Croisade de réparation au Cœur Eucharistique de Jésus de Mgr Athanasius Schneider
Par l’Abbé J.-Réal Bleau ― Photo (modifié) : Wikimedia Commons
Participons à la Croisade de réparation au Cœur Eucharistique de Jésus lancée par Mgr Athanasius Schneider.
Mgr Athanasius Schneider propose une prière au Cœur Eucharistique de Jésus qu’il a lui-même composée en réparation pour toutes les offenses qu’Il reçoit dans le Saint Sacrement.
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Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je vous aime ! Je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et qui ne vous aiment pas. (3 fois)
Ô Divin Cœur Eucharistique de Jésus, regardez-nous qui nous prosternons avec un cœur contrit et plein d’adoration devant la majesté de votre amour rédempteur dans le Très Saint Sacrement. Nous sommes prêts à réparer par l’expiation volontaire, non seulement nos offenses personnelles, mais aussi et spécialement les indignes outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels vous êtes offensés en ces temps dans le Très Saint Sacrement de votre amour divin, spécialement par la pratique de la communion dans la main et la réception de la sainte communion dans un état d’incrédulité et de péché mortel.
Plus l’incrédulité attentera à votre Divinité et à votre Présence réelle dans l’Eucharistie, plus nous croirons en vous et plus nous vous adorerons, ô Cœur eucharistique de Jésus, en qui réside toute la plénitude de la Divinité !
Plus vos sacrements seront outragés, plus nous croirons fermement en eux et plus nous voulons les recevoir avec respect, ô Cœur eucharistique de Jésus, source de vie et de sainteté !
Plus votre Très Saint Sacrement sera dénigré et blasphémé, plus nous le proclamerons solennellement : « Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je vous aime ! Je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et ne vous aiment pas », ô Cœur eucharistique de Jésus, très digne de toutes les louanges !
Lire la suitePrière à la glorieuse sainte Anne
Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour la fête de sainte Anne) ― Photo (rognée) : WikiArt
La gloire de sainte Anne vient toute entière de son élection divine à être la mère de la Mère de Dieu. Épouse de saint Joachim à l’âme angélique, après une longue et pénible épreuve de stérilité — avec toutes les humiliations que cela pouvait signifier dans la culture juive —, c’est en son sein très pur que sa bien-aimée enfant, tant désirée, a été conçue sans péché. L’immaculée conception de la Vierge Marie s’est accomplie en sainte Anne, qui en a ressenti un bonheur indicible. Par l’immaculée conception de Marie se levait dans le plan divin l’aurore de la rédemption du monde.
En sainte Anne est apparue ainsi la première réalisation, à la fois mystique et concrète, de l’espoir multiséculaire du renouvellement de toutes choses, d’une nouvelle création de l’univers, appelé par l’infinie bonté du Créateur à passer des ténèbres où il était plongé à la splendeur de la lumière de Celui, le Verbe incarné, qui seul, pourra dire : « Je suis la Lumière du monde ». Sainte Anne était illuminée par la vive lumière, dont était remplie la petite enfant qu’elle portait en elle depuis le moment béni de sa conception, et dont la naissance allait déjà apporter au monde la Paix de Dieu, l’Alliance nouvelle et éternelle de l’humanité avec Dieu.
Soyez donc grandement louée, glorieuse sainte Anne, d’avoir persévéré dans la patience et la douceur, dans le renoncement complet à vous-même, en face des afflictions dont votre âme a été longtemps et douloureusement abreuvée. Car ce sont ces vertus qui vous ont valu d’être choisie parmi toutes les femmes d’Israël pour être la mère de la Mère du Messie, la mère de la Mère du Roi des rois, le Libérateur et Sauveur de tous les peuples, la mère de la Mère de Dieu incarné en votre enfant, pleine de la Grâce et de toutes les grâces dès sa conception.
En vous, bonne et douce sainte Anne, Dieu nous a donné le modèle parfait des épouses et des mamans chrétiennes, surtout dans leur mission si délicate d’éducatrices. C’est pourquoi les mères chrétiennes, avec leurs familles, vous ont prié dès les premiers siècles de l’Église avec la certitude d’obtenir par vos suffrages les grâces nécessaires pour accomplir leurs devoirs sacrés dans un esprit de renoncement joyeux et d’inlassable charité. Tout le peuple chrétien a toujours eu pour vous une dévotion tout à fait spéciale, enracinée dans la ferme assurance de votre bonté maternelle sans borne et de la toute-puissance des prières que vous adressez à votre enfant bien-aimée, Marie immaculée, et à votre petit enfant, Jésus, que vous avez eu, sans doute l’immense joie de porter et de bercer dans vos bras et de consoler dans ses peines de nourrisson.
Quant à nous, enfants de la Nouvelle-France, dont vous avez été proclamée la patronne principale, dès le début de la colonisation de notre immense pays par les grandes et saintes âmes qui l’ont fondé, nous avons toujours éprouvé les bienfaits innombrables de votre très aimante et puissante protection, qui étaient souvent d’authentiques miracles en faveur des démunis, des malades, des navigateurs, des missionnaires et de tant de pauvres pécheurs que vous avez conduits par la main à la réconciliation avec Jésus.
Aujourd’hui, notre peuple si comblé de faveurs célestes au cours de son histoire, est en train de perdre la foi, le plus précieux de tous les trésors que nous ont légués nos ancêtres venus de France, la Fille aînée de l’Église. Arrêtez, bonne sainte Anne, nous vous en supplions, cette course insensée de notre pays vers sa ruine, vers l’apostasie, vers la plus profonde de toutes les noirceurs, dont il est impossible de sortir sans une intervention absolument gratuite de la miséricorde infinie de Jésus, Lumière de la Lumière éternelle, notre divin Sauveur.
« Dieu tout-puissant et éternel, qui avez daigné choisir sainte Anne pour être la mère de la Mère de votre Fils unique, faites, s’il vous plaît, que comme nous célébrons sa mémoire, ainsi nous parvenions par ses prières, à la vie éternelle. Par Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi soit-il. »
J.-Réal Bleau, ptre
Le désir de voir Jésus
Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour le dimanche après l’Ascension) ― Photo (rognée) Andreas Praefcke/Wikimedia Commons
Les jours qui séparent l’Ascension de la Pentecôte ne sont pas des jours tristes mais des jours pleins de la nostalgie de l’Au-delà. Le Christ nous a quittés en montant au ciel ; notre cœur et nos yeux sont entièrement tournés vers Lui. Jusqu’à l’heure où le Consolateur promis par Jésus viendra pour parfaire en nous son œuvre, nous sommes comme des orphelins, qui cherchent à revoir la figure aimée d’un père qui leur a été soudainement ravi. Pénétrés du souvenir de tout ce qu’a fait pour nous notre divin Sauveur, nous le prions ainsi : « Écoutez Seigneur ma voix qui vous invoque. Mon cœur vous a parlé, mes yeux vous ont cherché ; toujours, Seigneur, je chercherai votre visage ; ne détournez pas de moi votre face » (chant d’entrée).
Nous n’avons pas eu, comme les apôtres, la joie de contempler le visage de Jésus, de converser avec Lui, et de Lui toucher. Notre désir de contempler ses traits divins est d’autant plus grand. Comme il l’a dit, il demeure toujours avec nous réellement, mais nous ne pouvons le voir et l’entendre, le rencontrer, et converser avec Lui que dans l’obscurité de la foi. Et pourtant, ses paroles retentissent aussi fort à nos oreilles qu’à celles des apôtres. Et toute son œuvre rédemptrice, renouvelée à chaque messe, est aussi réelle et efficace aujourd’hui que sur le Calvaire. Tous les jours, il nous manifeste son amour sans bornes et son immense miséricorde. Que de fois, il nous est donné d’expérimenter la tendresse infinie de son Cœur ! Mais ce n’est pas assez encore pour nous. Nous voulons le voir, et nous ne serons jamais pleinement heureux tant que nous ne le verrons pas sans voile, tel qu’Il est.
Lorsqu’un cœur s’est laissé prendre dans les liens de l’amour de Jésus, il soupire après le jour où il lui sera uni à jamais, sans aucune crainte d’être séparé de Lui. Comment ne peut-il pas désirer ardemment voir un Dieu si grand, si puissant, si bon, infiniment aimable ? Comment ne peut-il pas désirer contempler le visage d’un Dieu si humble qu’il s’est revêtu de notre nature humaine, s’abaissant pour nous jusqu’à la mort de la croix ? Comment ne pas désirer admirer la face humaine de Jésus-Christ, « ce visage d’une grâce, d’une splendeur, d’une douceur incomparable, d’une beauté si parfaite qu’elle surpasse infiniment tout ce qu’on peut désirer et souhaiter en cette vie » (Vénérable Louis de Blois). Contempler Dieu tel qu’il est, voir Jésus, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, dans toute sa gloire, est la fin même de notre vie. Voilà pourquoi le désir de voir la beauté du visage de Jésus devrait en quelque sorte nous obséder, et nous stimuler puissamment à marcher avec enthousiasme, et même à courir joyeusement dans la voie difficile, et parfois héroïque, qui conduit au ciel.
Si l’amour de Jésus nous presse, si notre pauvre cœur, au moins par un ardent désir, brûle de cet amour que Jésus est venu répandre sur la terre, n’ayons peur d’aucune difficulté, d’aucune persécution, d’aucun virus, eut-il été fabriqué comme une arme satanique de destruction massive. Car, avec Jésus notre Chef, nous qui sommes ses membres, sommes déjà entrés au ciel. Jésus dans sa gloire nous y attend pour nous faire partager la joie infinie de sa victoire.
J.-Réal Bleau, ptre.
Le cardinal Burke évoque le coronavirus à la lumière de Fatima
Le Cardinal Burke.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Photo : Steve Jalsevac/LifeSiteNews
Le cardinal Burke a donné une vidéoconférence dans le cadre du « Rome Life Forum » organisé par Voice of the Family et LifeSiteNews, qui se tient virtuellement cette année en raison des restrictions sanitaires liées au COVID-19. Le thème des conférences porte cette année sur Fatima, et la manière dont les apparitions de la Sainte Vierge en 1917 peuvent éclairer la période actuelle.
Je vous propose ici ma traduction non officielle de la conférence du cardinal Burke, riche de conseils et de compassion pour les catholiques qui ont pu se sentir abandonnés pendant la période du confinement, privés des sacrements et même dans certains cas de sépulture chrétienne pour leurs chers disparus.
Le cardinal Raymond Burke dit les choses avec force, mais toujours sous un regard d’éternité, invitant à une union toujours plus grande avec le Cœur sacré de Jésus par le Cœur Immaculé de Marie.
Il s’élève notamment contre la vaccination obligatoire, en particulier si les vaccins développés utilisent des lignées de cellules souches prélevées sur des fœtus avortés ; contre les restrictions illégales à la liberté religieuse et de culte ; contre le silence d’évêques et de prêtres qui par leur refus de s’exprimer, se rendent complices de l’apostasie.
Le cardinal Burke exprime également sa conviction que la consécration de la Russie à son Cœur Immaculé n’a pas été accomplie. — J.S.
Fatima : La réponse du ciel à un monde en crise
Nous vivons des temps très troublés et inquiétants. Un virus a été, d’une quelconque manière, lâché, jusqu’à atteindre toutes les parties du monde. Il a causé et cause encore, à un degré plus ou moins important, la maladie qui lui est associée, le COVID-19. Beaucoup sont morts et meurent encore, soit directement de la maladie, soit de complications dont la maladie fait partie. En réponse à la propagation de la contagion, de nombreux gouvernements ont imposé de sévères restrictions à la circulation de leurs citoyens, confinant les citoyens à leur domicile et interrompant le fonctionnement de tous les services, hormis les services essentiels. L’effet sur l’économie des familles, des communautés locales et des nations a été dévastateur.
L’origine du virus demeure incertaine. Les informations relatives à sa nature et à son évolution sont contradictoires. À l’heure actuelle, un débat animé a lieu pour savoir si son évolution nous permettra de reprendre nos activités quotidiennes ou si, en raison d’une menace de résurgence de la contagion, nous devrons continuer à vivre confinés dans nos foyers. Des informations nous parviennent de la part de ceux qui sont retenus comme experts, et elles sont clairement contradictoires. Il existe également une crainte légitime de voir des personnes sans scrupules utiliser la crise sanitaire à des fins politiques et économiques.
Un aspect particulier de la crise sanitaire internationale qui en résulte, ce que l’on appelle une pandémie, est que l’ensemble plus vaste des personnes en bonne santé sont soumises à de sévères restrictions, même en ce qui concerne leur pratique de la foi, en partant du principe que l’infection par le virus reste souvent cachée avant de se manifester soudainement. D’une certaine manière, chacun d’entre nous devient un danger potentiel pour les autres. Dans une telle situation, l’interaction humaine naturelle est rendue sévèrement limitée. Chez certains, la situation a conduit à s’inquiéter constamment d’une éventuelle infection et à entretenir l’illusion que, d’une manière ou d’une autre, nous pouvons créer un environnement parfaitement sanitaire dans lequel nous ne serons menacés par aucune bactérie ni aucun virus, ou dans lequel, grâce à des mesures prophylactiques, y compris la vaccination universellement imposée, nous aurons une protection certaine contre le coronavirus.
Lire la suiteDonald Trump exige l’ouverture des lieux de culte « dès cette fin de semaine » : ils sont « essentiels »
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits)
« L’Amérique a besoin de davantage de prières, et non de moins ! » C’est par ces mots que Donald Trump a conclu une forte déclaration en faveur de la liberté de culte au cours d’une conférence de presse, ce vendredi 22 mai. Ajoutant tout le poids de son pouvoir exécutif à sa proclamation, il a enjoint aux gouverneurs des Etats d’ouvrir les lieux de culte « dès ce week-end » parce qu’ils sont des lieux « essentiels » pour les très nombreux millions d’Américains croyants.
Comme en France, la plupart des lieux de culte sont fermés au culte public et cela fait des semaines que de nombreux croyants, notamment les catholiques, n’ont pas pu assister à un office religieux.
Voici l’intégralité de la déclaration de Donald Trump :
Aujourd’hui, j’identifie les lieux de culte — les églises, les synagogues, les mosquées* — comme des lieux essentiels qui fournissent des services essentiels. Certains gouverneurs ont considéré les magasins de spiritueux et les cliniques d’avortement comme essentiels, tout en écartant les églises et autres lieux de culte. Ce n’est pas juste. Je corrige donc cette injustice en qualifiant les lieux de culte d’essentiels.
J’appelle les gouverneurs à autoriser immédiatement l’ouverture de nos églises et de nos lieux de culte. S’ils veulent remettre cela en cause, ils vont devoir m’appeler, mais leur appel ne sera pas couronné de succès. Il s’agit de lieux qui assurent la cohésion de notre société et qui préservent l’unité de notre peuple. Notre peuple exige aujourd’hui de pouvoir aller à l’église et à la synagogue, d’aller à leur mosquée — ce sont des millions d’Américains qui considèrent le culte comme une partie essentielle de la vie.
Les ministres, les pasteurs, les rabbins, les imams et les autres chefs religieux veilleront à ce que leurs congrégations soient en sécurité lorsqu’elles se rassemblent pour prier. Je les connais bien. Ils aiment leurs congrégations. Ils aiment les leurs. Ils ne veulent pas que quoi que ce soit de mal leur arrive, ou arrive à quiconque.
Les gouverneurs doivent faire ce qu’il faut et permettre l’ouverture de ces lieux de culte essentiels, très importants dès maintenant, dès ce week-end. S’ils ne le font pas, je passerai outre aux gouverneurs. En Amérique, nous avons besoin de davantage de prières, et non de moins.
Il y a des jours, décidément, où l’on se sent consolé par certains chefs d’Etat, certaines juridictions. Sont-ils imparfaits ? Oui, comme tout un chacun. Mais il y a tout lieu de se réjouir lorsqu’ils usent de leur autorité pour le bien, que ce soit le Conseil d’Etat en France ou, de manière encore plus spectaculaire, le président des Etats-Unis en personne.
Voici la vidéo de la déclaration de Donald Trump, telle que mise en ligne par LifeSiteNews.
*Évidemment cette déclaration a une saveur relativiste puisque toutes les religions sont mises dans le même panier. ― A. H.
La Prière toute-puissante
Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour le cinquième dimanche après Pâque) ― Photo (côtés flous rajoutés) : National Gallery/Wikimedia Commons
Toute la liturgie de l’Église en ce temps pascal qui se poursuit jusqu’à la Pentecôte nous invite à la prière, et à une prière de plus en plus fervente et persévérante.
Que faut-il demander à notre Père du Ciel ?
D’abord, d’écouter avec beaucoup d’attention sa Parole. De l’écouter longuement dans le silence, pour qu’elle s’imprime dans nos cœurs. La Parole de notre Père du ciel, c’est son Fils, le Verbe éternel de Dieu qui s’est incarné en Jésus-Christ. « Et le Verbe s’est fait chair, et Il a habité parmi nous », prêche l’apôtre saint Jean, au début et dans tout son Évangile. Et cette Parole, qui annonce le salut à tous les hommes de bonne volonté, résonne aujourd’hui et résonnera toujours dans l’univers jusqu’à la fin des siècles. Qui ne l’écoute pas, c’est-à-dire refuse de l’écouter, restera dans ses péchés durant toute l’éternité. Comme nous ne pourrons jamais assez y penser, c’est le seul malheur qui est tout à fait sans remède, et dont il faut se garder absolument, si nous comprenons le moindrement jusqu’à quel point Dieu notre Père nous aime avec une infinie tendresse et ne veut perdre aucun de ses enfants. Il ne veut surtout pas perdre ceux qui ne croient pas en Lui, ou y croyant, sont révoltés contre Lui.
Et pourquoi sont-ils révoltés contre leur souverain Seigneur, qui est la douceur même ? Parce qu’ils ne Le connaissent pas. Parce qu’ils ne connaissent pas sa bonté infinie. C’est son Verbe fait chair qui, venant d’auprès de Lui, a reçu la mission de le faire connaître au monde. Pour apprendre à connaître le seul vrai Dieu qui n’est qu’Amour et miséricorde, et pour être progressivement illuminés de sa bienheureuse lumière, qui est l’unique source immaculée de paix et de joie, il nous faut rester à l’écoute de Jésus-Christ, et pour cela savoir fermer nos oreilles à tant de voix discordantes et confuses, qui laissent nos cœurs froids et vides.
Et encore, que faut-il demander à notre Père du ciel ?
Si nous ne faisions que nous réjouir en écoutant Jésus, sans mettre en pratique sa Parole, sans en vivre, sans que Lui-même Jésus soit notre Vie, notre religion serait vaine, nous dit aujourd’hui l’apôtre saint Jacques.
Il faut donc que nous demandions sans cesse à notre Père du ciel de mettre en pratique l’enseignement de Jésus, dont tous les actes sont la parfaite illustration.
Écouter la Parole de Dieu et la mettre en pratique, découvrir Jésus et vivre en sa Présence, ne jamais l’offenser volontairement, mais plutôt s’attacher à Lui de tout notre cœur, de manière à être si intimement unis à Lui qu’on n’écoute que sa voix, voilà ce qu’il faut demander aujourd’hui en priorité à notre Père du ciel. D’être épargnés du coronavirus et de ses conséquences désastreuses, il faut aussi le demander, mais après la grâce, qui est la seule d’une importance absolue, à savoir le salut éternel de notre âme.
Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus, s’adressant à ses apôtres, nous recommande à tous de prier d’une manière nouvelle, tellement efficace qu’il n’y a pas de grâce qu’elle ne puisse obtenir. La condition pour que notre prière devienne ainsi toute-puissante, c’est qu’elle soit faite au nom de Jésus. « Jusqu’ici, dit-il à ses apôtres, vous n’avez pas prié en mon nom… Tout ce que vous demanderez en mon nom, mon Père vous le donnera ». Cette promesse de Jésus nous est faite sous la forme solennelle d’un serment : « En vérité, en vérité, je vous le dis… » C’est comme s’Il disait : « Je vous le jure, avec mon autorité infaillible de Fils de Dieu. N’en ayez donc aucun doute ».
Toute prière faite au nom de Jésus est donc toujours exaucée. Mais pour prier au nom de Jésus, qui est l’unique Sauveur du monde, il faut d’abord adresser toutes nos demandes, quelles qu’elles soient, à notre Père du ciel en vue de notre propre salut et du salut de ceux pour qui nous prions. Par ailleurs, prier au nom de Jésus exige absolument de notre part une conversion profonde, qui fait que notre pauvre cœur ne fait plus qu’un avec le Cœur de Jésus, que notre âme ne veut plus avoir d’autres sentiments ni d’autres intérêts que ceux de Jésus. Nous avons l’extraordinaire pouvoir de prier au nom de Jésus, si nous désirons tellement l’aimer que ce soit Lui notre seul Maître et Seigneur, le Grand Roi d’amour qui nous a séduits pour toujours et auquel nous pouvons dire avec saint Thomas : « Mon Dieu et mon Tout ».
J.-Réal Bleau, ptre.
Montréal : résumé de l’homélie de Mgr Christian Lépine sur la dignité de la vie
Mgr Christian Lépine.
Par Isabelle O’Connor ― Photo : Pete Baklinski/LifeSiteNews
Résumé de l’homélie de Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal, lors de la Messe pour la dignité de la vie célébrée le jeudi 14 mai 2020 en la cathédrale Marie-Reine-du-Monde et diffusée sur les ondes de Télévision Sel et Lumière
Le message de Mgr Lépine se résume à remercier les travailleurs de la cause de la vie, de prier pour eux, et de les inviter à faire comme les apôtres lors du choix de la personne qui remplacerait Judas : dans le tirage au sort, il y a eu une action humaine, soit le tirage, jumelée à une action divine, soit Dieu exprimant sa volonté en saint Matthias. Mgr Lépine nous rappelle que l’action humaine et l’action divine sont intimement liées, que l’une ne va pas sans l’autre, et de garder en tête que c’est Dieu qui est l’auteur de la vie et qui est le seul vrai défenseur de la cause de la vie.
Chacun peut extrapoler de ce message ce qu’il veut. Pour ma part, j’entends que prière et action sont indissociables. On ne peut demander à Dieu de faire tout le travail. Mais on doit en même temps reconnaître qu’il s’agit bien de sa cause à Lui, et que nous ne sommes que des instruments. Voilà qui nous invite à un sain détachement et à une saine humilité. Le résultat ne nous appartient pas. On devient alors plus en mesure de fonctionner dans les limites de Sa Vigne, soit celle des douze fruits et des sept dons de l’Esprit-Saint, hors de laquelle on ne peut rien. Nous serons alors remplis de compassion, d’empathie, de douceur, de chaleur, de tendresse, de non-jugement, de charité, de patience. On proposera mais on n’imposera pas*. On ne poussera pas et on ne tirera pas sur les gens. On les rejoindra là où ils sont rendus dans leur cheminement. Nous ne nous laisserons pas emporter dans des querelles de mots stériles. Nous serons des artisans de la vie, des gens qui s’opposent au mal en construisant le bien, ce qui est l’essence de l’approche du « tourner l’autre joue » enseignée par Jésus. Nous devons aider les autres à porter leur croix comme si c’était la nôtre, et chercher à changer les circonstances qui mènent à ces « passions ». Tout cela me rappelle l’homélie du cardinal Marc Ouellet lors du 35e anniversaire du Respect de la Vie — Mouvement d’Éducation à Québec, en la cathédrale de Québec : « Combattez le bon combat de saint Paul ».
Isabelle O’Connor
*Ne pas imposer n’est pas forcément la bonne chose à faire dans tous les cas, par exemple, une loi pro-vie s’imposerait à tous. ― A. H.
Jésus, le Bon Pasteur
Par l’Abbé J.-Réal Bleau (le 25 avril, pour le deuxième dimanche après Pâque, 26 avril) ― Photo (côtés flous rajoutés) : ALLPosters/Wikimedia Commons
Un bon pasteur vit tellement pour ses brebis que, sacrifiant tous ses intérêts, il est prêt à faire face à des dangers mortels pour les défendre et les délivrer de la gueule des lions et des loups. Ainsi faisait le jeune David, bien que petit de taille, pour garder et défendre les brebis de son père, souvent au risque de sa vie.
Le roi David, choisi par Dieu, à cause de son courage intrépide, pour être le pasteur de son peuple Israël, n’est qu’une pâle figure de Jésus-Christ, qui seul mérite pleinement le titre de vrai et bon Pasteur. Notre Seigneur Jésus-Christ n’a pas seulement risqué mais il a donné effectivement sa vie pour ses brebis. Dans l’épître d’aujourd’hui, c’est le premier pasteur de l’Église, saint Pierre, qui trace devant nos yeux le portrait de Jésus, le bon Pasteur de nos âmes. Il a souffert pour nous, écrit-il, marchant devant nous afin que nous suivions ses traces. Regardons-le, attachons-nous à sa voix et à ses pas. Dans sa Passion, notre bon Pasteur nous ouvre le seul chemin qui conduit au pâturage du ciel. Jésus va au-devant d’atroces souffrances uniquement pour nous, n’ayant, lui, jamais commis de péché.
Incomparablement plus généreux et courageux que David, il n’a pas apporté la plus petite négligence pour le soin, la direction, la protection, la défense et la délivrance de nos âmes. « O mon peuple, qu’aurais-je dû faire pour toi que je n’aie pas fait » ? chante-t-on dans les Impropères du Vendredi Saint. Il nous a nourris de la plus pure doctrine de vérité, de sa sainte doctrine qui nous donne la lumière dans laquelle nous devons marcher, pour ne pas tomber dans les noirs précipices du péché ; ceux qui y glissent, parce qu’ils lui désobéissent, se mettent en grand danger de mort éternelle. Dans la bouche de notre bon Pasteur, il ne s’est jamais trouvé le plus léger mensonge ; le témoignage éclatant qu’il a rendu à la vérité lui a attiré de la part des ennemis de la vérité, la haine, la persécution, la condamnation au supplice de la croix. Il a enduré sans rien dire leurs injures et leurs mauvais traitements. Il s’est laissé patiemment mener à la mort. Ce sont nos péchés qu’il portait sur le bois de la croix afin de les expier et de nous en purifier. « Par ses saintes plaies, il a guéri les plaies de nos âmes », écrit le prophète Isaïe. Jésus est le bon Pasteur qui continue à répandre — aussi souvent qu’il en est besoin — sur les blessures de ses pauvres brebis le divin remède de son sang. Quel autre pasteur a jamais nourri et guéri ses brebis avec sa propre chair et son propre sang ? Le fruit de ses souffrances et de sa mort est de ramener ses brebis égarées au divin bercail, de les réconcilier avec Dieu, d’en faire son Église, afin qu’il n’y ait qu’un seul troupeau et un seul pasteur.
Prions aujourd’hui pour tant de brebis rebelles qui, loin de son Église, méconnaissent Jésus-Christ mais qui lui appartiennent, parce qu’Il les a créées et rachetées au prix de sa vie, afin qu’elles reconnaissent sa voix et le suivent.
Prions pour que Jésus le bon Pasteur, par son Esprit-saint, confonde, à l’extérieur et à l’intérieur même de son Église, les pasteurs imprégnés des hérésies du libéralisme et du modernisme qui se comportent de fait en assassins de la vraie foi. Demandons que dans son infinie miséricorde Il daigne susciter une génération nouvelle de pasteurs selon son Cœur.
Prions, selon le désir souvent exprimé par le pape Benoît XVI au cours de son pontificat, pour les jeunes que Jésus le bon Pasteur appelle aujourd’hui à devenir prêtres, qu’ils soient des pasteurs qui se tiennent debout, bien droits dans la vérité, vigilants face aux dangers menaçants du mal, et qu’ils soient prêts à donner leur vie pour le salut des brebis qui leur seront confiées.
Et prions surtout les uns pour les autres, qui, au grand jour du jugement désirons sans doute être tous placés à sa droite parmi ses brebis fidèles, mais qui demeurons dans les grands combats que nous devons actuellement soutenir extrêmement faibles, afin que Jésus nous relève dans nos chutes, nous prenne sur ses épaules et nous garde toujours près de son Cœur.
J.-Réal Bleau
Mgr Carlo Maria Viganò invite les évêques et les prêtres à réciter l’Exorcisme de Léon XIII ce Samedi Saint
Par Jeanne Smits (Le blogue de Jeanne Smits) ― Photo (côtés flous rajoutés) : Wikimedia Commons
Mgr Carlo Maria Viganò adresse un appel urgent à tous les évêques et à tous les prêtres, afin qu’ils récitent l’Exorcisme de Léon XIII partout dans le monde à 15:00, heure de Rome, s’unissant dans une même bataille spirituelle contre le véritable « Ennemi commun de l’humanité » — Satan.
C’est très volontiers que je publie ci-dessous le communiqué de presse de Mgr Carlo Maria Viganò qu’on me fait parvenir à l’instant, rédigé en langue française par Son Excellence.
A chaque lecteur, maintenant, de le faire parvenir aux évêques et aux prêtres de sa connaissance, et de le faire circuler largement à l’aide de ce lien :
https://leblogdejeannesmits.blogspot.com/2020/04/mgr-carlo-maria-vigano-exorcisme-samedi-saint-appel-pretres-eveques.html,
Afin que nous puissions tous prier pour eux et avec eux alors qu’ils réciteront l’Exorcisme. — J.S.
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Communiqué de presse
Mgr Viganò invite les Évêques et les Prêtres
à réciter l’Exorcisme le Samedi Saint
Le 13 octobre 1884, Léon XIII eut une vision terrible de l’assaut des puissances infernales contre la Sainte Église, et ordonna de réciter la prière à saint Michel Archange à la fin de la Messe. Il composa un exorcisme qu’il a inclus dans le Rituel Romain, faisant mention expresse de ce qu’il avait vu : « L’Église, Épouse de l’Agneau Immaculé, est saturée d’amertume et enivrée de poison par de redoutables ennemis, qui ont posé leurs mains sacrilèges sur tout ce qu’il y a de plus désirable. Là où se trouve le Siège de Pierre et la Chaire de la Vérité, érigée pour illuminer les peuples, ils y ont établi le trône de l’abomination et leur impiété, afin qu’après avoir frappé le berger, le troupeau soit également dispersé. »
Lire la suiteLa famille et la révolution
Roberto de Mattei.
Par le professeur Roberto de Mattei (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Le discours ci-dessous a été prononcé lors de la conférence « Transmettre le dépôt de la foi — la mission de la famille catholique d’aujourd’hui », organisée par Voice of the Family et tenue du 6 au 8 septembre 2019 au Newman Hall de l'Aumônerie catholique universitaire, à Cardiff.
Les paroles de sœur Lucie de Fatima
Dans un discours prononcé en mai 2017 au Rome Life Forum, le cardinal Carlo Caffarra a confirmé avoir reçu une longue lettre manuscrite de sœur Lucie en 1983 ou 1984 qui se terminait ainsi :
Père, il viendra un moment où la bataille finale entre le Seigneur et le royaume de Satan portera sur le mariage et la famille, et ceux qui travaillent pour le bien de la famille connaîtront la persécution et les tribulations. Mais, il n’y a rien à craindre, parce que Notre Dame a déjà écrasé sa tête.*
Le Cardinal Caffarra est décédé quelques mois plus tard, en septembre 2017 alors qu’il se trouvait au centre de la bataille sur la famille qui est survenue au sein de l’Église après la publication de l’exhortation apostolique Amoris Lætitia du Pape François. Mais cette bataille, que nous continuons à vivre aujourd’hui, n’est qu’une bataille dans une guerre plus vaste entre deux villes qui ont combattu tout au long de l’histoire ; les deux villes desquelles saint Augustin d’Hippone a écrit : la Cité de Dieu et la Cité de Satan. La Cité de Dieu composée par l’Église de Jésus-Christ et l’autre par les disciples de Satan. Ces deux villes s’opposent comme deux armées : le but de chacune est d’annihiler l’autre et par conséquent leur conflit est continu et sans fin.
La famille constitue une image terrestre de la Cité de Dieu, qui est l’Église. Aussi, la destruction de la famille a toujours été un objectif permanent des ennemis de Celle-ci.
La famille base de l’État
L’Église enseigne que la famille n’est pas une simple union entre deux individus, mais une institution sociale. Et elle n’est pas une simple institution sociale comme tant d’autres, mais une institution sociale basée sur un sacrement : le sacrement du mariage, ce qui a de nombreuses conséquences.
Dans un discours prononcé en 1946, Pie XII a affirmé que les deux piliers de l’ordre civil conçus et voulus par Dieu sont la famille et l’État. [1]
Il y a un lien inséparable entre la famille et l’État. La prospérité des nations dépend de la prospérité des familles et vice versa. Le déclin des nations est donc lié au déclin de l’institution de la famille.
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