Le mondialisme ne peut être vaincu que si nous restaurons la famille, l’État et l’Église catholique
Statue de Paul de Chomedey de Maisonneuve sur la Place d'Armes, face à la Basilique Notre-Dame de Montréal.
Par Matthew McCusker — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Achim ft/Wikimedia Commons
10 juillet 2024 (LifeSiteNews) — Un nombre croissant de personnes commencent à s’apercevoir du pouvoir que des organisations internationales — qui ne sont pas tenues de rendre des comptes — exercent sur les États-nations et sur les membres de l’Église catholique.
Ces organismes comprennent des sociétés multinationales qui sont souvent plus riches que les États-nations, des organisations médiatiques qui créent de faux récits, des organismes internationaux comme les Nations Unies et l’Union européenne, et des groupes influents comme le Forum économique mondial (FEM) dont l’ancien dirigeant, Klaus Schwab, s’est vanté de ce que ses disciples — tels le premier ministre canadien Justin Trudeau — « pénètrent à travers le monde dans les cabinets de divers pays ».
Comment en sommes-nous arrivés à cette situation, où nos vies sont soumises à un contrôle croissant de la part de forces inconnues et obscures ?
Comme c’est souvent le cas, la nature du problème devient plus claire lorsque nous l’examinons à la lumière de l’enseignement de l’Église catholique et de la philosophie traditionnelle.
Ce corps de doctrine nous dit que trois sociétés ont été établies par Dieu et sont essentielles à l’épanouissement de l’homme. Il s’agit de la famille, de l’État et de l’Église catholique.
Toutes les autres sociétés — telles que les entreprises, les organismes internationaux et les organisations médiatiques — devraient être au service de la famille, de l’État et de l’Église.
Dans le monde moderne, toutefois, la situation est inversée et ces trois sociétés établies par Dieu sont mises au service des sociétés créées par l’homme, avec des résultats catastrophiques. En conséquence de cette inversion de l’ordre des choses, nous voyons des familles détruites, des gouvernements agissant contre les intérêts de leur peuple et des membres de la hiérarchie ecclésiastique abandonnant le service du Christ pour le service du monde.
Pour vaincre l’ordre mondial globaliste et apporter la paix, la liberté et la prospérité au monde, nous devons redonner à la famille, à l’État et à l’Église catholique leur place prééminente.
Pour ce faire, nous devons comprendre clairement la nature de chacune de ces sociétés.
Lire la suite« Le traité d’or » : la vraie diversité telle qu’elle a toujours été comprise
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Johnstocker/Adobe Stock
La « diversité » et le « genre »* sont des mots en péril, menacés par la tentative du lobby LGBT de révolutionner leur usage traditionnel en lavant le cerveau des enfants pour leur faire croire que la « diversité des genres » fait naturellement partie du monde réel. En réalité, c’est tout le contraire, et les jeunes doivent être armés de la vérité.
Les notes historiques de l’Oxford English Dictionary (OED) sur la « diversité » illustrent la façon dont son usage a été élargi au cours des dernières décennies pour impliquer quelque chose de totalement différent du sens initial du mot. Les trois premières définitions du terme « diversité » fournissent des exemples de son utilisation qui remontent à plusieurs siècles. Elles font référence aux différences et aux dissemblances qui trouvent leur origine soit dans le cours normal de la nature (comme dans l’affirmation « les gens ont des goûts différents »), soit dans la variation de la vie végétale ou animale, soit dans le monde surnaturel.
En revanche, la première utilisation de l’expression « diversité des genres » est enregistrée par l’OED comme ayant eu lieu il y a tout juste trente ans dans l’extrait suivant du New York Times :
« Nous exhortons le président à regarder au-delà des cadres traditionnels de la profession d’avocat et à faire de la diversité raciale, ethnique et de genre l’un des principaux facteurs de sa sélection du prochain juge de la Cour suprême ». [1]
Cette utilisation du terme « diversité » introduit un contexte radicalement différent. La « diversité des genres » n’existe pas dans le monde naturel : il s’agit d’une création artificielle.
Lire la suiteLe but de l’éducation : l’enseignement catholique sur la fausseté de l’idéologie transsexuelle
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : BestPhotoStudio/Adobe Stock
Cet article est le cinquième d’une série d’articles, enracinés dans l’enseignement de Divini Illius Magistri, qui vise à aider les parents à préparer leurs enfants à vivre en chrétiens matures en des temps dangereux. Cette série a débuté le 18 janvier 2023 avec Le but de l’éducation : le message intemporel pour les parents du Lion de Münster.
L’idéologie transsexuelle est enseignée aux petits enfants dans les écoles, y compris celles du secteur catholique. Elle est également défendue par des organismes laïques tels que Childline, un service de conseil pour les enfants et les jeunes du Royaume-Uni jusqu’à leur dix-neuvième anniversaire. Les services de conseil de Childline sont promus dans d’innombrables écoles catholiques du Royaume-Uni.
James Esses, ancien conseiller bénévole de Childline, a écrit le mois dernier un article pour The Spectator intitulé « How Childline was captured by trans ideology » (Comment Childline a été capturé par l’idéologie trans). [1]
Alors qu’il travaillait pour Childline, James Esses a pris conscience de l’influence de Stonewall, qui serait le plus grand groupe d’Europe à faire campagne pour des politiques dites LGBTQ+. Stonewall se vante :
Lire la suite« Aujourd’hui, nous avons les mêmes droits d’aimer, de nous marier et d’avoir des enfants, et nos vies, nos familles et nos relations sont représentées dans le cadre du programme scolaire national du Royaume-Uni. »
L’interdiction totale de la contraception par l’Église ne peut être modifiée ni par le pape François ni par quiconque
Par Louis Knuffke — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Rawpixel.com/Adobe Stock
5 septembre 2022, Rome (LifeSiteNews) — La question de savoir si le pape peut changer l’enseignement actuel de l’Église selon lequel la contraception est toujours et partout un acte gravement peccamineux a été soulevée par de nombreuses voix au sein de l’Église, tant dans la hiérarchie que parmi les fidèles laïcs.
- Pour tenter d’aborder la question dans une perspective authentiquement catholique, j’ai l’intention de faire ce qui suit :
- Offrir une synopsis de la crise actuelle de l’Église.
- Trier les possibilités logiques impliquées dans la proposition de changer l’enseignement sur la contraception.
- Aborder la question sous-jacente des fins du mariage et de leur ordre.
- Considérer la manière dont l’élévation du mariage au rang de sacrement affecte les fins du mariage.
- Présenter l’enseignement constant des Pontifes romains en la matière.
Cela nous permettra de voir que le mal de la contraception, et l’interdiction universelle de sa pratique, relève de la loi morale naturelle et a été clairement et constamment enseigné par le Magistère de l’Église au cours du siècle dernier. Pour ces raisons, l’enseignement de l’Église sur la contraception ne peut changer, mais au contraire, comme l’a déclaré Jean-Paul II en 1988, « appartient au patrimoine permanent de la doctrine morale de l’Église ».
La crise actuelle
Le rejet généralisé de l’enseignement sur la contraception a balayé l’Église lorsque Paul VI a publié l’encyclique Humanae Vitae en 1968, mais jusqu’à récemment, ce rejet se contentait d’ignorer l’enseignement de Paul VI ou de s’en dissocier, sans tenter de le modifier au niveau d’une déclaration ou d’une promulgation magistérielle. Humanae Vitae avait elle-même déjoué une tentative de renverser les condamnations précédentes de la contraception déclarées par Pie XI et Pie XII.
Aujourd’hui, cependant, alors que le pape François a déjà proposé que l’utilisation de contraceptifs soit moralement licite pour les couples mariés afin d’éviter les maladies sexuellement transmissibles, comme le virus zika, beaucoup espèrent que le pontife actuel déclarera officiellement que certaines circonstances permettent d’utiliser des contraceptifs sans encourir la sentence du péché.
Les voix qui réclament un tel changement d’enseignement sont devenues plus intransigeantes avec le moyen du « dialogue synodal » dont elles disposent désormais. Des évêques et des cardinaux appellent ouvertement à un changement d’enseignement, et l’Académie pontificale pour la vie (PAV) de Rome a fait de la remise en question de l’interdiction totale de la contraception par l’Église un point essentiel de ses dernières conférences, de ses livres et de ses commentaires sur les médias sociaux.
Dans la tempête de dissensions qui s’est levée dans les eaux toujours changeantes du monde séculier dans lequel nous vivons, les catholiques fidèles sont forcés de faire face à la dure question : cet enseignement peut-il changer ? L’interdiction totale de la contraception par l’Église peut-elle être modifiée par le pape ou par quiconque ?
Les possibilités logiques de changement de la doctrine
Pour l’instant, considérons ce qu’il serait nécessaire de dire pour que l’enseignement change. Nous serons alors en mesure d’examiner les arguments pour et contre.
Pour que la condamnation de la contraception par l’Église change et soit vraie, soit l’affirmation selon laquelle la contraception est un péché grave est fausse, soit elle était vraie auparavant mais ne l’est plus parce que la nature du mariage et des rapports sexuels a changé. Ce qui n’est pas possible, c’est que la nature du mariage et des relations sexuelles reste la même et que l’usage de la contraception soit à la fois un péché universel et moralement acceptable dans certains cas.
La contradiction logique d’une négative universelle est une affirmative particulière, et la contradiction d’une affirmative universelle est une négative particulière. La contradiction de l’affirmation « la contraception n’est jamais moralement bonne » est l’affirmation « la contraception est parfois moralement bonne ». Ou, en d’autres termes, la contradiction de l’affirmation « la contraception est toujours un péché grave » est l’affirmation « la contraception, parfois, n’est pas un péché grave ».
Cela peut peut-être commencer à éclairer l’insistance de l’Académie pontificale pour la vie à dire que ce qu’elle préconise est simplement l’autorisation de la contraception « dans certaines circonstances ». L’Académie souligne qu’elle ne propose pas un renversement complet de l’enseignement ou la promotion de la contraception comme étant toujours moralement bonne et acceptable. Elle « développe l’enseignement » en « discernant » les circonstances dans lesquelles l’interdiction ne s’applique pas.
De telles affirmations ignorent la logique et accomplissent tout ce qui est nécessaire dans le but pratique de présenter la contraception comme quelque chose qui peut être considéré comme moralement bon. Elle laisse la détermination des circonstances qui justifient son utilisation au jugement prudentiel du couple en question. En d’autres termes, l’utilisation de la contraception est devenue une question de prudence plutôt qu’un commandement strict et universel qui oblige tout le monde, sans exception.
En affirmant de façon apparemment anodine que « dans certaines circonstances » la contraception est moralement bonne, ce qui a été proposé est en fait la contradiction directe de l’interdiction négative universelle, selon laquelle la contraception n’est jamais moralement bonne et ne peut donc jamais être utilisée par un couple marié.
Lire la suiteRéformer nos vies selon la demande de la Vierge à Fatima
Par le Père Linus Clovis (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Malgré la grande vénération envers notre Notre-Dame de Fatima dans le monde catholique, très peu de personnes ont saisi pleinement le sens du message que la Sainte Vierge a envoyé au monde. Plusieurs considèrent le message de Notre-Dame comme un simple appel à la conversion, à la pénitence et comme un simple message d’espoir. La raison expliquant cette perception réside dans le fait qu’il a reçu peu de publicité et que, lorsque le message a été propagé, seulement une partie de celui-ci a été prêchée ou expliquée.
L’essence du message de Fatima se trouve dans le « secret » que Notre-Dame a révélé aux enfants en trois parties. Le 13 juillet 1917, elle a dit :
« Vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. Si l’on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d’âmes se sauveront et l’on aura la paix. La guerre va finir. »
Après l’avertissement sur les conséquences possibles si l’on ignorait son message, Notre-Dame a promis de revenir et a dit : « je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la Communion réparatrice des premiers samedis du mois. Si l’on écoute mes demandes, la Russie se convertira et l’on aura la paix ». Outre son mandat, la Sainte Vierge a déclaré : « Au Portugal se conservera toujours le dogme de la foi… » (À ce moment-là, la troisième partie du secret, communément dénommé « le troisième secret », a commencé.)
Le 10 décembre 1925, Notre-Dame apparut avec l’Enfant Jésus devant Lucie. Elle a demandé la communion réparatrice des premiers samedis du mois en disant : « […] dis que tous ceux qui, pendant cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la sainte Communion, réciteront un chapelet, et me tiendront compagnie pendant quinze minutes en méditant sur les quinze mystères du Rosaire, en esprit de réparation, je promets de les assister à l’heure de la mort avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme. »
Quatre ans plus tard, le 13 juin 1929, Notre-Dame est apparue devant notre sœur Lucie à Tuy, en Espagne, accompagnée d’une vision de la Très Sainte Trinité. Elle a dit à Lucie : « Le moment est venu où Dieu demande au Saint-Père de faire, en union avec tous les évêques du monde, la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé », en promettant de convertir la Russie à la suite de cet acte.
Lire la suiteL’Anti-Église est là ― les fidèles catholiques ne doivent pas avoir peur
Le P. Linus F. Clovis, prêtre de l’archidiocèse de Castries, Sainte Lucia dans les Antilles.
Par le Père Linus F. Clovis (LifeSiteNews) ― Traduit par inquisition.ca ― Photo : Steve Jalsevac/LifeSiteNews
Le pape François ayant annoncé vouloir remettre de l’avant son exhortation apostolique Amoris Lætitia en cette année 2021, par conséquent tout ce qu’elle contient d'erroné, nous publions le présent texte du P. Linus Clovi, lu lors d’une conférence donnée au Rome Life Forum en 2017, qui, entre autres, soulignent les graves erreurs que promeut Amoris Lætitia et ses dangers pour l’Église, ainsi que pour la cause de l’enfant à naître. C’est aussi un document très pertinent au sujet de la crise actuelle que subit l’Église. ― A. H.
Note du traducteur : Le Père Clovis a donné cette conférence au Forum de la Vie de Rome, le 18 mai 2017. J’ai copié et traduit la version sur LifeSiteNews.
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Les premiers mots du Pape saint Jean-Paul II, apparaissant sur le balcon de la basilique Saint-Pierre, le jour de son élection le 16 octobre 1978, furent « n’ayez pas peur ». Maintenant, trente-neuf ans plus tard, à la lumière des événements qui ont pris le contrôle du catholicisme contemporain, ses premiers mots semblent être non seulement prophétiques, mais bien plus : un appel aux armes en préparation pour la bataille [1 Co 14:8].
Chaque fois que le pendule de l’histoire humaine et du salut passe à travers une période de ténèbres et de turbulences envahissantes, Dieu inspire souvent des prophètes pour parler, afin que la lumière puisse resplendir pour dissiper les ténèbres, et que la tourmente puisse être atténuée par l’espoir. Ces prophètes en ont appelé à plus de confiance en la sollicitude active et affectueuse de Dieu pour son peuple [Jn 3 h 16]. Ainsi, par exemple, avec des supplications pour avoir confiance en la providence aimante de Dieu, Isaïe [Is 7:10-14] a supplié le roi Achaz de demander à Dieu un signe avant d’agir, et Jérémie [Jr 38-40] a prévenu que Dieu sauverait Jérusalem de la destruction totale seulement si la ville se rendait aux Babyloniens. L’Église elle-même n’a pas été privée des bénédictions de la grâce prophétique, comme le prouve grandement Dieu en suscitant des saints tels que Bernard de Clairvaux, François d’Assise, Catherine de Sienne, Marguerite-Marie Alacoque et, plus récemment, en envoyant Sa Sainte Mère à Lourdes, à La Salette et à Fatima.
Il y a un siècle, Dieu a envoyé la Reine des Prophètes à la Cova da Iria à Fatima, au Portugal, avec un double message pour notre monde contemporain. Tout d’abord, elle a prévenu que le monde était déjà confronté à un péril beaucoup plus destructeur que celui auquel Jérusalem avait dû faire face et, deuxièmement, elle a présenté une solution céleste, plus sage et plus prudente que celle offerte à Achaz, qui avait refusé de demander à Dieu un signe « aussi profond que le Shéol ou aussi élevé que le ciel » [Is 7:11]. Cependant la Vierge, par sollicitude maternelle, a établi la gravité et la véracité de son double message avec une vision et un signe. Le 13 juillet 1917, « aussi profond que le Shéol » a été illustré par une vision perturbante de l’Enfer. Quatre mois plus tard, le 13 octobre, « aussi élevé que le ciel » a été confirmé avec un signe, le miracle étonnant de la « danse du soleil » qui a été observé par plus de soixante-dix mille personnes.
Lire la suiteLe corps mystique du Christ et la Grande Réinitialisation
Par Robert Morrison (The Remnant) — Traduit par Pierre et les loups (PL)
Serions-nous confrontés aujourd’hui à la menace d’une « réinitialisation globale » désastreuse si l’Église catholique n’avait pas été minée de l’intérieur au cours des dernières décennies ? Notre réponse dépend, en grande partie, de la question de savoir si nous croyons que l’Église catholique est réellement ce qu’elle a toujours prétendu être.
S’il s’agit simplement d’une institution humaine avec des illusions d’ordre surnaturel (comme beaucoup au sein de sa hiérarchie semblent le croire), alors sa force ou sa faiblesse ont peu de poids face aux événements mondiaux majeurs que nous voyons actuellement. Par contre, si l’Église catholique est effectivement l’institution établie et soutenue par Dieu pour apporter la vérité et la grâce au monde, quiconque cherche vraiment à asservir l’humanité fera tout son possible pour subjuguer l’Église.
À titre purement hypothétique, supposons que l’Église catholique soit véritablement le Corps mystique du Christ. Dans son encyclique de 1943 sur le Corps mystique du Christ, Mystici Corporis Christi, le Pape Pie XII décrit la relation entre les grâces acquises par le Christ sur la Croix et le rôle de l’Église dans la distribution de ces grâces :
Lire la suiteTandis qu’en mourant sur la croix il a communiqué à son Eglise, sans aucune collaboration de sa part, le trésor sans limite de sa Rédemption, quand il s’agit de distribuer ce trésor, non seulement il partage avec son Epouse immaculée l’œuvre de la sanctification des âmes, mais il veut encore que celle-ci naisse pour ainsi dire de son travail. Mystère redoutable, certes, et qu’on ne méditera jamais assez : le salut d’un grand nombre d’âmes dépend des prières et des mortifications volontaires, supportées à cette fin, des membres du Corps mystique de Jésus-Christ et du travail de collaboration que les Pasteurs et les fidèles, spécialement les pères et mères de famille, doivent apporter à notre divin Sauveur.
Mgr Carlo Maria Viganò s’exprime sur le Concile Vatican II
Mgr Carlo Maria Viganò.
C’est avec plaisir que je publie ci-dessous la version française revue et autorisée par Mgr Carlo Maria Viganò de son Excursus sur Vatican II sur chiesa et postconcilio, à la suite de la publication par LifeSiteNews d’un texte de Mgr Athanasius Schneider (version française ici) au début du mois sur le thème du Document d’Abu Dhabi et du concile Vatican II.
N’ayant pas eu moi-même le temps de faire la traduction du texte ci-dessous je signale que je me suis servie de la version française publiée par le site benoit-et-moi que je remercie par la même occasion.
Voilà que les « discussions doctrinales » sur la liberté religieuse prennent le devant de la scène, là où on ne les attendait peut-être pas… Plus que jamais d’actualité ! — J.S.
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J’ai lu avec grand intérêt le texte de S.E. Athanasius Schneider publié dans LifeSiteNews le 1er juin dernier et intitulé There is no divine positive will or natural right to the diversity of religions [la diversité des religions n’est pas le résultat d’un vouloir divin positif ni l’objet d’un droit naturel, NdT]. L’étude de Son Excellence résume, avec la clarté qui distingue les paroles de celui qui parle selon le Christ, les objections sur la prétendue légitimité de l’exercice de la liberté religieuse que le Concile Vatican II a théorisée, contredisant le témoignage de la Sainte Écriture, la voix de la Tradition et le Magistère catholique qui est le fidèle gardien de l’une et de l’autre.
Le mérite de ce texte réside tout d’abord dans le fait d’avoir su saisir le lien de causalité entre les principes énoncés ou sous-entendus par Vatican II et l’effet logique qui en résulte dans les déviations doctrinales, morales, liturgiques et disciplinaires qui sont apparues et se sont progressivement développées jusqu’à ce jour. Le monstrum engendré dans les cercles modernistes pouvait d’abord être trompeur, mais en se développant et en se renforçant, il se montre aujourd’hui pour ce qu’il est vraiment, dans sa nature subversive et rebelle. La créature, alors conçue, est toujours la même et il serait naïf de penser que sa nature perverse puisse changer. Les tentatives visant à corriger les excès du Concile — en invoquant l’herméneutique de la continuité — ont abouti à une faillite : Naturam espellas furca, tamen usque recurret (Épître d’Horace. I, 10, 24) [Chassez le naturel, il revient au galop]. La Déclaration d’Abou Dhabi et, comme le fait remarquer à juste titre Mgr Schneider, ses prodromes du panthéon d’Assise, « a été conçue dans l’esprit du Concile Vatican II » comme le confirme fièrement Bergoglio.
Cet « esprit du Concile » est le certificat de légitimité que les novateurs opposent aux critiques, sans se rendre compte que c’est précisément en confessant cet héritage, que se confirme non seulement le caractère erroné des déclarations actuelles, mais aussi la matrice hérétique qui les justifierait. À y regarder de plus près, jamais dans la vie de l’Église il n’y a eu un Concile qui ait représenté un événement historique au point de le rendre différent des autres : il n’y a jamais eu « l’esprit du Concile de Nicée », ni « l’esprit du Concile de Ferrare-Florence », et encore moins « l’esprit du Concile de Trente », tout comme il n’y a jamais eu de « post-Concile » après Latran IV ou Vatican I.
La raison en est évidente : ces conciles étaient tous, sans distinction, l’expression de la voix à l’unisson de la Sainte Mère l’Église, et pour cela même de Notre Seigneur Jésus-Christ. Il est significatif que ceux qui soutiennent la nouveauté de Vatican II adhèrent également à la doctrine hérétique qui voit le Dieu de l’Ancien Testament opposé au Dieu du Nouveau, presque comme s’il pouvait y avoir une contradiction entre les Personnes Divines de la Très Sainte Trinité. Il est évident que cette opposition presque gnostique ou kabbalistique sert à légitimer un nouveau sujet délibérément différent et opposé à l’Église catholique. Les erreurs doctrinales trahissent presque toujours aussi une hérésie trinitaire, et c’est donc en revenant à la proclamation du dogme trinitaire que les doctrines qui s’y opposent peuvent être vaincues : ut in confessione veræ sempiternæque deitatis, et in Personis proprietas, et in essentia unitas, et in majestate adoretur æqualitas. Professant la divinité véritable et éternelle, nous adorons le caractère propre des Personnes divines, l’unité dans leur essence, l’égalité dans leur majesté.
Lire la suiteLa famille et la révolution
Roberto de Mattei.
Par le professeur Roberto de Mattei (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie
Le discours ci-dessous a été prononcé lors de la conférence « Transmettre le dépôt de la foi — la mission de la famille catholique d’aujourd’hui », organisée par Voice of the Family et tenue du 6 au 8 septembre 2019 au Newman Hall de l'Aumônerie catholique universitaire, à Cardiff.
Les paroles de sœur Lucie de Fatima
Dans un discours prononcé en mai 2017 au Rome Life Forum, le cardinal Carlo Caffarra a confirmé avoir reçu une longue lettre manuscrite de sœur Lucie en 1983 ou 1984 qui se terminait ainsi :
Père, il viendra un moment où la bataille finale entre le Seigneur et le royaume de Satan portera sur le mariage et la famille, et ceux qui travaillent pour le bien de la famille connaîtront la persécution et les tribulations. Mais, il n’y a rien à craindre, parce que Notre Dame a déjà écrasé sa tête.*
Le Cardinal Caffarra est décédé quelques mois plus tard, en septembre 2017 alors qu’il se trouvait au centre de la bataille sur la famille qui est survenue au sein de l’Église après la publication de l’exhortation apostolique Amoris Lætitia du Pape François. Mais cette bataille, que nous continuons à vivre aujourd’hui, n’est qu’une bataille dans une guerre plus vaste entre deux villes qui ont combattu tout au long de l’histoire ; les deux villes desquelles saint Augustin d’Hippone a écrit : la Cité de Dieu et la Cité de Satan. La Cité de Dieu composée par l’Église de Jésus-Christ et l’autre par les disciples de Satan. Ces deux villes s’opposent comme deux armées : le but de chacune est d’annihiler l’autre et par conséquent leur conflit est continu et sans fin.
La famille constitue une image terrestre de la Cité de Dieu, qui est l’Église. Aussi, la destruction de la famille a toujours été un objectif permanent des ennemis de Celle-ci.
La famille base de l’État
L’Église enseigne que la famille n’est pas une simple union entre deux individus, mais une institution sociale. Et elle n’est pas une simple institution sociale comme tant d’autres, mais une institution sociale basée sur un sacrement : le sacrement du mariage, ce qui a de nombreuses conséquences.
Dans un discours prononcé en 1946, Pie XII a affirmé que les deux piliers de l’ordre civil conçus et voulus par Dieu sont la famille et l’État. [1]
Il y a un lien inséparable entre la famille et l’État. La prospérité des nations dépend de la prospérité des familles et vice versa. Le déclin des nations est donc lié au déclin de l’institution de la famille.
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