Euthanasie : l’affaire Cadotte, un mauvais jugement
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Michel Cadotte, le meurtrier « par compassion » de sa femme qui était rendue à un stade très avancé d’Alzheimer, n’a été reconnu coupable que d’homicide involontaire, d’après le Journal de Montréal. Pourtant, c’est bien exprès qu’il a étouffé sa femme, aussi pourquoi ne pas l’avoir reconnu coupable d’homicide volontaire, le jury a-t-il été influencé par l’atmosphère euthanasique de notre société ? En tout cas, voici un malheureux précédent qui risque d’être suivi d’autres cas semblables si le tribunal ne donne pas une peine assez sévère pour dissuader les éventuels « compatissants, » car l’homicide involontaire n’a pas de sentence minimale.
Dans un de ses articles du Journal de Montréal, Richard Martineau semble approuver le geste de M. Cadotte (encore que sûrement pas la méthode), il raconte combien il a été frappé par l’état d’une de ses tantes qu’il avait rencontrée incidemment à l’hôpital il y a quelques années et il décrit un sombre tableau des effets de la maladie d’Alzheimer sur sa parente, il le met ensuite devant nous dans une perspective de temps plus longue sur dix, quinze, vingt ans, faisant appel à notre imagination pour nous figurer combien serait horrible une telle situation si elle était aussi prolongée.
Bien sûr, je ne m’en vais pas dire que l’état de sa tante n’était pas difficile, mais le défaut de l’exemple de M. Martineau est qu’il ne montre qu’un instant passager et non un long temps comprenant les hauts et les bas, et il ne nous montre qu’une solution pour le bien-être des grands handicapés, l’euthanasie, comme s’il n’y avait pas d’autre solution. Plutôt que de tuer ses proches et ses parents par le biais de l’euthanasie, il vaudrait mieux leur rendre souvent visite, les aider, les consoler.
Mais… « Qu’auriez-vous pu faire à la place de Michel Cadotte ? » écrit M. Martineau. Se retenir. Il est vrai que M. Cadotte prenait soin de sa femme quotidiennement, et cela est à son honneur, mais en quoi sa femme souffrait-elle atrocement ? Je ne l’ai vu dire nul part.
Pour en finir avec le mythe de la Révolution tranquille
Affiche de la campagne électorale de 1962 du parti Libéral de Jean Lesage : « Maîtres chez nous »
Par l’historien Jean-Claude Dupuis, Ph. D.
Avant 1960, la foi catholique et le classicisme français étaient à la base de la culture canadienne-française. Après 1960, la démocratie libérale et l’utilitarisme nord-américain se sont substitués aux paramètres traditionnels. Les « Canadiens français » se sont alors rebaptisés « Québécois ». Le changement de nom n’était pas anodin. C’était un syndrome de dépersonnalisation collective.
« La dépersonnalisation est un symptôme psychologique dissociatif. Il s’agit d’un sentiment de perte de sens de soi-même, dans lequel un individu ne possède aucun contrôle de la situation. Les patients sentent avoir changé, une grande prise de recul par rapport à soi-même peut être ressentie. Ce symptôme apparaît souvent comme étant un mécanisme de protection de l’esprit contre une anxiété qu’il ne peut plus supporter (Wikipédia). »
Appliquons ce schéma de crise psychologique individuelle à la société québécoise, ne serait-ce qu’à titre d’allégorie. La Révolution tranquille a dissocié la nation canadienne-française de la religion catholique. Dans les années 1960, le Québec a perdu le sens de lui-même. Depuis ce temps, il cherche à se redéfinir, mais sans succès. Il n’était pas en contrôle de la situation, car l’esprit de la Révolution tranquille provenait de l’extérieur. La société québécoise fut déstabilisée par le Concile Vatican II, le libéralisme canadien-anglais et la contre-culture américaine. L’anxiété, qui fut à l’origine du désir de changement, découlait des transformations matérielles de l’après-guerre, et, plus encore, du complexe d’infériorité d’un peuple colonisé qui souhaitait ressembler à son colonisateur, tout en le détestant. Les Canadiens français ne se sentaient plus capables de résister à la domination anglo-américaine. Ils en avaient assez d’être une sorte de village d’Astérix, un petit peuple qui s’obstinait à rester français et catholique sur un continent anglophone et libéral. Le Québec a voulu se protéger par une fuite en avant. Il s’imagina qu’il devait assimiler certains éléments de la culture anglo-saxonne pour combattre ses ennemis avec leurs propres armes. Les Anglais nous surpassent sur le plan matériel, disait-on. Alors, débarrassons-nous de l’Église catholique et devenons aussi matérialistes qu’eux. Délaissons les nobles idéaux de la culture classique et adoptons leur pragmatisme. Pour sauver leur nationalité, les Canadiens français sont devenus des Américains francophones. Mais ils n’ont rien sauvé du tout. La nation française d’Amérique s’est tout simplement tirée dans le pied.
Si l’on compare le Québec d’aujourd’hui à ce qu’il était au moment de la mort de Maurice Duplessis, en 1959, on doit constater qu’il a perdu de l’influence politique dans la Confédération canadienne, que son économie n’a pas rattrapé l’Ontario et qu’elle reste sous contrôle anglo-saxon, que sa culture est visiblement moins riche, que son système d’éducation est moins performant, et que son faible taux de natalité, joint à une immigration massive, risque de faire disparaître la langue française de l’Amérique de Nord. La jeunesse québécoise est de moins en moins nationaliste. L’idée d’indépendance du Québec est en chute libre. Selon notre nouveau premier ministre, François Legault, « les Québécois ne veulent qu’une seule chose : avoir plus d’argent dans leurs poches ». Quel idéal ! Nous sommes loin de la « mission providentielle de la race française d’Amérique », dont nous parlait Mgr Louis-Adolphe Paquet, en 1902.
Nos ancêtres ont bâti un pays en s’appuyant sur la foi et la tradition. Les révolutionnaires tranquilles parlaient plutôt de liberté et de modernité. Nous savons ce qu’ils ont détruit. Nous ne voyons pas encore clairement ce qu’ils auraient construit.
Extrait de l’ouvrage numérique de Jean-Claude Dupuis, Pour en finir avec le mythe de la Révolution tranquille, Lévis (Québec), Fondation littéraire Fleur de Lys, 2019, 202 p.
La CAQ donne 569 000 $ aux organismes LGBT+
Par Pascal Bergeron (Le Peuple) — Voici la ou les sources de cet article : Gouvernement du Québec n° 1 et n° 2
La ministre de la Justice, Sonia LeBel, veut se diriger « vers une société exempte d’homophobie et de transphobie ».
Mardi, le gouvernement du Québec a annoncé qu’il versait 569 000 $ pour « la réalisation de 20 projets proposés par des organismes communautaires » dans le cadre du programme Lutte contre l’homophobie et la transphobie. « Je tiens à remercier tous les organismes qui ont soumis des projets. Ces initiatives contribueront à franchir un pas de plus vers une société exempte d’homophobie et de transphobie », a déclaré la ministre de la Justice, Sonia LeBel.
Selon toute vraisemblance, la Coalition Avenir Québec décide donc de continuer dans la lignée du Plan d’action gouvernemental de lutte contre l’homophobie et la transphobie 2017-2022, qui a été dévoilé sous le gouvernement précédent de Philippe Couillard. Le Plan d’action vise à faire accepter à la population les changements sociétaux qu’engendre, entre autres, la reconnaissance juridique de l’identité de genre, pour laquelle la discrimination est interdite au provincial depuis juin 2016 et au fédéral depuis juin 2017.
Rappelons que selon ce concept d’identité de genre, une personne peut être un homme ou une femme comme elle peut s’identifier autrement que comme homme ou comme femme, et ce, sur la simple base de sa déclaration, sans égard pour sa réalité biologique.
Deux Montréalais veulent mourir par euthanasie même s’ils ne sont pas en fin de vie
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Deux Montréalais fortement handicapés veulent voir le jour de leur mort plus rapidement arriver par le biais de « l’aide médicale à mourir, » c’est-à-dire l’euthanasie, seulement, comme ils ne sont pas en fin de vie, ils n’ont pas accès à l’euthanasie. C’est pourquoi ils contestent les lois devant les tribunaux. D’après le Journal de Montréal :
« Je ne suis pas suicidaire, je n’ai pas de maladie psychiatrique, je veux continuer à contrôler ma destinée », a affirmé avec détermination Nicole Gladu, en sortant de la salle d’audience au palais de justice de Montréal, lundi.
Contrôler sa destinée… Cela ne devrait pas primer sur la protection de la vie. Comme si on contrôlait la plupart des facteurs qui influent sur notre « destinée, » c’est Dieu qui dirige notre « destinée, » bien qu’il nous laisse faire des choix, heureux… ou malheureux. En tout cas, vouloir mettre fin à ses jours est une attitude suicidaire.
Mais à 73 ans, et avec des problèmes de santé qui lui causent de la souffrance physique, elle a décidé qu’elle voulait mourir dans la dignité, avec un verre de champagne et un canapé de foie gras, et surtout avec l’aide d’un médecin.
C’est dire si l’évocation d’une coupe de champagne ou d’un canapé de foie gras fait surgir en moi des images de dignité… Ce n’est pas dans les objets extérieurs que l’on trouve la dignité ni dans le confort, mais dans notre conduite et en Dieu.
Lire la suiteDrag queens à l'honneur à la Polytechnique
Par Eric Pilon (Le Peuple) — Voici la ou les sources de cet article : Polytechnique Montréal et Facebook n°1 et n°2/ Voici la source de la photo : Jennifer Ricard, Wikimedia, CC BY-SA 4.0
L'école d'ingénierie a mis sur pied la Semaine de la diversité, qui se tient cette année du 11 au 15 février prochains.
Du 11 au 15 février aura lieu la Semaine de la diversité en ingénierie à la Polytechnique Montréal. La démarche est « une des actions contenues dans un plan d'action de lutte contre l'homophobie et la transphobie », nous apprend-on sur la page Facebook de l'institution.
Au menu de cette semaine haute en couleur, la « Matinée avec des drag queens », qui doit avoir lieu le lundi 11 février. L'une [il vaudrait mieux écrire un des invités, car les drag-queens sont des hommes] des invitées sera Barbada, une drag aux cheveux roses qui anime à l'occasion l'heure du conte dans une garderie de l'arrondissement Notre-Dame-De-Grâce, à Montréal. Pour le moment, seulement huit personnes se sont montrées intéressées par l'événement, si l'on se fie à la page Facebook qui y est consacrée.
La Semaine de la diversité a été instiguée par la communauté étudiante de Polytechnique. Elle « vise à souligner et à encourager les démarches et les actions prônant l'égalité, la diversité et l'inclusion (ÉDI) à Polytechnique, mais aussi dans le domaine de l'ingénierie et dans la société en général ».
La légende des collèges classiques de riches
Ancien Collège des jésuites de Québec.
Par l’historien Jean-Claude Dupuis, Ph. D. — Image (rognée) : BAnQ, Collection initiale/Wikimedia Commons
Lise Ravary est frappée de nostalgie. Elle fait l’éloge de l’enseignement classique (JDM 4-2-2019). « C’était mieux dans mon temps », dit-elle sans complexe. Corneille et Racine surpassaient les « romans gnangnans » des cours de français du cégep. Néanmoins, elle émet une réserve, pour ne pas sembler trop réactionnaire :
« À cette époque, les collèges classiques accueillaient les garçons bolés, les pieux, les fils de riches et ce que j’appelle l’élite de l’effort, ces jeunes prometteurs, mais sans moyens, que les communautés religieuses prenaient sous leur aile en échange de vœux perpétuels. »
Ce compendium de préjugés est contredit par les statistiques publiées dans le mémoire présenté par la Fédération des collèges classiques à la Commission d’enquête Tremblay, en 1954. Le mémoire fut rédigé par nul autre que Paul Gérin-Lajoie, qui était alors le conseiller juridique de cet organisme.
Des bolés ? Les pédagogues estimaient qu’un étudiant devait avoir un quotient intellectuel d’au moins 115 pour être en mesure de suivre le cours classique. Ce n’est pas tellement élevé. Ça correspond à 20 % de la population. Et le mémoire affirmait que 45 % des élèves des collèges classiques avaient, en réalité, un QI inférieur à cette norme parce que les critères d’admission n’étaient pas appliqués de manière rigoureuse. La règle, c’était plutôt de donner leur chance à tous ceux qui paraissaient bien intentionnés.
Lire la suiteQuand les chats sont aux petits oignons… Et les enfants à naître alors ?
Par Paul-André Deschesnes — Photo : Pixabay
Notre société postmoderne accorde une importance démesurée aux animaux domestiques. On les adore. On dépense une fortune pour les faire soigner. Ils sont même devenus plus importants que les enfants.
Le 3 février 2019, le Journal de Montréal nous informait qu’une étudiante de l’Université de Montréal vient d’inventer [... une] « échelle pour mesurer la douleur chez les chats ». Cette invention pourrait éventuellement être utilisée pour les autres animaux dans notre Occident païen, où « pitou et minou » sont devenus des dieux.
Cette semaine, les médias nous rapportaient une ridicule nouvelle qui confirme tout cela. Un couple vient de divorcer. Monsieur envoie madame devant le juge. Il exige la garde partagée (comme pour les enfants) du chien. Il pourrait être aussi question d’une pension alimentaire !
Cette nouvelle m’a interpellé. Cette belle technologie [méthode plutôt] pour compatir à la douleur des chats et des chiens, ne pourrait-elle pas servir pour mesurer les terribles souffrances et douleurs, prouvées scientifiquement, des bébés dans le ventre de leur mère, lors des avortements ?
Lire la suiteAvortement jusqu'au jour de la naissance
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : PxHere
Voici une vidéo produite par Jean-François Denis de ThéoVox Actualité, qui parle en détail du très récent élargissement légal de la pratique de l’avortement de 24 semaines jusqu’au jour de la naissance, et ce pour pratiquement n’importe quelle raison. M. Denis explique combien au Canada la situation est similaire par rapport à la pratique de l’avortement :
Avortement, démographie et immigration entraînent la recomposition ethnoculturelle de l’Occident
Par Pour une école libre au Québec — Photo : PxHere
Pour Dominique Reynié : « La question de l’avortement, de la démographie qui va apporter la question de l’immigration, tout cela est très lié à une donnée : depuis 2015 pour la première fois en Europe il y a plus de décès chaque année que de naissances ».
Notons que M. Reynié a tort de dire que nulle part dans le monde les femmes font assez d’enfants pour rattraper la situation européenne et québécoise. Les femmes algériennes par exemple font encore près de 3 enfants depuis 2012, alors que ce taux était tombé à 2,1 en 2000, et bien sûr une grande partie de l’Afrique subsaharienne a encore plus d’enfants par femme (6,06 enfants par femme au Mali en 2016, par exemple).
Au Canada, l’écart continue de se creuser entre le nombre d’enfants et le nombre de personnes âgées, révèle Statistique Canada dans une note d’information publiée lundi. Le pays compte donc, aujourd’hui, 106 personnes de 65 ans et plus pour 100 enfants âgés de 0 à 14 ans. Il y a une trentaine d’années, le ratio était plus qu’inversé, avec deux fois plus de jeunes enfants que d’aînés. Selon Statistique Canada, le faible taux de natalité est la principale raison permettant d’expliquer ce vieillissement de la population du pays. L’immigration n’enraye pas fondamentalement ce vieillissement.
En jaune, la pyramide des âges réels du Québec en 2006 (avec immigration réelle).
La ligne noire représente la pyramide des âges du Québec sans immigration pendant les 40 dernières années.
Éducation à la sexualité : « les craintes des parents sont légitimes »
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : ben white/Unsplash
Ce qui suit est un billet de blogue sur un billet de blogue, il est vrai, mais dont le sujet principal est un texte écrit par un professeur d’université sur la théorie du genre, et sur le danger que représente cette théorie dans nos écoles. Extrait de Pour une école libre au Québec :
Lire la suiteTexte de Nadia El-Mabrouk, professeure à l’Université de Montréal. Ce texte aurait mené à l’exclusion de la professeure Nadia El-Mabrouk d’un colloque syndical à cause de ses positions sur la laïcité et l’éducation à la sexualité.
« In Queer We Trust » est le message que je peux lire tous les jours sur un autocollant à la porte de ma station de métro. Et si c’était une religion ?
Cela expliquerait la déferlante de messages virulents que j’ai reçus après ma chronique sur l’identité de genre, afin de parfaire mon « éducation » sur le sujet.
Le sexe serait « un continuum d’états sur le spectre de l’arc-en-ciel », il ne serait pas constaté, mais « assigné » à la naissance, des personnes seraient « nées dans le mauvais corps », il y aurait des […]* « hommes qui accouchent ». Toute objection est déclarée transphobe.