Dès les premiers jours d’un gouvernement libéral, le projet de loi « mourir dans la dignité » sera adopté selon P. Couillard
Aux nouvelles de Radio-Canada du 30 mars 2014, à 3'45''on pouvait entendre le chef du Parti libéral, Philippe Couillard, affirmer:
(photo : François Thivierge sur wikimédia.org, licence creative commons)
« Je me suis engagé lors des derniers jours de la session parlementaire à remettre ce projet de loi à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale dans l’état où il est, et à continuer le processus d’adoption… En passant, c’est le projet de loi de la fin de vie, mais je voudrais également rappeler que dans ce projet de loi, bien sûr il y a l’aide médicale à mourir, mais il y a également l’étendue ou l’extension des soins palliatifs au Québec. On est en face actuellement de 600 millions de dollars de coupures dans le système de la santé au Québec. Alors si on veut développer ça, si on veut développer les soins de santé, si on veut développer les services palliatifs, ça prend une économie robuste. »
Ce qui est un aveu : 1 — Que malgré les dires de la ministre Hivon, les soins palliatifs trop peu répandus ne répondent pas actuellement aux besoins de la population. 2-Que pour les implanter, il faudra avoir la volonté d’y mettre l’argent et l’énergie nécessaire. 3-Que cette énergie est clairement utilisée actuellement pour mettre en place l’euthanasie.
Il faut rappeler que jamais la mascarade de la commission Mourir dans la dignité n’aurait été nécessaire pour laisser croire à la population qu’elle était écoutée et qu’après mûres réflexions, ces soins seraient essentiels.
Alors que pour l’euthanasie, plusieurs années de tragi-comédie furent imposées à la population pour tenter de faire croire qu’une réflexion portée par l’écoute des spécialistes (ils se sont prononcés majoritairement contre l’euthanasie) avait amené la commission à recommander l’euthanasie.
Des années de comédie pour des décisions prises dès le début, il y a des gens qui ont une drôle de conception de la politique…
Le projet de loi 52 (euthanasie) ne pourra renaître rapidement au parlement qu'avec l'assentiment de tous les députés
Sur le site de Courrier Parlementaire du 31 mars 2014 :
(...)Les règles sont très claires quant aux effets de la prorogation d’une session sur les travaux de l’Assemblée et les projets de loi inscrits au feuilleton. L’article 47 de son Règlement précise qu’elle «rend caducs tous les actes de procédure en cours, ainsi que tout projet de loi qui n’a pas été adopté.»
L’article 48 stipule que «l’étude de tout projet de loi présenté avant la clôture d’une session peut, sur motion sans préavis du leader du gouvernement, être continuée à la session suivante au stade où elle avait été interrompue». Tout serait donc si simple si ce n’était d’un bout de phrase qui précise que cela ne s’applique pas «en cas de dissolution de l’Assemblée,» et de déclenchement des élections, c’est-à-dire dans la situation actuelle.
(...)Ainsi, pour le prochain gouvernement, qu’il soit majoritaire ou minoritaire, les conditions seraient les mêmes. Le ou la responsable du projet de loi sur les soins de fin de vie et l’aide médicale à mourir devra avoir le consentement unanime des députés pour pouvoir le redéposer à l’étape où il se trouvait à la dissolution. C’est la façon habituelle de déroger à une disposition, en l’occurrence l’article 48 qui met fin à tous les projets de loi à la fin d’une législature. (...)
Philippe Couillard s'est engagé à faire passer un projet de loi permettant l'euthanasie avant la période estivale de 2014. Hier, le 30 mars 2014, on pouvait le réentendre affirmer qu'il ramènerait, dans l'état où il est le projet de loi sur le « mourir dans la dignité » dès les premiers jours de son élection.
De même pour Pauline Marois qui veut que l'euthanasie soit le premier projet de loi du Parti Québécois, s'il reprend le pouvoir le 7 avril.
Mais un seul député peut leur infliger un sérieux contretemps. Un seul député est nécessaire pour exiger que l'article 47 et 48 soient appliqués tel quel. Ces articles indiquent qu'à la prorogation de la session parlementaire, les projets de loi non encore adoptés deviennent caduc, mais peuvent être repris par le gouvernement lors de la prochaine session parlementaire, mais pas en cas de dissolution de l'assemblée. Pour passer outre aux articles 47 et 48, il faut l'accord unanime des députés
Il faut que les députés contre l'euthanasie exigent le respect de la procédure et que tout recommence à zéro...
Il faut parler au chef libéral Philippe Couillard
(Photo : François Thivierge sur wikimedia.org, licence creative commons)
Il faut parler à Philippe Couillard sur l’euthanasie.
Philippe Couillard a mentionné à plusieurs reprises qu’il ferait passer le projet de loi 52 sur l’euthanasie au Québec si le Parti libéral remporte l’élection. Mais, une vingtaine de députés de son parti s’opposent à la mise à mort de personnes en fin de vie.
Ces députés sont convaincus et combattront pour leurs convictions. Mais une seule personne décidera de la politique du Parti, de ramener le projet de loi 52 et c’est Philippe Couillard. Donc, en plus de voter pour le meilleur candidat pro-vie de son comté, il est nécessaire de faire pression sur le chef libéral pour qu’il respecte le choix d’une part importante de ses députés et refuse d’imposer l’euthanasie au Québec.
La prise de parole a toujours un effet. C’est pourquoi nous vous invitons à rencontrer Philippe Couillard si vous en avez la chance, téléphonez à son bureau à Québec et dans son comté, à lui écrire par courrier ou par courriel.
C’est très important. Il ne reste que 3 semaines avant les élections. Il faut agir maintenant.
Voici les coordonnées de Philippe Couillard :
Coordonnées
Parlement
Cabinet du chef de l'opposition officielleHôtel du Parlement
1045, rue des Parlementaires
2e étage, Bureau 2.96
Québec (Québec) G1A 1A4
Téléphone : 418 643-2743
Télécopieur : 418 643-2502
[email protected] Cabinet du chef de l'opposition officielle
Édifice Place Ville-Marie
1, place Ville-Marie
Bureau 1515
Montréal (Québec) H3B 2B5
Téléphone : 514 873-0970
Télécopieur : 514 873-7066
[email protected]
Philippe Couillard réitère qu'il ramènera le projet de loi sur l'euthanasie...
(Photo : François Thivierge sur flickr.com, licence creative commons)
On ne peut voter pour un parti les yeux fermés. Si Philippe Couillard s'engage à ramener le projet de loi 52, il sera certainement voté grâce à la ligne de parti du Parti Québécois.
Il faut voter pour le meilleur candidat pro-vie dans son comté et non pour un parti politique. Sur le site de Radio-Canada du 11 mars 2014 :
(...)
Un vote libre sur la question de l'aide à mourir
Par ailleurs, le chef du PLQ a mentionné qu'un gouvernement libéral réintroduirait le projet de loi sur la question de mourir dans la dignité et permettrait un vote libre de ses députés sur la question.
À quelques heures de la relâche parlementaire et du dépôt du budget, le 20 février dernier, Philippe Couillard avait annoncé que son caucus ne comptait pas accélérer la marche et réduire les interventions des députés afin de permettre l'adoption in extremis du projet de loi parrainé par la péquiste Véronique Hivon. Il aurait fallu l'accord de tous les partis afin de prolonger les débats et, ensuite, passer au vote. (...)
Le Dr Gaétan Barrette, fervent partisan de l'euthanasie, se présente pour le Parti Libéral du Québec
Sur le site du journal La Presse du 16 février 2010 :
(L'éthicienne Margaret Somerville en conférence, à gauche sur la photo)
(Photo : robynejay sur flickr.com, licence creative commons)
(...)Les médecins spécialistes du Québec demandent à Ottawa de décriminaliser l'euthanasie, au premier jour des travaux de la commission parlementaire sur le droit de mourir dans la dignité.
C'est le plaidoyer qu'a fait le président de la FMQ, Gaétan Barrette, au premier jour des audiences de la commission parlementaire de la santé et des services sociaux sur le droit de mourir dans la dignité. (...)
Nous ne pouvons ici que rappeler l'article de l'éthicienne Margaret Somerville soulignant l'ignorance et l'incompétence du Dr Barrette sur ces questions. Pour lire cet article, cliquez ici.
Excellent texte de la chroniqueuse Nathalie Elgrably sur le projet de loi 52 (euthanasie)
Sur le site du Journal de Montréal du 1er mars 2014 :
(Photo : ZaldyImg sur flickr.com, licence creative commons)
(...)la légalisation de l’euthanasie doit impérativement être replacée dans le contexte de notre système de santé. Notamment, soulignons qu’à l’heure actuelle, plus de 70 % des Canadiens n’ont pas accès aux soins palliatifs.
Dès lors, plusieurs questions s’imposent, surtout quant aux dérapages potentiels auxquels cette loi nous expose:
1) Ne serait-il pas plus humain de commencer par offrir à tous les malades des soins palliatifs adéquats avant de leur suggérer la mort?
2) Se pourrait-il que l’euthanasie soit pour l’État une solution facile et rapide pour vider ses hôpitaux? Aucun politicien n’osera l’avouer, mais il sera toujours plus économique de tuer un malade que de lui offrir des soins palliatifs jusqu’au dernier instant.u
Autres questions : les hôpitaux auront-ils intérêt à négliger les soins palliatifs pour pousser les patients à demander l'euthanasie? L'euthanasie ne pourra-t-elle devenir un devoir civique?
Il faut lire les autres questions très pertinentes que pose la journaliste, questions qui n'auront pas de réponses de la part du gouvernement...
Pour contacter la journaliste et la remercier d' exposer les dérives qui découlent du projet de loi, vous pouvez lui écrire au [email protected]
Le député Robert Poëti signe son opposition au projet de loi 52 (euthanasie)
Dans le journal Le Messager de Lasalle du 27 février 2014 :
Chers citoyens de Lasalle, j’aimerais prendre le temps de vous faire parvenir ma position sur le projet de loi 52, loi concernant les soins de fin de vie.
Je suis conscient que ce projet de loi fait appel à des questions éthiques, sociales, médicales et juridique très importantes et qui interpellent les valeurs fondamentales de chaque individu.
Nous savons qu’il existe une multiplicité des points de vue dans la société sur ces enjeux très importants. Afin que les députés de notre formation politique puissent refléter, le plus fidèlement possible, cette diversité d’opinion, le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, a indiqué que les votes qui se tiendront sur ce projet de loi se feront selon la conscience de chaque élu de notre formation politique.
Cependant, en ce qui me concerne, je me suis déjà levé et voté contre l’adoption de principe de la proposition du projet de loi. Ma position est claire dans ce dossier et reflète aussi les nombreux commentaires et messages que les citoyens de ma circonscription m’ont fait parvenir.
Je reste à votre disposition pour tout commentaire.
Robert Poëti
Député de Marguerite-Bourgeois
Expulsion du député Gautrin qui avait voté aussi contre l'adoption de principe du projet de loi 52 (euthanasie)
Sur le site du journal La Presse du 27 février 2014 :
(Le député Henri-François Gautrin se fait effacer de la liste du Parti Libéral du Québec)
(Photo : Fabian Rodriguez sur wikimedia.org, licence creative commons)
(Québec) Henri-François Gautrin, député libéral de Verdun depuis près de 25 ans, se fera montrer la porte au cours des prochaines heures. (...)
Joint hier soir, M. Gautrin a soutenu qu'il a toujours l'intention de se présenter. «Si c'est leur volonté que je ne me présente pas, cela peut être leur volonté... Mais tant que ce n'est pas fait, ce n'est pas fait», a-t-il indiqué. (...)
Le député Gautrin a la possibilité de se présenter comme indépendant si Philippe Couillard refuse sa candidature. Il serait le troisième député, après Danielle St-Amand et Pierre Marsan, à avoir quitté le parti libéral après avoir voté contre le projet de loi 52.
Il est possible que nos députés votent sur le projet de loi 52 (euthanasie) dès le 10 mars
Nous avons reçu cet appel que nous vous transmettons :
(Lawrence Bergman fait partie des députés libéraux qui s'opposent au projet de loi 52 sur l'euthanasie.)
(Photo : Marty555 sur wikimedia.org, licence creative commons)
Chers amis de Vivre dans la Dignité et du Collectif des médecins contre l’euthanasie,
L’Assemblée nationale n’a pas voté sur le Projet de loi 52 avant la suspension des travaux jeudi dernier , le 20 février. Vous en avez probablement déjà entendu parler dans les nouvelles. Certains disent que le projet de loi est mort au feuilleton. IL EST POSSIBLE QUE NOS DÉPUTÉS VOTENT SUR LE PROJET DE LOI DÈS LE 10 MARS!
Le combat n’est pas fini.
Bien qu’il soit vraisemblable que des élections soient déclenchées avant le retour de l’Assemblée nationale, nous devons tous continuer nos efforts.
Je vous invite à contacter votre député(e), même si vous l’avez déjà fait, ainsi que les médias. DITES-LEUR À NOUVEAU QU’IL NE FAUT PAS LÉGALISER « L’AIDE MÉDICALE À MOURIR », QUI EST DE L’EUTHANASIE DÉGUISÉE. DITES-LEUR QUE CE PROJET DE LOI EST DANGEREUX.
Les lettres et les appels téléphoniques sont plus efficaces que les courriels. Mieux encore : les rencontres en personne, si vous avez le temps d’en organiser dans les prochains jours.
Si votre député(e) a déjà dit qu’il/elle voterait contre le Projet de loi 52, prenez le temps de le/la remercier.
Merci de tous vos efforts.
Nicolas Steenhout
Directeur général
Vivre dans la Dignité
Députés qui ont déclaré à l’Assemblée nationale qu’ils voteraient contre le Projet de loi 52 /
· Lise Thériault (PLQ)
· Michelyne St-Laurent (CAQ)
· Lucie Charlebois (PLQ)
· Pierre Marsan (PLQ)
· Pierre Arcand (PLQ)
· Lawrence Bergman (PLQ)
· Christine St-Pierre (PLQ)
· Fatima Houda-Pépin (PLQ)
· Robert Poëti (PLQ)
Deux députés qui ont voté contre l'adoption de principe du projet de loi 52 quittent le Parti libéral du Québec
Sur le site du journal de Québec du 24 février 2014 :
(La députée de Trois-Rivières, Danielle St-Amand, à gauche sur la photo.)
(Photo : US Embassy Canada sur flickr.com, licence creative commons)
Les députés libéraux Danielle St-Amand et Pierre Marsan ont annoncé lundi qu'ils ne se seraient pas candidats aux prochaines élections provinciales.
Mme St-Amand se retire pour des raisons de santé. Et M. Marsan, âgé de 65 ans, désire « passer à autre chose. »
Nous les remercions d'avoir pris la défense des personnes malades qui seront en danger si le projet de loi 52 (euthanasie) est adopté.
Il restera, comme candidats aux prochaines élections, 24 anciens députés à avoir voté contre ce projet.