L’Angleterre enregistre un nombre record de 252 122 avortements — 58 % d’avortements tardifs volontaires
Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : valeria aksakova/Freepik
24 mai 2024 (LifeSiteNews) — En 2022, l’Angleterre et le Pays de Galles ont établi un record sanglant : selon le Bureau de la Santé, 252 122 avortements ont été pratiqués, le plus haut niveau jamais enregistré. La Society for the Protection of Unborn Children (SPUC) a noté qu’il s’agissait d’une augmentation de 17 % sur un an et que « ce ne sont pas simplement des statistiques, mais des vies humaines précieuses et non répétables. La SPUC ne les oubliera pas ».
La SPUC a noté que cette augmentation était largement due aux « pilules par la poste », un système dans lequel les pilules abortives peuvent être commandées par courrier et prises à domicile dans le cadre d’avortements à faire soi-même. Les médicaments ou pilules abortives « représentent 86 % de tous les avortements, contre 48 % en 2012, avec une augmentation de 9 % des avortements pratiqués à domicile entre 2021 et 2022 ». Un pourcentage stupéfiant de 61 % des avortements ont lieu à domicile, ce qui signifie que de nombreuses femmes qui avortent verront leur enfant mort.
« Les politiciens pro-avortement devraient avoir honte de soutenir les mesures désastreuses qui nous ont conduits à cette situation : un quart de million de bébés avortés en douze mois », a déclaré un porte-parole de la SPUC. « Pourtant, il y a encore des députés qui, malgré une aussi effroyable destruction de vies, continuent à soutenir la dépénalisation. Il y a quelque chose de profondément erroné dans une société qui regarde avec indifférence de tels chiffres. Chacune de ces milliers de vies avait droit à la vie, une vie qui leur a été volée avant même qu’elles n’aient reçu un nom ».
Lire la suiteLa mort par déshydratation est « inhumaine, horrible et barbare »
Sarene Taylor.
Par Alex Schadenberg (Coalition pour la prévention de l’euthanasie) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Un article de Steve Bagnall publié par le North Wales News le 21 mars concerne la mort de Sarene Taylor (88 ans) du nord du Pays de Galles (Royaume-Uni) qui a été affamée et déshydratée jusqu’à la mort pendant 28 jours.
Bagnall a eu une entrevue avec Rob Taylor, le fils de Sarane, et a ensuite rédigé cet article :
Lire la suiteLes lecteurs ont été choqués et consternés par la façon dont les soins de fin de vie sont gérés dans certains cas, après qu’une femme de 88 ans a été privée de nourriture et d’eau pendant 28 jours avant de mourir. L’histoire dévastatrice de Sarene Taylor a été portée à la connaissance du public par son fils Rob Taylor, un ancien officier de la police rurale du nord du Pays de Galles, décoré et très respecté.
Il a raconté comment sa mère a été victime d’une attaque cérébrale et a été transportée dans un hôpital du nord du Pays de Galles il y a plus de quatre semaines. Les médecins ont déclaré qu’il n’y avait plus rien à faire pour elle et elle a été renvoyée dans une maison de soins pour y mourir après qu’on lui ait retiré toute nourriture et tout liquide.
Cependant, il a fallu 28 jours à sa mère bien-aimée pour s’éteindre hier (lundi). M. Taylor a déclaré que l’approche des soins de fin de vie était « inhumaine » et « déchirante » pour la famille et qu’elle devait changer.
Le gouvernement gallois rend la permission d’avorter à domicile permanente malgré une forte opposition publique
LifeSiteNews — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Andrey Popov/Adobe Stock
1er mars 2022 (Right to Life UK) — Le gouvernement gallois a annoncé hier qu’il allait rendre l’auto-avortement à domicile disponible de façon permanente, malgré l’opposition d’au moins 75 % des réponses à la consultation, et malgré les plans visant à mettre fin à cette pratique, annoncés en Angleterre.
75 % des réponses à la consultation ont été retirées, toutes opposées à la politique
Selon le résumé des réponses à la consultation publique organisée par le gouvernement gallois pour décider de la poursuite de l’avortement à domicile, le gouvernement gallois a reçu 1 567 réponses.
Le document de consultation souligne que 1 188 (75,8 %) des réponses étaient des réponses de « campagne » de la part de membres du public qui avaient répondu à la consultation en utilisant un outil conçu par Right To Life UK pour permettre aux membres du public de soumettre facilement une proposition.
Le gouvernement gallois a donc retiré 1 188 de ces soumissions, toutes envoyées par des individus, et les a traitées « comme une seule réponse aux fins de l’analyse de notre consultation ».
Le résumé des réponses ne fournit aucune donnée sur le nombre de réponses restantes qui étaient généralement favorables au projet, ni sur celles qui ne l’étaient pas.
« Les réponses ont été soigneusement étudiées »
Le 24 février, la ministre de la Santé, Eluned Morgan, a annoncé que les dispositions temporaires autorisant les avortements précoces à se dérouler entièrement en dehors d’un cadre clinique « deviennent permanentes au Pays de Galles ».
Les auto-avortements à domicile ont été initialement introduits dans le cadre de la réponse à la pandémie en mars 2020. Ils ont été introduits par les gouvernements anglais, gallois et écossais.
Lire la suiteAmendes ou prison en Irlande pour les prêtres qui célébreront publiquement la messe
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo (rognée, côtés flous rajoutés) : Pikist
Aux termes d’une nouvelle loi votée dans la nuit de jeudi à vendredi en Irlande, les prêtres célébrant publiquement la messe encourent une amende de 2 500 euros ou 6 mois d’emprisonnement dans le cadre de nouvelles mesures « anti-COVID ».
Voici l’état actuel de la courbe des décès attribués au COVID-19 en Irlande depuis le mois de mars.
La mesure s’applique en fait à tout ministre du culte ou organisateur d’événement public, sans cibler spécifiquement les catholiques, mais en pratique ce sont bien sûr les catholiques qui sont les premiers visés. Seules les obsèques sont permises, avec une assistance maximale de 25 personnes hormis le célébrant.
Tous les événements publics sont interdits en Irlande depuis plusieurs semaines, hormis ceux qui se tiennent dehors et ne comprenant, ou n’étant signalés, que des personnes « résidant dans pas plus de deux lieux de résidence différents ». Les messes publiques sont interdites depuis le 5 octobre, alors même que les précautions liées au COVID y sont respectées avec une particulière diligence, comme l’a fait remarquer le sénateur Ronan Mullen, qui déplorait le « manque de nuance » des pouvoirs publics.
La loi amendée tout récemment par le Dáil précise que les événements religieux sont inclus, exposant les prêtres à la prison s’ils contreviennent à la loi.
L’Irlande et le Pays de Galles sont aujourd’hui les seuls pays d’Europe qui interdisent la célébration publique de la messe. En Irlande, de nombreux établissements « essentiels » sont autorisés à continuer de fonctionner, y compris les supermarchés, les opticiens, les marchés alimentaires… Le Iona Institute rappelle qu’une telle loi d’interdiction visant les offices catholiques n’a pas existé depuis les « penal times », l’époque de l’oppression anglaise où les catholiques étaient persécutés en Irlande. Le nouveau ministre de la Santé irlandais, Stephen Donnelly, a affirmé au cours des débats que la loi ne menaçait pas les prêtres, mais le député Michael McNamara conteste cette affirmation par la simple lecture de la loi, que l’on trouvera ici.
Le prélèvement d’organes se fera en Angleterre sur consentement présumé
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : peoplecreations/Freepik
L’Angleterre a décidé que le prélèvement d’organes pourra s’effectuer sur la base du consentement présumé des personnes déclarées « mortes », c’est-à-dire les gens qui n’auront pas demandé au gouvernement de ne pas les considérer comme consentants. Précisons que le prélèvement d’organe s’opère sur des personnes dites en état de « mort cérébrale », concept fumeux expressément inventé pour prélever des organes sur des personnes mourantes, ou dans un coma irréversible (encore que les médecins puissent se tromper dans ce cas) ; on ne récolte pas d’organes vivants sur un cadavre. Mais le critère de « mort cérébrale » est plus moins libéral selon les pays, et l’est de plus en plus, comme en Australie où l’arrêt « permanent » de la fonction cardiaque (qui peut être restaurée) en est un. Selon LifeSiteNews :
La loi anglaise permettra désormais à l’État de présumer le consentement à fin de prélèvement d’organes des personnes déclarées « mortes ».
La nouvelle loi qui est entrée en vigueur la semaine dernière accorde au gouvernement l’autorité de prélever les organes des personnes déclarées mortes, à moins que la personne n’ait spécifiquement déclaré qu’elle ne voulait pas que ses organes fussent utilisés. Le gouvernement affirme que la loi a été modifiée « pour aider à sauver et améliorer plus de vies ».
Une loi similaire existe au Pays de Galles depuis 2015. En Écosse, une loi supposant le consentement au don d’organes entrera en vigueur en mars 2021.
« Des cadavres au cœur battant » :
« La prétendue “mort cérébrale” permet aux médecins de prélever des organes vitaux de patients qui sont très probablement encore en vie, bien qu’ils soient peut-être inconscients et proches de la mort », a expliqué le Dr McCarthy [de SPUC].
Les cœurs des donneurs, par exemple, sont en pratique prélevés sur des « cadavres au cœur battant ». La publicité incitant les gens à faire don de leurs organes ne révèle pas que les donneurs dont le cœur bat encore peuvent bouger lors du prélèvement, à moins qu’ils ne soient paralysés par des produits », a-t-il poursuivi.
« Les chirurgiens en transplantation le savent et ils savent aussi que la pression sanguine de la personne augmente lorsqu’une incision est faite. Certains anesthésistes recommandent que ledit “cadavre” soit anesthésié lors du prélèvement de ses organes ».
Le critère australien de perte « permanente » (c.-à.-d., qui demeure pendant une période de temps longue et indéterminée) :
« Un exemple d’évolution inquiétante est le passage en Australie du prélèvement d’organes ne devant être tenté qu’après une perte “irréversible” de la fonction cardiaque, au prélèvement d’organes pouvant être tenté dès la perte “permanente” de la fonction cardiaque, ce dernier cas peut inclure des situations où il a déjà été décidé que la réanimation ne serait pas tentée. Comme l’indique un rapport, “on ne peut prétendre à juste titre que la mort est survenue si la fonction cardiaque peut être rétablie, même si une décision a été prise de ne pas le faire”.
La famille et la révolution
Roberto de Mattei.
Par le professeur Roberto de Mattei (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Le discours ci-dessous a été prononcé lors de la conférence « Transmettre le dépôt de la foi — la mission de la famille catholique d’aujourd’hui », organisée par Voice of the Family et tenue du 6 au 8 septembre 2019 au Newman Hall de l'Aumônerie catholique universitaire, à Cardiff.
Les paroles de sœur Lucie de Fatima
Dans un discours prononcé en mai 2017 au Rome Life Forum, le cardinal Carlo Caffarra a confirmé avoir reçu une longue lettre manuscrite de sœur Lucie en 1983 ou 1984 qui se terminait ainsi :
Père, il viendra un moment où la bataille finale entre le Seigneur et le royaume de Satan portera sur le mariage et la famille, et ceux qui travaillent pour le bien de la famille connaîtront la persécution et les tribulations. Mais, il n’y a rien à craindre, parce que Notre Dame a déjà écrasé sa tête.*
Le Cardinal Caffarra est décédé quelques mois plus tard, en septembre 2017 alors qu’il se trouvait au centre de la bataille sur la famille qui est survenue au sein de l’Église après la publication de l’exhortation apostolique Amoris Lætitia du Pape François. Mais cette bataille, que nous continuons à vivre aujourd’hui, n’est qu’une bataille dans une guerre plus vaste entre deux villes qui ont combattu tout au long de l’histoire ; les deux villes desquelles saint Augustin d’Hippone a écrit : la Cité de Dieu et la Cité de Satan. La Cité de Dieu composée par l’Église de Jésus-Christ et l’autre par les disciples de Satan. Ces deux villes s’opposent comme deux armées : le but de chacune est d’annihiler l’autre et par conséquent leur conflit est continu et sans fin.
La famille constitue une image terrestre de la Cité de Dieu, qui est l’Église. Aussi, la destruction de la famille a toujours été un objectif permanent des ennemis de Celle-ci.
La famille base de l’État
L’Église enseigne que la famille n’est pas une simple union entre deux individus, mais une institution sociale. Et elle n’est pas une simple institution sociale comme tant d’autres, mais une institution sociale basée sur un sacrement : le sacrement du mariage, ce qui a de nombreuses conséquences.
Dans un discours prononcé en 1946, Pie XII a affirmé que les deux piliers de l’ordre civil conçus et voulus par Dieu sont la famille et l’État. [1]
Il y a un lien inséparable entre la famille et l’État. La prospérité des nations dépend de la prospérité des familles et vice versa. Le déclin des nations est donc lié au déclin de l’institution de la famille.
Lire la suiteAngleterre et Pays de Galles : 33,2 % des bébés conçus par les femmes entre 20 et 24 ans ont été avortés
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Triste constatation... Extrait de la Society for the Protection of Unborn Children :
Les données officielles mises en évidence par les médias cette semaine ont montré une augmentation tragique des taux d’avortement chez les jeunes femmes en Angleterre et Pays de Galles. Les chiffres publiés par l’Office for National statistics (ONS — Office national des statistiques), après la mise à jour des données ce mois-ci, ont révélé qu’en 2017, 33,2 % des enfants à naître conçus par les femmes âgées de 20 à 24 ans ont été tués par avortement.
De plus, les données font état d’une augmentation record du nombre d’avortements chez les femmes âgées de 16 à 34 ans depuis 1990, entre autres révélations tragiques.
Les principales conclusions du rapport révèlent qu’en 2017 :
- Le nombre total d’avortements pratiqués en Angleterre et Pays de Galles a augmenté. En 2017, 197 533 avortements ont été pratiqués. Il s’agit d’une augmentation de 4 % depuis 2016 et du plus haut niveau jamais enregistré depuis 2008.
- Le taux d’avortement en 2017 était le plus élevé chez les femmes de 20 ans, soit 29,1 pour 1 000 femmes.
- Les taux d’avortement ont augmenté chez les femmes de 30 ans et plus.
- Les taux pour les femmes âgées de 30 à 34 ans ont augmenté régulièrement, passant de 15,1 pour 1 000 femmes en 2007 à 18,5 en 2017.
- Le taux d’avortement des femmes âgées de 35 ans et plus est également passé de 6,9 pour 1 000 femmes en 2007 à 8,6 pour 1 000 femmes en 2017.
- Pour les femmes de plus de 25 ans, les taux d’avortement ont connu des augmentations marginales ces dernières années. 38 % des femmes qui ont subi un avortement ont déjà subi un ou plusieurs avortements. Ce chiffre a augmenté de 6 % depuis 2007.
Au Royaume-Uni aussi, risque de mise en place d’une présomption de don d’organes
Par Reinformation.tv
May, leader des Tories – au cours d’une désastreuse conférence marquée par force toussotements et utilisations de Kleenex – a annoncé au cours de la conférence du parti conservateur à Manchester qu’elle veut mettre en place un système de dons automatique des organes « après » le décès, sauf pour les personnes qui le récuseraient expressément. Pour l’heure, ce système n’existe qu’au pays de Galles dans le Royaume-Uni.
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