« Bien » mourir
Par Paul-André Deschesnes ― Photo : roungroat/Rawpixel
L’euthanasie est désormais une pratique banale, normale et acceptable, admise dans les législations canadienne et québécoise. Après avoir ouvert la porte il y a quelques années, on se dirige actuellement à toute vitesse vers l’euthanasie sur demande. La tendance est très lourde et le rouleau compresseur fait son œuvre, car les consensus sont tous favorables (médecins, population, spécialistes de tout acabit, scientifiques, médias, etc.). Seuls, quelques irréductibles (noyau dur) osent encore ramer à contre-courant pour dénoncer cette populaire culture de la mort.
Je viens de terminer la lecture d’un livre intitulé « L’aide médicale à bien mourir » de Jean Desclos (Éditions Médiaspaul, septembre 2020). J’ai été profondément bouleversé par cet ouvrage qui fait la promotion de l’euthanasie et du suicide assisté, et je vous explique pourquoi.
L’auteur est un prêtre catholique du diocèse de Sherbrooke au Québec. Il est docteur en théologie morale. Il a été professeur titulaire et doyen de la Faculté de Théologie de l’Université de Sherbrooke. Il a été vice-recteur de la même université de 2001 à 2008. Auteur de plusieurs livres, il est maintenant retraité et curé d’une paroisse à Sherbrooke.
Que veut dire exactement ce titre « L’aide médicale à bien mourir » ?
D’abord la rectitude politique nous oblige, au Québec, à bannir le mot « euthanasie ». Mais, le mot « bien », ça fait référence à quoi ? Un disciple de Jésus doit nécessairement rechercher le bien et en faire la promotion. Tout le monde va mourir un jour. Alors, l’auteur de ce livre aurait-il vraiment trouvé une recette pour bien mourir ? Il semble que oui ; et la solution qu’il propose aux personnes malades qui souffrent trop, c’est l’euthanasie.
Dans cet ouvrage de 326 pages, il explique en détail pourquoi l’aide médicale à mourir est maintenant devenue « un soin de santé » acceptable dans notre monde d’aujourd’hui.
L’auteur nous confie qu’il a déjà été un farouche opposant à l’euthanasie, mais qu’il a évolué après de sérieuses recherches dans un esprit d’ouverture (p.8). La médecine a fait tellement de progrès qu’elle peut aujourd’hui nous faire bien mourir dans « un grand confort physique, psychologique et spirituel ». Alors pourquoi devrait-on s’en passer ? (p.9)
Lire la suiteL’historicité des Rois Mages
Châsse des Rois Mages, dans la cathédrale de Cologne en Bavière.
Par François Gilles (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Beckstet/Wikimedia Commons
Depuis des décennies, le Prions en Église nous a habitués à des commentaires privilégiant le doute sur les textes bibliques. Manière supposée de paraître intelligent ou véritable ignorance, personne ne le sait. Par contre, dans le dernier Prions en Église, nous avons droit à une affirmation péremptoire fondée sur du vent. Voici cet exemple dans le Prions en Église du 3 janvier contenant les textes liturgiques célébrant la grande fête de l’épiphanie, visite des mages à l’enfant Roi :
Matthieu est le seul évangéliste à rapporter la visite des mages. Il ne s’agit pas d’un reportage historique. Au cours des âges, on s’est permis d’ajouter bien des données au texte évangélique. On a imaginé que les mages étaient trois rois, nommés Melchior, Gaspar et Balthasar, que le premier avait la peau blanche, le deuxième, jaune, et le troisième, noir. La légende a peut-être voulu donner aux mages un nombre parfait, les rendre plus réels en leur trouvant un nom et en faire des gens importants venus d’ailleurs pour honorer le nouveau-né de Bethléem. (P. 30.)
En lisant ce paragraphe, on peut penser tout de suite à une paraphrase de la célèbre citation de Louis Pasteur. « Un peu de théologie éloigne de l’historicité des évangiles. Beaucoup en rapproche. »
Plutôt que la vulgarisation bébête que l’on retrouve dans le Prions, regardons ce que nous disent les experts de la question.
D’abord René Laurentin, dans l’œuvre magistrale et de référence Les Évangiles de l’enfance du Christ, Vérité de Noël au-delà des mythes. Rappelons que le père Laurentin « a fait partie d’une Commission établie à Rome, par la Congrégation de la foi, pour élucider l’historicité des Évangiles de l’enfance. »
Lire la suiteVotre abonnement au Prions en Église finance… la promotion du LGBT et la destruction du catholicisme ?
Par François Gilles (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Pexels
Le Prions en Église, c’est plus d’une centaine de milliers d’abonnements, que ce soient des particuliers qui veulent « lire » la messe, ou des paroisses qui veulent fournir cet outil aux fidèles.
Un tirage de plus de cent mille représente des millions de dollars annuellement. Mais si tous connaissent le Prions en Église, que savons-nous de ceux qui le dirigent et se servent de vos dollars pour éditer des livres sérieux à la Hans Küng*… ?
Dans une société où la première règle pour se faire une idée sur un sujet est de connaître les sources, voici une présentation, par eux-mêmes, de ce que pensent les membres dirigeants du réseau Prions en Église/Novalis… Bien sûr ces passages sont complétés par des louanges aussi de l’Église, mais cela n’empêche pas que ce qui suit a bien été écrit et publié. (Ces extraits sont tous tirés du livre récemment paru [2020] chez Novalis, Entre l’arbre et l’écorce. Fidélité et obéissance dans l’Église d’aujourd’hui.)
Jean Grou, rédacteur en chef du Prions en Église et de Vie liturgique, il travaille chez Novalis depuis 2004 :
Lire la suite« Alors la question se pose : qu’en est-il de ma fidélité ?
Si je considère la question à partir des enseignements de l’Église magistérielle, du moins ceux véhiculés lors de cours de catéchèse ou de théologie, ou encore par des documents officiels (Catéchisme de l’Église catholique, encycliques, etc.), je pourrais conclure que je ne vis pas vraiment en toute fidélité ou en parfaite obéissance. » (p.13)
Portrait de famille : le défi du Synode sur la famille
La politique législative en matière familiale est un véritable fouillis administratif qui place souvent nos pauvres enfants au centre d’une monstrueuse partie de ping-pong (Garde partagée, enfants abandonnés, etc.)
Par Paul-André Deschesnes
La famille québécoise est actuellement dans tous ses états. Les constats sont alarmants. Quand on parle de la nouvelle famille postmoderne québécoise dans nos médias athées, on fait référence à quoi exactement ?
D’une année à l’autre, la liste n’arrête pas de s’allonger : Famille monoparentale, nucléaire, éclatée, reconstituée une, deux ou trois fois, famille gaie, lesbienne, bisexuelle, transgenre ou transsexuelle, famille dont les parents vivent en concubinage, famille divorcée à plusieurs reprises, etc. La nouvelle famille québécoise est devenue tellement compliquée que le gouvernement du Québec vient de produire une brique juridique de 600 pages pour essayer de régler toutes les chicanes de nos belles familles postmodernes qui engorgent de plus en plus les tribunaux dans nos palais de justice. La politique législative en matière familiale est un véritable fouillis administratif ; c’est un casse-tête qui fait saliver nos avocats pendant que nos pauvres enfants se retrouvent souvent au centre d’une monstrueuse partie de ping-pong. (Garde partagée, enfants abandonnés)
Dans ce cirque familial, on doit obligatoirement parler positivement (rectitude politique oblige) de l’industrie de la procréation assistée, des mères porteuses et des bébés éprouvette. De plus, les enfants maltraités et la violence conjugale sont devenus un terrible fléau dans notre pauvre société. Le Québec postmoderne fait figure à ce chapitre de société très distincte, très moderne et très avancée.
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