Les libéraux de Trudeau continuent à mentir sur l’avortement parce que les conservateurs le leur permettent
Katie Telford.
Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Fortune Magazine/YouTube
19 août 2023 (LifeSiteNews) — Pour les pro-vie du Canada, l’un des aspects les plus frustrants de notre débat politique est qu’il n’y en a pas sur la question de l’avortement.
Le Parti libéral de Trudeau et les autres partis de gauche sont 100 % pro-avortement et soutiennent le statu quo, c’est-à-dire l’absence de restrictions sur le fœticide tout au long des neuf mois de la grossesse, avec même des avortements tardifs épouvantables soutenus par le gouvernement et financés par le contribuable. Le Parti conservateur du Canada soutient également officiellement ce statu quo, mais permet toutefois à quelques députés dissidents notables de s’exprimer de manière cohérente et courageuse.
Ainsi, malgré le fait qu’il n’y ait pratiquement aucune opposition officielle au régime d’avortement radical du Canada — le plus permissif de toutes les démocraties — les libéraux de Trudeau doivent constamment mentir au public canadien pour tenter de diviser la base conservatrice. Les libéraux accusent les conservateurs d’être secrètement pro-vie ; les dirigeants conservateurs jurent haut et fort qu’ils ne feront jamais, au grand jamais, quoi que ce soit pour interdire un seul avortement ; la presse note docilement que la question de l’avortement est à nouveau un sujet politique brûlant. C’est un jeu politique qui se joue avec des cadavres de fœtus.
La réponse des libéraux à la loi sur la violence contre les femmes enceintes de la députée Cathay Wagantall (projet de loi C-311), qui imposerait des peines plus lourdes aux délinquants violents qui s’en prennent à des femmes enceintes, en est la preuve. Le projet de loi a été soigneusement conçu pour éviter d’aborder la question de l’avortement, et seuls les militants les plus passionnés de l’avortement pourraient s’y opposer — c’est pourquoi Joyce Arthur, de la Coalition pour le droit à l’avortement au Canada, s’est empressée de s’opposer à ce projet de loi.
Lire la suiteLe Canada abandonne-t-il ses femmes enceintes ?
Par Liana Gordon (The Interim) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Unsplash
Arianna Goberdhan avait 27 ans lorsqu’elle a été brutalement assassinée par son mari à Pickering, en Ontario. Elle était enceinte de neuf mois de leur bébé, Asaara, le premier petit-enfant de Sherri Goberdhan. Selon elle, Asaara avait de longs cils et des cheveux noirs, tout comme sa mère. Bien qu’elle repose dans les bras de sa mère, la loi canadienne reconnaît qu’une seule victime a été enterrée ce jour-là.
Cette histoire s’est répétée au moins 80 fois dans l’histoire récente du Canada.
Le corps de Carolyn Marie Sinclair, enceinte, a été découvert dans un sac à ordures à Winnipeg. Bien qu’il ait tué deux femmes — dont l’une était enceinte — et qu’il ait été condamné à 99 reprises, son meurtrier ne fait face qu’à 18 ans de prison.
Liana White avait 29 ans et était enceinte de quatre mois de son deuxième enfant lorsqu’elle a été assassinée à Edmonton. Son meurtrier a bénéficié d’une libération conditionnelle partielle sous la forme de multiples permissions de sortir sans surveillance après avoir purgé 15 ans de prison et a obtenu une libération conditionnelle totale en juin.
Cheryl Bau-Tremblay avait 28 ans lorsqu’elle a été assassinée par son ex-mari à Belœil, au Québec. Bien qu’elle ait été enceinte de cinq mois, aucune charge supplémentaire n’a été retenue contre son meurtrier pour la mort de son enfant à naître. Son meurtrier a été condamné à 12 ans de prison sans possibilité de libération conditionnelle.
Lire la suiteLe projet de loi C-311 sur la violence envers les femmes enceintes, rejeté
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : alice photo/Adobe Stock
Le projet de loi C-311 sur la violence envers les femmes enceintes, présenté par le député conservateur Cathay Wagantall, a été rejeté en deuxième lecture le mercredi 14 juin par la Chambre des communes du Canada par 205 voix contre et 113 pour.
Les libéraux, les bloquistes et les néo-démocrates se sont opposés au projet de loi, tandis que tous les conservateurs l’appuyaient.
L’objet d’une division si marquée ? Les libéraux et consorts, pro-avortement indéfectibles, taxaient le projet de loi de rouvrir le débat sur l’avortement « par la porte d’en arrière » (comme s’il avait jamais été fermé...). Les conservateurs, eux, voyaient dans C-311 un nouvel outil pour protéger davantage les femmes enceintes contre la violence. Comme le Parti conservateur compte également nombre d’opiniâtres pro-avortement, il est étonnant que ces derniers ne soient pas parvenus à la même conclusion que leurs confrères d’en face.
Que dit en fait le projet de loi avorté ? Selon le site du Parlement du Canada :
PROJET DE LOI C-311
Loi modifiant le Code criminel (violence envers les femmes enceintes)
Préambule
Attendu que le Parlement souhaite dénoncer et décourager la violence envers les femmes enceintes en désignant explicitement la grossesse comme une circonstance aggravante aux fins de détermination de la peine,
Sa Majesté, sur l’avis et avec le consentement du Sénat et de la Chambre des communes du Canada, édicte :
Titre abrégé
1 Loi sur la violence envers les femmes enceintes.
Code criminel
2 L’alinéa 718.2a) du Code criminel est modifié par adjonction, après le sous-alinéa (ii.1), de ce qui suit :
(ii.2) que l’infraction perpétrée par le délinquant constitue un mauvais traitement à l’égard d’une personne qu’il savait enceinte,
(ii.3) que l’infraction a causé des dommages corporels ou moraux à la victime enceinte,
Pouvez-vous me dire où il est question d’interdire l’avortement dans ce texte ? Moi je ne le vois pas.
Lire la suiteLe projet de loi C-311 sur la violence envers les femmes enceintes
Par Paul Tuns (The Interim) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Unsplash
Le 9 mai, le député conservateur Cathay Wagantall (Yorkton-Melville) a proposé que le projet de loi C-311, Loi modifiant le Code criminel (violence envers les femmes enceintes), passe en deuxième lecture et soit renvoyé à un comité, les libéraux, le NPD et le Bloc Québécois condamnant les conservateurs pour ce qu’ils considèrent comme une tentative de rouvrir la question de l’avortement.
S’il est adopté, le projet de loi C-311 modifiera l’article 718.2 du Code criminel afin d’ajouter la détermination qu’un agresseur qui cause un préjudice physique ou émotionnel à une femme qu’il sait être enceinte comme circonstance aggravante dans la prononciation de sa peine comme criminel reconnu coupable. Actuellement, l’article 718 considère les crimes motivés par des préjugés ou de la haine envers des groupes désignés comme une circonstance aggravante. Le projet de loi de Mme Wagantall ajouterait les femmes enceintes à la liste des groupes protégés.
Le projet de loi se présente comme suit : « Attendu que le Parlement souhaite dénoncer et décourager la violence envers les femmes enceintes en désignant explicitement la grossesse comme une circonstance aggravante aux fins de détermination de la peine ». Mme Wagantall a pris la parole à la Chambre des communes pour signaler « L’histoire récente du Canada compte plus de 80 cas de femmes tuées alors qu’elles étaient enceintes. Chacune de ces femmes a été tuée par un homme qui savait qu’elle était enceinte. Les tueurs ont intentionnellement cherché à faire du mal aux femmes enceintes et, dans de nombreux cas, à mettre fin à leur grossesse. En l’état actuel des choses, nous avons manqué à notre devoir en n’exigeant pas des juges chargés de la détermination de la peine qu’ils tiennent compte de ces actes ».
Lire la suiteCathay Wagantall dépose un projet de loi pour protéger davantage les femmes enceintes
Cathay Wagantall, député conservateur à la Chambre des communes.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : parlvu.parl.gc.ca
Le député conservateur, Cathay Wagantall, a déposé le projet de loi C-311, Loi modifiant le Code criminel (violence envers les femmes enceintes), le 31 janvier 2023 à la Chambre des communes du Canada.
Mme Wagantall déclare dans un communiqué de presse vouloir protéger les femmes enceintes, et leur enfant à naître, des violences conjugales dont un certain nombre d’entre elles ont été victimes récemment au Canada, selon le site du député Cathay Wagantall :
Lire la suite« C’est un honneur de présenter un projet de loi qui contribuera grandement à lutter contre la violence à l’égard de certaines des personnes les plus vulnérables de notre société : les femmes enceintes et les enfants qu’elles portent à terme », a déclaré Mme Wagantall. « Les femmes sont plus exposées à la violence de leur partenaire intime lorsqu’elles sont enceintes, mais les conséquences auxquelles leurs agresseurs font actuellement face ne répondent pertinemment pas aux crimes commis. »
Une fois adopté, le projet de loi C-311 ajoutera deux nouvelles circonstances aggravantes au Code criminel du Canada. Les crimes consistant à agresser sciemment une femme enceinte et à causer des dommages physiques ou émotionnels à une femme enceinte seront pris en compte par les juges en fonction de leur gravité au cours du processus de détermination de la peine.
La Loi sur la violence envers les femmes enceintes intervient à la suite de plus de quatre-vingts cas récents au Canada de femmes qui ont été tuées, alors qu’elles étaient enceintes, par des hommes qui savaient qu’elles l’étaient. Selon Mme Wagantall, les meurtriers ont intentionnellement cherché à faire du mal à la mère ou, dans de nombreux cas, à mettre fin à la grossesse.
« Le Canada laisse tomber ses femmes enceintes et leurs enfants à naître », a poursuivi Mme Wagantall. « Les peines prononcées par nos tribunaux devraient être proportionnelles au crime. Notre pays a besoin de cette loi pour garantir que les criminels qui attaquent ou tuent une femme enceinte soient condamnés de manière appropriée par nos tribunaux. »