Mgr Athanasius Schneider : le Saint-Siège ne peut abolir la messe traditionnelle, la « liturgie de tous les saints »
Mgr Athanasius Schneider.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits)
Dès avant la parution de Traditionis Custodes — horrible antiphrase, car il s’agit d’une destruction méthodique de la tradition liturgique de l’Eglise — Mgr Athanasius Schneider abordait dans une conférence organisée à Paris, le 25 juin, par Renaissance catholique, la question des prévisibles restrictions sur la célébration de la messe tridentine, dont Benoît XVI avait pourtant affirmé le « droit de cité » dans Summorum Pontificum.
L’abolition du Motu Proprio de 2007 est d’une cruauté et d’une violence délibérées sinon inouïes (ce n’était pas mal non plus en 1969) ; elle cherche, dans son esprit, à faire viser, tester, estampiller, parquer les inconditionnels de la liturgie traditionnelle hors de la vue du peuple de Dieu afin qu’il n’y ait plus de contacts entre les « tradis » et les bénéficiaires de la messe de Paul VI au sein des diocèses, pour éviter que les fidèles de l’« unique » lex orandi de l’Eglise catholique de rite romain ne se laissent contaminer, et elle dit clairement sa volonté d’éradiquer à terme le virus tridentin.
Mgr Schneider, courageux évêque auxiliaire de Sainte-Marie in Astana, déclarait alors que ces nouvelles mesures étaient attendues (mais personne n’imaginait leur brutalité) : « Les fidèles et les prêtres ont le droit à une liturgie qui est une liturgie de tous les saints […]. Par conséquent le Saint-Siège n’a pas le pouvoir de supprimer un héritage de toute l’Eglise, c’est un abus, ce serait un abus même de la part d’évêques. Dans ce cas, vous pouvez continuer de célébrer la messe même sous cette forme : c’est une forme d’obéissance (…), à tous les papes qui ont célébré cette messe. »
Je vous invite à lire l’intégralité du communiqué de Renaissance catholique au sujet de cette décision abusive du pape François : c’est ici, sous le titre « Le pape de l’exclusion. »
Je vous propose également la retranscription intégrale de la conférence de Mgr Schneider (hormis les toutes premières minutes de son intervention). Les premiers paragraphes font partie d’une courte introduction qu’il avait proposée, et c’est ensuite moi qui ai mené l’entretien et présenté les questions du public.
J’ai modifié dans cette retranscription certaines expressions ou tournures mais ai conservé l’essentiel du style « parlé » de l’intervention, au risque parfois de l’incorrection lorsque j’ail estimé que les paroles exactes de Mgr Schneider étaient importantes à connaître. — J.S.
Lire la suiteRéformer nos vies selon la demande de la Vierge à Fatima
Par le Père Linus Clovis (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Malgré la grande vénération envers notre Notre-Dame de Fatima dans le monde catholique, très peu de personnes ont saisi pleinement le sens du message que la Sainte Vierge a envoyé au monde. Plusieurs considèrent le message de Notre-Dame comme un simple appel à la conversion, à la pénitence et comme un simple message d’espoir. La raison expliquant cette perception réside dans le fait qu’il a reçu peu de publicité et que, lorsque le message a été propagé, seulement une partie de celui-ci a été prêchée ou expliquée.
L’essence du message de Fatima se trouve dans le « secret » que Notre-Dame a révélé aux enfants en trois parties. Le 13 juillet 1917, elle a dit :
« Vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. Si l’on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d’âmes se sauveront et l’on aura la paix. La guerre va finir. »
Après l’avertissement sur les conséquences possibles si l’on ignorait son message, Notre-Dame a promis de revenir et a dit : « je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la Communion réparatrice des premiers samedis du mois. Si l’on écoute mes demandes, la Russie se convertira et l’on aura la paix ». Outre son mandat, la Sainte Vierge a déclaré : « Au Portugal se conservera toujours le dogme de la foi… » (À ce moment-là, la troisième partie du secret, communément dénommé « le troisième secret », a commencé.)
Le 10 décembre 1925, Notre-Dame apparut avec l’Enfant Jésus devant Lucie. Elle a demandé la communion réparatrice des premiers samedis du mois en disant : « […] dis que tous ceux qui, pendant cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la sainte Communion, réciteront un chapelet, et me tiendront compagnie pendant quinze minutes en méditant sur les quinze mystères du Rosaire, en esprit de réparation, je promets de les assister à l’heure de la mort avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme. »
Quatre ans plus tard, le 13 juin 1929, Notre-Dame est apparue devant notre sœur Lucie à Tuy, en Espagne, accompagnée d’une vision de la Très Sainte Trinité. Elle a dit à Lucie : « Le moment est venu où Dieu demande au Saint-Père de faire, en union avec tous les évêques du monde, la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé », en promettant de convertir la Russie à la suite de cet acte.
Lire la suiteNeuvaine de réparation pour l’avortement et l’utilisation de fœtus avortés dans la recherche médicale
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo (rognée) : Wikimedia Commons
A la suite de l’appel de Human Life International à participer à une Journée internationale de prière de réparation pour le meurtre et l’exploitation des enfants à naître par l’avortement et l’utilisation de leur corps pour diverses industries, en particulier l’industrie pharmaceutique le 31 mai, fête de la Visitation selon le nouveau calendrier liturgique, la Confrérie Marie Corédemptrice propose aux catholiques attachés au rite traditionnel romain de participer à une neuvaine aux mêmes intentions qui s’achèvera le 2 juillet, fête de la Visitation dans l’ancien calendrier.
« Puissions-nous, par notre prière, faire acte de réparation pour l’esprit profondément anti-marial qui règne dans le monde d’aujourd’hui, spécialement pour tous les péchés de notre société contre la maternité et contre les enfants à naître, pour l’abominable crime de l’avortement, du meurtre des enfants dans le sein maternel, et pour tous les crimes associés, spécialement la récolte d’organes d’enfants avortés à des fins de recherche médicale et de production de médicaments. »
C’est une très belle neuvaine qui est proposée, avec un texte de méditation pour chaque jour, inspiré notamment par des paroles de Mgr Athanasius Schneider.
La neuvaine, magnifiquement illustrée, est disponible pour le téléchargement en format pdf : cliquez ici. Elle permet notamment de découvrir le traditionnel chapelet des Sept Joies de Notre Dame.
Vous y trouverez également informations et contacts pour la Confrérie Marie Corédemptrice, fondée à l’initiative de Karen Darantière et ayant pour aumônier l’abbé Gabriel Grodziski, de la paroisse Saint-Eugène—Sainte-Cécile à Paris.
Le message de soutien de Mgr Schneider aux catholiques irlandais privés de messe et de sacrements
Mgr Athanasius Schneider.
Par Nathalie Buckhard (Avenir de la Culture)
Dans une émouvante manifestation de soutien aux catholiques d’Irlande toujours interdits de sacrements, Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de l’archidiocèse catholique d’Astana au Kazakhstan, a encouragé l’initiative de se rassembler pour prier le chapelet, pour le retour des libertés.
Le Rallye du Rosaire, une campagne invitant les catholiques irlandais à prier le chapelet « tous les dimanches jusqu’au retour de la messe », se tient désormais à l’extérieur des églises paroissiales le dimanche à travers tout le pays. Le rassemblement a été organisé par des laïcs catholiques d’Irlande en réponse à la persécution continue par le gouvernement concernant la pratique religieuse, comme la fermeture des églises au culte public et l’interdiction de confession, même à l’extérieur.
Un amendement à la loi irlandaise sur la santé, adopté en octobre 2020, avait déjà rendu illégaux les rassemblements pour « raisons religieuses ou autres », les prêtres risquant de lourdes amendes de 2500 € et jusqu’à six mois de prison s’ils célébraient la messe.
Et si cela ne suffisait pas, une nouvelle législation interdit désormais de rencontrer un prêtre pour la confession, même à l’extérieur. Les infractions à cette nouvelle loi sont passibles d’un maximum de six mois de prison ou d’une amende de 127 €.
Paradoxalement, alors que rencontrer un prêtre dans le cadre du sacrement de la confession est désormais illégal, les règles de réunion en public pour d’autres raisons ont été assouplies récemment. Des groupes de 15 personnes maximum sont autorisés à se réunir pour des entraînements sportifs et des « activités culturelles de plein air sans contact » telles que la danse, a annoncé le ministre de la Culture Catherine Martin dans un discours prononcé le 20 avril dernier.
À la lumière de cette attaque directe du gouvernement irlandais contre la liberté religieuse, Mgr Schneider a qualifié les lois irlandaises contre le culte catholique de « suppression draconique et systématique de la Sainte Messe ». Le prélat a noté qu’une telle obligation montre clairement que les lois concernant le coronavirus vont au-delà de « la simple sécurité sanitaire ».
Mgr Schneider a adressé sa « bénédiction » et ses « encouragements à tous ceux qui participent à la campagne du Rosaire pour le retour à la messe », notant « l’exemple héroïque de la fidélité à la messe catholique » transmis par des Irlandais fidèles pendant cette période difficile.
Texte de la Prière de réparation pour l’avortement et l’exploitation des enfants à naître
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits)
L’organisation pro-vie catholique Human Life International (HLI) appelle en ce 31 mai, fête de la Visitation dans le nouveau calendrier (et celle de Marie, Reine, dans le calendrier traditionnel) à participer à une Journée internationale de prière de réparation pour le meurtre et l’exploitation des enfants à naître par l’avortement et l’utilisation de leur corps pour diverses industries, en particulier l’industrie pharmaceutique.
Cette initiative se rapporte à l’utilisation de lignées cellulaires obtenues à la suite de prélèvements sur des fœtus avortés pour la réalisation de la plupart des vaccins anti-COVID (et la totalité de ceux distribués en France), mais pas seulement : de nombreux vaccins, médicaments, et même l’industrie alimentaire font appel à ces lignées, que ce soit pour les essais préalables, la production ou les tests de contrôle de qualité.
Voici la présentation de l’initiative par HLI :
L’avortement a ouvert la porte au développement d’une industrie macabre : le commerce de parties du corps de fœtus pour la recherche médicale. Il nous faut faire connaître et dénoncer ce mal et y mettre fin. La vie humaine est sacrée, elle n’est pas une marchandise manufacturée.
La seule force humaine ne pourra pas chasser les ténèbres de cette industrie répugnante. Nous devons nous mettre à genoux et prier.
C’est pourquoi Human Life International inaugure une Journée de prière de réparation pour le meurtre et l’exploitation des enfants à naître.
En ce jour de visite, le lundi 31 mai, nous vous invitons à vous joindre à nous pour réciter la Prière de réparation pour le meurtre et l’exploitation des enfants à naître.
Soyons unis par cet acte de prière et de réparation, en étant solidaires contre le mal de l’avortement et de son industrie mortifère. Avec la grâce de Dieu, nous mettrons fin à ces crimes contre la dignité humaine et nous instaurerons une culture de la vie.
Pour lire les explications et les commentaires du P. Shenan Boquet, cliquez ici.
Et voici la prière en format image (imprimable), avec ma traduction légèrement amendée par rapport à celle fournie par le site HLI :
31 mai : Journée de prière et de réparation pour le meurtre et l’exploitation des enfants à naître
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits)
Voici ma traduction intégrale du communiqué du P. Shenan Boquet, président de Human Life International, sur la Journée de prière et de réparation pour le meurtre et l’exploitation des enfants à naître en ce 31 mai.
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« Dans l’annonce de cet Evangile, nous ne devons pas craindre l’hostilité ou l’impopularité, refusant tout compromis et toute ambiguïté qui nous conformeraient à la mentalité de ce monde (cf. Rm 12, 2). Nous devons être dans le monde mais non pas du monde (cf. Jn 15, 19 ; 17, 16), avec la force qui nous vient du Christ, vainqueur du monde par sa mort et sa résurrection (cf. Jn 16, 33). »
Evangelium vitæ, n° 82
Notre époque est confrontée à une violence généralisée, à « une conspiration contre la vie humaine ». La culture de mort est « activement encouragée par de forts courants culturels, économiques et politiques, porteurs d’une certaine conception utilitariste de la société » (EV, n° 12). La recherche des plaisirs de la vie terrestre a provoqué une guerre des puissants contre les vulnérables. Dès lors que d’aucuns identifient le but de l’existence humaine comme étant limité à ce monde temporel, toute personne — c’est-à-dire l’enfant à naître, les personnes âgées, les malades, les handicapés et les mourants — qui se trouve sur leur chemin constitue une menace, et doit être éliminée.
Cette situation est favorisée et encouragée par l’affaiblissement progressif des consciences individuelles et de la société, qui a perdu le sens de la valeur incomparable de la personne humaine. Par conséquent, beaucoup sont incapables de discerner ce qui est bon, vrai et beau de ce qui est mauvais, faux et grotesque. Les lignes ont été tordues. Beaucoup déclarent désormais que ce qui est bon est mauvais et que ce qui est mauvais est bon. De plus, l’affaiblissement moral de notre résistance à la culture de la mort a rendu la plupart des gens insensibles, aveugles aux crimes et à la violence de l’avortement, de l’euthanasie, de la recherche sur les cellules souches embryonnaires, de la traite des êtres humains, de la pornographie, de l’exploitation et de la commercialisation des enfants à naître.
Lire la suitePèlerinage pour la Vie le 8 mai : par les églises et les avortoirs
Le samedi 8 mai 2021 aura lieu la quatrième édition de notre série Pèlerinage dans la ville.
Cette série invite les croyants à dénoncer ouvertement par la prière et le sacrifice personnel l’iniquité qu’est l’avortement.
Cette édition rendra hommage à quatre grandes mères, particulièrement à la Sainte Mère, puisque neuf des quatorze arrêts de ce pèlerinage de 7 km et 4 heures sont dédiés à elles.
Aussi, la lutte des femmes enceintes et en difficulté sera mise au premier plan par une station près de trois centres d’avortement pour prier.
La matinée se termine devant la statue de saint Jean-Paul II qui pendant son pontificat était un ardent défenseur de l’enfant à naître.
L’itinéraire se présente comme suit :
1. Messe, 7 h 30, Cathédrale Marie-Reine-du-Monde
2. Basilique N.D.-de-Montréal
3. Chapelle N.D.-de-Bon-Secours
- Centre d’avortement : CHUM
4. Chapelle N.D.-de-Lourdes
5. Première cathédrale de Montréal dédiée à saint Jacques
6. Statue de la bienheureuse Émilie Tavernier-Gamelin, mère des pauvres et des agonisants de Montréal
- Centre d’avortement : Clinique Fémina
Pause — (20 à 30 mins)
7. Crèche de Montréal, ancien emplacement de la statue de Sainte-Catherine-d’Alexandrie
8. Église Sacré-Cœur-de-Jésus
9. Église N.D.-de-Guadalupe
- Centre d’avortement : Centre de santé des femmes de Mont.
10. Église N.D.-de-Czestochowa et statue de saint Jean-Paul II
Fin du pèlerinage — midi
Le parcours de la marche est accessible par le métro du début à la cathédrale jusqu’à la toute fin.
Pour plus d’informations ou pour vous inscrire, composez le (514) 344-2686. Vous voudrez peut-être apporter un déjeuner. À chaque arrêt, une prière sera récitée à l’extérieur ; aucune entrée dans les bâtiments n’est prévue.
L’Anti-Église est là ― les fidèles catholiques ne doivent pas avoir peur
Le P. Linus F. Clovis, prêtre de l’archidiocèse de Castries, Sainte Lucia dans les Antilles.
Par le Père Linus F. Clovis (LifeSiteNews) ― Traduit par inquisition.ca ― Photo : Steve Jalsevac/LifeSiteNews
Le pape François ayant annoncé vouloir remettre de l’avant son exhortation apostolique Amoris Lætitia en cette année 2021, par conséquent tout ce qu’elle contient d'erroné, nous publions le présent texte du P. Linus Clovi, lu lors d’une conférence donnée au Rome Life Forum en 2017, qui, entre autres, soulignent les graves erreurs que promeut Amoris Lætitia et ses dangers pour l’Église, ainsi que pour la cause de l’enfant à naître. C’est aussi un document très pertinent au sujet de la crise actuelle que subit l’Église. ― A. H.
Note du traducteur : Le Père Clovis a donné cette conférence au Forum de la Vie de Rome, le 18 mai 2017. J’ai copié et traduit la version sur LifeSiteNews.
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Les premiers mots du Pape saint Jean-Paul II, apparaissant sur le balcon de la basilique Saint-Pierre, le jour de son élection le 16 octobre 1978, furent « n’ayez pas peur ». Maintenant, trente-neuf ans plus tard, à la lumière des événements qui ont pris le contrôle du catholicisme contemporain, ses premiers mots semblent être non seulement prophétiques, mais bien plus : un appel aux armes en préparation pour la bataille [1 Co 14:8].
Chaque fois que le pendule de l’histoire humaine et du salut passe à travers une période de ténèbres et de turbulences envahissantes, Dieu inspire souvent des prophètes pour parler, afin que la lumière puisse resplendir pour dissiper les ténèbres, et que la tourmente puisse être atténuée par l’espoir. Ces prophètes en ont appelé à plus de confiance en la sollicitude active et affectueuse de Dieu pour son peuple [Jn 3 h 16]. Ainsi, par exemple, avec des supplications pour avoir confiance en la providence aimante de Dieu, Isaïe [Is 7:10-14] a supplié le roi Achaz de demander à Dieu un signe avant d’agir, et Jérémie [Jr 38-40] a prévenu que Dieu sauverait Jérusalem de la destruction totale seulement si la ville se rendait aux Babyloniens. L’Église elle-même n’a pas été privée des bénédictions de la grâce prophétique, comme le prouve grandement Dieu en suscitant des saints tels que Bernard de Clairvaux, François d’Assise, Catherine de Sienne, Marguerite-Marie Alacoque et, plus récemment, en envoyant Sa Sainte Mère à Lourdes, à La Salette et à Fatima.
Il y a un siècle, Dieu a envoyé la Reine des Prophètes à la Cova da Iria à Fatima, au Portugal, avec un double message pour notre monde contemporain. Tout d’abord, elle a prévenu que le monde était déjà confronté à un péril beaucoup plus destructeur que celui auquel Jérusalem avait dû faire face et, deuxièmement, elle a présenté une solution céleste, plus sage et plus prudente que celle offerte à Achaz, qui avait refusé de demander à Dieu un signe « aussi profond que le Shéol ou aussi élevé que le ciel » [Is 7:11]. Cependant la Vierge, par sollicitude maternelle, a établi la gravité et la véracité de son double message avec une vision et un signe. Le 13 juillet 1917, « aussi profond que le Shéol » a été illustré par une vision perturbante de l’Enfer. Quatre mois plus tard, le 13 octobre, « aussi élevé que le ciel » a été confirmé avec un signe, le miracle étonnant de la « danse du soleil » qui a été observé par plus de soixante-dix mille personnes.
Lire la suiteLa Mission Divine de la Famille
Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour le dimanche de la Sainte Famille) ― Photo (côtés flous rajoutés) : Répertoire culturel du patrimoine du Québec
Le bon Dieu n’a rien fait de plus beau, dans l’ordre naturel, que la famille. Il a voulu, comme l’atteste la première page de la Genèse, que tous les hommes naissent au sein d’une famille, qu’ils y grandissent, s’y développent au point de vue physique, intellectuel, moral et religieux. Dans le plan de Dieu, c’est d’abord à la famille qu’est ordonnée l’union conjugale de l’homme et de la femme ; c’est avant tout à la grande mission de transmettre une vie nouvelle que sont appelés tous ceux qui s’engagent dans les liens du mariage. Transmettre la vie ne veut pas seulement dire être des collaborateurs de Dieu dans la formation du corps des enfants, cela veut dire, au-delà de la procréation : conduire les enfants vers la plénitude de la vie par l’éducation. Les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants. Leur mission d’éducation est absolument irremplaçable. C’est en tant qu’éducateurs que les parents exercent de la façon la plus excellente leur paternité et maternité. Sans la famille, aucune éducation humaine ne saurait être pleinement réussie. C’est au sanctuaire de la famille que se forment les convictions profondes, que se forgent les âmes bien trempées, droites, nobles, généreuses, conscientes d’abord de leurs devoirs envers Dieu et de leurs obligations envers leur prochain, avant de l’être de leurs propres droits. La famille est le milieu naturel le plus favorable à la santé physique et mentale des enfants. Elle est surtout leur première école de sainteté. La famille conçue selon Dieu, dont le suprême modèle est la sainte Famille de Nazareth, a un caractère essentiellement religieux, puisque Dieu seul est son auteur et la fin vers laquelle elle doit tendre et qui lui donne tout son sens. C’est pourquoi les Pères de l’Église définissaient la famille comme une petite « église domestique ».
L’institution familiale, dans le plan de Dieu, jouit de telles prérogatives, elle est si importante par rapport au progrès de la véritable civilisation et aux destinées surnaturelles de l’humanité qu’il ne faut pas s’étonner que l’antique ennemi de la nature humaine, Satan, ait toujours cherché à la détruire. En s’attaquant à la famille, comme au fondement sacré de toute société, les instruments dont Satan se sert à cette fin portent radicalement atteinte à tout l’ordre naturel, dans lequel s’enracinent les droits humains fondamentaux, dont le droit primordial est celui de rendre à Dieu le culte qui lui est dû.
Une très grave injustice actuelle est la négation par l’État du droit premier des parents dans l’éducation de leurs enfants. L’imposition par l’État d’une éducation laïque, c’est-à-dire sans aucune référence à la Révélation divine, qui culmine dans l’Évangile de Jésus-Christ, doit être dénoncée comme une violation du droit naturel et premier des parents chrétiens, comme une violente attaque à leur liberté religieuse et à celle de leurs enfants, ainsi qu’à la liberté de conscience tout court.
Présentement, tous les parents ont un devoir primordial de résister fermement aux lois injustes de l’État en éducation, parce que ces lois s’opposent directement au bien de la famille qui, quoiqu’on en dise, demeure le principe le plus important du bien commun temporel. D’une manière spéciale, pour les parents chrétiens, le temps est venu de dire un non net et clair aux prétentions totalitaires de l’État quant à l’éducation de leurs enfants. S’il est une cause qui justifie pleinement l’objection de conscience à des lois injustes imposées par l’autorité politique, à quelque niveau que ce soit, c’est la cause de l’éducation chrétienne.
Aujourd’hui, à l’occasion de la « pandémie », que plusieurs autorités scientifiques et médicales dénoncent comme étant pour le moins très exagérée, le pouvoir des États, obéissant aux ordres de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) s’élargit au point de n’avoir plus rien de différent de celui des régimes communistes, qui ont fait couler tant de sang innocent. Nous entrons dans un communisme planétaire, dont on ne peut prévoir dans quel chaos il entraînera l’humanité. On doit y voir un châtiment pour les crimes les plus abominables qui se commettent partout dans le monde d’une façon politiquement correcte. Que faut-il faire ? D’abord ce que la sainte Vierge, Notre-Dame du Rosaire, a demandé au monde entier en 1917 à Fatima : prier et faire pénitence, c’est-à-dire cesser d’offenser Dieu et implorer sa miséricorde. Sans cette conversion spirituelle des individus et des nations, requérant la consécration de la Russie et de tous les pays à son Cœur immaculé, avertissait la très sainte Vierge, le communisme va répandre ses erreurs dans le monde ; ce qui causera partout d’immenses souffrances. Dans ce mouvement nécessaire de prière et de pénitence pour la paix universelle, les familles chrétiennes doivent voir à sauvegarder avant tout leur liberté religieuse en ne cédant ni à tout ce qui est abus de pouvoir de la part de l’État et de quelque autorité que ce soit, ni à la peur et à l’anxiété, mais en ayant plutôt une confiance sans bornes dans la protection assurée du tout-puissant Jésus notre divin Roi, et de Marie immaculée, Reine du ciel et de la terre, plus forte qu’une armée rangée en bataille.
J.-R.B.
Le corps mystique du Christ et la Grande Réinitialisation
Par Robert Morrison (The Remnant) — Traduit par Pierre et les loups (PL)
Serions-nous confrontés aujourd’hui à la menace d’une « réinitialisation globale » désastreuse si l’Église catholique n’avait pas été minée de l’intérieur au cours des dernières décennies ? Notre réponse dépend, en grande partie, de la question de savoir si nous croyons que l’Église catholique est réellement ce qu’elle a toujours prétendu être.
S’il s’agit simplement d’une institution humaine avec des illusions d’ordre surnaturel (comme beaucoup au sein de sa hiérarchie semblent le croire), alors sa force ou sa faiblesse ont peu de poids face aux événements mondiaux majeurs que nous voyons actuellement. Par contre, si l’Église catholique est effectivement l’institution établie et soutenue par Dieu pour apporter la vérité et la grâce au monde, quiconque cherche vraiment à asservir l’humanité fera tout son possible pour subjuguer l’Église.
À titre purement hypothétique, supposons que l’Église catholique soit véritablement le Corps mystique du Christ. Dans son encyclique de 1943 sur le Corps mystique du Christ, Mystici Corporis Christi, le Pape Pie XII décrit la relation entre les grâces acquises par le Christ sur la Croix et le rôle de l’Église dans la distribution de ces grâces :
Lire la suiteTandis qu’en mourant sur la croix il a communiqué à son Eglise, sans aucune collaboration de sa part, le trésor sans limite de sa Rédemption, quand il s’agit de distribuer ce trésor, non seulement il partage avec son Epouse immaculée l’œuvre de la sanctification des âmes, mais il veut encore que celle-ci naisse pour ainsi dire de son travail. Mystère redoutable, certes, et qu’on ne méditera jamais assez : le salut d’un grand nombre d’âmes dépend des prières et des mortifications volontaires, supportées à cette fin, des membres du Corps mystique de Jésus-Christ et du travail de collaboration que les Pasteurs et les fidèles, spécialement les pères et mères de famille, doivent apporter à notre divin Sauveur.