Annulation de la fête des Mères et de la fête des Pères
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Adobe Stock
Ici et là, notamment dans les écoles au Québec, on parle de ne pas fêter la fête des Mères ou celle des Pères, au nom de l’« inclusion » — vous aurez compris qu’il s’agit d’exclure le particulier afin d’accueillir le vague... C’est un symptôme évident de perte du sens naturel de la vie. Ce n’est pas tant l’annulation de ces fêtes en particulier qui est préoccupante — ces fêtes laïques somme toute récentes me laissent froid, tout comme les jours de telle ou telle catégorie de personnes —, mais l’attaque qui est menée contre la paternité et la maternité à travers l’annulation de ces fêtes.
Exemple récent d'exclusion inclusive…
La négation des parties constituantes de la famille est grave, après tout, c’est de l’union d’un homme et d’une femme que naissent les enfants, les auteurs de leurs jours devenant par le fait même père et mère.
La famille — un père, une mère et leurs enfants — est la base de la société, tant historiquement pour sa fondation qu’actuellement pour son maintien. La société, l’État sont l’extension de la famille, ou du moins devraient l’être...
L’importance de la famille réside notamment dans le principe de subsidiarité. Parce qu’elle peut engendrer ses enfants sans avoir besoin de l’aide l’État, elle est la source de l’État qui ne peut engendrer d’enfants propres à lui (sauf à recourir à quelque système collectif cauchemardesque que certains voudraient sans doute voir mis en place — ce n’est pas une idée nouvelle, Platon élucubrait déjà là-dessus dans sa Citée idéale).
Lire la suiteLes enfants de notre société souffrent profondément de l’absence répandue de père
Par Arthur Goldberg (LifeSiteNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Africa Studio/Adobe Stock
13 janvier 2023 (MercatorNet) — Bien que je croie fermement que les pères impliqués remplissent un rôle social irremplaçable tant au sein des familles que dans une société civilisée, j’ai néanmoins été choqué d’apprendre un fait confirmant mes opinions lors de l’apparition de Jack Brewer dans l’émission « Unfiltered with Dan Bongino » du 17 décembre. Brewer, un ancien joueur de football professionnel afro-américain, a déclaré : « 82 % des personnes qui commettent des fusillades de masse n’ont pas de père dans leur vie ».
Dans un rapport qu’il a précédemment publié au nom du Center for Opportunity Now, une organisation qui cherche à revitaliser la prospérité de nos centres urbains par le biais de l’entreprise privée et dont Brewer est le président, il cite des chiffres tout aussi affligeants concernant les effets négatifs causés par le manque de familles biparentales impliquées : 70 % des jeunes placés dans des institutions publiques viennent de foyers sans père et 85 % des jeunes en prison viennent de foyers sans père.
Une pléthore d’autres données et recherches que Brewer met en lumière dans son rapport expose d’autres effets négatifs pour les quelque 9 millions d’enfants américains dont le père est absent. Brewer conclut que « les enfants issus de foyers sans père s’en sortent beaucoup moins bien en termes de bien-être général et de santé mentale et comportementale ».
Un coût dévastateur
Prenons les exemples suivants, qu’il cite à titre d’illustration : 90 % de tous les enfants sans abri et fugueurs, 63 % des suicides d’adolescents et 85 % des enfants et adolescents souffrant de troubles du comportement proviennent de foyers sans père.
Citant des chiffres du Bureau du recensement des États-Unis et d’autres rapports gouvernementaux, M. Brewer souligne en outre que les ménages sans père ont 25 % plus de chances d’élever des enfants dans la pauvreté et que les enfants de ces ménages risquent d’abandonner l’école deux fois plus que les enfants dont les deux parents sont à la maison. En outre, trois enfants sur quatre vivant dans des logements sociaux n’ont pas de père à la maison. D’autres données citées par Brewer nous informent que 71 % de tous les enfants qui abusent de substances proviennent de foyers sans père.
Lire la suite« Si chaque enfant en Amérique avait un père aimant à la maison... »
Par Geneviève De Vriendt (Campagne Québec-Vie) — Photo : Anastasiya/Adobe Stock
« Si chaque enfant en Amérique avait un père aimant à la maison, nous aurions à faire face à beaucoup, beaucoup moins de problèmes en tant que société », a déclaré DeSantis au cours d’une entrevue le 27 mai.
LifeSiteNews rapporte qu’« En avril, DeSantis a signé une loi reliant les garçons à des programmes de mentorat et les hommes à des services de carrière dans l’espoir d’unir les enfants aux pères. »
La perspicacité du gouverneur de la Floride DeSantis sur l’importance de la paternité est révélatrice, surtout pour une société qui s’écroule tranquillement, et dans laquelle les familles se brisent, les mères se retrouvent seules, les enfants sont déstabilisés.
La société est simplement hostile à la Famille, car ce que DeSantis dit au sujet du père est aussi applicable à la mère.
Récemment au cours de la période de questions d’un point de presse, la députée de Sherbrooke de Québec solidaire et responsable en matière d’éducation, de famille, et de condition féminine, Christine Labrie « a lu un témoignage poignant d’une femme qui s’est fait avorter à cause du manque de places en garderie. »
Des histoires comme celle-ci ne devraient jamais se produire. Une mère ne devrait jamais se sentir obligée de choisir entre la vie de son enfant et une place à la garderie.
En premier lieu, les mères ne devraient pas être obligées d’abandonner leurs enfants à la garderie pour partir travailler. Si chaque enfant avait une mère aimante à la maison, pour emprunter les paroles à DeSantis, qui pouvait prioriser ses enfants par-dessus un travail, il y aurait certainement moins de problèmes dans la société.
La société si hostile à la maternité, si hostile à la paternité, et si hostile aux familles ne devrait-elle pas plutôt favoriser un environnement permettant à tout enfant d’avoir une famille stable, et des parents présents et aimants ?
«La destruction de la figure paternelle conduit à la destruction de la patrie», Grégor Puppinck à la CPAC Hongrie
Communiqué de presse de l’European Centre for Law & Justice — Photo : lightfield studios/Adobe Stock
Grégor Puppinck, directeur de l’ECLJ, est intervenu lors de la grande Conférence pour l’action politique conservatrice en Hongrie ces 19 et 20 mai 2022 (CPAC : Conservative Political Action Conference). La CPAC est le plus important rassemblement des conservateurs au monde. Lancée en 1974, la CPAC rassemble des centaines d’organisations conservatrices et des milliers de militants et téléspectateurs.
Alors que ce forum international se déroule habituellement aux États-Unis, il avait lieu pour la première fois sur le continent européen, en Hongrie, pays symbole de la résistance à la culture « woke. » Victor Orbán, Premier ministre hongrois fraîchement réélu s’est exprimé sous la devise affichée de l’événement : « Dieu, Patrie, Famille ». De nombreux orateurs se sont partagé la parole sur deux jours, notamment l’ancien député britannique Nigel Farage, les Américains Rick Santorum, Candace Owens et le célèbre présentateur de Fox News : Tucker Carlson. Deux Français enfin : Jordan Bardella, député européen du RN et Grégor Puppinck. L’ECLJ compte parmi les organisations internationales ayant à cœur de défendre le droit naturel, le bien commun et les libertés fondamentales contre la modernité positiviste, individualiste et de déconstruction de notre civilisation. Voici le discours traduit de l’anglais qu’a prononcé Grégor Puppinck dans le grandiose centre de conférence « Bálna » (baleine) de Budapest :
« Le père est un homme et la mère est une femme »
Oui, je suis bien d’accord ! En tant qu’époux et en tant que père, je peux vous assurer que le père est un homme, et la mère est une femme. Cependant, en plus de cela, l’homme se doit d’être un père. Ce que je souhaite faire comprendre par-là, c’est que l’homme se doit d’être un père, tout du moins de se comporter comme un père, même s’il n’a pas d’enfant. Un père, c’est une personne qui assure la protection et qui montre le chemin, qui fait preuve d’autorité et qui se comporte de façon responsable.
Cependant, de nos jours, malheureusement, trop de jeunes garçons n’ont pas la moindre idée de ce que cela signifie d’être un homme, un mari et un père. Où sont les exemples de tels hommes, lorsque la doxa libérale prétend vouloir « déconstruire » les genres sexuels ? En France, M. Macron incarne parfaitement l’exemple de l’homme déconstruit, affirmant qu’un père n’est pas forcément un homme.
Evidemment, sans paternité, aucune famille solide, ni même aucune forme de « patrie » durable ne peuvent exister.
La destruction de la paternité mène à celle de la patrie, car c’est grâce à la famille que les individus prennent racine dans une terre, ainsi que dans l’histoire. C’est la famille et la terre natale qui nous permettent de vivre avec une profondeur historique, non pas de dériver au gré des événements actuels.
Lire la suite« Les hommes mariés, les pères de famille, ces grands aventuriers du monde moderne »
Par Pour une école libre au Québec — Photo (côtés flous rajoutés) : Wikimedia Commons
Les hommes mariés, les pères de famille, ces grands aventuriers du monde moderne
« Il n’y a qu’un aventurier au monde, et cela se voit très notamment dans le monde moderne : c’est le père de famille. Les autres, les pires aventuriers ne sont rien, ne le sont aucunement en comparaison de lui. »
Cette assertion est délibérément et doublement provocatrice, puisqu’en guise de sainteté elle fait l’éloge de l’aventure et qu’en guise d’aventurier elle semble choisir M. Prudhomme. Péguy le sait : nul n’est, en apparence, plus pantouflard, plus (petit-)bourgeois que le père de famille.
Il sait aussi que les libertins, les bambocheurs, les explorateurs, les brûleurs de chandelles par les deux bouts, tous ceux qui revendiquent pour eux l’aura de l’aventure, daubent à l’infini sur ce lourdaud engoncé et pusillanime. Mais il connaît également, pour en avoir lui-même fait l’épreuve, l’étrange particularité, la désappropriante propriété dont est pourvu le père de famille : « Les autres ne souffrent qu’eux-mêmes. Ipsi. Au premier degré. Lui seul souffre d’autres. Alii patitur ». Lui seul, autrement dit, déjoue les contraintes de la finitude : son être déborde son moi. Et que lui vaut cette prouesse ontologique, ce n’est pas un pouvoir accru, c’est une vulnérabilité plus grande. Il souffre d’autres, qu’on appelle à tort les siens, car ils ne sont pas à lui, mais lui à eux : il n’est pas leur possesseur, il est leur possession, il leur appartient, il leur est livré, il est, risque même Péguy, leur « otage ». Pour le dire d’une autre métaphore, ce chef de famille n’est pas un pater familias, mais un roi déchu qui a fait, en fondant un foyer, le sacrifice de sa liberté souveraine. Avant d’avoir charge d’âmes et de corps, il était seul maître de sa vie ; le voici désormais assujetti, dépendant, privé de la possibilité de trouver refuge en lui-même : le confort du quant-à-soi lui est définitivement interdit.
Ainsi le bourgeois n’est pas celui qu’on pense : littéralement et constamment hors de lui, le père de famille mène l’existence à la fois la plus aventurière et la plus engagée qui se puisse concevoir. D’une part, il est exposé à tout et le destin, pour l’atteindre, n’a pas besoin de tireurs d’élite, il lui suffit de frapper au hasard dans l’un quelconque de ses membres : « C’est lui, mon ami, qui les a, et lui seul, les liaisons dangereuses ». D’autre part, il est responsable de tout, et même de l’avenir, même du monde où il n’entrera pas : « Il est assailli de scrupules, bourrelé de remords, d’avance, (de savoir) dans quelle cité de demain, dans quelle société ultérieure, dans quelle dissolution de toute une société, dans quelle misérable cité, dans quelle décadence, dans quelle déchéance de tout un peuple ils laisseront [sic], ils livreront, demain, ils vont laisser, dans quelques années, le jour de la mort, ces enfants dont ils sont, dont ils se sentent si pleinement, si absolument responsables, dont ils sont temporellement les pleins auteurs. Ainsi rien ne leur est indifférent. Rien de ce qui se passe, rien d’historique ne leur est indifférent. »
Tiré du « Mécontemporain » par Alain Finkielkraut
Paternité et foyer
Par Peter Kwasniewski — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Hero Images/AdobeStock
15 juin 2021 (LifeSiteNews) — Lorsque nous parlons de famille, nous avons affaire à une réalité riche et subtile qui ne peut être saisie qu’en réfléchissant à de nombreuses expériences et aspects de la vie. Nous ne pouvons pas en donner une définition tranchée sans ignorer, d’une certaine manière, l’ambiguïté et la profondeur du mystère de ce que signifie être « parent », de partager le sang, la culture et l’amour, de vivre comme un-dans-la-multitude. Gabriel Marcel écrit :
Contrairement à l’illusion humaniste persistante, nous avons de bonnes raisons d’affirmer que les relations familiales, comme les affaires humaines en général, n’offrent aucune cohérence, aucune garantie de solidité. Ce n’est que lorsqu’elles sont renvoyées à un ordre surhumain ─ qui ne peut être saisi ici-bas qu’à partir de ses signes et indications ─ que leur caractère véritablement sacré apparaît.
En d’autres termes, elles n’ont aucune consistance ni solidité si elles sont séparées de l’ordre surhumain qui leur confère leur caractère sacré.
Dans sa course à la plus grande liberté possible, l’époque moderne a oublié que les choses les plus importantes de la vie humaine sont complexes et liées à des devoirs. La paternité en est peut-être l’exemple le plus parfait. Si nous devions réduire la paternité à un simple épisode biologique avec une conséquence génétique, elle n’aurait que très peu de signification morale, religieuse ou transcendante. Appeler Dieu « notre Père » serait absurde si nous nous limitions à parler au sens physiologique.
Pour comprendre ce que signifie la paternité, nous devons sortir des sphères limitées de la pensée balisées par le monde. La paternité humaine est intimement liée aux réalités irréductibles du domus, le foyer ou la famille, et du munus regale, la fonction royale que l’homme reçoit du Père tout-puissant, pour régner et gouverner, pour protéger et pourvoir, pour aimer et pour servir.
Lire la suiteSaviez-vous que Black Lives Matter soutient l’avortement, l’homosexualité, et la destruction de la famille ?
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Cynthia Lawson/Flickr
Black Lives Matter (BLM) prétend défendre la vie des noirs (c’est le mot que le groupe utilise) et se fait entendre plus que d’ordinaire ces temps-ci en faisant mousser l’indignation provoquée par le meurtre d’un noir aux États-Unis. Mais qu’est-ce qu’en fait BLM ? Selon LifeSiteNews :
Lire la suiteDans son manifeste en ligne intitulé « Ce que nous croyons », les fondatrices de Black Lives Matter, Patrisse Khan-Cullors, Alicia Garza et Opal Tometi, affirment qu’elles et leurs adeptes perturbent la famille « prescrite par l’Occident ». Elles déclarent aussi qu’elles se sont libérées de la « pensée hétéronormative » et réclament une « justice reproductive ».
« Nous perturbons l’exigence de structure familiale nucléaire prescrite par l’Occident en nous soutenant mutuellement en tant que familles plus larges et “villages”, qui s’occupent collectivement les uns des autres, et en particulier de nos enfants dans la mesure où les mères, les parents et les enfants sont à l’aise », écrivent-elles
« Nous encourageons un réseau de soutien aux homosexuels. Lorsque nous nous réunissons, nous le faisons dans l’intention de nous libérer de la forte emprise de la pensée hétéronormative ou, plutôt, de la croyance que tous les gens dans le monde sont hétérosexuels (à moins qu’ielle [s/he] ou ils n’indiquassent autrement le contraire) », poursuivent-elles.
« Nous méritons et nous demandons donc une justice reproductive [c’est-à-dire l’avortement] qui nous donne l’autonomie sur notre corps et notre identité tout en garantissant que nos enfants et nos familles sont soutenus, en sécurité et capables de s’épanouir. »
Réponse d’un psychanalyste à Macron sur son idée de la paternité fluide
Emmanuel Macron, président de la république française.
Par Pour une école libre au Québec ― Photo : © Rémi Jouan, CC-BY-SA, GNU Free Documentation License, Wikimedia Commons
Le président français Macron avait déclaré à la fin janvier 2020 [...] « Je comprends. Votre problème, c’est que vous croyez qu’un père est forcément un mâle. Tous les psychanalystes vous diront le contraire. »
Nous avions déjà mis en doute cette affirmation. Tous les psychanalystes ? Elle nous semblait très exagérée. Voici qu’un psychanalyste s’insurge contre les propos à l’emporte-pièce du président Macron. Il s’agit de Christian Flavigny, pédopsychiatre et psychanalyste. Il est intéressant de noter que selon M. Flavigny l’idée exprimée par M. Macron n’est pas tant celle de tous les psychanalystes, mais d’un seul psychiatre pour adultes : Boris Cyrulnik.
Extraits de son article dans Valeurs actuelles de ce jeudi :
Lire la suiteOui, Monsieur le Président, le père est « forcément » un homme.
Usurper le sens des mots pour défendre une loi qui viole les besoins fondamentaux de l’enfant est plus qu’une faute, c’est une forfaiture.
Valeurs actuelles a rapporté sur son site Internet que vous contestez, Monsieur le président, que « le père soit forcément un mâle », vous appuyant sur les propos réducteurs du psychiatre pour adultes Boris Cyrulnik ; permettez-moi de vous expliquer votre erreur, qui porte sur le sens des mots. Le père est nécessairement un homme et, de plus, un homme qui a été un garçon dans son enfance. Cette condition d’« être un homme » n’est pas suffisante, mais elle est nécessaire ; toute personne qui se prétendrait être « le père » sans répondre à ces critères le serait à faux, dès lors que l’approche s’accorde à privilégier le regard de l’enfant sur ce qu’est pour lui « un père », ce qui est essentiel.
Macron considère qu’une femme peut être un père…
Pascale Morinière (à gauche), présidente des Associations familiales catholiques et Emmanuel Macron, président de la république française.
Par Pierre-Alain Depauw (Medias-Presse.info) — Photo : AFC
Qu’Emmanuel Macron soit déconnecté du réel, voilà qui n’étonnera pas grand monde. Mais voici un exemple qui permet de mesurer l’ampleur de cette négation du réel.
Dimanche dernier [2 février], l’Elysée organisait une petite sauterie pour célébrer les trente ans de la ratification de la Convention des droits de l’enfant. Brigitte et Emmanuel accueillaient pour l’occasion de nombreux enfants mais aussi des représentants du monde professionnel et associatif lié à l’enfance.
Parmi les invités au cocktail qui clôturait cette journée figurait Pascale Morinière, présidente des Associations familiales catholiques (AFC). Cette dernière, croisant le président de la république, lui adressa quelques mots pour tenter de lui faire comprendre la nocivité de la PMA.
La réponse de Macron : « Votre problème, c’est que vous croyez qu’un père est forcément un mâle ».
Que celui qui gouverne la France puisse penser qu’un père peut être une femme, voilà qui laisse pantois.
Mais c’est l’aboutissement de l’idéologie du genre qui repose entièrement sur la négation du réel.
[…]
La suspicion des censeurs pro-avortement
Billet de blogue d’augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Image (montage) : Alliance Vita
L’organisme Alliance Vita avait fait poser quelque 300 affiches dans les réseaux de transports de Paris, comme il est légalement loisible à tout citoyen contre rémunération des services de la compagnie opérant les réseaux. Les affiches étaient banales et visaient plutôt la PMA, la GPA et défendaient la paternité et la maternité. Anne Hidalgo, maire de Paris, elle, y a entre autres vu une attaque contre l’avortement chose que les censeurs de la république répriment. Mme Hidalgo obtint donc de la compagnie de faire retirer les offensantes images. D’après Liberté politique :
Au commencement était une campagne d’affichage somme toute assez banale. Du noir et blanc, une photo et une mise en page sobre et dépouillée, une célébration du progrès et de la différence. Pas de quoi fouetter un chat. Une campagne qu’on pourrait presque trouver consensuelle… si elle n’avait pas utilisé les mots désormais idéologiquement piégés de « paternité » et de « maternité », et si le commanditaire de la campagne n’avait pas été Alliance Vita. Une association qui promeut la dignité de la personne humaine et la défense des personnes fragiles, ce qui est interprété par le système comme « pro-vie », donc dangereux. Qu’une telle association s’exprime, dans la France, dans le Paris de 2020, ce n’est tout simplement pas envisageable.
Nous vivons dans un monde parallèle, où les mots ne signifient plus ce qu’ils devraient signifier, ou signifient ce qu’ils ne signifient pas, où les présupposés attachés à tel ou tel vocable sont si lourds que des termes autrefois anodins sont désormais passibles de déportation symbolique ou médiatique.
Afficher sur le mur d’une station de métro parisien que « la société progressera à condition de respecter la maternité », c’est se rendre coupable de « délit d’entrave à l’IVG », comme autrefois, emballer le poisson du marché dans un journal à l’effigie de Staline vous faisait soupçonner de manquer de respect au marxisme-léninisme. L’écart qu’il y a entre les termes inoffensifs de « respecter la maternité » et le concept de « délit d’entrave à l’IVG » est plus que patent. La campagne ne parle pas de l’IVG. C’est un fait. Respecter la maternité, cela peut signifier 1001 choses…
Rajoutons enfin qu’Alliance Vita s’étant fait donner raison devant le tribunal des référés, Mme Hidalgo a dit vouloir faire appel de la décision de la Cour, dénotant par là son fanatisme, si ce n’est pro-avortement, sinon LGBT.