Montée de la haine en Pologne : les pro-avortements et les pro-LGBT se déchaînent
Par Olivier Bault (Visegrád Post)
Pologne — Même si les initiatives citoyennes visant à restreindre les possibilités d’avorter en Pologne ont jusqu’ici été bloquées par la majorité parlementaire PiS, depuis l’arrivée des conservateurs au pouvoir à l’automne 2015 une partie de l’opposition s’est saisie du sujet pour tenter de retourner les électeurs en leur faveur. Les campagnes de désinformation menées par certains leaders politiques et certains médias ont ainsi contribué à instaurer un climat de haine à l’encontre des défenseurs du droit à la vie. Ceux-ci sont malheureusement le plus en plus souvent l’objet d’attaques verbales d’une rare violence qui dégénèrent parfois en violences physiques. C’est ainsi que le 26 avril dans une rue de Varsovie, plusieurs voitures conduites par des hommes ont barré la route à une fourgonnette de la fondation pro-vie Pro-Prawo do Życia (Pro-Droit à la vie). Les agresseurs ont alors crié au chauffeur de la fourgonnette d’aller se faire […] qu’il était une ordure et qu’ils allaient lui « casser la gueule ».
Photo de l’agression du 26 avril, partagée sur Twitter par le président d’Ordo Iuris.
Ce qui a très probablement énervé les agresseurs, ce sont les inscriptions sur la fourgonnette dans le cadre d’une campagne contre la pédophilie et l’imposition dans certaines grandes villes dirigées par les libéraux de la Plateforme civique (PO), dont Varsovie, des Standards pour l’éducation sexuelle en Europe de l’OMS, avec notamment sur le côté du camion les mots suivants, écrits en lettres majuscules :
Qu’est-ce que le lobby LGBT veut enseigner aux enfants ?
- La masturbation à 4 ans,
- Le consentement au sexe à 6 ans,
- Les premières expériences sexuelles et l’orgasme à 9 ans
Des inscriptions que la justice polonaise a refusé d’interdire au motif que « les informations présentées sur ce panneau et concernant l’éducation sexuelle ne sont pas fausses puisqu’elles proviennent de la matrice de l’éducation sexuelle élaborée par le bureau régional de l’OMS pour l’Europe et le BZgA » et qu’« il est de notoriété publique que le mouvement LGBT est favorable à l’éducation sexuelle selon les standards de l’OMS » (jugement du tribunal de Gdańsk prononcé en 2019, quand le juge a ordonné le retrait provisoire de plusieurs banderoles en attente d’un jugement définitif face à une plainte déposée par des organisations LGBT, tout en autorisant la Fondation Pro-Prawo do Życia à continuer de déployer les banderoles portant l’inscription ci-dessus).
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