante des réchauffistes devant ce qu’ils appellent le « changement climatique anthropique » et des gestes absurdes posées par plusieurs gouvernements (comme la taxe carbone), une voix plus raisonnable s’élève pour calmer les esprits. Petteri Taalas, chef de l’agence des Nations Unies consacrée au climat affirme que le « changement climatique » est moins calamiteux que ne le prétendent les alarmistes de tous poils. Par conséquent, pour M. Taalas, les gens ordinaires ne devraient pas s’adonner à des restrictions drastiques devant prétendument sauver la planète, comme ne pas avoir d’enfants, selon Acton Institute :
Le changement climatique est peut-être un problème, mais il ne détruira pas le monde. C’est ce qu’affirme le chef de l’agence des Nations Unies consacrée au climat. Il ajoute que les jeunes gens ne doivent pas arrêter d’avoir des enfants. Selon lui, la rhétorique alarmiste des « catastrophistes et extrémistes » selon laquelle les bébés vont détruire la planète « ressemble à l’extrémisme religieux » et « fera peser un poids supplémentaire » sur les jeunes femmes en « provoquant de l’anxiété ».
Je m’arrête un instant pour faire remarquer encore une fois l’étrange charabia moderne ; l’expression « extrémisme religieux » est employée ici comme référence du nec plus ultra des mentalités portant à poser des gestes inconsidérés, fanatiques et néfastes. En soi, être « extrémiste » ne devrait rien signifier de plus que d’être prêt à aller jusqu’au bout d’un raisonnement, d’être logique, rationnel et conséquent ; aller aux extrêmes. Ainsi l’« extrémisme » n’est pas en soi pernicieux, le mauvais « extrémisme » est celui qui contient une ou plusieurs erreurs à sa base, le conduisant ainsi à de mauvaises conclusions et à des gestes fâcheux. Inutile d’en dire beaucoup sur l’accolement du mot « religieux » à celui d’« extrémisme », comme si la religion était forcément dépourvue de raison (ce qui est largement le cas dans toutes les religions, sauf une). Par ailleurs, l’emploi du mot « extrémistes » dans son acception (tordue) moderne à propos des réchauffistes montre qu’il n’est pas l’apanage de la religion (à moins que le réchauffisme ne soit une religion).
Lire la suiteUne étudiante tombe dans le réchauffisme nihilisme : « Je ne voudrai jamais enfanter »
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Dragana Gordic/freepik
Participant au prix René-Lévesque de la presse étudiante, organisé par Le Devoir et la Fondation René-Lévesque, Alexandra Hénault, étudiante du Cégep, a écrit un texte qui lui a valu d’être la lauréate dudit prix pour le niveau collégiale, texte qui a été publié dans Le Devoir. Hélas ! Si c’était là le meilleur texte envoyé par un étudiant du Cégep au jury du concours, je me demande combien d’autres navets ont été rejetés…
Ne soyons pas injuste, s’il manque d’appui à certains arguments, si quelques sophismes parsèment les paragraphes, s'il ne s’y rencontrait des illogismes, si enfin on ne rencontrait pas un rejet désespéré de la vie, proprement nihiliste, le seul style, à coup sûr, aurait valu la peine que l’on considérât l’éditorial, s’il ne se fût agit que de style. Il se trouve malgré tout parmi les lignes quelques mots justes.
La théorie du changement climatique
L’étudiante tient pour acquise cette théorie du changement climatique. Théorie qui manque de preuves et changement climatique, qui, s’il était réel, ne serait pas forcément liée à l’action anthropique. Tout le texte de l’estudiantine est basé sur l’idée que les hommes sont la cause des catastrophes qui lui enlèvent tout espoir pour enfanter un jour. Elle a pris la décision de ne jamais avoir d’enfant, car « La société se déprave, causant un avenir écologiquement invivable », rapporte Le Devoir. Je ne sais si par « société se déprave » elle entendrait en partie que la société pollue de plus en plus, mais une telle idée me paraîtrait étrange…
Individualisme
L’individualisme du monde actuel est tel pour la jeune femme que créer une « nouvelle vie » (procréer, plutôt : on ne peut créer une nouvelle vie sans Dieu) n’est pas un cadeau pour la société, tandis qu’elle se demande si, pour remplir son devoir social, il ne vaudrait peut-être pas « mieux de s’occuper des individus vivants ». Pourtant voilà où le bât blesse, la lauréate ne semble pas s’apercevoir que pour s’occuper des individus vivants, il faut au moins que les générations se renouvellent, sinon c’est toujours de plus en plus bas dans la dénatalité, un des vrais problèmes de nos sociétés, que nous tomberons. Moins il y aura de monde pour prendre soin des personnes âgées ou malades, ou pour soutenir le système de santé, moins on pourra espérer prendre soin des vivants. Sans compter que pour que se perpétue la lignée des vivants, il faut que nous continuions les générations, « créant une nouvelle vie » l’une après l’autre. Plus loin, elle va jusqu’à en appeler à la diminution de la population, solution propre à provoquer les problèmes susmentionnés.
La jeune femme se demande comment il est possible que des drames comme celui d’une fillette de sept ans morte d’un traitement barbare soient possibles dans un Québec supposé sécuritaire (par qui ?) Je rajouterais à sa place, « comment expliquer l’horreur de l’avortement ? » Je ne vois pas la portée de cet argument, s’il existe des vies malheureuses, il existe aussi du moins des vies, sinon heureuses, du moins normales. Mais la question à sa pertinence, à considérer pourtant à la lumière des causes qui produisent de tels drames, l’individualisme n’en est pas la seule, et ne pas avoir d’enfant n’en est pas la solution, cela risquerait plutôt d’augmenter cet individualisme. Car la famille est la base de la société et la société normalement l'extension de la famille.
Lire la suite11 000 scientifiques, dont Mickey Mouse et Dumbledore, demandent un contrôle de la population
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Image : (montage) la première : Celebrity Production/Wikimedia Commons
La pétition signée par quelques 11 000 « scientifiques » réclamant un contrôle de la population pour contrer le « changement climatique » s’est révélée étonnante, d’illustres personnages n’avaient-ils pas apposé leur signature à cette impérieuse missive ? Comme Mickey Mouse ou Albus Dumbledore ! Et il y en a des douzaines comme ça, des douzaines à avoir signé sous un nom d’emprunt, pour la plus grande crédibilité de cette pétition d’ailleurs délirante… Extrait de LiveActionNews :
Il a été révélé que la lettre prétendument signée par 11 000 scientifiques au sujet d’une urgence climatique et de la nécessité de contrôler la population comprenait des signatures de certains faux scientifiques, dont un certain Mickey Mouse de la Mickey Mouse School of the Blind (aveugle), et Araminta Aardvark, professeur de zoologie de l’Université de Neasden. Neasden, selon thegwpf.com est une université fictive promue par un magazine satirique du Royaume-Uni. Parmi les douzaines de fausses signatures figuraient également le directeur de Poudlard, Albus Dumbledore (série Harry Potter). Après cette découverte, la pétition a été bloquée, la page de celle-ci portant des messages comme « accès refusé » ou « vous n’êtes pas autorisé à accéder à cette page » depuis jeudi, ce qui a finalement été changé pour « Voir les signatures est actuellement impossible. Nous travaillons sur cette question. »