France : le Sénat rejette l’allongement temporaire des délais d’avortement
Billet de blogue d’augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Freepik
Le Sénat de France a rejeté par une mince majorité l’allongement temporaire des délais d’avortement. L’amendement du député socialiste Laurence Rossignol au projet de loi portant sur les « dispositions urgentes face à l’épidémie de Covid-19 », visant à allonger la limite de l’avortement électif de 12 à 14 semaines durant l’« épidémie » de coronavirus et trois mois subséquents, a été refusé par 156 voix contre et 143 pour. Selon Valeurs Actuelles :
Dans le camp du « oui », on retrouve notamment les groupes PS et Communiste, Républicain, Citoyen et Ecologiste (CRCE), à majorité communiste, mais aussi la plupart des sénateurs du Rassemblement démocratique et social européen (RDSE) et la moitié des centristes. A majorité à droite, le Sénat a néanmoins pu s’appuyer sur les sénateurs LR et Indépendants qui ont massivement voté contre. Le groupe LREM s’est, lui, majoritairement abstenu, alors que le ministre des Relations avec le Parlement Marc Fresneau avait exprimé un avis défavorable. Il n’en fallait pas plus pour que la rapporteuse de l’amendement Laurence Rossignol y voit une alliance entre le gouvernement et « l’aile la plus conservatrice du Sénat ». « C’est une demande des médecins, n’obligeons pas les médecins à se mettre hors la loi pour défendre la détresse des femmes », a plaidé l’ancienne ministre des Familles dans l’hémicycle. « C’est un amendement qui est totalement circonscrit sur la période de la crise sanitaire, plus trois mois », a-t-elle insisté, soulignant que « la crise sanitaire avait eu un effet délétère sur l’accès à l’IVG ».
La demande de quels médecins ? Ce n’est pas tous les médecins qui veulent pratiquer des avortements ; quant à la détresse des femmes, faut-il y remédier en tuant un enfant à naître ? Voilà un remède immoral bien douteux…
Le parti socialiste français : un danger pour la France
Le parti socialiste français est en voie de gagner la campagne pour la présidence du pays. Mais les engagements de ce parti, énoncés clairement par la députée socialiste Marisol Touraine, sont des menaces de mort pour les personnes les plus vulnérables du pays. Le site Genethique.org du 5 mars 2012 fait un résumé de ces dangers:
Interrogée par le quotidien Libération, Marisol Touraine, députée socialiste d'Indre-et-Loire et chargée des questions sociales et de santé dans l'équipe de campagne de François Hollande, revient sur les positions du parti socialiste en matière de bioéthique.
Ces dernières semaines, François Hollande s'est positionné en faveur de l'euthanasie, appelée "aide médicale à mourir" (Cf. Synthèse de presse du 27/01/12), de l'ouverture de l'assistance médicale à la procréation aux femmes homosexuelles (Cf. Synthèse de presse du 13/02/12) et de l'autorisation de la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines (Cf. Synthèse de presse du 24/02/12). Selon Marisol Touraine, ces prises de position sont des "évolutions significatives" marquant un "vrai changement". Il s'agit de prendre en compte "l'évolution de la société, et de ne pas considérer qu'il y aurait une sorte de droit immuable". Elle ajoute que François Hollande ne revendique pas une "hypothétique modernité" mais "la recherche de l'apaisement, de solutions qui répondent aux préoccupations".
Concernant la question de la fin de vie, Marisol Touraine estime qu' "il faut rompre avec une forme d'hypocrisie sociale" et précise qu' "il ne s'agit pas de prôner l'aide active à mourir pour tout le monde" mais "d'ouvrir un droit, comme il y a un droit pour l'IVG", chacun ayant "la liberté [...] d'en user ou pas".
"Ouvrir un droit" et "ne pas considérer qu'il y aurait une sorte de droit immuable". Alors comment affirmer qu"il ne s'agit pas de prôner l'aide active à mourir pour tout le monde" s'il le droit peut être modifié selon les caprices du gouvernement? Une dérive à la Hollandaise est la voie tracée d'une légalisation de l'euthanasie...