Des Hongrois risquent leur vie pour protéger les chrétiens persécutés
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Bybbisch94, Christian Gebhardt/Wikimedia Commons
Il y a un pays en Europe qui est prêt à aller au combat pour protéger les chrétiens et proclamer hardiment les valeurs chrétiennes à un monde occidental incrédule. Le 30 octobre, lors de l’inauguration, à Londres, d’une exposition intitulée Cross-in-Fire, Tristan Azbej, secrétaire d’État hongrois pour l’aide aux chrétiens persécutés, a annoncé que la Hongrie enverrait 200 soldats dans la région du Sahel, en Afrique, pour aider à lutter contre le terrorisme — dirigé en particulier contre les chrétiens.
J’ai eu le privilège de rencontrer M. Azbej à la Maison hongroise de Londres, où se tient l’exposition. Il a expliqué que l’initiative militaire constitue une partie essentielle du programme Hungary Helps qui, depuis 2017, a tendu la main à plus de 1,5 million de personnes persécutées par des groupes terroristes ou extrémistes au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique, principalement en raison de leur foi chrétienne. Les chrétiens sont, de loin, le groupe démographique religieux le plus persécuté dans le monde, avec plus de 340 personnes tuées et plus de 100 églises détruites chaque mois.
M. Asbej a déclaré : « L’initiative Hungary Helps envoie un message important de solidarité… un appel à l’aide pour les personnes innocentes souffrant de persécution… Ce message reflète également les valeurs que la Hongrie préfère à une époque où la civilisation chrétienne occidentale nie ses propres racines culturelles, essayant de saper tout ce qui découle de l’enseignement chrétien. »
Lire la suiteAssauts contre le secret de la confession aux États-Unis — les évêques résistent : « C’est non-négociable »
Par Jeanne Smits (reinformation.tv)
Plusieurs Etats américains sont actuellement frappés par les assauts d’élus du Parti démocrate qui cherchent à obliger, sous peine d’amende ou de prison, les prêtres catholiques à révéler le secret de la confession s’ils apprennent des faits d’abus sexuels sur mineurs et plus largement les cas de « maltraitance et néglicence » à l’égard des enfants, ainsi qu’on les dénomme aux Etats-Unis. Sont concernés les Etats de Washington, Delaware, Vermont, tandis que les législateurs de l’Etat d’Utah sont revenus à la charge avec un texte similaire après une tentative avortée en 2020. La hiérarchie catholique américaine résiste et répond avec vigueur, tel Mgr William Kœnig, évêque de Wilmington, seul diocèse catholique du Delaware, qui a fait publier un communiqué ferme : « Le sacrement de la confession avec son sceau de la confession constitue un aspect fondamental de la théologie et de la pratique sacramentelles de l’Eglise. C’est non-négociable. »
L’évêque de Spokane, Washington, réagissant à un projet similaire début mars, utilisait ce même mot, « non-négociable ». Mgr Thomas Daly déclarait alors : « Prêtres et évêques préféreront aller en prison plutôt que de briser le sceau de la confession. J’ai toute confiance que les prêtres [du diocèse] et mes frères évêques agiraient ainsi, tant cette obligation est sacrée. »
Aux Etats-Unis, des démocrates veulent en finir avec le secret de la confession
De fait, le droit canonique prévoit l’excommunication automatique pour le confesseur qui révélerait quelque élément que ce soit d’une confession, depuis les premiers mots du pénitent — « Bénissez-moi, mon père » — jusqu’à l’absolution. Une peine que seul le pape, en l’occurrence, est habilité à lever… Ce devoir d’oubli est d’une telle importance que si un pénitent veut demander conseil à un prêtre en dehors de la confession, et fait allusion à ce qu’il lui a dit précédemment en recevant le sacrement, le prêtre ne réagira pas comme s’il en avait le souvenir, mais demandera à son interlocuteur de lui rafraîchir la mémoire.
Et rien, aucune excuse ne peut être invoquée pour rompre le secret, comme l’indique le canon 983.1 du droit canonique en vigueur, reprenant une tradition immémoriale de l’Eglise : ni le danger de mort, ni la volonté du prêtre de préserver sa propre réputation, ni même le propos de sauver la vie d’un tiers ou d’empêcher quelque calamité. Même le serment de dire la vérité devant une cour de justice ne peut contraindre le confesseur à révéler ce qu’il a pu apprendre d’un crime en confession. Alfred Hitchcock consacra jadis au sujet un beau film : La loi du silence.
Lire la suite53 églises au Canada ont été incendiées ou vandalisées pendant que la persécution antichrétienne se poursuit
Église Saint-George de Surrey en Colombie-Britannique.
Par Mary Margaret Olohan (LifeNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie
La Gendarmerie royale du Canada de Surrey a déclaré dans un communiqué de presse que l’église copte orthodoxe Saint-Georges a été détruite dans un incendie survenu tôt lundi matin, dont la cause fait encore l’objet d’une enquête. L’incendie est considéré comme « suspect », notamment en raison des images de vidéosurveillance obtenues par CTV Vancouver montrant une femme tentant d’incendier l’église quelques jours auparavant.
L'église copte orthodoxe Saint-George de Surrey, en Colombie-Britannique, a été détruite par un incendie suspect. La police enquête actuellement sur l'incident. Mgr Mina du diocèse copte orthodoxe de Mississauga, Vancouver et de l'ouest du Canada a exprimé sa tristesse face à cet incident.
— SW News (@shalomworldnews) July 20, 2021
Les autorités n’ont pas établi que les incidents sont liés. Le sergent Elenore Sturko a déclaré mardi à la Daily Caller News Foundation (DCNF) que l’individu suspect de la vidéo du 14 juillet, décrit comme une « femme de race blanche, mesurant 5 pieds 7 pouces, de forte corpulence et aux cheveux foncés », n’a pas encore été identifié.
La GRC de Surrey a confirmé qu'il y a eu une tentative d'incendie criminel sur l'église orthodoxe copte Saint-George mercredi dernier. Les responsables disent qu'il est trop tôt pour confirmer si l'incendie d'aujourd'hui était aussi un incendie criminel ou si les deux incendies sont liés. Ils sont toujours à la recherche de ce suspect.
— Regan Hasegawa (@rhasegawaCTV) 19 juillet 2021
L’église, fréquentée par plus de 380 familles, servait également de garderie à 65 enfants, a rapporté CTV.
« Nous ne serons pas découragés et nous reconstruirons », a déclaré Mgr Mina du diocèse copte orthodoxe de Mississauga, Vancouver et de l’ouest du Canada, selon le Vancouver Sun.
« Le moment choisi pour cet incendie […] soulève de nombreuses questions sur ce que les autorités ont fait pour protéger notre église, surtout si l’on considère l’attentat perpétré contre cette même église mercredi dernier », a-t-il ajouté, toujours selon le Vancouver Sun.
La Gendarmerie royale du Canada a déclaré mardi à la DCNF que, bien qu’elle enquête sur les crimes contre les églises, elle ne dispose pas de statistiques sur le nombre d’églises qui ont été vandalisées ou brûlées.
« La GRC suit et enquête sur ces crimes là où nous sommes le corps de police de la juridiction. Nous n’avons pas le mandat de recueillir ni de suivre les statistiques des crimes sur lesquels d’autres services de police enquêtent », a déclaré Robin Percival, porte-parole de la GRC, à la DCNF.
Lire la suiteLe message de soutien de Mgr Schneider aux catholiques irlandais privés de messe et de sacrements
Mgr Athanasius Schneider.
Par Nathalie Buckhard (Avenir de la Culture)
Dans une émouvante manifestation de soutien aux catholiques d’Irlande toujours interdits de sacrements, Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de l’archidiocèse catholique d’Astana au Kazakhstan, a encouragé l’initiative de se rassembler pour prier le chapelet, pour le retour des libertés.
Le Rallye du Rosaire, une campagne invitant les catholiques irlandais à prier le chapelet « tous les dimanches jusqu’au retour de la messe », se tient désormais à l’extérieur des églises paroissiales le dimanche à travers tout le pays. Le rassemblement a été organisé par des laïcs catholiques d’Irlande en réponse à la persécution continue par le gouvernement concernant la pratique religieuse, comme la fermeture des églises au culte public et l’interdiction de confession, même à l’extérieur.
Un amendement à la loi irlandaise sur la santé, adopté en octobre 2020, avait déjà rendu illégaux les rassemblements pour « raisons religieuses ou autres », les prêtres risquant de lourdes amendes de 2500 € et jusqu’à six mois de prison s’ils célébraient la messe.
Et si cela ne suffisait pas, une nouvelle législation interdit désormais de rencontrer un prêtre pour la confession, même à l’extérieur. Les infractions à cette nouvelle loi sont passibles d’un maximum de six mois de prison ou d’une amende de 127 €.
Paradoxalement, alors que rencontrer un prêtre dans le cadre du sacrement de la confession est désormais illégal, les règles de réunion en public pour d’autres raisons ont été assouplies récemment. Des groupes de 15 personnes maximum sont autorisés à se réunir pour des entraînements sportifs et des « activités culturelles de plein air sans contact » telles que la danse, a annoncé le ministre de la Culture Catherine Martin dans un discours prononcé le 20 avril dernier.
À la lumière de cette attaque directe du gouvernement irlandais contre la liberté religieuse, Mgr Schneider a qualifié les lois irlandaises contre le culte catholique de « suppression draconique et systématique de la Sainte Messe ». Le prélat a noté qu’une telle obligation montre clairement que les lois concernant le coronavirus vont au-delà de « la simple sécurité sanitaire ».
Mgr Schneider a adressé sa « bénédiction » et ses « encouragements à tous ceux qui participent à la campagne du Rosaire pour le retour à la messe », notant « l’exemple héroïque de la fidélité à la messe catholique » transmis par des Irlandais fidèles pendant cette période difficile.
Un cri de joie
Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour le 4e dimanche du Carême — dimanche Lætare) ― Photo (modifiée) : National Gallery of Ireland/Wikimedia Commons
Au milieu du carême, retentit dans l’Église un cri de joie. « Lætare », c’est-à-dire réjouissez-vous ! Cet appel à la joie, qui résonne comme un coup de clairon, est la première parole du chant d’entrée de la messe. Le principal motif de cette invitation à la joie est la proximité de la grande fête de Pâques. Dans notre montée vers Jérusalem où notre divin Sauveur va triompher, par sa résurrection, du Prince des ténèbres et de la mort, nous sommes parvenus à mi-chemin. La joie, venant de l’assurance que, partageant le combat du Christ, nous partagerons la gloire de sa victoire nous apporte aujourd’hui un surcroît de courage et de force. Continuons donc le jeûne du carême non seulement avec courage, mais avec enthousiasme. Celui qui a nourri d’immenses foules avec quelques petits pains nous promet aujourd’hui de nous admettre à son banquet pascal, où il nous servira lui-même de ses propres mains le Pain de vie. Ce Pain descendu du ciel est le pain des forts, qui nous assure de prendre part à l’entière victoire du Christ sur le démon, et il est le gage de notre entrée future dans la joie éternelle.
Soyons heureux d’être fils de l’Église, enfants de la nouvelle Jérusalem, puisque, grâce au sacrifice rédempteur du nouvel Isaac Jésus-Christ, le ciel nous est grand ouvert. Que toute notre vie soit une joyeuse ascension vers le ciel ! « Je me suis réjoui de ce qui m’a été dit : nous irons dans la maison du Seigneur » (Ps. 121). Que ni les épreuves, ni les persécutions ne ralentissent notre marche vers Jésus ressuscité, et qu’elles n’éteignent pas la joie de notre espérance ! De même que Notre Seigneur et les apôtres ont été persécutés par les juifs infidèles, il est inévitable que nous soyons persécutés nous aussi, si nous voulons rester fidèles à notre divin Maître, à sa doctrine et à ses commandements, surtout à celui de la charité, qui n’exige rien de moins que de l’héroïsme, puisqu’il nous demande d’aimer notre prochain, comme Jésus nous a tous aimés, jusqu’à mourir pour nous. Les persécuteurs de l’Église, qui sont à l’œuvre actuellement, manipulant habilement l’opinion publique, sont vaincus d’avance dans la lutte acharnée et obscure qu’ils mènent contre Jésus-Christ et son Église. Ils n’entreront pas dans la Jérusalem céleste, à moins qu’ils ne se convertissent. Pour ne pas encourir la même condamnation qui pèse sur leurs têtes, restons inébranlablement fidèles, quoi qu’il en coûte, à l’Évangile de Notre Seigneur Jésus Christ !
En ce dimanche « Lætare, » que notre joie soit celle de cœurs entièrement donnés à Jésus Christ, disposés à tout souffrir et à mourir avec Lui, afin que les œuvres de Satan soient anéanties et que l’œuvre de miséricorde du divin Crucifié triomphe dans le monde entier. Redoublons de foi en la très sainte Eucharistie, qui est Jésus Lui-même réellement présent parmi nous avec son Corps, son Sang, son âme et sa divinité. « Si Dieu est avec nous, affirme saint Paul, qui peut-être contre nous ? » (Rom. 8, 31). Les circonstances actuelles laissent présager que la persécution contre l’Église ira s’amplifiant. Fuir alors, aller se cacher dans des refuges peut être parfaitement inutile. Pour goûter la paix et la joie des serviteurs fidèles, il nous suffira de demeurer avec Jésus, de rester, quoiqu’il arrive, en sa divine Présence.
J.-R.B.
L’enseignement de l’Église sur le mariage, attaqué: un texte énonçant l’immoralité de l’«union civile gay», incriminé
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Photo (rognée) : Dreamstime
Renaissance catholique vient d’être mis en examen pour avoir publié un texte signé de deux cardinaux et trois évêques de l’Eglise catholique rappelant diverses vérités aujourd’hui mises à mal, parmi lesquelles le rappel de la Congrégation pour la doctrine de la foi concernant le caractère inacceptable, du point de vue de la morale catholique, de la légalisation des unions civiles homosexuelles. Voilà Renaissance catholique et son délégué général Jean-Pierre Maugendre, en tant que responsable du site, accusés de promouvoir la discrimination à raison de l’orientation sexuelle, du fait de cette plainte de l’association « Stop Homophobie » — c’est une longue affaire qui s’annonce, puisque ce type de dossier peut traîner jusqu’à deux ou trois ans avant d’aboutir à un jugement de première instance.
J’ai demandé à Jean-Pierre Maugendre de m’en dire davantage au cours d’un entretien réalisé mercredi. Depuis lors, Marie-France Lorho, député du Vaucluse, a adressé une lettre ouverte au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, pour s’émouvoir notamment des actuelles « entraves à la liberté d’expression » et de l’utilisation des procédures par « Stop Homophobie » pour s’en prendre à l’affirmation de l’enseignement moral de l’Eglise. — J.S.
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Renaissance Catholique, vous venez de l’apprendre, est mis en examen pour « provocation à la discrimination à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle », à la demande d’une association nommée « Stop homophobie ». Cependant, le texte incriminé n’est pas nouveau — il a été publié en 2019, et il a donc plus d’un an et demi — et n’est d’ailleurs pas un texte de Renaissance catholique. Qu’en est-il exactement ?
C’est un texte à deux tiroirs. L’ensemble du texte s’intitule « L’Eglise du Dieu vivant, la colonne et l’appui de la vérité », un titre extrait de la première épître de saint Paul à Timothée (III, 15), et il est relativement long puisqu’il fait quatre pages. On y trouve un certain nombre de rappels sur le Credo, sur la loi de Dieu, et enfin sur les sacrements, et en particulier dans la partie qui traite de la loi de Dieu, il comporte une référence résumée mais précise de la déclaration de la Congrégation pour la Doctrine de la foi du 3 juin 2003 qui porte le titre « Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles », et c’est cet extrait bien précis et bien circonscrit, puisqu’il fait uniquement quatre lignes, qui est visé par la plainte.
Donc une plainte qui vient contester tout simplement l’enseignement de l’Eglise exprimé de manière très sobre.
Voilà, je vous rappelle tel quel l’extrait en cause : « Les autorités civiles ne doivent pas établir union civile ou légale entre deux personnes du même sexe, qui clairement imite l’union du mariage même si de telles unions ne reçoivent pas le nom de mariage puisque de telles unions encourageraient le péché grave pour les personnes concernées et seraient cause d’un grave scandale pour d’autres. » Voilà donc le texte incriminé qui vise un texte officiel du magistère, puisque c’est un résumé tiré du texte de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, et qui est dans la continuité de l’enseignement moral de l’Eglise depuis 2 000 ans. Donc il n’y a rien, en fait, de très nouveau.
Lire la suiteMgr Viganò commente le pacte entre le Vatican et la Chine : l’Église est devenue « une caverne de voleurs »…
Xi Jinping à gauche et Mgr Marcelo Sorondo à droite, chancelier de l’Académie pontificale des sciences sociales, grand louangeur du régime communiste en Chine.
Par Jeanne Smits (Le blogue de Jeanne Smits)
Le quotidien italien La Verità a publié samedi une violente charge contre l’accord secret entre la Chine et le Saint-Siège, récemment renouvelé, par le directeur du Council on Middle East Relations, Arthur Tane, suivie d’un commentaire musclé de Mgr Carlo Maria Viganò, ancien nonce apostolique, qui inscrit ces faits parmi de nombreux signes d’« apostasie » venant du Vatican.
Vous trouverez ci-dessous ma traduction intégrale de l’article de Mgr Viganò, qui me rappelle les rumeurs entendues l’an dernier de source sérieuse à Rome à propos d’importants versements pécuniaires de la Chine au Saint-Siège. Si leur exactitude reste à vérifier, on peut s’interroger devant les faits qui s’accumulent.
La Verità publie in extenso la lettre adressée le 20 octobre dernier par Arthur Tane au cardinal Parolin pour demander à celui-ci de ne pas renouveler le pacte du Vatican « avec le Parti communiste chinois », au risque de « compromettre son autorité morale ». Tane y accusait le pacte de mettre l’Eglise, « et spécialement le pape François », « du mauvais côté de l’histoire », donnant l’image d’un pape « d’une arrogance ignare » mais aussi en état de « faillite spirituelle ».
Il observait que ce pacte, jamais rendu public, donne notoirement aux autorités chinoises un « pouvoir considérable sur les nominations épiscopales ». « Un tel pouvoir ne figurait même pas dans le tristement célèbre Reichskonkordat de juillet 1933 entre le Vatican et le gouvernement nazi, nouvellement formé, en Allemagne. Jusqu’à maintenant ce pacte honteux, signé par le cardinal Eugenio Pacelli (le futur Pie XII), secrétaire d’Etat sous Pie XI, fut la dernière instance où l’Eglise commit une telle bourde à l’égard d’un régime totalitaire », écrivait Tane.
(Cela mériterait quelque analyse : l’Ostpolitik et l’accord de Metz, ce n’était pas mal non plus, mais il est ici question de documents diplomatiques officiels, fussent-ils secrets…)
Ce pacte devait donner lieu à un « rétropédalage », observe Tane : dès mars 1937, Pie XI publiait Mit Brennender Sorge, l’encyclique par laquelle « il condamnait les théories raciales et les mauvais traitements réservés aux personnes en fonction de leur nationalité ou de leur race ».
Tane soulignait que l’Eglise pouvait encore se soustraire à l’accord avec la Chine, « tant qu’il est encore temps », énumérant ensuite les « détériorations » que constituent les agressions et autres actions politiques auxquelles la Chine s’est livrée depuis sa signature en septembre 2018.
Lire la suiteLe courage de témoigner à la vérité au milieu des catholiques collabos
Mary Wagner.
Par François Gilles (Campagne Québec-Vie)
Dernièrement, deux films ont retenu mon attention qui dans les deux cas mettaient en scène des jeunes qui portent un combat immense sur leurs épaules. Sophie Sholl, son frère et leurs amis, jeunes universitaires, seront condamnés à mort pour avoir distribué des tracts dénonçant le régime d’Hitler. Francesco, Jacinthe et François jeunes enfants, devront subir la prison et les menaces de mort pour avoir dit la vérité et caché les secrets qu’ils devaient cacher. Ces enfants et ces jeunes portent le combat d’adultes en suivant leur conscience. Dans l’un des cas, une mission donnée par la Vierge Marie en personne qui leur vaudra de très grandes souffrances. Le film Fatima, sorti en 2020, en ce moment en vente dans nos librairies, décrit, je crois, comme peu l’on fait auparavant le combat contre tous qu’ils ont vécu. Or cet état de combat contre tous est un peu l’état normal du chrétien, puisque leur ennemi, spirituel, ne prend aucune pause et n’a pas l’intention de démordre de sa haine.
Dans le combat des chrétiens, il y a pire que les ennemis, il y a les collabos. Tous ceux qui ont peur de parler, de déplaire, de se faire couper des subventions, qui préfèrent vivre dans le déni ou au contraire, attaquer ceux qui disent une vérité qu’ils ne peuvent supporter, car elle implique nécessairement, logiquement, des changements dans leurs attitudes et leur comportement. Laisser une place à la vérité leur demanderait de prendre des risques, de vivre avec courage.
S’il y a une caractéristique qui est disparue dans l’Église au Québec, c’est bien celle-là… le courage. Plutôt que de parler, les catholiques au Québec ont choisi de faire uniquement le bien que la société leur laisserait faire, le bien ayant reçu le « nihil obstat », « rien n’empêche », de l’esprit du monde. Dans nos paroisses, nous avons donc pu continuer de faire des campagnes de carême pour aider les pauvres à travers le monde, pour les aider à construire une société plus humaine selon les conceptions onusiennes. On les nourrit, on leur apprend à revendiquer leurs droits, on leur apprend la contraception et l’avortement. Aider les pauvres, diminuer le nombre de pauvres, et éliminer les potentiels futurs pauvres.
À l’inverse des églises américaines, il est très rare de trouver dans les portiques de nos églises la documentation sur les centres d’aide aux femmes enceintes en difficultés, ou les tracts sur les prochains rassemblements pro-vie. Pas politiquement correct. Donc, cela ne nous concerne pas. Nous avons simplement le droit de faire des déclarations pour la forme, servant à orner des bibliothèques en documents ecclésiaux, avant de tenter de les vendre en solde dans toutes les librairies religieuses de livres usagées, sans trouver preneur pour ces documents insignifiants.
Lire la suiteLes catholiques français descendent dans la rue alors que le reconfinement interdit à nouveau les messes publiques
Manifestation devant la cathédrale de Versailles, le 8 novembre 2020.
Par Jeanne Smits — Traduit par Campagne Québec-Vie
Analyse
France, 9 novembre 2020 (LifeSiteNews) — Alors que les libertés publiques ont été une fois de plus supprimées en France par un second confinement censé « briser » une nouvelle vague de COVID-19, les messes publiques sont interdites depuis le 3 novembre et l’assistance aux messes de requiem et aux mariages sévèrement restreinte. Le recours d’urgence porté devant le plus haut tribunal administratif, le Conseil d’Etat, n’obtint pas de succès dans sa contestation du classement gouvernemental des cultes publics dans la catégorie « non essentiel ». Mais le dimanche, des manifestations devant les cathédrales de Nantes, de Versailles et de Lyon ont rassemblé des centaines de personnes. Dimanche prochain, d’autres villes comme Paris, Orléans, Bordeaux sur la côte atlantique, Rennes et Vannes en Bretagne, et probablement beaucoup d’autres seront également le théâtre de manifestations en plein air « pour la messe ».
Manifestation pour la messe devant la cathédrale de Nantes, le 8 novembre 2020.
Pour la première fois, cinq évêques et le représentant de la Conférence des évêques de France ont décidé de se joindre au recours juridique contre l’interdiction de la messe, avançant qu’aucun « groupe » de COVID-19 n’a été retracé jusqu’aux assemblées des églises. Il est intéressant de noter que le « Conseil scientifique » français officiel, qui est à l’origine de nombreuses mesures liberticides mises en œuvre en France, n’était pas favorable à l’interdiction du culte public.
Le nombre croissant d’hospitalisations attribuées au COVID-19 incita le président français Emmanuel Macron à annoncer un deuxième confinement qui a été mis en place le 29 octobre, afin, disait-il, d’éviter de « saturer » les lits de réanimation — dont le nombre d’environ 5 000 dans tout le pays n’a pas bougé depuis le premier confinement, qui s’est étendu du 17 mars au 11 mai, malgré des mois de répit en été pendant lesquels la contamination a progressé sans augmentation du nombre de personnes réellement malades. L’Allemagne voisine compte cinq fois plus de lits occupés et un nombre de décès beaucoup plus faible qu’en France.
Le nouveau confinement sera catastrophique pour les commerces locaux dans les centres-villes et devrait porter le coup de grâce à de nombreux restaurants, bars et entreprises liés au tourisme, théâtres et organisateurs d’événements spéciaux qui ont déjà tant perdu lors du premier confinement. Tous les supermarchés et les hypermarchés, les magasins d’alimentation, les commerces de vins, les bureaux de tabac et autres magasins dits « essentiels » pourront continuer à recevoir le public ; les écoles jusqu’au collège et au lycée sont ouvertes ; et les banques, les services publics et les transports continuent à fonctionner. Tout cela, parfois, avec des résultats déconcertants : certaines lignes de métro à Paris sont pleines à craquer, tandis que les travaux de construction et les entreprises qui ne reçoivent pas le public sont encouragées à continuer à fonctionner, mais en travaillant à distance chaque fois que cela est possible.
Lire la suiteFrance : le Conseil d’État refuse la messe aux catholiques
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Burst
Face au reconfinement imposé par le gouvernement français depuis le 3 novembre, qui interdit « tout rassemblement ou réunion en leur sein est interdit à l’exception des cérémonies funéraires dans la limite de 30 personnes », plusieurs groupes, organismes — dont Civitas — et l’Église catholique en France avaient déposé des recours devant le Conseil d’État demandant la liberté de tenir des messes publiques avec plus ou moins de limites selon les demandes.
Les évêques de Bayonne, Montauban, Avignon, Saint-Pierre et Fort-de-France et Fréjus-Toulon, qui avaient déposé un recours devant le Conseil d’État dès le 2 novembre, faisaient notamment remarquer que plusieurs exceptions avaient été prévues pour divers secteurs de la société, soulignaient que plusieurs exceptions avaient été prévues dans la société et réclamaient que les catholiques se vissent accordé la possibilité d’assister à la messe.
Mais le Conseil d’État rejette tous les recours, selon Présent :
Bien que 21 requêtes aient été déposées en tout, dont celle du président de la Conférence des évêques de France (CEF), ce 8 novembre 2020, le recours devant le Conseil d’Etat s’est vu signifier une fin de non-recevoir : si les lieux de culte peuvent rester ouverts, la messe est interdite. Seules les funérailles sont autorisées, à condition de se limiter à 30 personnes.
Pas de messe publique en France jusqu’à la mi-février 2021 ?
Bien que les mesures de confinement dussent cesser le 16 novembre, un projet de loi est déjà en cours d’adoption pour prolonger l’« état d’urgence sanitaire » jusqu’au 16 février 2021, rapporte Médias Presse Info :
Lire la suiteLes mesures de restriction, qui doivent faire l’objet d’un prochain réexamen, prendront fin, au plus tard, au terme de l’état d’urgence sanitaire, fixé à ce jour au 16 novembre. Sauf que les députés ont entamé ce même samedi l’ultime lecture du projet de loi sur l’état d’urgence sanitaire, avant son adoption définitive par le Parlement, qui doit proroger l’état d’urgence jusqu’au 16 février 2021.