Déclaration de Bethléem : Remise en question de la licéité morale des injections expérimentales COVID-19 entachées d’avortement et appel à une opposition universelle aux « mandats de vaccination »
Déclaration de Bethléem — Traduite par Campagne Québec-Vie – Photo :
« Car, par son incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni lui-même à tout homme » (GS 22).
Considérant que le Concile Vatican II a résumé à juste titre l’horreur de l’avortement en le qualifiant de « crime abominable » qui comporte également une « [insulte grave] à l’honneur du Créateur » (GS 51 § 3 ; 27) ;
Considérant que saint Jean-Paul II a enseigné que tous doivent s’opposer à ce « meurtre » délibéré des plus vulnérables avec « le maximum de détermination » (EV, 58 ; CL, 38) ;
Considérant que le caractère sacré des enfants à naître, créés à l’image et à la ressemblance de Dieu (Gn 1, 27), est gravement violé par leur exploitation utilitariste et leur marchandisation, ce qui accentue la descente de la race humaine vers « une civilisation des “choses” et non des “personnes”, une civilisation dans laquelle les personnes sont utilisées de la même manière que les choses » (St Jean-Paul II, GS, 13) ;
Considérant que tous les vaccins expérimentaux COVID-19 à base de gènes actuellement disponibles dans le monde occidental sont contaminés par l’avortement, ayant été testés ou développés par utilisation abusive de cellules fœtales volées dans le corps d’enfants à naître assassinés ;
Considérant qu’en décembre dernier (2020), la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (CDF) a publié une Note sur la moralité de l’utilisation de certains vaccins anti-Covid-19 (Note) dont le sujet se limitait à « l’aspect moral de l’utilisation de ceux des vaccins contre la Covid-19 qui ont été développés avec des lignées cellulaires dérivées de tissus obtenus à partir de deux fœtus avortés de manière non spontanée », tout en précisant que la congrégation n’avait « pas l’intention de juger de la sécurité et de l’efficacité de ces vaccins, bien que cela soit éthiquement pertinent et nécessaire » ;
Considérant que la Note affirme qu’il reste un « devoir moral d’éviter une telle coopération matérielle passive » au crime de l’avortement par l’utilisation desdites injections ; mais explique que ce devoir n’est « pas contraignant » en présence d’un « grave danger » qui peut être évité par le « vaccin », et lorsqu’une intervention sanitaire Covid-19 alternative « éthiquement irréprochable » n’est pas disponible ;
Considérant qu’en l’absence de la présence d’au moins ces critères, il demeure moralement illicite de recevoir lesdites injections ;
Lire la suiteDes évêques, des prêtres et des journalistes catholiques signent la «Déclaration de Bethléem» qui s’oppose aux vaccins covid «moralement illicites»
Par Pierre-Alain Depauw (Medias Presse Info) d'après LifeSiteNews
Un groupe de prélats catholiques, d’universitaires et de journalistes catholiques a lancé une pétition appelant la hiérarchie de l’Église, les fidèles laïcs et « toutes les personnes de bonne volonté » à « s’opposer avec véhémence » aux injections expérimentales contre le COVID-19, ainsi qu’à l’obligation vaccinale, qualifiant ces injections de « moralement illicites ».
« La Déclaration de Bethléem », parrainée par le diacre Nick Donnelly du diocèse de Lancaster, en Angleterre, a été approuvée par les évêques Athanasius Schneider, Marian Eleganti et Rene Henry Gracida, ainsi que plusieurs prêtres et autres universitaires tels que les Drs Peter Kwasniewski des États-Unis, Berthold Wald d’Allemagne et Caroline Farey du Royaume-Uni.
Au total, 52 personnes sont répertoriées comme « signataires initiaux » de la pétition.
Outre, les aspects liés aux avortements qui ont servi à la réalisation de ces « vaccins », la Déclaration observe que les injections disponibles dans le monde occidental « sont vraiment des traitements médicaux basés sur les gènes », « remettant ainsi en question » l’applicabilité de l’enseignement de l’Église sur les vaccins standard qui sont « qualitativement différents ».
Traitant spécifiquement la « thérapie génique », une instruction de l’Église catholique souligne qu’en raison des « risques importants » de cette forme de traitement, la science doit « établir au préalable » que le patient n’est pas « exposé à des risques excessifs pour sa santé ou son intégrité physique, ou disproportionné par rapport à la gravité de la pathologie pour laquelle un remède est recherché ».
Le document poursuit en proposant qu’en l’absence d’expérimentation animale préalable, de comités de sécurité standard et de données transparentes, « il est impossible d’affirmer que les avantages de ces injections sont proportionnés aux effets secondaires nocifs, comme il est moralement nécessaire de le savoir avant de telles thérapies géniques expérimentales peuvent être moralement acceptables ».
Lire la suitePaternité et foyer
Par Peter Kwasniewski — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Hero Images/AdobeStock
15 juin 2021 (LifeSiteNews) — Lorsque nous parlons de famille, nous avons affaire à une réalité riche et subtile qui ne peut être saisie qu’en réfléchissant à de nombreuses expériences et aspects de la vie. Nous ne pouvons pas en donner une définition tranchée sans ignorer, d’une certaine manière, l’ambiguïté et la profondeur du mystère de ce que signifie être « parent », de partager le sang, la culture et l’amour, de vivre comme un-dans-la-multitude. Gabriel Marcel écrit :
Contrairement à l’illusion humaniste persistante, nous avons de bonnes raisons d’affirmer que les relations familiales, comme les affaires humaines en général, n’offrent aucune cohérence, aucune garantie de solidité. Ce n’est que lorsqu’elles sont renvoyées à un ordre surhumain ─ qui ne peut être saisi ici-bas qu’à partir de ses signes et indications ─ que leur caractère véritablement sacré apparaît.
En d’autres termes, elles n’ont aucune consistance ni solidité si elles sont séparées de l’ordre surhumain qui leur confère leur caractère sacré.
Dans sa course à la plus grande liberté possible, l’époque moderne a oublié que les choses les plus importantes de la vie humaine sont complexes et liées à des devoirs. La paternité en est peut-être l’exemple le plus parfait. Si nous devions réduire la paternité à un simple épisode biologique avec une conséquence génétique, elle n’aurait que très peu de signification morale, religieuse ou transcendante. Appeler Dieu « notre Père » serait absurde si nous nous limitions à parler au sens physiologique.
Pour comprendre ce que signifie la paternité, nous devons sortir des sphères limitées de la pensée balisées par le monde. La paternité humaine est intimement liée aux réalités irréductibles du domus, le foyer ou la famille, et du munus regale, la fonction royale que l’homme reçoit du Père tout-puissant, pour régner et gouverner, pour protéger et pourvoir, pour aimer et pour servir.
Lire la suiteQuand, une personne devient-elle une personne ?
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Freepik
La question la plus importante du débat sur l’avortement repose sur la nature de son objet : ce que certains appellent un « amas de cellules » (ignorant par là même les principes les plus fondamentaux de la science), d’autres un « embryon » ou un « fœtus » (humain… ce qu’ils oublient) et d’autres encore un « être humain », nom que je retiendrai dorénavant.
Cette question tient à la négation d’une présence personnelle en l’être humain dès sa conception, cas dans lequel plusieurs se croient autorisés à mettre fin à sa vie avant sa naissance, et à l’affirmation que l’être humain est une personne dès la conception, ce qui exclue de facto (bien que pour certain le fait d’être innocent ne vous protège pas d’un assassinat légal) la mise à mort de l’être humain innocent jusqu’à sa mort naturelle.
C’est dans un texte fortement intéressant, paru sur OnePeterFive et dont voici quelques extraits ci-dessous, que Peter Kwasniewski, théologien thomiste, explique les divers raisonnements, basés sur la philosophie aristotélico-thomiste, qui démontrent l’inanité des arguments déshumanisant l’être humain. Je vous présente l'un des principaux thèmes d'arguments.
Si nous ne devenions une personne qu’au moment où nous commençons à justement raisonner, nous ne le serions pas avant l’âge de six ans :
Déjà le début des temps modernes, le physicien anglais William Harvey (1578-1657) avait pu observer la formation complexe des parties du corps aux premiers stades de la grossesse, et il émit l’hypothèse selon laquelle l’animal [rationnel] entier était présent dès le moment de la conception, bien qu’en puissance. Harvey a appliqué la doctrine de l’acte et de la puissance d’Aristote de manière plus cohérente que son auteur même ne l’avait fait.
La plupart des éthiciens catholiques du siècle dernier adoptèrent comme position la plus plausible le fait que l’animation — c’est-à-dire l’implantation de l’âme rationnelle, le principe de la vie humaine — se produit au moment de la conception, puisque chaque moment suivant semble n’être que le déploiement d’un modèle préexistant, une explicitation de ce qui est implicite. Il n’existe pas de ligne de démarcation évidente entre le non rationnel et le rationnel. Si l’on voulait vraiment faire du raisonnement réel la marque distinctive de l’humain, alors on ne pourrait pas être défini comme humain avant l’âge de six ans environ. Lorsqu’il s’agit de l’épanouissement complet de l’identité humaine, il est évident que nous avons affaire à quelque chose qui reste « en puissance » pendant assez longtemps. On peut rappeler ici la thèse poignante de Jean Piaget (1896-1980) selon laquelle un enfant termine son développement humain dans l’« utérus social »* de la famille dans laquelle il est né.
L’être fini est déjà présent dans ses capacités… embryonnaires :
Sachant ce que nous connaissons aujourd’hui sur les cellules et l’ADN, nous réalisons que même les êtres vivants les plus simples, comme les amibes ou les paramécies, ont une complexité de structure presque insondable. Cela est encore plus vrai pour le zygote humain. La matière est aussi prête qu’elle ne le sera jamais à recevoir sa forme, l’âme rationnelle. Si nous prenons l’âme comme un principe immatériel entièrement présent dans chaque partie, donnant l’être au corps, nous ne penserons pas que l’âme a besoin de vastes organes pour son existence ; elle n’en a besoin que pour l’opération de ses puissances. En d’autres termes, ce qui est nécessaire pour que l’âme soit reliée à la matière première est la capacité primordiale de fonctionnalité différenciée, et non une architecture finie de fonctionnement actuel. Une telle capacité est possédée en vertu de l’ADN humain dans sa structure cellulaire, puisque de cette source fondamentale procèdent toutes les parties ultérieures.
Comme une pièce de musique enregistrée est entière sur le disque et n’a besoin que d’être exprimée, l’être humain est complet, même dans le zygote unicellulaire humain : On pourrait objecter que « ce que nous voyons ici » n’est pas seulement un tas de cellules. On voit très bien ce qui se passe à l’intérieur de ces cellules : les gènes humains vont orienter l’embryon vers la formation d’un corps humain avec toutes ses structures spécifiques dont le cerveau, qui semble intégrer le fonctionnement de l’organisme et qui est le principal organe utilisé par les puissances intellectuelles de l’âme. Cette information génétique est matérielle et déjà humaine — spécifiquement la matière humaine, à savoir le plan primordial du corps et de tous ses organes. Cette petite « chose » ne peut devenir un arbre ou un chat, et il n’y a de phase dans son développement où il est une plante ou quelque animal. Il est toujours un homme parce qu’il en a toutes les structures déjà présentes sous une forme condensée, de même que celui qui possède un opéra de Mozart sur un CD-ROM possède l’opéra entièrement présent sous forme d’information, qu’il soit joué par les haut-parleurs ou non. Il n’y a rien à ajouter pour compléter l’opéra, mais seulement pour le traduire sous forme audible.
*Traduit de l'anglais. — A. H.
Des universitaires et théologiens catholiques accusent le pape François d'hérésie
Le Pape François — Photo : Vincenzo Pinto/AFP/Getty Images
C’est à la fois une douloureuse nouvelle et une nouvelle pleine d’espérance, car elle traite d’un acte nécessaire, étant donné les faits, gestes et paroles du pape François.
Pourquoi parlerions-nous de cette Lettre ouverte aux évêques catholiques, dont est signataire notre président, Georges Buscemi, dans laquelle le pape est accusé d’hérésie ? Eh bien il faudrait, pour commencer, considérer à quel point lesdites hérésies auxquelles le pape adhérerait affectent notre travail pour la défense de la vie et de la famille.
En effet, comme l’affirmait John Smeaton, directeur général de la Society for the Protection of Unborn Children et cofondateur de Voice of the Familly (deux organismes éminemment pro-vie) :
Le mouvement pro-vie, qui défend le droit fondamental à la vie de tout membre innocent de la famille humaine, a obtenu, depuis plus de 50 ans, le soutien d’hommes et de femmes de toutes les religions et cultures. Il y a toutefois peu de personnes qui nieraient que les catholiques ont fourni, en une large mesure, la structure de notre mouvement. La foi catholique a été, pour plusieurs de nos partisans, la source de leur clarté au sujet de la valeur de chaque vie humaine et du devoir conséquent de protéger tous les enfants à naître sans exception. […]
Nous avons été rendus plus forts par la clarté de l’enseignement catholique sur la loi morale, lequel a été confirmé par l’autorité de l’enseignement papal à travers ces temps tumultueux. Notre mouvement pro-vie, qui inclut des gens de toute foi et des gens sans foi, a joué un rôle unique dans la défense de la loi naturelle pendant les 50 dernières années. Il continue d’avoir un rôle unique à jouer. Nous avons gagné plusieurs victoires et sauvé des vies. Pourtant, la réalité demeure que malgré nos efforts, le nombre des avortements à lui seul dépasse de loin tous les décès de toutes les guerres de l’histoire de l’humanité, et ceci avant même de prendre en considération le nombre d’innocents tués par euthanasie, contraceptifs aux effets abortifs, et méthodes de reproduction artificielle.
Face à un tel assaut, le mouvement pro-vie ne peut simplement pas gagner la bataille tout seul. Nous avons besoin du support total des autorités de l’Église Catholique à travers le monde. Pour cette raison, le mouvement pro-vie ne peut cacher sa tête dans le sable et ignorer ce qui se passe dans les hautes sphères de l’Église aujourd’hui. Amoris laetitia [le document sur la famille qui contiendrait des hérésies] n’est pas seulement à propos de la seule question de la sainte Communion donnée aux « divorcés et remariés » — ce qui est en soi-même de la plus grande importance parce qu’il s’agit là d’un sacrilège commis à l’endroit du très saint Sacrement — mais au sujet de l’annulation de la loi morale dans son entièreté. Dans le paragraphe 303 d’Amoris laetitia le Pape François nie effectivement l’existence d’absolus moraux…
L’enseignement de l’Église ainsi sapé, nous aurons du mal à continuer un combat déjà difficile, si les catholiques (et les autres) sont confus au sujet de l’enseignement sur les absolus moraux, par exemple que l’avortement est toujours intrinsèquement mauvais.
C’est pourquoi nous publions cette longue Lettre, traduite par les excellents soins de Jeanne Smits.
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