Les groupes pro-vie canadiens et les oiseaux de malheur
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Netloop/Pixabay
Encore récemment, en mars dernier en fait, avait eu lieu le congrès du Parti conservateur du Canada, lors duquel les groupes pro-vie canadiens, notamment Campaign Life Coalition (CLC), ont exercé une certaine influence sur le vote des délégués concernant la constitution et la politique du parti. Je parlerai dorénavant de CLC ici, car il s’agit de la plus grande association pro-vie du Canada et il est particulièrement question d’elle dans l’affaire. CLC, donc, ayant remporté quelques succès dont l’adoption de plusieurs propositions à saveur conservatrice, l’élection de plusieurs pro-vie à l’Exécutif national du parti et le rejet de toutes les propositions désignées comme nuisibles à la cause pro-vie et à d'autres enjeux, n’a pu surmonter la malice de la direction du parti qui s’est ingénié à employer tous les moyens, même les plus déloyaux, pour empêcher les amendements les plus importants suggérés par CLC aux délégués.
Ces quelques succès, cependant, ont suffi pour faire croasser les oiseaux de mauvais augure ― je veux dire les médias. Qu’on en juge, c’est sous des titres aux accents d’oracle, comme « Erin O’Toole et les oiseaux de malheur » dans L’actualité, que la presse canadienne s’en est prise au groupe pro-vie et à tout le mouvement pro-vie canadien en général.
Car, pour ces médias, les pro-vie sont cause que le Parti conservateur n’a pas obtenu la majorité au parlement lors des dernières élections fédérales et qu’il ne formera pas le gouvernement aux prochaines élections. Peut-être est-ce vrai, peut-être est-ce faux… Selon L’actualité :
Parmi les figures de proue du mouvement conservateur, Peter MacKay a été un des premiers à attribuer principalement au conservatisme social la défaite du parti aux dernières élections fédérales.
Peu de temps après le scrutin de 2019, l’ancien leader du Parti progressiste-conservateur et ex-ministre fédéral avait comparé l’ambivalence du PCC au sujet du droit à l’avortement et du mariage entre conjoints de même sexe à un oiseau de malheur qu’Andrew Scheer n’avait pas réussi à chasser.
Chantal Hébert de L’actualité souligne ensuite avec raison que Peter MacKay doit sa défaite lors de la course à la chefferie du parti au fait qu’il annonçait visiblement ses couleurs progressistes, ce qui a favorisé Erin O’Toole ― qui s’était vaguement montré ouvert au mouvement pro-vie lors de l’élection à la direction ; en fait ç’a été un bel hypocrite, qui n’aurait peut-être jamais été élu si d’autres groupes pro-vie ne l’avaient appuyé…
Lire la suiteLeslyn Lewis plus de voix mais moins de points que MacKay et O’Toole au 2e tour, 12 % refusent de choisir entre Mackay et O’Toole
(De gauche à droite et de haut en bas) Derek Sloan, Erin O'Toole, Peter MacKay et Leslyn Lewis.
Par Pour une école libre au Québec — Photo (montage) : Wikipédia et captures d'écran vidéo sur YouTube
Voici les résultats (en anglais, nous sommes au Canada...) de l’élection à la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC).
Quelques impressions :
- La conservatrice sociale Leslyn Lewis aurait bénéficié d’un seul entretien (moins de 2 minutes) à l’antenne de la CBC/Radio-Canada pendant cette campagne.
- Cette femme noire termine très fort, plus particulièrement dans l’Ouest (voilà qui met à mal quelques préjugés des gens qui pensent pour nous dans les médias avec nos impôts).
- Leslyn Lewis a eu plus de voix (60 316) que Peter MacKay (54 165) et Erin O’Toole (56 907), le transfert des voix de Sloan, autre conservateur social, vers Lewis étant très fort (plus de 63 %). Malheureusement pour elle, le système de points (par circonscription) a plus profité aux deux candidats de l’aile progressiste du PCC.
- Quelque 21 201 électeurs (soit 12 %) n’ont pu se résoudre à choisir entre les deux candidats progressistes à la chefferie. Il semble donc que le mot d’ordre donné par les instances de mouvement comme Campagne Québec-Vie ou Richard Décarie ait été en grande partie suivi. Rappelons que Richard Décarie a été éliminé d’autorité, sans explication, de la liste des candidats par la machine du parti bien qu’il ait amassé l’argent et les signatures nécessaires...
Quant à la couverture de la SRC de la course à la chefferie...
Rappelons d’abord que le réseau gouvernemental est obligé (par sa constitution) de couvrir ce scrutin, mais qu’elle n’a quasiment pas couvert la campagne conservatrice (la CBC et la SRC ensemble auraient fait un entretien de moins de 2 minutes avec Leslyn Lewis, rien avec Derek Sloan). Au début de la campagne, ces réseaux gouvernementaux ont surtout parlé de leurs deux favoris : le progressiste MacKay et le centriste O’Toole, ensuite ils ont nettement plus parlé des démocrates aux États-Unis.
Lire la suiteLe pro-avortement Erin O’Toole remporte la direction du parti conservateur malgré l’importance de l’effort pro-vie
Erin O'Toole.
Par Campaign Life Coalition ― Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : capture d'écran vidéo
Le Parti conservateur vient de terminer le décompte des voix tôt ce lundi. Le gagnant du troisième tour de scrutin est le pro-avortement Erin O’Toole, tandis que nos candidats pro-vie ont réalisé des performances étonnantes, représentant ensemble 35 % du total des votes au premier tour.
Bien que Lewis ou Sloan n’eût pas gagné comme nous l’espérions, ils ont néanmoins catapulté le mouvement pour la vie, la famille et liberté d’expression vers l’avant, tant au sein du Parti conservateur qu’à travers le pays. Derek Sloan a dépassé toutes les prévisions des experts, obtenant un impressionnant 14,4 % des points disponibles au premier tour de scrutin.
Dans le même temps, Leslyn Lewis a ébranlé les médias et la mainmise établie dans le parti, en remportant près de 21 % des points au premier tour de scrutin. La candidate pro-vie et pro-famille a également obtenu le plus grand nombre de points dans la province de Saskatchewan, battant O’Toole et MacKay.
Erin O’Toole doit son accession à la direction du parti au fait qu’il a obtenu une plus grande quantité de points allant d’abord à Lewis et Sloan lui que MacKay.
En raison des excellentes performances de Lewis et Sloan, pratiquement tous les experts des médias, qui ont couvert la course à la direction du parti sur les grandes chaînes, ont reconnu à plusieurs reprises que les conservateurs sociaux constituent un élément puissant et important de la base du PCC, que le parti ne peut ignorer.
Nous en dirons plus sur les résultats des élections et les performances de nos candidats pro-vie et pro-famille, pour l’instant, voici ci-dessous le communiqué de presse que nous avons publié juste après l’annonce des résultats.
Lire la suiteVoici pourquoi seuls Derek Sloan et Leslyn Lewis peuvent défaire Trudeau
Adaptation d’une lettre de Jeff Gunnarson, président de Campaign Life Coalition
Si vous êtes membre du Parti conservateur du Canada (PCC), ou si vous avez des amis qui le sont, vous devriez lire ceci.
Dans la course à la direction du Parti conservateur du Canada il faut avoir à l’esprit des points stratégiques cruciaux en matière de vote :
- élire un chef moral,
- faire avancer au mieux la cause pro-vie, pro-famille sur le long terme, et,
- battre Justin Trudeau aux prochaines élections.
C’est pourquoi nous vous présentons les deux seuls candidats pro-vie en tant que 1er et 2nd choix pour l’élection du chef. Nos explications sur les raisons pour lesquelles seuls Derek Sloan et Leslyn Lewis peuvent battre Trudeau suivent ci-dessous.
Meilleurs choix pour le bulletin de vote
Votez pour ces candidats pro-vie et pro-famille sans réserve en les mettant comme choix n° 1 et n° 2, dans l’ordre que vous préférez.
La classification de chacun de ces candidats est basée sur le nombre et la qualité des politiques socialement conservatrices proposées par eux, ainsi que sur le degré d’engagement de chacun sur les questions relatives à la vie et à la famille. Sloan a une avance dans ces critères, ce qui explique la note plus élevée (A+) qui lui est attribuée, mais Lewis qui a un A est également un bon choix.
Aucun autre candidat ne devrait être pris en compte pour figurer sur le bulletin de vote.
À ne pas supporter
Les autres candidats sont non supportables en raison de leur soutien à l’avortement, qui est un facteur d’exclusion.
Veuillez ne mettre aucunement leurs noms sur le bulletin de vote.
Chaque année, plus de 100 000 enfants sont tués avant leur naissance, et ni MacKay ni O’Toole ne sont prêts à les protéger. En mettant un de ces hommes en troisième ou en quatrième position, on enverrait le message à tous les politiciens canadiens qu’ils peuvent soutenir le meurtre de bébés in utero, tout en comptant sur les votes des pro-vie.
En outre, cela serait stratégiquement contre-productif à long terme pour notre cause, dans les années à venir. En refusant stratégiquement de soutenir les politiciens qui promeuvent et encouragent l’avortement, ou qui refusent d’agir pour mettre fin au massacre des enfants avant leur naissance, nous favoriserons les dirigeants plus courageux de l’avenir.
Lire la suiteErin O’Toole, vrai conservateur mauve
Erin O'Toole.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : capture d'écran vidéo/CPAC/YouTube
Erin O’Toole, candidat à la direction du Parti conservateur du Canada, se présente aux membres électeurs comme « vrai bleu » (le bleu étant la couleur du parti) afin de donner une description imagée de son programme et de sa personne. L’idée de se nommer soi-même « vrai bleu » lui est sans doute venue pour plaire aux conservateurs dits « sociaux » (qui s’oppose à l’avortement, l’euthanasie, l’interdiction des « thérapies de conversion », etc.), reprenant ainsi le « vrai bleu » de Richard Décarie (candidat à la chefferie écarté sans explication par le tout puissant comité organisateur de la course), et afin de se distinguer de Peter MacKay.
Seulement, M. O’Toole est-il vraiment un « vrai bleu » ?
Selon Dagobert sur Canadian Political Correctness :
Né au Québec et catholique de religion (sans pourtant s’orienter par les guidances morales de l’église) et avec son français assez courant, M. O’Toole paraît avoir toutes les chances parmi les Conservateurs dans la Belle Province. Se présentant comme un « vrai bleu », il souhaite se distinguer de Peter MacKay, plutôt connu pour sa posture libérale, le qualifiant de Red Tory.
Pourtant, ses critiques mettent M. O’Toole dans le camp des rouges avec MacKay. Ont-ils raison ? Après tout, O’Toole veut une politique plus forte envers la Chine et même enlever les contributions du Canada aux Nations-Unies. Il a aussi voté en faveur des droits de conscience des médecins par rapport à l’euthanasie. Comme les autres candidats à la chefferie, il est contre la taxe sur le carbone, en faveur des oléoducs, contre les politiques de Trudeau limitant la possession des armes de feu et veut couper les subsides à Radio-Canada.
Ce qui n’est déjà pas si mal, sauf qu’on ne sait sur quoi il base sa foi, donc sa morale, et par conséquent ses actes.
Son programme inclut également la reconstruction économique du Canada, mise à mal par le confinement mis en place contre le coronavirus, projette de proposer plusieurs lois pour réduire le crime, comme l’obstruction des voies ferrées, rétablirait le Bureau de la liberté de religion* (aboli par Trudeau), laisserait la gestion de la (stupide) taxe carbone aux provinces, et favoriserait enfin la construction de pipelines dans le pays.
Il veut aussi faire le ménage dans le processus d’adoption canadien, en allant « contre une tendance effrayante des autorités canadiennes à refuser de plus en plus l’adoption aux parents qui n’affirment pas toutes les orientations sexuelles », souligne Dagobert.
Autre point positif, il veut défendre les droits des médecins à ne pas participer à une euthanasie. Il a voté contre la loi C-14 sur l’euthanasie. Il a voté pour le projet de « “Loi de Molly” — [qui] criminalise toute violence contre les femmes si elle porte préjudice au bébé avant sa naissance, en plus de la violence contre la femme même », rapporte Dagobert.
Mais, il manque des aspects importants de la politique canadienne au programme de M. O’Toole : la protection des droits parentaux en général, l’abrogation de la loi C-16, la contestation de l’extension de l’euthanasie auprès de la Cour suprême, ou la lutte contre à l’avortement, dont la pratique est si laxiste qu’il est pratiqué « au Canada pour se débarrasser d’un bébé fille ou pour toute autre raison, jusqu’au jour avant la naissance (cela contre notre obligation de protéger les enfants avant et après la naissance, selon la Convention sur les droits de l’enfant, ratifiée par le Canada en 1991 », explique Dagobert.
Lire la suiteDerek Sloan : interdire la « thérapie de conversion » est « une forme d’abus d’enfant »
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Freepik
Dans une lettre adressée aux membres du Parti conservateur du Canada, le candidat à la direction du parti Derek Sloan dénonce les dires de Peter MacKay sur ses déclarations au sujet du projet de loi C-8.
Peter MacKay, autre candidat à la direction du parti, trouve en effet « répréhensibles » les paroles de Sloan sur le projet d’interdiction de la « thérapie de conversion », le premier dévoilant ainsi un trait dissimulé de sa politique et se rangeant ouvertement du côté des libéraux sur cette question.
Derek Sloan, par ailleurs avocat et député conservateur à la Chambre des communes, n’avait cessé blâmé le projet de loi C-8 depuis qu’il avait été lancé dans le système parlementaire. Il y a de quoi ! Le projet de loi en question vise à interdire, sous le terme de « thérapie de conversion », tout support apporté à un mineur, soit pour l’aider à se débarrasser d’attirances pour les personnes de même sexe, soit pour le conforter dans sa vraie identité corporelle.
Peter MacKay se range su côté des libéraux, selon la lettre de Derek Sloan :
« Répréhensible » est le mot que Peter MacKay a utilisé cette semaine pour décrire mon opposition au projet de loi C-8, qui est la tentative de Trudeau de criminaliser la soi-disant « thérapie de conversation ». Et c’est exactement ce mot que le directeur des communications de Trudeau a utilisé.
Et encore une fois, Peter MacKay attaque la position naturelle conservatrice pour plutôt embrasser la vision du monde du Parti libéral.
Sloan avait récemment pointé du doigt la politique de Justin Trudeau, la désignant d’abus d’enfants en ce qu’elle promeut l’interdiction de la thérapie :
Oui, j’accuse le gouvernement de Justin Trudeau de légitimiser une forme d’abus d’enfant à l’intérieur de la loi canadienne.
Car, souligne Sloan, le projet de loi C-8 est un projet de loi fédéral qui définit le soutien offert à un enfant pour l’aider « à s’identifier au corps avec lequel il est né comme une “thérapie de conversion” », tout en en faisant un « crime ». Dans le même temps, administrer des hormones artificielles à un enfant et lui faire subir une opération plastique pour le mutiler et le stériliser appelé du nom d’« affirmation du genre »… et sera « parfaitement légal sous le projet de loi C-8 ».
Lire la suiteGuide de l’électeur pour la course à la direction du parti conservateur 2020
Par Campaign Life Coalition ― Traduit par Campagne Québec-Vie ― Photo : Freepik — Mise à jour : 22 mais 2020
Meilleurs choix pour le bulletin de vote
Votez pour ces candidats pro-vie et profamille sans réserve en les mettant comme choix n° 1 et n° 2, dans l’ordre que vous préférez.
La classification de chacun de ces candidats est basée sur le nombre et la qualité des politiques socialement conservatrices proposées par eux, ainsi que sur le degré d’engagement de chacun sur les questions relatives à la vie et à la famille. Sloan a une avance dans ces critères, mais Lewis est également un bon choix.
Aucun autre candidat ne devrait être pris en compte pour figurer sur le bulletin de vote.
Voyez leur dossier en cliquant dessus
À ne pas supporter
Les autres candidats sont non supportables en raison de leur soutien à l’avortement, qui est un facteur d’exclusion. Veuillez ne pas du tout mettre leurs noms sur le bulletin de vote.
Chaque année, plus de 100 000 enfants sont tués avant leur naissance, et ni MacKay ni O’Toole ne sont prêts à les protéger. En mettant un de ces hommes en troisième ou en quatrième position, on enverrait le message à tous les politiciens canadiens qu’ils peuvent soutenir le meurtre de bébés in utero, tout en comptant sur les votes des pro-vie.
En outre, cela serait stratégiquement contre-productif à long terme pour notre cause, dans les années à venir. En refusant stratégiquement de soutenir les politiciens qui promeuvent et encouragent l’avortement, ou qui refusent d’agir pour mettre fin au massacre des enfants avant leur naissance, nous favoriserons les dirigeants plus courageux de l’avenir.
Ils comprendront que pour canaliser la puissance du mouvement pro-vie et profamille, ils doivent nous proposer des politiques concrètes. De même, les partis comprendront que pour susciter l’enthousiasme des Canadiens favorables à la vie et à la famille, il est nécessaire de former des dirigeants qui partagent nos valeurs.
Cliquez sur les liens ci-dessous pour une analyse plus approfondie du dossier de chaque candidat.
15 mai, date limite pour devenir membre électeur du Parti conservateur pour l’élection du chef
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Pxfuel
Le 15 mai prochain est la date limite pour s’inscrire en tant que membre du Parti conservateur du Canada et pouvoir voter lors de l’élection du chef du parti.
Des quatre candidats en lices, deux sont pro-vie, Derek Sloan, avocat et député conservateur ontarien à la Chambre des communes et Leslyn Lewis, également avocate. Les deux autres candidats, Erin O’Toole et Peter MacKay sont notoirement pro-avortement.
Derek Sloan disait tout récemment dans un courriel envoyé aux membres du parti « Je n’ai pas caché le fait que je suis une personne pro-vie » :
Je suis aussi « pro-débat » et « pro-discussion ».
Et contrairement à ce que l’élite libérale continue de vous dire, non, la question de la protection de l’enfant à naître n’est pas une « question réglée ».
Comment pourrait-elle l’être ?
Ce débat est attendu depuis longtemps au Canada. Depuis trop longtemps nous avons entendu que « le débat est clos », mais la vérité pure et simple est que nous n’avons jamais eu de débat.
Pour toutes ces raisons, je vais encourager les débats parlementaires et les votes sur l’avortement ainsi que les questions reliées à l’avortement.
Je ne me fais pas d’illusions sur les perspectives que toute législation pro-vie soit adoptée bientôt au parlement, mais les cœurs et les esprits ne sont pas gagnés par le silence total.
Nous ne pouvons pas continuer à avoir peur d’avoir ces discussions, et ce publiquement.
Depuis 2005 le Parti conservateur a instauré une politique de non-appui aux lois visant l’avortement :
Selon la politique 70 de l’Énoncé de politique du PCC, « Un gouvernement conservateur ne soutiendra pas de loi visant à régir l’avortement ». Cette résolution a été adoptée lors du congrès de fondation du parti en 2005.
Cette résolution a eu l’effet de fournir une « couverture » pour les personnes pro-avortement, à l’intérieur du parti. Tout comme ils soutiennent que nous ne pouvons pas avoir un débat ou une discussion sur la question.
Échouer à imposer le silence aux conservateurs sociaux
Communiqué de presse de REAL Women of Canada
Les journalistes ne cachent pas leur parti pris en faveur des torys rouges dans leurs reportages sur la course à la direction du Parti conservateur. Leur objectif est d’éliminer la vision sociale conservatrice au Canada, qu’ils trouvent détestable, voire déplorable. Ils considèrent avoir le droit d’éliminer un à un les candidats sociaux conservateurs dans la course à la direction du parti conservateur en détruisant leur crédibilité. Ils veulent que les cinq [grands] partis excluent les valeurs sociales traditionnelles de leurs politiques et ne représentent que les opinions socialistes de la gauche. Il en résulterait un affaiblissement notable de la démocratie.
Le chef conservateur Andrew Scheer a été poursuivi sans relâche par les médias qui ont souligné ses prétendus défauts, le plus flagrant étant ses convictions catholiques romaines sur lesquelles il a fondé ses opinions [personnelles — pour ce que ça veut dire...]* sur le mariage et l’avortement.
Le candidat à la direction du parti, Richard Décarie, a été attaqué pour avoir tenu une position particulière sur les attirances envers le même sexe, contraire aux opinions des militants LGBTQ. Les opinions de M. Décarie peuvent toutefois être étayées par des études scientifiques pertinentes.
Il est significatif que ces journalistes aient décidé que le fait de défiler à la Gay Pride de Toronto constituât un test décisif pour accéder à la direction d’un parti conservateur possédant de nombreuses politiques familiales établies démocratiquement. Pourquoi les médias ne se préoccupent-ils pas des autres parades culturelles des minorités, comme le populaire Festival Caribana qui a lieu chaque été à Toronto ? Pourquoi cette discrimination ?
Le Comité organisateur de l’élection du chef du Parti conservateur (COEC) a rejeté la candidature de M. Décarie sans donner de raison.
Jim Karahalios a été le prochain candidat à être ciblé, sa candidature a également été rejetée, sans raison. M. Karahalios a fait appel de ce rejet devant la Cour supérieure de l’Ontario, sa plaidoirie devant être entendue le 15 mai 2020.
Un autre candidat social conservateur, Leslyn Lewis, est une avocate noire, ce qui place les médias dans une position délicate, puisque toute critique à son égard pourrait être considérée comme sexiste, raciste ou misogyne. C’est pourquoi elle a été épargnée par les médias.
Lire la suiteOù en est la course à la direction du Parti conservateur du Canada ?
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : taniadimas/Pixabay
Où en est rendue la course à la chefferie du Parti conservateur, seul grand parti canadien à tolérer (plus ou moins bien) les pro-vie et pro-famille en son sein ?
Si on remonte un peu dans le temps, vers le début de la course, Jean Charest, ex-premier ministre libéral et ex-chef du Parti progressiste-conservateur du Canada (PPCC—qui s’est fondu avec l’Alliance canadienne pour devenir le Parti conservateur du Canada—PCC), avait fait l’annonce de son intention d’embarquer dans la course à la chefferie. Du coup, le Québécois pro-vie Richard Décarie, qui a été impliqué pendant un certain temps dans les mécanismes du Parti, s’était lancé dans la course pour faire obstacle à M. Charest. Bien que ce dernier se soit désisté parce que le parti contenait, disait-il, trop de gens opposés à l’avortement et au « mariage gay », M. Décarie a continué dans la course.
À un point crucial de la course, la remise de 25 000 $ et 1000 signatures de membres du parti, conditions que M. Décarie remplissait, le comité organisateur l’a exclu sans explication, rejetant ainsi le pro-vie le plus expressif de la piste. Par la suite, ce même comité a exclu un autre candidat qui avait de quoi satisfaire aux exigences du parti lors de la dernière étape d’admission de la course, 300 000 $ et 3000 signatures : Jim Karahalios, dont on disait qu’il était pro-vie.
Maintenant, il ne reste plus dans la course que le député pro-vie Derek Sloan, l’avocate pro-vie Leslyn Lewis, le pro-avortement Erin O’Toole, et pro-avortement Peter MacKay (ex-chef du Parti progressiste conservateur du Canada). Tous ont rempli les exigences du parti et seront les seuls à paraître sur le bulletin de vote (à moins que les démarches de Jim Karahalios en cour pour se faire restituer sa place dans le course ne portent fruit, ou qu’il n’y ait d’autres exclusions surprises…).
Le comité organisateur de la course a pris plusieurs décisions pour faire face aux difficultés du dérangement coronaviresque. Il a tout suspendu, interdisant par exemple aux candidats de recevoir des dons jusqu’au 1er mai, date à laquelle il se penchera à nouveau sur la question de la course, afin de déterminer de nouvelles dates, reportant la date limite d’admission de membres électeurs du parti au 15 mai. Par contre, il n’a pas précisé si le vote (par la poste) serait reporté et si l’annonce de l’élection du chef ne serait pas tout simplement reportée à une date ultérieure au 27 juin, c’est-à-dire, en attendant que les bulletins de vote puissent être compilés, vérifiés, contrôlés, etc., ce qui fait dire à Derek Sloan, dans l’un de ses courriels aux membres du parti :
Si le parti s’attend à ce que les candidats cessent leur campagne et si le parti va empêcher les candidats de lever des fonds, eh bien le parti doit s’engager fermement par écrit que le vote sera vraiment retardé ! Jusqu’à maintenant, il n’y a pas d’engagement de leur part à retarder le vote.
Toutes ces manœuvres n’amèneront-elles pas Peter MacKay au pouvoir ?
Pour empêcher cela, il faut devenir membre du parti Conservateur du Canada avant le 15 mai. Si ce n'est pas déjà le cas, faites-le dès aujourd'hui.