Québec — Éducation à la sexualité (uniformisée) — revue de presse commentée
Après avoir été abolie il y a plus de 15 ans en tant que matière autonome obligatoire, l’éducation à la sexualité sera de retour dans toutes les écoles du Québec et à tous les niveaux du préscolaire, primaire et secondaire, dès l’automne prochain.
Québec veut imposer (« offrir » dans la novlangue du ministère) un programme formaté et uniformisé d’éducation à la sexualité. Rappelons cependant que les écoles donnent déjà des cours de ce type, mais pas en tant que matière autonome au programme : son contenu et la pédagogie adoptée peuvent être très variables d’une école à l’autre.
Revue de presse commentée sur l’imposition de ce nouveau programme gouvernemental.
L’opposition à Québec a dénoncé mercredi les retards « inadmissibles » et le « cafouillage » du ministère de l’Éducation dans la préparation du programme d’éducation à la sexualité.
Lire la suiteLe printemps fleurit tôt avec Campagne Québec-Vie !
La photo n'est pas celle de la mère ou de l'enfant dont il est question dans le présent article.
Par Jeunesse Québec-Vie — Photo : PublicDomainPictures/Pixabay
Nous avons récemment contacté Joanie, la mère d’Isabelle (les noms ont été modifiés par respect à l’anonymat). Il y a un an, Isabelle était enceinte et envisageait un avortement. Étant encore étudiante, elle pensait qu’une grossesse surprise serait la fin de ses projets pour une vie heureuse.
Cependant, avec le soutien de Campagne Québec Vie, Isabelle a pris la décision courageuse de donner une chance à sa vie et de sauver son bébé Emilien. Ce 6 février, nous avons célébré une année de la vie de ce petit garçon, une année de nouvelles opportunités, de nouvelles joies et de nouvelles façons d’aimer!
Nous n’avons pas pu parler à Isabelle elle-même, car elle était à son université. Vous voyez, avec notre soutien et celui de sa mère, Isabelle a pu poursuivre ses études. Joanie nous a raconté comment le travail de CQV a donné à sa fille l’occasion de faire le meilleur choix et de donner à elle-même et à son bébé une chance dans la vie. En fait, ce soutien a fourni les nécessités de base pour élever un bébé. Cela a également permis à Isabelle d’embaucher une nounou pour qu’elle puisse étudier et travailler.
Lire la suiteConférence médicale contre l’euthanasie
Par John Chrobak (Collectif des médecins contre l’euthanasie)
Le Collectif des médecins contre l’euthanasie a le plaisir d’annoncer sa première conférence médicale contre l’euthanasie, qui aura lieu à Montréal, samedi le 24 mars 2018.
La conférence s’adresse particulièrement aux médecins et autres praticiens du domaine de la santé qui sont confrontés aux changements radicaux du secteur médical entraînés par les lois sur l’euthanasie récemment adoptées.
Les personnes intéressées, mais ne travaillant pas dans le secteur médical, sont aussi les bienvenues.
Préparez-vous à soigner consciencieusement les patients qui pourraient demander l’euthanasie, y compris les patients des unités de soins palliatifs et des hospices et les patients ambulatoires atteints de maladies chroniques.
Lire la suiteTable ronde organisée par L’Entraide : « Le cours d’éducation sexuelle dans les écoles du Québec »
Entraide Bois-de-Boulogne
et le Rassemblement des chrétiens du Moyen-Orient vous invitent assister à une table ronde sur
« Le cours d’éducation sexuelle dans les écoles du Québec »
Le Ministère de l’Éducation du Québec implantera en septembre 2018 un nouveau cours d’éducation sexuelle pour tous les élèves des écoles au Québec à partir de la maternelle. Le but avoué est de réduire les grossesses non désirées, les maladies transmises sexuellement, le refus de l’homosexualité et des familles alternatives, la lutte contre la transphobie.
De nos jours les parents qui veulent élever leurs enfants selon leurs principes religieux dérangent. Même nos écoles ont perdu leur autonomie aux mains des idéologues de la pédagogie. Le programme que nous propose le Ministère traite le sexe d’une façon souvent mécanique alors que nos enfants ont besoin pour s’épanouir d’une intégration de l’amour et de la sexualité. Pour en débattre :
M. Émile Robichaud : Éducateur, historien et ex-directeur d’école.
Mme Solange Lefebvre-Pageau : Infirmière, fondatrice du Centre de recherche d’éducation à la vie familiale.
M. Raymond Ayas : Homme d’affaires et père de 3 jeunes enfants.
Soyez nombreux à participer à ce débat qui nous concerne tous. Invitez vos enfants, vos petits — enfants, leurs professeurs.
Mercredi 21 mars 2018
Centre des loisirs de Saint-Laurent
1375, rue Grenet, salle 225
19 h 30 Rafraîchissements
20 h Débat
21 h Discussion ouverte
L'école québécoise : fabriquer un nouveau peuple
Joseph Facal a consacré une récente chronique à l’endoctrinement de masse de la jeunesse québécoise dans le cadre du cours ECR. [Il en a consacré une seconde depuis lors.]
À la suite du témoignage d’un élève qui lui a fait parvenir des extraits troublants de son manuel scolaire, Joseph Facal en est venu à l’essentiel : l’école québécoise est mise au service de la propagande multiculturaliste.
École
Elle fait la promotion de l’idéologie des accommodements raisonnables et caricature ceux qui s’y opposent comme des intolérants infréquentables. Grosse surprise !
Lire la suiteCe carême, prions pour la fin de l'avortement
Aujourd’hui, le mercredi des Cendres, débutent à Montréal (et dans 354 communautés partout au monde) les 40 jours pour la Vie.
Par Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie
Les 40 Jours pour la Vie sont des vigiles internationales ayant lieu deux fois par année pendant 40 jours, 12 heures ou 24 heures par jour, devant un centre d’avortement. L’événement se tient au printemps et en automne.
3 éléments : la prière et le jeûne, la vigile pacifique, la sensibilisation publique
1. La prière et le jeûne
La prière et le jeûne pour la fin de l’avortement sont au centre des 40 jours pour la vie. Tous les participants aux 40 jours, qu’ils soient à la vigile ou dans leurs foyers ou églises prient et jeûnent pour la fin de l’avortement. Les personnes âgées, les communautés religieuses, et plusieurs autres individus sont invités de façon spéciale à prier durant ces 40 jours.
Lire la suiteAttaques modernistes contre l’enseignement officiel de l'Église
Par Paul-André Deschesnes — Photo : Wikimedia Commons
Nous subissons les valeurs d’un monde décadent et païen qui nous impose de force toutes sortes de fausses doctrines (médias sociaux, télévision, journaux, magazines, internet, sondages populaires, intelligentsia athée, etc.)
En Occident, au Québec, en France et dans plusieurs pays d’Europe de l’Ouest, l’on doit également subir de violentes attaques contre l’enseignement officiel de l’Église catholique et son Magistère par des organismes, des prêtres, des pasteurs, des évêques, des cardinaux et plusieurs publications qui se disent très catholiques, et surtout très à l’avant-garde Toutes ces « savantes » personnalités gauchistes très populaires, et profondément modernistes, nous annoncent continuellement qu'il faut évoluer et faire « Église autrement », c’est-à-dire, critiquer et contester de façon très audacieuse l’enseignement de l’Église catholique.
Au Québec très souvent, lors de la célébration eucharistique du dimanche, nous subissons un lavage de cerveau postmoderne, grâce à une publication donnée gratuitement à tous les fidèles et intitulée « Prions en Église ». Les textes de réflexion sont malheureusement écrits par de « savants » chroniqueurs qui proclament souvent de fausses doctrines de façon incroyablement subtile pour mieux plaire au petit reste de croyants qui fréquente encore nos églises en voie de disparition.
Lire la suite« Je vous souhaite de regarder la réalité en face »: Lettre ouverte au premier ministre Justin Trudeau
Famille de l'auteur. « Monsieur le Premier Ministre, comme vous je connais la beauté et la profondeur du rôle de père comme protecteur des personnes faibles et vulnérables, spécialement des enfants.»
Bravo ! Sous peu, nous dépasserons notre objectif de 4000 signatures contre l'acharnement de Justin Trudeau contre les pro-vie et les chrétiens.
(Si vous ou vos amis n'avez pas encore signé notre pétition, faites-le dès aujourd'hui >>)
Aussi, nous avons contacté dernièrement un député libéral du Québec, et nous lui ferons parvenir la lettre ouverte à Justin Trudeau que vous trouverez ci-dessous. Finalement, dans un futur proche, nous présenterons vos pétitions à Ottawa. Nous vous tiendrons au courant de nos démarches ! (Pour suivre tous les rebondissements de l'affaire des subventions pour étudiants et les autres actes injustes du gouvernement libéral de Justin Trudeau, allez ici >>)
Continuons le bon combat,
Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie
« Je vous souhaite de regarder la réalité en face »: Lettre ouverte au premier ministre Justin Trudeau
Le très honorable Justin Trudeau, C.P., député
Premier Ministre du Canada
Édifice Langevin Ottawa (Ontario)
K1A 0A2
Monsieur le Premier Ministre,
Je vous écris pour vous exprimer ma profonde déception devant la nouvelle que votre gouvernement désormais refusera d’accorder des subventions, dans le cadre du Programme « Emploi d’été Canada », aux organismes dont le « mandat principal » est de combattre l’injustice de l’avortement. Je vous écris aujourd’hui pour 1) vous décrire un peu mon historique personnel ainsi que celui de l’organisme pro-vie que je représente, Campagne Québec-Vie, pour vous faire comprendre comment des milliers de Canadiens comme moi-même pourraient s’opposer à ce que vous pensez être un droit inviolable, l’avortement, 2) réfuter votre prétention, infondée, que le droit absolu à l’avortement est enchâssé dans la constitution canadienne et la Charte des droits et libertés, 3) vous présenter néanmoins un point sur lequel nous semblons être en accord; 4) vous proposer une voie à suivre qui serait véritablement au service du bien commun de tous les Canadiennes et Canadiens.
Monsieur le Premier Ministre, comme vous je suis père de famille dans la quarantaine. Comme vous je connais la beauté et la profondeur du rôle de père comme protecteur des personnes faibles et vulnérables, spécialement des enfants. Néanmoins, voilà dix ans que je me bats bec et ongles contre le prétendu « droit » à l’avortement tandis que vous êtes un défendeur inconditionnel de ce « droit » qu’auraient les femmes de mettre un terme à la vie de l’enfant qui grandit en elles.
Comment expliquer une telle divergence d’opinion, spécialement lorsque vous ne cessez d’affirmer publiquement votre attachement au catholicisme, dont l’enseignement, de la bouche de ses dirigeants (dont le Pape Jean-Paul II et le Pape François), ne peut être plus clair : que tout avortement provoqué est un « meurtre » absolument à proscrire ?
Monsieur, j’étais comme vous un catholique qui ne se souciait pas de la vie des enfants à naître. Je dois vous avouer par contre que je n’étais pas « pro-choix ». Pour moi, la question ne m’intéressait simplement pas. Vers la mi-trentaine, j’étais étudiant au doctorat, et catholique pratiquant. La question de l’avortement commençait, en ces temps-là, à m’intéresser davantage, étant donné les enseignements de l’Église sur cette question. Rien par contre ne m’avait préparé pour l’expérience que j’ai faite lorsque j’ai visionné une vidéo d’avortement diffusée lors d’une soirée organisée par un groupe « pro-vie » de l’université où j’étudiais. La vue de ces petits corps démembrés d’enfants à naître qui ont perdu la vie faute de protection m’a marqué, tel un fer rouge, la conscience pour toujours. Jamais je ne pourrai effacer ni nier la réalité de ce qu’est un avortement : loin d’être un droit, ce geste n’est rien d’autre que le meurtre d’un être humain innocent. J’ai vu de mes yeux le corps d’un enfant avorté de 20 semaines de gestation se faire enrouler dans du papier ciré pour être jeté à l’incinérateur : est-ce là une valeur canadienne dont tous peuvent être fiers ?
Loin d’être un droit à défendre et à promouvoir partout dans le monde, l’avortement est une tragédie indicible. Monsieur le Premier Ministre, au-delà du débat, il y a la réalité : celui du petit bébé, de l’enfant, qui est visé par l’avorteur et tué à chaque fois qu’un avortement a lieu. Comment pouvez-vous ignorer cet enfant? Moi, il m’a fallu cette vidéo pour me réveiller. Je vous souhaite aussi ce réveil, car même si la réalité peut choquer et même nous blesser, il vaut mieux souffrir dans la réalité que de jouir dans un monde d’illusions réconfortantes.
Ne vous méprenez pas : je suis tout aussi conscient d’une autre réalité, celle de la femme enceinte en détresse. Elle aussi a ses angoisses et ses besoins. Elle aussi souffre terriblement. C’est pourquoi l’organisme au sein duquel j’œuvre depuis 10 ans, Campagne Québec-Vie, tout en condamnant l’avortement, offre également un service d’aide et d’écoute auprès de ces femmes. Par contre, autant que nous aimerions trouver pour ces mamans un moyen de sortir de leur impasse, jamais nous ne pourrions leur offrir comme solution légitime la mise à mort de leur enfant à naître.
Maintenant, passons à votre prétention que l’avortement serait un droit absolu, selon la Charte et son interprétation par la Cour suprême du Canada. Une lecture attentive de l’arrêt Morgentaler (1988), cette décision de la Cour suprême qui dépénalisa l’avortement au Canada, nous indique clairement que ce soi-disant « droit » est restreint et que « parvenu à un certain point (p. ex. du développement de l’enfant), les intérêts légitimes de l’État vis‑à‑vis... la vie fœtale justifient de le restreindre. » (para. 236). Donc cette décision indique que l’avortement peut être restreint par le parlement. D’ailleurs, une telle tentative, menée par le gouvernement de Brian Mulroney, a été défaite de justesse au Sénat, en troisième lecture.
Passons maintenant au principe qui nous unit. Vous serez peut-être surpris, mais je suis en complet accord avec vous sur le point suivant : un État qui serait doté d’une Charte digne de ce nom ne serait aucunement obligé d’octroyer des fonds à des groupes qui combattent sa charte ou les droits qu’elle reconnaît. Je ne vois pas en quoi un État de droit aurait intérêt, par exemple, à subventionner des groupes qui feraient la promotion de l’esclavage. Je sais que si un jour le droit à la vie de l’enfant à naître est inscrit dans notre Charte, je ne serais pas de ceux qui se plaindraient de voir un groupe « pro-choix » se faire refuser son financement !
C’est d’ailleurs pourquoi je trouve spécieuse votre distinction entre « mandat principal » et « mandat secondaire » dans cette affaire d’allocation de fonds pour le Programme « Emploi d’été Canada ». Contre votre affirmation que les religions seront épargnées de votre épuration, j’ajoute que tôt ou tard une Église qui n’aurait que le « mandat secondaire » de combattre l’avortement passera dans votre collimateur et se fera refuser son financement, et pour cause : comment refuser le financement à un organisme comme le mien qui combat l’avortement tout en l’accordant à une Église qui m’enjoint par sa doctrine et par la bouche de ses dirigeants de continuer mon combat ? Pour reprendre l’exemple de l’esclavagisme, si moi-même j’étais premier ministre, je ne verrais pas en quoi je pourrais refuser le financement aux organismes pro-esclavage tout en l’accordant aux organismes religieux qui encouragent l’esclavage.
Monsieur Trudeau, je veux maintenant oser vous suggérer une voie à suivre qui serait, selon moi, véritablement au service du bien commun de tous les Canadiennes et Canadiens. Tout simplement, je vous souhaite de regarder la réalité en face. Vous êtes manifestement attaché au catholicisme : demandez-vous pourquoi. Demandez-vous pourquoi vous passez sous silence l’existence de cet enfant qui est la victime de l’avortement, quand notre Église enseigne qu’il faut défendre à tout prix ces petites vies innocentes. Si vous aimez défendre les marginalisées et les persécutés, demandez-vous pourquoi vous refusez de voir en la personne de l’enfant à naître le marginalisé par excellence. J’ai la conviction qu’une fois vos yeux ouverts à la réalité de l’avortement, vous serez du même coup amené à comprendre cette religion catholique que vous semblez affectionner sans trop la connaître. Surtout, en souffrant ici-bas en tentant d’enrayer l’avortement, vous aurez réellement fait la promotion du bien commun de notre pays. En souffrant pour défendre les victimes innocentes de l’avortement, vous aurez surtout partagé le lot de tous les disciples du Christ, c’est-à-dire la souffrance dans l’espoir d’une autre patrie (« Ils désirent une patrie meilleure » [Hébreux 11:16]). Surtout, en souffrant pour mettre terme à l’avortement, vous aurez imité Celui qui a souffert le premier pour nous sauver. C’est qu’il faut parfois même souffrir jusqu’à être coupé de l’héritage de son père terrestre, pour faire la volonté du Père céleste.
Vôtre pour la Vie,
Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie
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Un professeur de cégep suspendu pour prétendue « homophobie », la haine est peut-être ailleurs
Cégep du Vieux Montréal
Par pouruneécolelibre — Photo : Jeangagnon/Wikimedia Commons
Le professeur de philosophie Jean Laberge a été suspendu du Cégep du Vieux Montréal en attente d’éventuelles sanctions, a appris Radio-Canada. La direction lui reproche des propos homophobes tenus en dehors de l’établissement, notamment sur sa page Facebook. Le professeur compte plaider le droit à la liberté d’expression.
Jean Laberge est un professeur « controversé » selon Radio-Canada. Fervent catholique, de droite, il se qualifie lui-même de « mouton noir » du Cégep du Vieux Montréal.
Depuis plusieurs mois, ses publications indisposent des étudiants et des collègues. Que ce soit sur sa page Facebook, publique, ou sur le site web du Huffington Post, où il tient un blogue. C’est un texte publié le 17 janvier sur son compte Facebook qui a provoqué la réaction de la direction du cégep.
Jean Laberge y exprime son « aversion » pour l’homosexualité. Il parle de sa « peur » et son incompréhension de l’homosexualité, même s’il précise qu’il la « respecte ».
Lire la suite« L’État a un intérêt légitime à protéger l’enfant à naître » — Déclaration à l’occasion du 30e anniversaire de la décision Morgentaler
Par S.E. Monseigneur Lionel Gendron, évêque de Saint-Jean–Longueuil et président de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC)
Il y a trente ans jour pour jour [le 27 janvier — NDLR], la Cour suprême du Canada a statué que les dispositions sur l’avortement, alors en vigueur dans le Code criminel de notre pays, violaient le droit de la femme garanti par la Charte concernant la sécurité de sa personne, et qu’elles étaient donc inconstitutionnelles. Depuis ce jugement, il n’existe aucune loi pénale qui réglemente l’avortement au Canada. Or, Monsieur Gerard Mitchell, ancien juge en chef de l’Île-du-Prince-Édouard, a fait remarquer qu’à l’époque de la décision Morgentaler en 1988, « aucun des sept juges n’a soutenu qu’il existe un droit constitutionnel à l’avortement sur demande ». Au contraire, « tous les juges reconnaissaient que l’État a un intérêt légitime à protéger l’enfant à naître ». En dépit des efforts héroïques de nombre de citoyennes, de citoyens et d’organismes canadiens pour assurer en droit la pleine protection de l’enfant à naître, plusieurs gouvernements fédéraux successifs ont failli à la tâche de prendre des mesures décisives. Le Canada est aujourd’hui l’un des seuls pays au monde où l’avortement soit encore permis à toutes les étapes de la croissance prénatale et pour quelque motif que ce soit.
Légal ou non, chaque avortement fait au moins quatre victimes : l’enfant à naître, la mère, le père et la communauté. Les gestes de la mère, qu’ils soient contraints ou posés librement, lui causent une blessure qui perdure souvent toute sa vie. L’avortement peut aussi susciter des tensions destructrices entre les parents et avec leurs familles. Même si certaines voix continuent de présenter l’accès sans réserve à l’avortement comme le garant de la liberté des femmes, l’avortement ne fait rien, en réalité, pour répondre aux vrais défis que doit relever la femme confrontée à une grossesse non désirée. Il ne corrige pas non plus les autres facteurs sociaux qui limitent injustement la liberté des femmes. L’avortement permet simplement à la société d’éviter plus facilement le devoir moral qui lui incombe d’assurer la protection et l’hébergement des plus vulnérables : les mères enceintes, les enfants à naître et toutes les personnes dans le besoin. L’avortement n’est jamais une solution.
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