Stanisław Grygiel, philosophe ami de Jean-Paul II, dénonce la destruction de l'Institut Jean-Paul II
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo : PxHere
Le grand vaticaniste Aldo Maria Valli vient d’interviewer le Pr Stanisław Grygiel, grand ami de Jean-Paul II, sur la destruction de l’Institut Jean-Paul II sur la famille et le mariage. Je vous propose ici une traduction de travail intégrale de cet entretien paru sur le blog d’Aldo Maria Valli, Duc in altum. – J.S.
***
Entretien avec Stanisław Grygiel :
« On ne rénove pas sa maison en la détruisant. »
Chers amis de Duc in altum, je suis particulièrement heureux de vous offrir aujourd'hui une interview exclusive du Professeur Stanisław Grygiel, philosophe polonais, grand ami de Saint Jean Paul II et jusqu'à récemment, avant son éloignement, professeur à l'Institut Théologique Pontifical fondé par le Pape Wojtyła lui-même. Une vaste interview, dans laquelle le professeur Grygiel évoque les événements dans lesquels il a été impliqué, mais où il explique surtout ce qui constitue, selon lui, la nature de la crise actuelle de l'Eglise. Il prononce des paroles très claires : « L'Eglise d'aujourd'hui a besoin d'un Moïse qui, porté par la colère du Dieu miséricordieux, à qui il parle dans la montagne, va passer par le feu et par l'épée tous ces veaux d'or adorés par le peuple ― avec l'autorisation de tant de pasteurs ― pour y chercher le bonheur. »
*
Professeur Grygiel, vous avez parlé de « pragmatisme théologique » par rapport à la théologie dominante actuelle. Qu'entendez-vous par cette expression et quels sont les objectifs d'un tel pragmatisme ?
Le principe marxiste de la pensée est le suivant : la praxis précède et détermine le logos, c'est-à-dire de la vérité. Elle a ainsi bouleversé non seulement la vie intellectuelle du monde occidental, mais aussi la vie de l'Église catholique. Je me souviens des années 1966-67 passées à l'Université Catholique de Louvain en Belgique et de nombreuses leçons de théologie et de philosophie faites selon ce principe. Il en est résulté une théologie pragmatique et une pastorale tout aussi pragmatique, qui ont commencé non pas avec la Personne du Christ, mais avec la description sociologique des différents comportements des hommes. Si la majorité divorce, alors… Beaucoup de théologiens et, malheureusement, beaucoup de pasteurs de l'Église catholique également, oublient de parler avec le Fils du Dieu vivant. Ils manquent de foi, dans le sens où ils manquent de confiance en la Personne du Christ et, par conséquent, de foi en l'homme.
L'Union soviétique, ne parvenant pas à conquérir l'Europe occidentale par des moyens militaires, a essayé de pénétrer la mentalité des intellectuels, afin de pouvoir la soumettre aux ordres des seigneurs de ce monde. Elle a parfaitement réussi, comme on le voit aujourd'hui, alors que nous vivons les conséquences désastreuses de cette action astucieuse des agents communistes et de leurs « idiots utiles » occidentaux.
Nous savons que vous avez été exclu, avec d'autres enseignants, de l'Institut Jean-Paul II sur le mariage et la famille. Au-delà de votre cas particulier, qu'enseigne cette affaire ? Pourquoi cette révolution ?
Je ne peux pas cacher la douleur que m'a provoqué le fait que l'Institut fondé par Saint Jean Paul II ait été démantelé il y a deux ans. Le licenciement des professeurs est un acte conforme à cette décision. Donc cela ne me surprend pas. Je regrette seulement la confusion dans laquelle sont tombés les élèves et dans laquelle ils se sentent perdus. Quelqu'un s'en rendra compte un jour. Saint Jean Paul II a préparé avec ferveur et passion les premiers professeurs pour cette grande mission. Quelques mois avant la fondation de l'Institut, il nous a invités dans son appartement pour méditer avec nous sur la situation dans laquelle se trouvait non seulement l'Église mais aussi le monde. Il voulait créer un Institut dans lequel la théologie naîtrait de l'expérience morale de la personne humaine et du Verbe divin où la vérité de l'homme a été pleinement révélée. Il n'est donc pas étonnant qu'à cette époque, nous ayons médité en priant et prié en méditant. Devant Dieu et devant l'homme qui brûle de lui, comme le buisson sur la montagne dans le pays de Moriah, nous devons nous agenouiller. Sinon, nous ne comprendrons pas « l'univers et l'histoire » (cf. Redemptor hominis, 1).
Lire la suiteL'Institut Jean-Paul II rayé de la carte, le nouvel institut n'enseignera plus la théologie morale fondamentale
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits)
Je vous propose ici la traduction d'un article de Diane Montagna de LifeSiteNews sur le nouveau tremblement de terre qui s'est produit à l'Institut Jean-Paul II pour la famille, déjà rebaptisé en octobre 2017 Institut théologique des sciences du mariage et de la famille et dont l'objectif affiché est la mise en œuvre d' Amoris laetitia. Disparition du cours de théologie morale fondamentale, renvoi de deux figures historiques – Mgr Livio Melina et le P. José Noriega, tous deux réputés pour leur orthodoxie doctrinale – suspension de tous les autres professeurs et surtout putsch en faveur du Grand Chancelier Mgr Vincenzo Paglia, désormais doté de pouvoirs exorbitants.
Tous cela a été formalisé par la publication en catimini de nouveaux statuts qui avaient provoqué une levée de boucliers en juin dernier lorsque le corps enseignant en place avaient été invités à donner leur avis sur ce texte dont les effets révolutionneront définitivement le reliquat de l'Institut Jean-Paul II, bel et bien enterré […] – J.S.
*
Tous les professeurs ont été suspendus et le président congédié
dans le cadre de la « destruction » de l'Institut Jean-Paul II
Dans le cadre d’une attaque contre l'enseignement moral de l'Église catholique, aux dires de ceux qui la dénoncent, le successeur du cardinal Carlo Caffarra à l'Institut du mariage et de la famille fondé par Jean-Paul II a été mis à l’écart, tandis que le cours de théologie morale fondamentale et spécialisée de l'Institut a été supprimé.
Mgr Livio Melina, titulaire de la Chaire de Théologie morale fondamentale, et le P. José Noriega, titulaire de la Chaire de Théologie morale spécialisée, n'enseigneront plus à l'Institut à partir de cet automne. Le sort d'autres professeurs également fidèles à l'enseignement de l'Église sur le mariage et la famille demeure inconnu.
Le média catholique italien, La Nuova Bussola Quotidiana, a annoncé mardi que la veille, à la suite de l'approbation des nouveaux statuts de l'Institut théologique pontifical Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille, tous les professeurs ont reçu une lettre annonçant leur suspension officielle, en attendant les décisions qui vont être prises au sujet des cours pour la prochaine année universitaire et de leurs professeurs.
Lire la suiteExcommunication en 12 étapes, ou comment ramener les politiciens catholiques pro-avortement à l’Église
Par Mgr Rene Henry Gracida, évêque émérite de Corpus Christi — traduit par Inquisition.ca
Note : Si vous êtes pro-choix, veuillez d’abord consulter « Une liste de lecture pour les pro-choix ». La lettre suivante, en date du 1er octobre 2004, a été écrite par Monseigneur René Henry Gracida, évêque émérite de Corpus Christi, au Texas. Elle est tirée de www.lifesite.net.
Mon récent essai, intitulé « Refuser la Sainte Communion, une étude de cas », a incité un certain nombre de personnes à suggérer que la démarche que j’ai suivie, en émettant un décret d’Interdit proscrivant la réception de la Sainte Communion par un député de l’état du Texas, était désuète. Certains ont suggéré que c’était approprié en 1994, mais encore plus en 2004. Ils disent que les temps ont changé. Je suis d’accord que les temps ont changé — ils ont empiré !
Nous avons maintenant des candidats à la Présidence et au Congrès qui professent publiquement être des catholiques pratiquants qui, même s’ils appuient plusieurs des enseignements de l’Église concernant la question sociale, sur la question la plus importante — le droit inaliénable à la vie — sont diamétralement opposés à notre sainte foi catholique. Le défi le plus important de l’humanité d’aujourd’hui, c’est l’assaut donné contre le caractère sacré de la vie humaine.
La plus haute instance du Magistère, le Pape Jean-Paul II et ses Prédécesseurs, de même que le Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Joseph Cardinal Ratzinger, ont enseigné à plusieurs reprises que le droit à la vie est le fondement de tous les autres droits dans la société civile. La négation de ce droit fondamental mène éventuellement à la négation de tous les autres droits.
Tous les autres problèmes sociaux graves, comme la guerre, la pauvreté, la santé, la justice économique, l’immigration, etc., sont d’une importance secondaire lorsqu’on les compare à la vie humaine innocente qu’on anéantit systématiquement. Ce n’est pas seulement une question de croyances personnelles, c’est une question de raison.
L’intellect humain sait intuitivement que le droit à la vie d’une personne innocente a priorité sur toutes les autres questions sociales concernant la qualité de la vie. De par l’enseignement du Magistère, c’est aussi un article de foi. Le Christ lui-même a commandé à ses Apôtres et ses Disciples d’observer le Cinquième commandement, « Tu ne tueras pas » [Ex 20 : 13]. Les évêques, en tant que successeurs de ces Apôtres, ont la charge de faire de même au nom du Christ.
Lire la suiteMédecins et universitaires réfutent la « mort cérébrale » comme critère légitime de la mort réelle
Stephen Kokx ― traduit par Campagne Québec-Vie ― Photo : marionbrun/Pixabay
Rome, Italie, 22 mai 2019 (LifeSiteNews) ― Un groupe international d'éminents médecins et universitaires a réfuté la « mort cérébrale » comme critère légitime pour déterminer la mort réelle, lors d'une conférence de deux jours à Rome.
Cet événement du 20 au 22 mai, intitulé « A Medicolegal Construct: Scientific & Philosophical Evidence » (Un construit médicolégal : Témoignages scientifiques et philosophiques) a été organisé par la John Paul II Academy for Human Life and the Family (Académie Jean-Paul II pour la vie humaine et la famille), dirigée par des laïcs, à l'Hôtel Massimo d'Azeglio, quelques jours seulement après le Rome Life Forum (Forum de Rome sur la Vie) de 2019 et la Marche italienne pour la Vie.
Certains des titres d’allocutions données lors de la conférence comprenaient « “La mort cérébrale” n'est pas la mort : Évidences philosophiques et scientifiques en résumé », « “La mort cérébrale” n'est pas la mort : Expérience clinique » et « Erreurs philosophiques fondamentales et caractère non-thomique du raisonnement pro-“mort cérébrale” de Lee et Grisez. »
De nombreux participants et conférenciers, incluant le philosophe catholique autrichien Dr Josef Seifert, étaient d'anciens membres de l'Académie pontificale pour la Vie, fondée par Jean-Paul II en 1994 pour combattre la « culture de la mort ». Le pape François a remanié l'Académie en 2017 en remplaçant ses membres conservateurs et en émettant un nouveau mandat qui exige un soutien à l'immigration et à l'environnement. Un engagement qui exigeait auparavant que les membres soutiennent les enseignements pro-vie de l'Église a également été supprimé. Les actions de François ont influé sur la décision de Seifert de fonder l'Académie Jean-Paul II pour la vie humaine et la famille en 2017.
Lire la suiteLa « mort cérébrale » est une fiction médicale inventée pour prélever des organes sur des êtres vivants
Par Stephen Kokx — traduit par Campagne Québec-Vie
Rome, 20 mars 2019 (LifeSiteNews) — Est-il moralement permis de prélever les organes d’une personne dans le coma, déclaré en état de « mort cérébrale » par les médecins ? Pourquoi et quand la transplantation d’organes a-t-elle eu lieu pour la première fois ? Quel est l’enseignement de l’Église sur l’utilisation des organes d’une personne considérée comme « en état de mort cérébrale » ?
Mme Doyen Nguyen répond à ces questions et à bien d’autres lors d’un entretien approfondi avec le magazine italien Radici Cristiane (lire l’entrevue complète ci-dessous), où elle reproche à une « culture de consommation » d’avoir fait accepter à beaucoup l’idée de « mort cérébrale », un terme qu’elle qualifie de « fiction médicale » incohérente.
Mme Nguyen est une laïque faisant partie du tiers ordre dominicain et professeure à l’Université pontificale Saint-Thomas-d’Aquin (l’Angélique) de Rome. Elle fera [c’est maintenant fait] une présentation sur la « mort cérébrale » dans le cadre de la conférence A Medicolegal Construct : Scientific & Philosophical Evidence (Une invention médicolégale : preuves scientifiques et philosopĥiques), organisée par la John Paul II Academy for Human Life and the Family (Académie Jean-Paul II pour la vie humaine et la famille) à Rome les 20 et 21 mai.
Le professeur Josef Seifert, Mgr Athanasius Schneider et le P. Edmund Waldstein, entre autres, présenteront également à la rencontre, qui se tiendra à l’hôtel Massimo D’Azeglio […]
Dans un entretien d’une grande portée, Mme Nguyen explique qu’un comité ad hoc de Harvard en 1968 a inventé le terme de « mort cérébrale » pour désigner une personne dans un coma irréversible. Mme Nguyen affirme que cela a été fait pour servir les intérêts de l’industrie de la transplantation d’organes et pour éviter la clameur des gens ordinaires qui aurait perçu les chirurgiens-transplanteurs comme des tueurs-voleurs d’organes.
Mme Nguyen réfute le terme « mort cérébrale » pour décrire quelqu’un dans un « coma irréversible » en faisant valoir que le terme « coma irréversible » lui-même « indique que le patient est vivant, pour la simple raison que seule une personne vivante peut entrer ou rester dans un état comateux. En d’autres termes, ce serait un oxymore que de dire qu’un cadavre est dans le coma ! »
Lorsqu’un médecin déclare qu’un patient comateux est mort, ce patient n'en meurt pas pour autant, dit-elle.
Mme Nguyen a critiqué le discours que Jean-Paul II a donné, lors du 18ème Congrès international sur la transplantation d’organes de l’an 2000, pour son manque de perspicacité. Mme Nguyen mentionne que les remarques de Jean-Paul II, qui suggèrent que la « mort cérébrale » dans certains cas « ne semble pas en conflit avec les éléments essentiels d’une anthropologie sérieuse », n’ont pas pris en considération toute la littérature disponible sur le sujet à l’époque. Mme Nguyen dit que l’allocution devrait être « modifiée, ou mieux encore, rétractée. » Elle explique comment l’Église devrait comprendre la « mort cérébrale ».
***
Lire la suiteExécution et sursis pour Vincent Lambert
Vincent Lambert lors de la visite de ses parents, le 19 mai 2019.
Signez la pétition : Monsieur le Président, protégez Vincent Lambert
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Image : capture d'écran
Le Français Vincent Lambert, tétraplégique depuis 2008, avait été condamné à la mort par la faim et la déshydratation par Vincent Sanchez, personnage qui porte mal son titre de médecin, avec la ratification de la République. Le retrait de l’alimentation et de l’hydratation de M. Lambert avait donc commencé aujourd’hui, ce 20 mai 2019 (jour de la fête de Dollard des Ormeaux pour les Canadiens-Français). Ses parents qui avaient pu le voir, en larmes, la veille n’avaient plus le droit de le voir ce matin.
Mais coup de théâtre ! La Cour d’appel de Paris a ordonné ce soir la remise en place de l’alimentation et de l’hydratation de Vincent Lambert, afin de respecter les mesures provisoires lancées par le Comité international des droits des personnes handicapés (CIDPH), qui enjoignait à la France de maintenir les deux éléments de base à la vie, d’après Le Monde.
Ceci, si l’État ne se lance pas dans une autre tentative téméraire d’euthanasie, devrait constituer un répit de plusieurs mois pour M. Vincent, en attendant que le CIDPH remette son jugement. ― A. H.
Exclusif : un entretien avec le cardinal Raymond Burke sur Vincent Lambert et l’« état végétatif »
Cardinal Raymond Burke.
Le lundi 20 mai au matin, le cardinal Raymond Burke m’a accordé un entretien à propos la situation
de Vincent Lambert, dont il avait été annoncé par le Dr Vincent Sanchez du CHU de Reims que sa sonde d'alimentation devait être retirée ce jour-là. Entre-temps, nous avons appris que Vincent a reçu une sédation profonde et que sa sonde d'alimentation a été retirée sans que sa famille n’en soit informée et sans que celle-ci ait seulement pu faire ses adieux. Une vidéo publiée sur internet par Valeurs actuelles montre Vincent, dimanche soir, pleurant tandis que sa mère le console.
Il a beaucoup été question de l’état prétendument « végétatif » de Vincent et de sa supposée volonté de mourir. Au-delà de cette polémique, son « affaire » concerne des questions bien plus profondes encore sur la fin de la vie, questions évacuées, niées par la loi positive française puisque la loi Leonetti, dès 2005 et plus encore en 2016 dans sa version remaniée, contredit l’interdiction fondamentale de tuer l’innocent, qui vaut pour tout homme, de tout temps, de toute culture, parce que c’est la loi naturelle conforme à son bien.
Lire la suiteAnalyse : quelques réflexions à propos du texte de Benoît XVI sur les abus sexuels
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo : Pixabay
Le texte du pape émérite, Benoît XVI, sur la crise des abus sexuels, suscite des critiques à « droite » comme à « gauche ». Il me semble que ni à droite, ni à gauche, on n’en a perçu la véritable portée qui va bien au-delà des abus sexuels du clergé, point de focalisation d’une désagrégation sociétale qui dépasse l’entendement.
A gauche, on reproche à Benoît de prendre le contre-pied du pape François. Comment, il ose accuser l’idéologie de Mai 68 ? Le tweet d’Isabelle de Gaulmyn de La Croix est emblématique : « Abus sexuels, un texte troublant de Benoît XVI : au final, le P. Marie-Dominique Philippe serait un dangereux soixante-huitard. »
A droite, on lui reproche plutôt de ne pas en faire assez, de se borner à des réflexions théologiques qui ne vont pas au cœur du sujet, et de ne pas s’opposer assez frontalement à la confusion semée par le pape François – même si l’explication de celui-ci sur les agressions sexuelles, le « cléricalisme », est remarquablement absente du texte du pape émérite.
D’autres, plus iréniques, jugent qu’il y a une complémentarité entre l’un et l’autre : si François aborde l’affaire des agressions de la part des prêtres depuis l’angle du pouvoir, Benoît le fait depuis la perspective théologique.
A moins que son texte n’ait été dans une certaine mesure manipulée par d’autres — c’est ce que semble croire Louis Daufresne à propos de la dénonciation de « cliques homosexuelles dans différents séminaires » (en fait Benoît XVI a évoqué des « clubs homosexuels » dans le texte d’origine), qui écrit : « Benoît XVI emploie un vocabulaire inhabituel qui pourrait laisser penser que ce texte n’est pas de lui, même si on ne peut pas le prouver. »
Lire la suiteMgr Robert Morlino, évêque bien-aimé des États-Unis, meurt soudainement
Mgr Robert Charles Morlino, évêque du diocèse de Madison au Wisconsin.
Billet de blogue d'Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Le courageux évêque du diocèse de Madison, Mgr Robert Morlino, était un exemple pour ses ouailles et ses confrères. Il a notamment envoyé des directives aux prêtres de son diocèse concernant les personnes décédées en étant dans une « union » homosexuelle ou « notoire ». Ces directives, qui ont fuité vers le grand public, ordonnaient aux prêtres de refuser les funérailles auxdits défunts sous trois conditions réunies : ces personnes devaient être des pécheurs publics notoires ; elles devaient n’avoir montré aucun signe de repentir ; et finalement, leurs funérailles pourraient causer scandale parmi les fidèles. Et Mgr Morlino a tenu bon quand ses directives ont été divulguées dans les médias. Extrait de LifeSiteNews :
Lire la suiteMgr Robert Charles Morlino, évêque du diocèse catholique romain de Madison au Wisconsin, est décédé à la suite d’un « accident cardiaque ».
Selon le diocèse de Madison, Mgr Morlino est décédé le samedi 24 novembre à 21 h 15 à l’hôpital St. Mary. Il avait 71 ans.
Une veillée de prière nocturne a été organisée pour Mgr Morlino au séminaire Holy Name Heights de Madison, alors qu’il était mourant, et s’est terminée ce matin à 8 heures.
L’évêque a été hospitalisé pour un « accident cardiaque » dont il a souffert mercredi alors qu’il subissait un examen médical planifié, et le diocèse s’est tourné vers les médias sociaux pour que l’on prie pour lui. Bien que le pronostic ait été optimiste à l’origine, l’état de l’évêque s’est aggravé samedi. Le vicaire général du diocèse, Monseigneur James Bartylla, écrivit aux prêtres de Mgr Morlino pour leur demander de prier pour un miracle.
Une fausse «miséricorde» sans vérité menace l'Église
Par Jeanne Smits (Réinformation.TV)
Lors d’une rencontre de jeunes organisée par Voice of the Family en marge des travaux du synode sur la jeunesse à Rome, le cardinal Raymond Burke a qualifié de « diabolique » la « situation » actuelle de l’Eglise qui semble vouloir trouver des « arrangements » avec le monde et sa « culture de mort ». Alors que le monde et sa culture sombrent dans un déclin indissociable du refus de la vie, du démantèlement de la famille et des attaques contre la liberté de conscience, il faut plus que jamais une Eglise capable de dire la vérité « fermement et clairement ».
« Et pourtant, elle donne l’impression de vouloir se rapprocher de cette culture, qui est véritablement une culture de mort, et en quelque sorte de vouloir s’adapter à cette culture. J’estime qu’il s’agit là d’une situation véritablement diabolique », a-t-il dit.
Le cardinal Burke a dénoncé une fausse « miséricorde » qui cherche à montrer « l’amour et le souci de l’Eglise à l’égard de l’humanité, comme si nous pouvions aimer notre prochain sans dire la vérité et sans agir conformément à la vérité ».
Le cardinal Burke dénonce la fausse conception de la miséricorde
C’est ce dont a témoigné tout au long de son pontificat Jean-Paul II à travers son appel à une « nouvelle évangélisation », a précisé le cardinal : celle-ci ne consistait pas seulement « à aller vers le monde pour lui apporter l’Evangile » mais exigeait que l’Eglise « soit de nouveau évangélisée de l’intérieur parce que les fléaux du laïcisme et du relativisme sont entrés dans l’Eglise elle-même ».
Lire la suiteUne prophétie de Jean-Paul II : les prêtres auraient à souffrir s’ils exprimaient leur opposition au remariage et à la contraception
Par Jeanne Smits (reinformation.tv)
LifeSite vient d'attirer l’attention sur un discours fait par Jean-Paul II aux prêtres sur le thème de la « procréation responsable » en 1984, dans lequel il les avertissait en termes prophétiques des difficultés qu’ils auraient à souffrir s’ils rappelaient avec constance l’enseignement de l’Eglise sur le mariage, le remariage et la contraception, invoquant naturellement l’encyclique Humanæ vitæ et les questions de conscience qui aujourd’hui sont disputées jusqu’au sein de l’Eglise. Sans doute le pape de Familiaris consortio et de la « théologie du corps » n’imaginait-il pas le tour que prendraient les événements alors que l’affirmation de la doctrine traditionnelle de l’Eglise sur la morale conjugale est aujourd’hui relativisée jusque dans des documents romains.
Il est donc utile de revenir vers cet enseignement qui éclaire l’actualité en pointant toutes les difficultés liées à ces exigences, mais qui affirme de manière éclatante la beauté et la nécessité de la vérité.
« Amoris lætitia » : plus prophétique qu’il ne l’imaginait, Jean-Paul II avait tout prévu
Pour ce qui est de la conscience, notamment pour l’application des préceptes d’Humanæ vitæ qui proscrit toute manœuvre contraceptive, Jean-Paul II expliquait l’importance de « réconcilier la conscience humaine des époux avec le Dieu de la vérité et de l’amour ». « Quand, en effet, la conscience humaine est-elle “réconciliée”, quand est-elle dans une paix profonde ? Lorsqu’elle est dans la vérité. Et les deux documents cités, dans la fidélité à la tradition de l’Eglise, ont enseigné la vérité de l’amour conjugal, en tant qu’il est communion de personnes », affirmait le pape devant ces prêtres soucieux de venir réellement en aide aux couples chrétiens.
Lire la suite