Euthanasie et la pente glissante droit devant
Par Michael Cook (Mercatornet) — traduit par Pour une école libre au Québec — Photo : freepik
La semaine passée les chaînes de télévision au Québec (la SRC, TVA, c’était du pareil au même) se réjouissaient en boucle de l’arrêt d’une juge québécoise dans le dossier de l’euthanasie. Le tout accompagné de longs témoignages complaisants de deux personnes ayant demandé à pouvoir être euthanasiées visiblement ravies de cette décision. Ayant lu très peu de critiques de cette décision dans la grande presse, nous croyons bénéfique de publier celle de Michael Cook parue sur Mercatornet.
Un peu plus de 8 000 personnes sont mortes au Canada après l’entrée en vigueur de sa loi sur l’aide médicale à mourir en 2016. Désormais, la chose deviendra probablement encore plus facile après la décision d’une juge québécoise. La semaine dernière, la juge de la Cour supérieure, Christine Baudouin, a déclaré inconstitutionnelle une disposition de la loi C-14, une loi fédérale qui limite l’euthanasie aux patients en phase terminale. Une clause stipule que la mort naturelle du patient doit être « raisonnablement prévisible ». Cela signifie, selon les avocats en faveur de l’euthanasie, que certains patients qui veulent mourir, mais qui n’ont pas de date d’échéance risquent de souffrir indéfiniment. La juge était d’accord.
Dans son arrêt, la juge Baudouin écrit que leur refuser l’accès à l’aide médicale à mourir revenait à les « obliger à endurer de lourdes souffrances physiques et psychologiques ». « Le tribunal n’hésite pas à conclure que l’exigence selon laquelle leur décès doit être raisonnablement prévisible constitue une violation des droits à la liberté et à la sécurité [des plaignants]. » Les militants pro-euthanasie étaient ravis.
« Il y a trois ans, lors du débat sur la loi [fédérale], nous avions fait part de nos préoccupations concernant le critère de prévisibilité raisonnable, affirmant qu’il n’était pas conforme à l’arrêt Carter [de la Cour suprême] », a déclaré Cory Ruf, de Mourir dans la Dignité Canada. Il avait entendu parler de Canadiens qui s’étaient rendus en Suisse pour y être euthanasiés, qui se laissaient mourir de faim ou qui s’étaient suicidés parce qu’ils ne pouvaient obtenir d’aide en vertu de la loi en vigueur. Le bioéthicien Jocelyn Downie et un collègue ont commenté que la décision du juge Baudouin, « longue de 770 paragraphes, est un réquisitoire accablant contre l’inutile cruauté du critère de “prévisibilité raisonnable”. Sa décision est également conforme à l’arrêt Carter de la Cour suprême du Canada, à l’opinion de nombreux spécialistes du droit constitutionnel et à la majorité des membres du Sénat canadien. »
Cependant, pour le Dr Michel Racicot, qui représente le Collectif des médecins contre l’euthanasie, le jugement envoie un mauvais message. « Si on enlève ce critère (être en fin de vie), on transforme l’aide médicale à mourir non plus en une aide au mourant [c'est plutôt un achèvement du patient*], mais ça devient presque une mort sur demande pour des gens qui souffrent [c'est déjà une mort sur demande, mais pour moins de gens*], mais qui ont encore peut-être une longue période de vie devant eux ».
Lire la suiteUne belle mort pour la belle province? L'euthanasie à la hausse au Québec
Par Paul-André Deschesnes
À la une, en première page, on annonce ce matin que l’euthanasie est en très forte hausse au Québec. Pourtant, dans un aveuglement volontaire de grande naïveté, notre gouvernement avait prévu autour de 40 à 50 euthanasies par année, lors de l’adoption de sa loi inique en 2015.
«C’est un moment de très grande humanité» claironne haut et fort le Dr. Alain Naud dans le journal Le Devoir du 10 janvier 2017. Le bon docteur et le Journal Le Devoir se réjouissent de cette grande popularité pour l’euthanasie au Québec. Enfin, l’euthanasie est banalisée et généralisée partout dans notre belle province !
Voici quelques chiffres qui annoncent l’horreur morbide à venir pour 2017 : en 2016, il y a eu 504 demandes pour une euthanasie. Seulement 317 ont été acceptées, car les balises au Québec sont plutôt sévères. Le Docteur Naud dénonce férocement ces balises qui «sont des entraves à l’accès à ce soin de santé devenu indispensable au Québec».
Lire la suiteL’euthanasie sort de tout contrôle alors que les Pays-Bas l’autorisent pour les alcooliques
Par Cassy Fiano (LiveActionNews) - traduit par Campagne Québec-Vie
Le 29 novembre 2016 - Les Pays-Bas font partie des pays les plus favorables à l’euthanasie dans le monde, autorisant les gens à en finir avec la vie pour virtuellement n’importe quelle raison. Et il est désormais prouvé que cela inclut l’alcoolisme. BioEdge nous informe sur un nouveau livre écrit par le journaliste néerlandais Marcel Langedijk, racontant les détails de l’euthanasie de son frère alcoolique, Mark.
Mark buvait depuis huit ans et avait été 21 fois en cure de désintoxication, sans succès. Il avait le soutien de sa famille, avait été marié et avait deux enfants. Il n’avait jamais été en mesure de vaincre sa dépendance et était en souffrance physique et psychologique. Mark avait demandé l’autorisation d’être euthanasié, ce qui lui avait été donné. Le livre de M. Langedijk sur l’histoire de son frère doit sortir l’année prochaine.
Cette nouvelle est tout sauf surprenante, venant des Pays-Bas, pays où il semble n’y avoir aucune limite à la culture de mort. En début d’année, il était annoncé que le gouvernement néerlandais voulait étendre son programme d’euthanasie de manière à inclure toute personne ressentant que sa vie est « accomplie ». La loi doit être adoptée en 2017.
Lire la suite« Laura », 24 ans, sera euthanasiée cet été. Elle est en très bonne santé
Femme triste - Pixabay
Par Jeanne Smits
La folie de l'euthanasie continue en Belgique. Ceux qui prévoyaient que cette dernière s'engageait sur une pente glissante qui l'enfoncerait de plus en plus dans l'horreur lorsqu'elle a adopté l'une des premières lois sur l'euthanasie au monde voient leurs avertissements confirmés. La dernière histoire est racontée par le quotidien belge De Morgen, qui a rencontré « Laura », candidate à l’euthanasie de 24 ans. Elle est en très bonne santé physique et est entourée de nombreux amis. Elle aime les sorties, au théâtre notamment, et le bon café. Sa vie prendra fin cet été. Pourquoi ? Parce qu’elle n’a pas envie de vivre. Les dépressions la tourmentent : depuis trop longtemps, elle s’imagine que « vivre, ce n’est pas son truc ».
L’histoire de la jeune femme est terrible. Elle naît dans une famille divisée par la violence et l’alcoolisme du père : la séparation s’impose en raison du danger, et la petite fille passe beaucoup de temps chez ses grands-parents maternels, qui lui offrent sécurité, affection, structure. Malgré tout, depuis la séparation, elle se demande ce qu’elle fait sur terre. À six ans, elle rêve de mettre fin à ses jours. C’est le début d’un long cauchemard, qui passe par l’automutilation, l’incompréhension et les souffrances.