La révélation et les cheminements de la philosophie
Statue de Socrate par Leonidas Drosis.
Par Matthew McCusker — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : C messier/Wikimedia Comomns
Ce qui suit est la partie XI d’une série défendant les prétentions de l’Église catholique. Lire la partie I ici ; la partie II ici ; la partie III ici ; la partie IV ici ; la partie V ici ; la partie VI ici ; et la partie VII ici ; la partie VIII ici ; la partie IX ici ; et la partie X ici.
29 mai 2024 — (LifeSiteNews) — Dans le dernier épisode de cette série, nous avons vu que l’origine fondamentale de la philosophie se trouve dans la nature humaine elle-même. « Tous les hommes », comme l’a dit Aristote, « désirent savoir ».
Dans un article précédent, nous avons vu que la philosophie peut être définie comme « la science de toutes les choses naturellement connaissables par les pouvoirs non aidés de l’homme, dans la mesure où ces choses sont étudiées dans leurs causes et raisons les plus profondes ».
La philosophie est un ensemble de connaissances qui s’est constitué au fil du temps, à mesure que l’homme utilisait ses facultés rationnelles pour parvenir à une compréhension toujours plus profonde du monde qui l’entoure. Le développement de la philosophie peut être retracé depuis ses premiers balbutiements jusqu’à aujourd’hui.
Cependant, avant de commencer à retracer ce développement, il est nécessaire de noter qu’il existe une deuxième racine de la philosophie. Certaines vérités philosophiques ont été révélées à l’homme par Dieu.
Plus loin dans cette série, nous démontrerons que Dieu est capable de révéler des vérités à l’humanité, et qu’il l’a effectivement fait. Dans cette sous-série, où nous retraçons brièvement l’histoire de la philosophie scolastique, je vais supposer ce qui sera prouvé plus tard, à savoir que Dieu a parlé à l’humanité.
Lire la suiteLes merveilles de la création nous conduisent à Dieu
Par Matthew McCusker — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Josh Scholten/Adobe Stock
Ce qui suit est la dixième partie d’une série de textes défendant les affirmations de l’Église catholique. Lisez la première partie ici, la deuxième partie ici, la troisième partie ici, la quatrième partie ici, la cinquième partie ici, la sixième partie ici, la septième partie ici, la huitième partie ici et la neuvième partie ici.
« La vérité est ce que l’esprit recherche, la vérité est ce que l’esprit désire, et l’esprit est fait pour la vérité. Et la quête de la vérité, jusque dans ses derniers fondements, est une quête philosophique ». [1] Mgr Paul Glenn
1er mai 2024 (LifeSiteNews) — Dans l’article précédent, nous avons vu qu’une véritable philosophie est possible parce que l’homme est capable d’atteindre des conclusions vraies sur des réalités qui dépassent l’emprise directe des sens.
Dans cet article, nous verrons comment la philosophie trouve son origine dans la nature humaine, c’est-à-dire dans notre désir naturel de connaissance et dans le sentiment d’émerveillement que nous éprouvons lorsque nous contemplons le monde qui nous entoure.
L’homme désire connaître par nature
Aristote commence sa Métaphysique par une affirmation simple :
Tous les hommes, par nature, désirent savoir. [2]
Chez l’homme, le désir naturel de connaître découle de sa possession d’une âme intellectuelle. L’intellect est fait pour la connaissance et la recherche. En effet, la fin ultime de l’homme est la connaissance : la connaissance immédiate de Dieu dans la vision béatifique du Ciel. En voyant Dieu, les créatures intellectuelles — hommes et anges — connaissent le bonheur parfait.
Lire la suiteLa séparation de l’Église et de l’État est un péché : voici pourquoi
Le baptème de Clovis par François Louis Dejuinne.
Par Matthew McCusker — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : G. Garitan/Wikimedia Commons
Voici la sixième partie d’une série consacrée à la véritable nature de la liberté humaine.
La première partie traitait de la liberté naturelle de l’homme, en vertu de laquelle il est libre de choisir sa manière d’agir. La deuxième partie a examiné la liberté morale, par laquelle l’homme agit librement en accord avec sa propre nature. La troisième partie a exploré les façons dont Dieu nous assiste, afin que nous puissions atteindre la liberté morale. La quatrième partie explique comment les lois de l’État peuvent aider l’homme à atteindre la vraie liberté. La cinquième partie traite de la nature du libéralisme et de son incompatibilité avec la foi catholique.
22 juillet 2024 (LifeSiteNews) — Ce titre peut sembler choquant pour certains lecteurs. Beaucoup d’entre nous ont grandi sous des systèmes politiques qui consacrent la séparation de l’Église et de l’État dans la loi constitutionnelle, ou qui la considèrent comme positive pour la société.
Cependant, ce titre reflète l’enseignement de l’Église catholique tel qu’il nous a été transmis par les pontifes romains. Cet enseignement a été expliqué avec une clarté et une précision particulières par le pape Léon XIII dans sa lettre encyclique Immortale Dei, « De la constitution chrétienne des États », et dans Libertas, « De la liberté humaine ».
La redécouverte de cette doctrine nous aidera à comprendre bon nombre des problèmes auxquels l’Occident moderne est confronté. Nous savons que quelque chose a mal tourné dans notre société : l’avortement, la redéfinition du mariage, le transgenrisme, la montée en flèche de la criminalité, l’augmentation du taux de suicide, les guerres sans fin et bien d’autres symptômes d’une civilisation en plein effondrement.
Selon les papes, c’est ce qui arrive inévitablement à une société qui tente de vivre sans Dieu et sans la révélation divine qu’il a confiée à son Église.
Lire la suiteCritique de Sapiens de Yuval Noah Harari à la lumière de La Dernière Superstition d’Edward Feser
Campagne Québec-Vie — Image : montage
Introduction
Sapiens : Une brève histoire de l’humanité de Yuval Noah Harari est devenu un ouvrage de référence dans la culture contemporaine, présentant une interprétation matérialiste de l’histoire humaine. Harari dépeint l’évolution de l’homme comme un processus aveugle, où la biologie et l’histoire sont réduites à des mécanismes de survie et de reproduction, rejetant toute transcendance ou téléologie. À la lumière de La Dernière Superstition d’Edward Feser, un ouvrage défendant la métaphysique aristotélicienne-thomiste et critiquant vigoureusement le matérialisme moderne, Sapiens apparaît comme une œuvre réductrice, qui échoue à reconnaître la profondeur de l’expérience humaine et la vérité objective de la métaphysique classique. Cette critique, fidèle à la perspective que nous diffusons à Campagne Québec-Vie, vise à démontrer comment Harari nie des réalités essentielles à l’homme, tandis que Feser rétablit une vision intégrale de la personne humaine, enracinée dans la vérité.
1. Matérialisme et réductionnisme
L’un des fondements de Sapiens est la manière dont Harari réduit l’expérience humaine et ses accomplissements à des phénomènes strictement matériels et évolutionnistes. Selon lui, l’intelligence humaine, les croyances religieuses, les institutions sociales, et même la morale, sont des sous-produits de l’évolution, développés pour maximiser les chances de survie. Ainsi, Harari affirme que les récits fondateurs de l’humanité — les religions, les mythes, les concepts de justice — ne sont que des « fictions intersubjectives » permettant aux hommes de coopérer à grande échelle.
Feser, dans La Dernière Superstition, critique violemment ce réductionnisme matérialiste, qu’il considère comme une « superstition » moderne. Pour Feser, le matérialisme nie une dimension essentielle de la réalité : la téléologie ou la cause finale, c’est-à-dire la notion que chaque être a une finalité intrinsèque en vertu de sa nature. La métaphysique aristotélicienne, reprise par saint Thomas d’Aquin, reconnaît que les êtres naturels ne sont pas de simples amas de matière en mouvement, mais qu’ils ont des essences qui les orientent vers certaines fins. Par exemple, l’intellect humain n’est pas un simple outil de survie ; il est orienté vers la vérité et la connaissance de Dieu. Le rejet de cette téléologie par Harari conduit à une vision tronquée de l’homme, réduisant la quête de sens à des illusions utilitaires.
Lire la suiteLe mondialisme ne peut être vaincu que si nous restaurons la famille, l’État et l’Église catholique
Statue de Paul de Chomedey de Maisonneuve sur la Place d'Armes, face à la Basilique Notre-Dame de Montréal.
Par Matthew McCusker — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Achim ft/Wikimedia Commons
10 juillet 2024 (LifeSiteNews) — Un nombre croissant de personnes commencent à s’apercevoir du pouvoir que des organisations internationales — qui ne sont pas tenues de rendre des comptes — exercent sur les États-nations et sur les membres de l’Église catholique.
Ces organismes comprennent des sociétés multinationales qui sont souvent plus riches que les États-nations, des organisations médiatiques qui créent de faux récits, des organismes internationaux comme les Nations Unies et l’Union européenne, et des groupes influents comme le Forum économique mondial (FEM) dont l’ancien dirigeant, Klaus Schwab, s’est vanté de ce que ses disciples — tels le premier ministre canadien Justin Trudeau — « pénètrent à travers le monde dans les cabinets de divers pays ».
Comment en sommes-nous arrivés à cette situation, où nos vies sont soumises à un contrôle croissant de la part de forces inconnues et obscures ?
Comme c’est souvent le cas, la nature du problème devient plus claire lorsque nous l’examinons à la lumière de l’enseignement de l’Église catholique et de la philosophie traditionnelle.
Ce corps de doctrine nous dit que trois sociétés ont été établies par Dieu et sont essentielles à l’épanouissement de l’homme. Il s’agit de la famille, de l’État et de l’Église catholique.
Toutes les autres sociétés — telles que les entreprises, les organismes internationaux et les organisations médiatiques — devraient être au service de la famille, de l’État et de l’Église.
Dans le monde moderne, toutefois, la situation est inversée et ces trois sociétés établies par Dieu sont mises au service des sociétés créées par l’homme, avec des résultats catastrophiques. En conséquence de cette inversion de l’ordre des choses, nous voyons des familles détruites, des gouvernements agissant contre les intérêts de leur peuple et des membres de la hiérarchie ecclésiastique abandonnant le service du Christ pour le service du monde.
Pour vaincre l’ordre mondial globaliste et apporter la paix, la liberté et la prospérité au monde, nous devons redonner à la famille, à l’État et à l’Église catholique leur place prééminente.
Pour ce faire, nous devons comprendre clairement la nature de chacune de ces sociétés.
Lire la suiteLa religion est un élément indispensable de la vie — voici pourquoi
Par S.D. Wright — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Pixabay
10 juillet 2024 (LifeSiteNews) — Au cours des décennies, nous avons tous entendu cette phrase célèbre à de nombreuses reprises :
Je suis spirituel, mais pas religieux.
Ou encore :
Je n’aime pas la religion organisée.
Souvent, lorsque ces phrases sont exprimées, c’est sur un ton qui suggère que l’orateur pense dire quelque chose d’original.
En réaction à cette tendance chez les ex-chrétiens, les « post-chrétiens » et ceux qui n’ont jamais accepté l’Évangile, certains ont eux-mêmes adopté cette idée comme argument rhétorique en faveur du christianisme.
En 2012, un jeune protestant évangélique est devenu viral avec une vidéo de rap sur sa haine de la religion et sur le fait que, selon lui, « Jésus est venu abolir la religion » parce que le Christ, lui aussi, détestait la religion.
Cette méthode rhétorique pour parler de l’Évangile repose en partie sur le présupposé que la religion est effectivement mauvaise, étouffante, créée par l’homme et axée uniquement sur les aspects extérieurs — et, surtout, que le christianisme ou le fait de suivre le Christ ne constitue pas une religion.
Mais cela est très loin de la vérité sur presque tous les points.
Qu’est-ce que la religion ?
Cicéron affirme que le mot religion vient du mot latin relegere, « prêter une attention particulière ». Le père de l’Église du troisième siècle, Lactance, affirme qu’il vient du mot religare, « lier ». Mais quelle que soit l’origine réelle du mot, saint Thomas d’Aquin a défini la religion comme ce qui « indique la relation de l’homme avec Dieu ».
En d’autres termes, la religion signifie tout simplement l’ensemble de nos relations et de nos devoirs envers Dieu.
Les auteurs catholiques considèrent la religion à la fois comme une « chose » et comme une vertu. En tant que « chose », c’est l’ensemble des vérités, des lois et des actions qui constituent le culte que l’homme rend à Dieu. En tant que vertu, c’est l’habitude qui dispose chacun d’entre nous à remplir ses devoirs envers Dieu — en lui rendant l’honneur, le culte et l’amour qui lui sont dus.
Il doit être clair qu’il n’y a rien de sentimental ici, ni rien qui dépende des émotions, des vœux pieux, des intuitions et des sentiments — aussi bons soient-ils.
Au contraire, nous devons être clairs : la religion est simplement un fait de la vie. Le nier, c’est soit se méprendre sur le sens du mot religion, soit nier que l’homme a des devoirs envers Dieu.
Cette dernière idée — que l’homme n’a pas de devoirs envers Dieu — devrait être ridicule pour quiconque reconnaît l’existence de Dieu et son action dans le monde. Même ceux qui pensent que suivre Notre Seigneur Jésus-Christ consiste uniquement en une idée protestante de confiance en lui comme sauveur pratiquent encore une religion.
En tant que tels, les arguments rhétoriques qui établissent une opposition entre la religion et le fait de suivre le Christ sont trompeurs, déroutants pour beaucoup, et devraient être abandonnés. Le problème que cette rhétorique prétend aborder n’est pas la religion en soi, mais les fausses religions et les distorsions ou abus de la vraie religion.
Lire la suiteNietzsche et Kant ne vous mèneront pas à la vérité — c’est la philosophie scolastique qui le fera
Saint Albert le Grand par Ernest Board.
Par Matthew McCusker — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Wikimedia Commons
26 avril 2024 (LifeSiteNews) — L’article précédent de cette série posait la question « qu’est-ce que la philosophie ? » et répondait comme suit : la philosophie est « la science de toutes les choses naturellement connaissables par l’homme, dans la mesure où les causes et raisons les plus profondes de ces choses sont étudiées ».
Dans cet article, nous nous demanderons s’il est possible qu’il y ait un système de vraie philosophie et si ce système peut être identifié.
Il s’agit d’une question importante, car il est courant aujourd’hui de considérer la philosophie comme essentiellement non scientifique et comme un simple recueil d’idées différentes sur le monde et sur la vie, dans lequel on peut piocher à sa guise.
La plupart des gens semblent supposer que la philosophie n’est pas très importante et qu’elle n’a pas beaucoup d’influence sur la « vie réelle ». Une personne peut aimer lire Platon, Nietzsche ou Marc Aurèle pendant son « temps libre », mais sa « vraie vie » se déroulera à peu près de la même manière que celle de tous les autres membres de sa société.
L’irréalité de la philosophie pour l’homme moderne est une conséquence des idées de Kant, et des écoles philosophiques qui le suivent, qui soutiennent (comme expliqué dans un article précédent) que l’intellect humain ne peut atteindre une connaissance certaine de la réalité au-delà des phénomènes sensoriels.
Si tel est le cas, alors rien de vraiment significatif ne peut être dit par la philosophie et la véritable connaissance est limitée aux sciences empiriques.
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Allégorie de la Philosophie, Cathédrale de Laon.
Par Matthew McCusker — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Wikimedia Commons
23 avril 2024 (LifeSiteNews) — Dans la partie précédente de cette série nous avons exploré comment l’Église catholique a constamment défendu la capacité de la raison humaine à atteindre une certaine connaissance des réalités au-delà de l’appréhension directe des sens. Cela inclut la connaissance de l’existence de Dieu et de certains attributs de sa nature.
L’Église a fermement défendu cette vérité et condamné les erreurs contraires, en opposition aux philosophies erronées qui se sont de plus en plus emparées de l’esprit occidental depuis le dix-huitième siècle.
Mais l’Église ne s’est pas contentée de condamner seulement l’erreur, ni même de proposer définitivement la vérité. Elle a aussi cherché inlassablement à rajeunir la vie intellectuelle de l’Église et à rappeler l’humanité aux vrais principes de raisonnement et de connaissance qu’elle a préservés.
Dans la poursuite de cet objectif, elle a défendu et promu l’approche de la philosophie et de la théologie des scolastiques, et en particulier la doctrine et la méthodologie de saint Thomas d’Aquin (c. 1225-1274).
Dans cette nouvelle série d’articles, défendant les affirmations de l'Église catholique, nous retracerons l’essor de la philosophie scolastique, son déclin dévastateur, sa renaissance sous la direction du Saint-Siège et, enfin, son statut dans l’Église d’aujourd’hui.
Ceci est d’une importance cruciale car c’est cette philosophie, toujours ancienne et toujours nouvelle, qui nous fournit les moyens de résoudre bon nombre des questions les plus pressantes de notre monde actuel.
L’un des principaux besoins de l’homme moderne est de retrouver la vérité sur l’existence de Dieu et sur sa nature. La vraie philosophie nous fournit donc un fondement important pour le retour du monde à Jésus-Christ et à l’Église qu’il a fondée.
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Le Pape saint Pie X.
Par Matthew McCusker — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo :
18 avril 2024 (LifeSiteNews) — Jusqu’à présent, dans cette série, j’ai donné de brèves introductions à trois des preuves classiques de l’existence de Dieu. Chacune de ces trois preuves part de notre conscience de la réalité de la causalité et de la contingence dans le monde, dont nous prenons connaissance au moyen de nos sens. Les preuves s’appuient sur ce que nous savons des choses créées pour conclure à l’existence d’un premier moteur immobile, d’une cause incausée et d’un être nécessaire.
Il s’agit donc d’arguments a posteriori du type de ceux expliqués dans un article précédent de cette série. Nous partons des effets observés pour conclure à l’existence de la cause.
Ce type d’argument en faveur de l’existence de Dieu a été considéré comme valide et convaincant pendant plus de deux millénaires, par des philosophes issus d’une grande variété de cultures et de religions.
Cependant, au cours des deux cents dernières années, leur validité a été largement rejetée par des penseurs extérieurs à l’Église catholique, et même au sein de l’Église, ils ont été remis en question.
Dans cet article, nous faisons une pause temporaire dans la discussion sur les preuves de l’existence de Dieu et nous examinons comment l’Église catholique a répondu aux affirmations selon lesquelles l’intellect humain n’aurait pas la capacité d’atteindre la connaissance de l’existence de Dieu par le biais d’arguments a posteriori.
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Par Matthew McCusker — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Piotr Krzeslak/Adobe Stock
28 mars 2024 (LifeSiteNews) — Dans cet article, nous examinerons la « troisième voie » par laquelle Saint Thomas d’Aquin cherche à démontrer l’existence de Dieu.
Cette démonstration est très étroitement liée à la « seconde voie » et, pour cette raison, il est recommandé de lire d’abord l’article précédent, car de nombreux concepts qui y sont discutés s’appliquent à cet argument.
Résumé des concepts examinés dans l’article précédent
Dans l’article précédent, nous avons vu que toutes les choses dont nous avons une connaissance sensible sont l’effet de leurs causes formelles, matérielles, efficientes et finales.
Cela signifie qu’elles sont dépendantes ou contingentes de l’action continue de leurs causes. Si leurs causes cessent d’agir, elles cessent d’exister. Elles sont donc toutes des êtres contingents.
Un être contingent est une chose capable de ne pas exister. C’est un être « possible », mais il n’existe pas par « nécessité ». Il n’existe que parce qu’il a été amené à exister par un être autre que lui-même.
Le contraire d’un « être possible » est un « être nécessaire », c’est-à-dire un être dont l’existence ne dépend d’aucun autre être. Un « être nécessaire » serait donc auto-existant et non causé.
La distinction entre les êtres contingents et les êtres nécessaires est au cœur de la « troisième voie ».
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