Poursuite contre la pilule de 3e génération
Sur le site de genethique.org du 14 décembre 2012:
Victime d'un accident vasculaire cérébral en 2006 et atteinte d'un lourd handicap depuis, une jeune femme a décidé de porter plainte contre le groupe pharmaceutique Bayer qui commercialise la pilule de troisième génération. En effet, pour la jeune femme, ladite pilule est à l'origine de son handicap.
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Cette affaire intervient alors que la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé mi-septembre la fin du remboursement par la Sécurité sociale des pilules contraceptives de troisième génération, à compter du 30 septembre 2013 (Cf Synthèses de presse Gènéthique du 20/09/12). Cette mesure de la ministre fait suite aux conclusions rendues par la Commission de transparence de la Haute Autorité de Santé (HAS), jugeant que le Service Médical Rendu (SMR) par ces pilules est "insuffisant" et qu'elles présentent des risques (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 21/09/12).
L'incidence de la pilule sur les cancers de la prostate et du sein
En ce début de campagne contre le cancer du sein, il est bon de rappeler ce dont le médias ne parleront surtout pas... Sur le site degenethique.org du 11 novembre 2011:
(Le chercheur David Margel)
David Margel et Neil E. Fischer, chercheurs canadiens, ont mis en évidence, par une étude écologique mené sur la population mondiale, un lien entre l'augmentation des cancers de la prostate et la prise de contraceptifs oraux. Selon leur hypothèse, les estroprogestatifs contenus dans la pilule se répandraient dans les eaux et agiraient sur l'homme comme des perturbateurs endocriniens, causant un accroissement significatif de l'incidence et de la mortalité du cancer de la prostate. Les contraceptifs étant en pleine expansion mondiale depuis les années 1980, une exposition chronique sur vingt ou trente années même en très petites quantités, pourraient avoir des effets significatifs.
Parallèlement en France, l'Académie de médecine a récemment publié "un rapport sur les perturbateurs endocriniens de l'environnement et leurs risques potentiels en cancérologie". Elle y reconnaît la nécessité de "mesures de précaution" face aux incertitudes liées aux effets de ces perturbateurs sur la santé humaine. Elle suppose une corrélation entre l'augmentation des cancers hormono-dépendants (sein, prostate, etc) depuis trente ans et l'exposition aux perturbateurs endocriniens : "Il peut se passer plusieurs décennies entre l'exposition à un agent cancérigène et le développement de la maladie", rappelle le Pr Henri Rochefort, membre de l'Académie des sciences.
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Afficher les dangers de la pilule contraceptive
Le site du journal La Presse du 11 avril 2012 nous apporte cette information:
(Des poursuites sont en cours contre yaz et Yasmin aux États-Unis.)
L'agence américaine des produits alimentaires et des médicaments (FDA) a annoncé mardi un renforcement de l'avertissement sur certaines pilules contraceptives comme notamment Yaz du laboratoire allemand Bayer qui accroîtraient le risque de caillots sanguins.
La FDA (Food and Drug Administration) précise que sur «la base des études qu'elle a analysées», elle a conclu que les pilules contenant de la drospirénone - un progestatif synthétique de nouvelle génération proche de l'hormone naturelle - pourraient être liées à un risque accru de formation de caillots».
La FDA a donc décidé d'«ajouter cette information sur les étiquettes des contraceptifs» concernés.
Ces études ont porté sur plus de 800 000 femmes ayant utilisé différents moyens de contraception entre 2001 et 2007.
Les pilules Yaz et Yasmin de Bayer, parmi les plus vendues, contiennent de la drospirénone combinée à de l'éthinylestradiol, un oestrogène très courant dans les contraceptifs oraux.
La FDA a comparé les nouvelles pilules à la drospirénone aux anciennes qui contenaient du lévonorgestrel en comparant les dossiers médicaux des femmes dans ces études.
Les pilules Yaz et Yasmin ont représenté 1,5 milliard de dollars de ventes dans le monde pour Bayer en 2010.
De son côté l'Agence européenne des médicaments a conclu en 2011 que ces contraceptifs oraux représentaient un risque accru de phlébite, une inflammation d'une veine, et que le l'avertissement devrait être mis à jour pour en tenir compte.
L'agence relevait aussi que le risque général de formation de caillot lié à toute méthode de contraception demeurait faible, ne justifiant pas une recommandation aux femmes de cesser de prendre des pilules contenant de la drospirénone.
Ces nouvelles pilules sont l'objet de plusieurs actions en justice dont une visant la pilule Yaz de Beyer engagée plus tôt cette année par les parents d'une jeune Américaine décédée à la suite d'un caillot sanguin.
Deux études publiées en 2011 dans le British Medical Journal ont conclu que les pilules Yaz et Yasmin triplaient et doublaient respectivement le danger de caillots graves comparativement à la génération précédente de contraceptifs oraux.
Les pilules contraceptives Yasmin et Yaz, vendues par Bayer, augmentent le risque de caillots sanguins
Parmi les nombreux inconvénients de la prise de pilules contraceptives, les effets secondaires dommageables pour la santé sont nombreux. Il est déjà connu que la pilule contraceptive augmente le danger de formation de caillots sanguins chez les femmes. Mais certaines, comme les pilules Yasmin et Yaz sont plus néfastes que d'autres.