La pilule contraceptive augmente le risque de glaucome
Sur le site de Radio-Canada du 17 novembre 2013 :
(Photo : Petr Novák, Wikipedia, licence Creative Commons)
Les femmes qui prennent la pilule depuis plus de trois ans présentent un risque accru de glaucome, affirment des chercheurs américains.
Le Dr Shan Lin et ses collègues de l'Université de Californie à San Francisco estiment que ce risque est deux fois plus élevé pour ces femmes que pour celles qui ne prennent pas la pilule.
La recherche, qui a porté sur 3406 femmes âgées de plus de 40 ans entre 2005 et 2009, montre que l'accroissement du risque est similaire quel que soit le contraceptif oral utilisé.
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Cette recherche a été présentée lors de la conférence annuelle de l'American Academy of Ophtalmology.
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Les morts de la pilule Diane 35 utilisée comme contraceptif...
Sur le blog de Jeanne Smits du 31 octobre 2013 :
(Photo : Ceridwen sur wikimedia.org, licence Creative Commons)
La pilule contre l’acné Diane-35 de Bayer, souvent utilisée en tant que contraceptif, a été impliquée dans 27 morts aux Pays-Bas selon le Centre de Pharmacovigilance de Lareb. (...)
Cela fait plus de dix ans que Diane-35 est associé à des embolies mortelles chez des femmes qui sont par ailleurs en bonne santé. Dès 2001 les autorités britanniques avaient mis en garde contre le risque de thrombose veineuse profonde ; en 2009 une étude danoise montrait que l’utilisation de cette pilule multipliait par 7 le risque de caillots sanguins dès la première année d’utilisation.
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LifeSite rapporte le cas de Marit McKenzie, 18 ans, morte le 28 janvier dernier au Canada : elle prenait le comprimé depuis moins d’un an. Pendant plusieurs semaines précédant sa mort, elle s’est plainte de fatigue importante. Puis un soir elle a appelé son père, Bruce, parce que son cœur battait à 145 et qu’elle n’arrivait quasiment plus à respirer.
Son père l’a aussitôt emmenée à l’hôpital où elle a fait quatre attaques cardiaques avant que les médecins ne se rendent compte du problème : un caillot sanguin bloquait la circulation dans ses poumons. Bruce raconte que l’urgentiste ne voyait rien, ne comprenait pas : c’est un interne qui a eu l’idée de signaler que Marit prenait une molécule contraceptive. Après quoi il n’y avait plus qu’à dépister les caillots… trop tard, car Marit est morte deux jours plus tard.
« Ce qui me met en colère, c’est que ma fille ne souffrait pas d’acné sévère mais qu’on lui a quand même prescrit cette pilule », explique Bruce. Diane-35 n’est en principe prescrit que pour l’acné au Canada, souligne-t-il, ajoutant que cela permet aux jeunes filles qui veulent être sexuellement actives de prendre un contraceptif en racontant à leurs parents qu’elles prennent un médicament contre les boutons…
Les statistiques des services de santé canadiens font état de 13 décès liés à Diane-35 depuis 2000, dont 8 avaient moins de 20 ans. 165 femmes ont par ailleurs subi des handicaps sévères ou permanents du fait de la pilule. Les résultats des enquêtes lancées par les autorités sanitaires canadiennes sur Diane-35 sont restées confidentielles pour cause de protection des données des affaires.
Diane 35 : l'antiacnéique utilisé comme contraceptif est retiré de la vente en France
Sur le site de genethique.org du 22 mai 2013:
A la suite de la décision de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) en janvier dernier (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 31/01/2013), Diane 35 et ses génériques ne sont plus disponibles en pharmacie, en France, à compter de ce mardi 21 mai. En effet, l'ANSM a estimé défavorable le rapport bénéfice/risque de cet antiacnéique, largement prescrit en tant que contraceptif. (...)
Par contre, l'agence Européenne Médicament, qui semble moins préoccupée par la sécurité, a estimé favorable le rapport bénéfice/risque... pour le traitement de l' acné seulement.
Diminution de la popularité de la pilule contraceptive en France
Sur le site de genethique.org du 8 mai 2013:
Selon l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), les ventes de pilules de 3è et 4è générations ont chuté de 26%, celles des pilules de 1ère et 2è générations ont augmenté de 18%, sur la période allant de décembre 2012 à mars 2013. Depuis décembre 2012, les ventes globales des contraceptifs oraux ont diminué de 2,7%. Le dépôt d'une plainte par une jeune fille handicapée à la suite d'un accident vasculaire cérébral imputé à l'utilisation d'une pilule de 3è génération puis le déremboursement par la sécurité sociale des pilules de 3è générations "auxquelles l'ANSM attribue 14 décès prématurés par an", pourraient être à l'origine de cette évolution.
En pratique, cette crainte à l'égard des effets des contraceptifs oraux se vérifie. Avec leurs médecins, les femmes effectuent de plus en plus un bilan sur le choix de leurs méthodes de contraception. (...)Enfin, la journaliste précise que pour Marie-Pierre Martinet, secrétaire générale du Planning familial, la défiance des femmes envers les contraceptifs à base d'hormones pourrait donner lieu à une "hausse de l'absence de contraception ou du recours aux méthodes dites naturelles".
Les décès causés par la pilule contraceptive en France
Sur le site du journa (via le blog de Jeanne Smits) Le Monde du 27 mars 2013:
(Une pilule meurtrière?)
Selon une étude publiée par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), les pilules contraceptives, toutes générations confondues, provoquent chaque année "en moyenne" 2 529 accidents thromboemboliques veineux et "vingt décès prématurés" de femmes, dont quatorze attribuables aux pilules de 3e et 4e générations.
L'Association des victimes d'embolie pulmonaire (AVEP), créée en 2008 par des parents de victimes de la pilule de 3e génération, lutte pour une meilleure information sur les dangers des contraceptifs oraux les plus récents.
Elizabeth Walton, la mère de Marion Larat (victime d'un AVC) qui a déposé la première plainte au pénal en France contre la pilule, en décembre 2012, et Pierre Markarian, le père de Theodora Markarian (décédée en 2007 à l'âge de 17 ans) réagissent à l'étude de l'ANSM.
Que pensez-vous de ces chiffres de 2 500 accidents et 20 décès annuels liés à la pilule ?
Nous trouvons ce chiffre extrêmement faible. L'ANSM est très loin du compte. Selon nous, il faudrait rajouter un zéro au chiffre des décès ! La réalité est sans doute plus proche de 200 décès par an. Rien que sur le site de l'AVEP, qui n'est pas une association connue, nous avons recensé 35 décès, dont les deux tiers datent de ces trois dernières années. Rien qu'à Bordeaux, nous avons dans notre entourage proche eu connaissance de trois décès.
Le cabinet d'avocats de Me Coubris, qui a déposé les premières plaintes en France, a été contacté par 800 femmes victimes ou familles de victimes qui souhaitent déposer plainte.
Pourquoi y aurait-il une sous-estimation du nombre de décès selon vous ?
D'abord, cette étude ne concerne que les accidents thromboemboliques veineux, et pas artériels, dont le recensement devrait venir dans un second temps. Nous l'attendons avec impatience. Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ne sont donc pas pris en compte.
Nous savons par ailleurs que la pharmacovigilance ne fonctionne pas dans ce domaine. Sur les 35 décès que nous avons recensés à l'AVEP, seuls trois sont "remontés" aux autorités sanitaires. En moyenne, nous avons calculé que 7 % des cas seulement remontaient en pharmacovigilance. Au-delà des 35 décès qui nous ont été signalés, nous avons connaissance de bien d'autres qui ne sont pas déclarés comme imputables à la pilule par des familles (notamment de médecins) qui ne souhaitent pas témoigner, préférant l'oubli pour tenter de faire le deuil de leur enfant...
Il y a aussi tous les cas de décès au domicile, où le médecin légiste ne se posera pas la question de la contraception une fois établie la mort par AVC ou embolie. Il y a toutes les fois, aussi, où l'hôpital ne fait pas le lien entre l'accident et la pilule. Et tous les médecins qui ne font pas la démarche de déclarer l'accident en pharmacovigilance.
L'étude de l'ANSM est faite à partir des dossiers de malades. Mais ces dossiers sont-ils bien renseignés ? Il arrive qu'une jeune fille passe quinze jours à l'hôpital pour une embolie sans que personne ne lui demande si elle est sous pilule.
Vous venez de mener une étude sur 500 témoignages recueillis par l'AVEP...
Nous confirmons la proportion de trois quarts d'accidents dus à des pilules de 3e et 4e générations (ainsi que l'anti-acnéïque Diane 35 utilisé comme contraceptif), contre un quart imputables à celles de 2e génération. Nous constatons que les décès sont essentiellement dus à des embolies pulmonaires, mais que les AVC laissent énormément de séquelles.
Les victimes que nous recensons ne sont pas forcément des jeunes filles. La moitié des accidents surviennent dans les deux premières années, mais une autre moitié a lieu au-delà. Et dans une moitié des cas, il ne s'agit pas d'une première prescription de pilule.
Enfin, la prescription des pilules de 3e et 4e générations s'est faite, dans un cas sur deux, sans aucune question préalable du médecin (un gynécologue le plus souvent) sur les antécédents familiaux de thrombose. Le seul facteur de risque évalué demeure la cigarette.
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Le cas de Joanie Loranger : la pilule contraceptive peut être un facteur prédisposant à l'ACV selon le docteur Lanthier
Sur le site du Journal de Montréal du 11 février 2013:
(Le Dr Lanthier, neurologue)
De son côté, Joanie Loranger croit que la seule cause possible pour expliquer son AVC est la pilule contraceptive.
«Tous les autres facteurs ont été écartés, c’est la seule option», dit-elle.
«Je peux vous garantir que mon autre fille ne prendra jamais d’hormones», ajoute sa mère Mélanie Giroux.
Questionné à ce sujet, le Dr Lanthier avoue que la pilule peut être un facteur.
«Lorsqu’on rajoute la prise de la pilule à d’autres prédispositions, ça peut être un facteur supplémentaire parce qu’elle augmente la tendance du sang à former des caillots.»
Diane 35 : 7 morts, 125 thromboses en France. Cela n'empêchera pas le sommet de Davos d'imposer la contraception à l'Afrique...
Il y a de plus en plus de procès contre les fabriquants de pilules contraceptives. Le dernier est contre Bayer qui fabrique la pilule Diane 35. Un article sur le site de psychomedia du 28 janvier 2013:
(De plus en plus de poursuites pour les différentes marques de contraceptifs)
L'affaire de la pilule anti-acnéique Diane 35 et ses nonbreux génériques (Androcur, Climène, Cyprotérone, Evepar, Holgyème, Kaliale, Lumalia, Minerva…) soulève une nouvelle fois en France la question des prescriptions, massives et tolérées par les autorités de santé, de médicaments hors indications de l'autorisation de mise sur le marché (AMM).
Diane 35 fait partie des pilules estroprogestatives pour lesquelles des plaintes en justice ont été déposées (1). Le médicament est lié à 7 décès enregistrés en France dans la base nationale de pharmacovigilance depuis le début de sa commercialisation en 1987, selon un document de l'Agence du médicament (ANSM) daté du 25 janvier, rapportait Le Figaro ce week-end.
Comme le montrait une étude du CHU de Brest que rapportait récemment le même journal, ces données de pharmacovigilance sont susceptibles de sous-estimer considérablement les cas d'événements indésirables.
(...)La notice du médicament publiée sur le site de l'ANSM liste notamment:
- plusieurs contre-indications;
- des "précautions d'emploi et mises en garde spéciales" (liste de maladies, symptômes et indicateurs desquels il faut informer le médecin avant de se faire prescrire le médicament);
- les facteurs qui augmentent les risques de caillots de sang (thromboses) dans les veines et les artères;
- une liste de symptômes évocateurs de caillots de sang pour lesquels il faut immédiatement consulter son médecin;
- les interactions avec d'autres médicaments;
- les effets secondaires indésirables possibles;
- les réactions graves possibles.
Outre le danger de thromboses veineuse et artérielle qui font actuellement l'actualité, les effets secondaires indésirables sont nombreux et variés: irritation des yeux par les lentilles de contact, nausées, allergies, maux de tête, migraine, humeur dépressive, rétention d'eau (gonflement), hypertrophie mammaire (augmentation du volume des seins), éruptions sur la peau (rash), urticaire (rougeur de la peau s'accompagnant de démangeaisons), etc. D'autres réactions plus graves sont également nombreuses: modification de la vision, perturbation du fonctionnement du foie, tumeurs bénignes ou malignes du foie, quantité excessive de cholestérol, triglycérides ou de sucre dans le sang, etc. pour n'en nommer que quelques unes.Il est également mentionné que le cancer du sein est plus fréquent chez "les femmes qui prennent une association estroprogestative orale" sans que l'on sache si ce traitement en est la cause.
(1) Liste à ce jour des marques de pilules contraceptives 3G et 4G visées par des plaintes en justice en France: Yaz, Jasmine, Désobel 20 et 30, Monéva, Carlin 20, Désogestrel 20, Harmonet, Varnoline, Mélodia, Gestodène 30, Jasminelle, Mercilon et Diane 35. Plusieurs autres poursuites sont attendues pour les prochaines semaines.
Parions que les éminences grises de Davos ne transmettront pas ces détails...
Les experts des pilules contraceptives liés aux lucratives compagnies pharmaceutiques...
Sur le site de genethique.org du 11 janvier 2013:
(Irsraël Nisand, gynécologue obstétricien au CHU de Strasbourg)
A l'heure où la polémique s'accroît concernant la dangerosité des pilules contraceptives de troisième et quatrième génération, le quotidien Le Monde de ce jour s'interroge, après avoir rappelé les différentes prises de paroles d'experts très médiatisés, sur les raisons qui les ont incités, jusqu'à aujourd'hui, "à continuer de prescrire [ces pilules] à la moitié de leurs jeunes patientes [...], en dépit des recommandations contraires de la Haute Autorité de santé (HAS) depuis 2007".
Ainsi, pour Martine Hatchuel, coprésidente de l'Association nationale des centres d'interruption de grossesse et de contraception (Ancic), "si ces experts persistent à nier l'évidence scientifique et à inciter au non-respect des recommandations de la HAS", ce serait parce "qu'ils sont payés par l'industrie pharmaceutique pour être ses portes-parole". Et ce point de vue est partagé par le docteur Philippe Foucras, fondateur du Formindep, pour une information médicale indépendante. En effet, il précise: "quand les leaders d'opinion expriment d'autres avis que ceux de la science, c'est souvent qu'il sont influencés par les laboratoires qui les rémunèrent comme consultants".
Ainsi en est-il d'Irsraël Nisand, gynécologue obstétricien au CHU de Strasbourg, qui, lors du congrès Infogyn en 2012, a déclaré: "j'ai des intérêts avec tous les laboratoires qui m'aident à organiser des congrès dans ma ville". En outre, le journaliste souligne que dans son rapport sur la contraception, Israël Nisand précisait qu'en mettant entre les mains des toutes jeunes filles une pilule récente à 7 euros, les firmes agiraient "par souci de santé publique, mais aussi pour la promotion de leur produit ainsi faite auprès de jeunes femmes peu tentées ultérieurement de changer une contraception qui les aura satisfaite dans leur premières années de vie sexuelles'". Enfin, toujours lors du congrès Infogyn, le gynécologue-osbétricien déclarait, à propos de l'utilisation de la Myfegyne* : " Merci à Nordic d'avoir fait cette étude remarquable' qui montre une 'formidable tolérance de l'IVG médicamenteuse". La journaliste relève qu' Israël Nisand défend ainsi "la pratique de l'IVG médicamenteuse jusqu'à 14 semaines d'aménorrhée" alors même que cette "position [est] en contradiction avec la HAS, qui recommande de s'arrêter à 9 semaines".
Par ailleurs, le quotidien explique que "tisser des relations étroites avec les firmes accélère indéniablement une carrière professionnelle et confère envergure, pouvoir et notoriété". A ce titre, la journaliste explique que "les praticiens hospitaliers se défendent de tout profit personnel" et "assurent renflouer [...] les caisses des associations de service qu'ils créent pour financer tout ce que l'hôpital ne finance plus". Pour les médecins du secteur privé, il précise qu'ils "obtiennent par exemple un petit coup de main des firmes pour monter le site internet de leur cabinet médical".
(...)* Myfegyne (RU 486) est une pilule abortive issue du laboratoire Nordic
La France veut limiter la prescription des pilules contraceptives de 3e et 4e génération
Sur le site du quotidien La Presse du 11 janvier 2013:
(Le Québec cessera-t-il les pressions par l'entremise des CLSC pour imposer une contraception dangereuse?)
Lors d'une conférence de presse, la ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé la mise en place d'un «dispositif» en France pour réduire leur prescription et indiqué qu'elle allait saisir les instances européennes pour restreindre les cas dans lesquels on peut prescrire ces pilules.
«Nous allons saisir l'Europe, pas pour suspendre (ces pilules) mais pour modifier» leurs indications de prescription, a expliqué Dominique Maraninchi, le directeur de l'agence du médicament ANSM.
(...)
Toutes les pilules combinées oestroprogestives présentent des risques cardio-vasculaires qui varient selon leurs types. Celles de 3e et 4e génération, qui contiennent de nouveaux progestatifs, font courir un risque de thrombose veineuse (à l'origine des phlébites et embolies pulmonaires) deux fois supérieur aux pilules de 2e génération (mais inférieur aux risques associés à une grossesse).2,5 millions de femmes prennent actuellement ces contraceptifs, soit la moitié des femmes sous pilule en France, une prescription jugée excessive par les autorités sanitaires françaises.
Le débat a été relancé en France par le dépôt à la mi-décembre de la première plainte d'une jeune femme victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC) qu'elle impute à la prise d'une pilule de 3e génération. D'autres plaintes devraient suivre prochainement.
Parmi les mesures annoncées, Mme Touraine a annoncé la mise en place d'un «dispositif» français visant à restreindre la prescription «aux situations dans lesquelles elles sont médicalement requises, en association avec tous les professionnels de santé».
Elle a également annoncé une meilleure surveillance des effets secondaires des contraceptifs. «À l'évidence, le système de pharmaco-vigilance est imparfait», a reconnu Mme Touraine, estimant qu'il fallait «améliorer les mécanismes de notification» des effets indésirables.
Depuis 1985, l'agence du médicament a reçu 567 déclarations d'accidents liées aux pilules de toutes générations, dont 13 décès (1 pour la 1re génération, 6 pour la 2e, 4 pour la 3e et 2 pour la 4e).
Parmi les effets indésirables notifiés, 43 % sont liés à la pilule de 2e génération, sur le marché depuis les années 70, alors que les pilules de 3e génération, apparue dans les années 90 affichent également 43 % des effets secondaires.
D'autres mesures avaient été envisagées ces derniers jours, dont l'idée de restreindre la prescription des pilules de 3e génération aux seuls médecins spécialistes (gynécologues). Mais cette idée n'a pas été retenue par la ministre de la Santé.
Selon M. Maraninchi, les discussions se poursuivent avec les professionnels de santé et devraient aboutir à une obligation pour les médecins prescripteurs de «justifier» chacune des nouvelles prescriptions de pilules de 3e ou 4e génération.
(...)
Témoignages dans le journal Le Monde de mortalités causées par la pilule contraceptive
Plusieurs témoignages sur le site du journal Le Monde du 14 décembre 2012 dont voici deux extraits:
(Théodora)
Histoire de Theodora racontée par son père :
"Ma fille est décédée fin 2007, à la suite d'une embolie pulmonaire massive. C'était une lycéenne de 17 ans. Un matin, en sortant du car scolaire, elle s'est effondrée sur le trottoir. Le père d'une copine l'a transportée à l'hôpital. Elle a fait trois arrêts cardiaques, aucun réanimateur n'était présent, elle s'est enfoncée dans le coma. Elle a été transportée à l'hôpital de Saint-Etienne où elle est finalement décédée d'un œdème cérébral.
Le lien avec la pilule, nous ne l'avons fait que bien plus tard. Sa mère et moi, nous ne savions pas qu'elle la prenait. Mais nous avons trouvé une plaquette dans ses affaires. Une de ses amies nous a expliqué : début août, elle était allée se faire prescrire la pilule dans un centre de planning familial, à Saint-Chamond. En France, on donne la pilule à des mineurs sans l'accord des parents. Cette amie nous a aussi raconté que Théodora avait signalé au médecin les problèmes de phlébite de sa mère. Nous avons eu confirmation de cela en demandant le dossier de notre fille, c'est inscrit dessus ! Le médecin, qui en fait était une généraliste spécialisée en nutrition, lui a promis qu'elle lui donnerait une pilule adaptée... et lui a prescrit Mercilon, une pilule de troisième génération qui l'a menée à la mort en deux mois.
Quand nous sommes allés voir ce médecin, elle nous a dit : 'Je n'avais que ça sous la main.' Quelques semaines avant son décès, Théodora n'allait pas très bien. Elle était essoufflée, avait mal sous les cotes, ne voyait pas bien, mais elle ne nous en avait rien dit. Elle se demandait même s'il ne fallait pas qu'elle arrête la pilule – c'est ce qu'elle avait confié à son amie. Les analyses de sang effectuées à l'hôpital ont montré qu'elle était porteuse de plusieurs anomalies de l'hémostase appelées facteurs de Leiden. Ses deux sœurs aînées se sont vues interdire de prendre la pilule."
Et cet autre témoignage de Caroline:
Témoignage de Caroline C., 32 ans
"J'ai fait une embolie pulmonaire en juin 2011, et je m'en sors extrêmement bien. Sans séquelles physiques. Je crois que je suis très chanceuse. Je trouvais que mon cœur battait plus vite depuis un moment, et je commençais à être essoufflée en montant les escaliers.
(...)
Ma chance, c'est d'avoir eu un rendez-vous rapide et fouillé chez un cardiologue au sein d'une structure dans laquelle travaille ma mère. Il a eu l'idée de faire un bilan sanguin, de vérifier les D-dimères, marqueurs de thromboembolie. Un test à 8 euros, ultra-rapide. Leur taux était spectaculaire. A l'angioscanner, on s'est aperçu que toutes mes artères pulmonaires étaient bouchées. J'aurais fait une embolie pulmonaire massive quelques jours après. J'étais sous Desobel depuis six mois. Déjà dans le camion du Samu, quelqu'un m'a dit : 'Il faudra changer de contraception.' En soins intensifs de cardiologie, où je suis restée dix jours, on m'a aussi posé des questions sur la pilule.
(...)
Pour moi, le seul risque de la pilule, c'était la cigarette. J'ai pourtant fait des études médicales. Je n'avais jamais entendu parler des risques thromboemboliques, mes collègues non plus. Depuis mon accident, ma gynécologue a repris tous ses listings de patients, elle en parle à ses collègues. Cela se sait dans le microcosme, les médecins font dépister leur entourage, mais personne ne veut prendre la parole publiquement. Dès qu'on évoque le sujet, on nous accuse d'être anti-pilule, on nous dit qu'on va faire monter les avortements. Mais moi je suis du côté des femmes ! J'attends, comme pour le Médiator, qu'un médecin finisse par parler haut et fort."