Québec — le retour de l’absolution collective au détriment de la confession
Par François Gilles (Campagne Québec-Vie) ― Photo (côtés flous rajoutés) : Wikimedia Commons
Quelle est la situation du sacrement du pardon au Québec ? Il faut rappeler que la situation particulière dans laquelle nous sommes ne peut être évoquée pour établir des règles permanentes. On ne réglemente pas les sacrements selon les rares périodes d’épidémie.
Dans les grandes villes, il est relativement facile de se confesser au Québec. Que ce soit à Montréal, à Québec, à Trois-Rivières par exemple, on retrouve des sanctuaires, des basiliques et cathédrales qui offrent la confession quotidiennement. Et il est à remarquer que l’on y répond bien à la demande, même en période de plus grande affluence que sont les périodes du carême et de l’Avent. Dans chacune des villes hôtes d’un évêché, on retrouve normalement cette possibilité de se confesser quotidiennement.
Dans chaque diocèse donc, si par malheur, on ne pourrait trouver un prêtre dans les paroisses avoisinantes pour se confesser, le pèlerinage une fois par mois, à 2 heures de route, vers le sanctuaire ou la basilique est toujours une option qui peut se planifier. C’est d’ailleurs la pratique courante des fidèles d’aller vers ses sanctuaires, que ce soit l’oratoire St-Joseph à Montréal et le Sanctuaire Marie-Reine-des-Cœurs, ou le Sanctuaire de la Réparation, le sanctuaire Notre-Dame-du-Cap près de Trois-Rivières, ou le Sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré près de Québec.
À remarquer, comme cela est normal, les fidèles préfèrent aller dans ses sanctuaires plutôt que de devoir prendre rendez-vous, ce qui est toujours pour eux, une démarche à la fois moins discrète, on a le droit d’être gêné d’aller se confesser, et surtout, une procédure qui implique que l’on va déranger le prêtre dans son horaire, lui prendre du temps qu’il n’avait pas prévu pour une confession…
Lire la suiteL’Anti-Église est là ― les fidèles catholiques ne doivent pas avoir peur
Le P. Linus F. Clovis, prêtre de l’archidiocèse de Castries, Sainte Lucia dans les Antilles.
Par le Père Linus F. Clovis (LifeSiteNews) ― Traduit par inquisition.ca ― Photo : Steve Jalsevac/LifeSiteNews
Le pape François ayant annoncé vouloir remettre de l’avant son exhortation apostolique Amoris Lætitia en cette année 2021, par conséquent tout ce qu’elle contient d'erroné, nous publions le présent texte du P. Linus Clovi, lu lors d’une conférence donnée au Rome Life Forum en 2017, qui, entre autres, soulignent les graves erreurs que promeut Amoris Lætitia et ses dangers pour l’Église, ainsi que pour la cause de l’enfant à naître. C’est aussi un document très pertinent au sujet de la crise actuelle que subit l’Église. ― A. H.
Note du traducteur : Le Père Clovis a donné cette conférence au Forum de la Vie de Rome, le 18 mai 2017. J’ai copié et traduit la version sur LifeSiteNews.
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Les premiers mots du Pape saint Jean-Paul II, apparaissant sur le balcon de la basilique Saint-Pierre, le jour de son élection le 16 octobre 1978, furent « n’ayez pas peur ». Maintenant, trente-neuf ans plus tard, à la lumière des événements qui ont pris le contrôle du catholicisme contemporain, ses premiers mots semblent être non seulement prophétiques, mais bien plus : un appel aux armes en préparation pour la bataille [1 Co 14:8].
Chaque fois que le pendule de l’histoire humaine et du salut passe à travers une période de ténèbres et de turbulences envahissantes, Dieu inspire souvent des prophètes pour parler, afin que la lumière puisse resplendir pour dissiper les ténèbres, et que la tourmente puisse être atténuée par l’espoir. Ces prophètes en ont appelé à plus de confiance en la sollicitude active et affectueuse de Dieu pour son peuple [Jn 3 h 16]. Ainsi, par exemple, avec des supplications pour avoir confiance en la providence aimante de Dieu, Isaïe [Is 7:10-14] a supplié le roi Achaz de demander à Dieu un signe avant d’agir, et Jérémie [Jr 38-40] a prévenu que Dieu sauverait Jérusalem de la destruction totale seulement si la ville se rendait aux Babyloniens. L’Église elle-même n’a pas été privée des bénédictions de la grâce prophétique, comme le prouve grandement Dieu en suscitant des saints tels que Bernard de Clairvaux, François d’Assise, Catherine de Sienne, Marguerite-Marie Alacoque et, plus récemment, en envoyant Sa Sainte Mère à Lourdes, à La Salette et à Fatima.
Il y a un siècle, Dieu a envoyé la Reine des Prophètes à la Cova da Iria à Fatima, au Portugal, avec un double message pour notre monde contemporain. Tout d’abord, elle a prévenu que le monde était déjà confronté à un péril beaucoup plus destructeur que celui auquel Jérusalem avait dû faire face et, deuxièmement, elle a présenté une solution céleste, plus sage et plus prudente que celle offerte à Achaz, qui avait refusé de demander à Dieu un signe « aussi profond que le Shéol ou aussi élevé que le ciel » [Is 7:11]. Cependant la Vierge, par sollicitude maternelle, a établi la gravité et la véracité de son double message avec une vision et un signe. Le 13 juillet 1917, « aussi profond que le Shéol » a été illustré par une vision perturbante de l’Enfer. Quatre mois plus tard, le 13 octobre, « aussi élevé que le ciel » a été confirmé avec un signe, le miracle étonnant de la « danse du soleil » qui a été observé par plus de soixante-dix mille personnes.
Lire la suiteLe triomphe de l’indifférence et de la pitié fallacieuse chez les catholiques du Québec…
Par François Gilles (Campagne Québec-Vie) — Photo : cookie studio/Freepik
Quand on voit la force du mouvement pro-vie chez nos voisins américains, il y a de nombreuses questions à se poser.
Il y a bien sûr une question de mentalité, de tempérament. La combativité américaine est très différente de l’esprit raisonneur français, dont nous avons hérité. Mais cet argument ne tient pas dans les faits, me semble-t-il.
Lorsqu’on regarde le débat en France, en Belgique, par exemple, on constate que beaucoup de Français n’osent pas attaquer de front leurs adversaires et qu’ils ont une gêne, une honte à défendre l’enfant à naître, comme si ce qu’ils faisaient était mal… C’est ainsi qu’ils trouvent toujours que le discours de Simone Veil pour libéraliser l’avortement, un ramassis de simplisme et de fausseté en fait, a quelque chose de valable…
Au Québec, nous nous débattons avec l’image inventée par les médias, de pro-vie vociférant devant des cliniques d’avortements, accusant les femmes d’être des meurtrières et voulant les mettre en prison. Les catholiques ont peur d’être identifiés à cette image de fanatisme et font tout pour s’en dissocier. Alors, on peut entendre le discours moralisateur sur l’importance de la compassion, d’offrir des services de soutien aux femmes, discours très juste et… très creux. Parce que cette compassion et ce soutien, cela fait des décennies qu’il est offert dans la réalité par les pro-vie, qui ont fondé une multitude de centres d’aide aux femmes enceintes en difficultés, pour les accompagner pendant, et après la grossesse.
Ces catholiques désireux de montrer toujours leur grand cœur parleront alors d’avoir un discours compatissant pour ne pas meurtrir et culpabiliser les femmes qui ont avorté. Encore là, nous sommes dans l’argumentation creuse… Les pro-vie sont les seuls à offrir des services d’accompagnement pour les femmes qui ont avorté et ils ont une meilleure connaissance de ces souffrances que tous ces faiseurs de leçons qui n’ont jamais rien fait de concret pour ces femmes. Les pro-vie ont vu la souffrance des femmes qui ont avortées et offrent l’écoute, le soutien, et les démarches pour que les personnes réalisant toute l’horreur du crime qui s’est perpétré, puissent tranquillement et le moins douloureusement possible, entreprendre une démarche de pardon à soi-même et aux autres.
De plus, de nombreuses femmes ayant vécu l’avortement viennent témoigner par la suite des regrets immenses qu’elles ont, pour que d’autres femmes ne prennent pas le même chemin qu’elles.
Lire la suiteMgr Schneider analyse « Fratelli Tutti » du pape François : une perspective naturaliste qui oublie la Rédemption
Mgr Athanasius Schneider.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits)
Mgr Athanasius Schneider a livré à Diane Montagna, qui a mené les entretiens rassemblés dans le récent livre Christus Vincit, ses réflexions sur l’encyclique Fratelli Tutti, dont il met en évidence le naturalisme qui côtoie quelques expressions fortes, dépassant son « horizon naturaliste étroit ». Qu’il s’agisse des références trompeuses à saint François ou des emprunts au vocabulaire maçonnique, Mgr Schneider n’hésite pas à souligner les faiblesses d’un texte qui oublie la centralité du Christ et le véritable but de la vie humaine qui ne se résume pas au bien-être ici-bas.
Je vous propose ci-dessous ma traduction de cet entretien, parue en exclusivité sur le site anglophone The Remnant et validée par Mgr Schneider. — J.S.
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Diane Montagna : Excellence, quelle impression générale vous a laissée la nouvelle encyclique du pape François, Fratelli Tutti ?
Mgr Schneider : Cette nouvelle encyclique donne l’impression générale d’être une instruction bavarde sur l’éthique de la coexistence pacifique fondée sur les mots clefs « fraternité » et « amour », entendus dans une perspective fortement temporelle et hautement politique, afin de « faire renaître un désir universel d’humanité » (Fratelli Tutti, n° 8). Bien que l’encyclique ait recours à des passages clefs de l’Évangile, comme la parabole du Bon Samaritain (voir Luc 10, 25-37) et les paroles du Christ lors du Jugement dernier, où Il s’identifie avec les personnes dans le besoin comme « le plus petit d’entre les miens » (voir Mt 25, 40), elle en applique néanmoins le sens dans une perspective plus humaniste, propre au monde d’ici-bas. Dans l’ensemble, l’encyclique manque d’un horizon clairement surnaturel ; elle ne fait aucune référence à des mots tels « surnaturel », « Incarnation », « Rédempteur », « Pasteur », « évangélisation », « baptême », « filiation divine », « pardon divin des péchés », « salvifique », « éternité », « ciel », « immortel », « Royaume de Dieu » ou « du Christ ».
Lire la suiteCardinal Leo Raymond Burke : « L’éducation fait aujourd’hui l’objet d’attaques féroces »
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo (modifiée) : Freepik
Le cardinal Raymond Leo Burke a donné vendredi dernier une vidéoconférence dans le cadre d’un colloque virtuel organisé par la coalition pro-famille « Voice of the Family ». Je vous propose ci-dessous ma traduction intégrale de son intervention que l’on pourra retrouver ici dans sa diffusion en anglais, au cœur d’un événement intitulé : « L’appel des pères aux évêques : aidez-nous à défendre la pureté de nos enfants. »
Cette conférence du cardinal Burke est particulièrement opportune au moment où Emmanuel Macron vient de faire savoir qu’il entend interdire par principe l’école à la maison — si ce n’est dans des cas exceptionnels liés à la santé de l’enfant — et mettre en place une obligation de scolarisation dès trois ans, et ce à compter de la rentrée 2021, notamment pour « protéger » les enfants « de la religion ».
Voici ma traduction de travail de la conférence du cardinal Burke. — J.S.
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Les droits des parents en tant que premiers éducateurs de leurs enfants
et l’obligation des parents de s’opposer à un programme scolaire
qui contredit la loi morale
Ce m’est un grand plaisir que d’aider Voice of the Family dans sa noble tâche de promotion de la saine doctrine et de la discipline de l’Église à propos du mariage et de son fruit incomparable : la famille. Je suis particulièrement heureux d’aborder la question cruciale de l’éducation, mission essentielle de la famille, et en même temps expression fondamentale de notre culture.
Toute personne qui réfléchit ne peut que constater combien l’éducation fait aujourd’hui l’objet d’attaques féroces. Tant dans le domaine de l’éducation que dans celui du droit, en tant qu’expressions fondamentales de notre culture, nous assistons à l’abandon de la compréhension de la nature humaine et de la conscience par laquelle Dieu nous appelle à respecter la vérité de la nature, et à vivre en accord avec cette vérité dans un amour pur et désintéressé.
Saint Paul, dans sa Lettre aux Ephésiens, se référant à l’aliénation de l’homme par rapport à Dieu et, par conséquent, par rapport au monde, déclare :
Lire la suiteMais maintenant, dans le Christ Jésus, vous qui étiez autrefois éloignés, vous avez été rapprochés par le sang du Christ. Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux peuples n’en a fait qu’un ; il a renversé le mur de séparation, l’inimitié, dans sa chair ; il a aboli la loi des ordonnances avec ses prescriptions, afin de former en lui-même, de ces deux peuples, un seul homme nouveau, en faisant la paix, et de les réconcilier tous deux dans un seul corps, avec Dieu, par la croix, en détruisant en lui-même leur inimitié. Et il est venu annoncer la paix, à vous qui étiez loin, et à ceux qui étaient près ; car c’est par lui que nous avons accès les uns et les autres dans un même Esprit auprès du Père. Vous n’êtes donc plus des étrangers et des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, et membres de la famille de Dieu, puisque vous avez été édifiés sur le fondement des Apôtres et des prophètes, le Christ Jésus étant lui-même la pierre angulaire. En lui, tout l’édifice, bien coordonné, grandit pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui, vous aussi, vous entrez dans sa structure, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit-Saint. (Eph. 2, 13-22)
Mgr Schneider : La riposte au coronavirus « montre les signes d’un gouvernement mondial »
Mgr Athanaisus Schneider.
Par Maike Hickson — Traduit par Campagne Québec-Vie
28 septembre 2020 (LifeSiteNews) — Dans une nouvelle entrevue, l’évêque Athanasius Schneider discute de la réaction au coronavirus et voit dans la réponse mondiale à celui-ci « les signes d’un gouvernement mondial ». Il souligne également les projets des groupes maçonniques qui travaillent pour « l’égalité, la liberté et la fraternité », ajoutant qu’avec le port des masques faciaux, « nous nous ressemblons tous désormais dans le monde entier ».
Le 20 septembre, s’entretenant avec Eva Doppelbauer de Gloria.tv, Mgr Schneider aborda plusieurs sujets importants, parmi lesquels les conséquences des rencontres interreligieuses à Assise sous le pape Jean-Paul II, l’expérience de Mgr Schneider de sa vie en Union soviétique par rapport à ce nous vivons aujourd’hui, et la protestantisation actuelle de la foi catholique et de son adaptation présente au monde.
Interrogé sur ses mises en garde contre une dictature mondiale à la lumière des mesures prises contre le coronavirus, et sur l’existence de preuves à cet égard, Mgr Schneider expliqua qu’« il n’y a pas de preuves concrètes, car si une dictature mondiale se développe, ils seront assez intelligents pour ne pas en procurer ». Les personnes qui planifient une dictature mondiale doivent être des « génies », qui « cachent autant qu’ils le peuvent leurs plans ». Sinon, poursuivit l’évêque kazakh d’origine allemande, « on les dévoilerait avant le temps ».
Cependant, continua le prélat, il existe « de solides indices que cela va dans le sens d’un gouvernement mondial ». Par exemple, les mots d’une personnalité éminente qui disait il y a cinq ans qu’une épidémie serait nécessaire pour établir un nouveau gouvernement mondial. C’est significatif, puisque cela a été évoqué par « certaines personnalités influentes », ajouta Mgr Schneider.
Autre indice, on pourrait également se pencher sur la façon dont « le monde entier est maintenant traité et réprimandé, unilatéralement, comme de petits enfants — jusqu’aux plus petits détails sur la façon de s’habiller, c’est-à-dire avec le masque facial, sur la façon de se déplacer, sur la distance à garder, dans le monde entier, et de manière uniforme » !
Lire la suiteLa dictature du relativisme dans l’Église au Québec
Par François Gilles (Campagne Québec-Vie)
Saint Jean-Paul II, le prophète, a écrit 3 encycliques qui à mes yeux sont trois sommets s’attaquant de front à la dictature du relativisme qui sévit dans plusieurs milieux se disant « catholiques » au Québec.
Veritatis Splendor, Foi et Raison, Evangelium Vitæ.
Je retiens la première et la troisième.
Les anciens étudiants en théologie morale se souviennent comment les professeurs dans les universités québécoises effleuraient à peine l’encyclique Veritatis Splendor, sans la nommer, disant parfois que quelques théologiens marginaux avaient une position différente de la leur, à la fin de leur cour.
Quant à Evangelium Vitæ, le silence total.
Ce que l’on entend par contre actuellement, c’est cette véritable haine de saint Jean-Paul II, que l’on voudrait décanoniser. On essaie de lui trouver un crime qui permettrait de le disqualifier. Malheureusement pour ces haineux, c’est plutôt des miracles que le Seigneur a voulu prodiguer par son intercession, pour permettre à l’Église de le placer sur les autels en bonne et due forme. De même pour Mère Teresa, là aussi, détestée par toute une frange se voulant « catholique progressiste ».
Le point en commun de ces deux grandes figures de sainteté de l’Église catholique : leur absence de peur à dénoncer le crime de l’avortement. Avec amour pour l’enfant et la mère, mais sans les nuances si chères aux adeptes du relativisme ne voulant surtout pas apporter de conclusions définitives à des questions qu’ils aiment laisser ouvertes, comme un tableau à contempler, certainement pas une cause où s’engager… La question de l’avortement est « compliquée » vous dira-t-on. Et l’on s’enfoncera dans des nuances qui ne tiennent pas la route, mais qui tiennent le temps… et font passer leurs auteurs pour des gens réfléchis. L’important étant de démontrer une pensée personnelle…
Impossible d’avoir une conversation honnête avec ces personnes qui ne vous répondront jamais sur l’évidence de l’humanité de l’enfant à naître, ou sur la vie des personnes malades à protéger de l’euthanasie. Ils sont « nuancés »…
Lire la suiteMgr Carlo Maria Viganò s’exprime sur le Concile Vatican II
Mgr Carlo Maria Viganò.
C’est avec plaisir que je publie ci-dessous la version française revue et autorisée par Mgr Carlo Maria Viganò de son Excursus sur Vatican II sur chiesa et postconcilio, à la suite de la publication par LifeSiteNews d’un texte de Mgr Athanasius Schneider (version française ici) au début du mois sur le thème du Document d’Abu Dhabi et du concile Vatican II.
N’ayant pas eu moi-même le temps de faire la traduction du texte ci-dessous je signale que je me suis servie de la version française publiée par le site benoit-et-moi que je remercie par la même occasion.
Voilà que les « discussions doctrinales » sur la liberté religieuse prennent le devant de la scène, là où on ne les attendait peut-être pas… Plus que jamais d’actualité ! — J.S.
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J’ai lu avec grand intérêt le texte de S.E. Athanasius Schneider publié dans LifeSiteNews le 1er juin dernier et intitulé There is no divine positive will or natural right to the diversity of religions [la diversité des religions n’est pas le résultat d’un vouloir divin positif ni l’objet d’un droit naturel, NdT]. L’étude de Son Excellence résume, avec la clarté qui distingue les paroles de celui qui parle selon le Christ, les objections sur la prétendue légitimité de l’exercice de la liberté religieuse que le Concile Vatican II a théorisée, contredisant le témoignage de la Sainte Écriture, la voix de la Tradition et le Magistère catholique qui est le fidèle gardien de l’une et de l’autre.
Le mérite de ce texte réside tout d’abord dans le fait d’avoir su saisir le lien de causalité entre les principes énoncés ou sous-entendus par Vatican II et l’effet logique qui en résulte dans les déviations doctrinales, morales, liturgiques et disciplinaires qui sont apparues et se sont progressivement développées jusqu’à ce jour. Le monstrum engendré dans les cercles modernistes pouvait d’abord être trompeur, mais en se développant et en se renforçant, il se montre aujourd’hui pour ce qu’il est vraiment, dans sa nature subversive et rebelle. La créature, alors conçue, est toujours la même et il serait naïf de penser que sa nature perverse puisse changer. Les tentatives visant à corriger les excès du Concile — en invoquant l’herméneutique de la continuité — ont abouti à une faillite : Naturam espellas furca, tamen usque recurret (Épître d’Horace. I, 10, 24) [Chassez le naturel, il revient au galop]. La Déclaration d’Abou Dhabi et, comme le fait remarquer à juste titre Mgr Schneider, ses prodromes du panthéon d’Assise, « a été conçue dans l’esprit du Concile Vatican II » comme le confirme fièrement Bergoglio.
Cet « esprit du Concile » est le certificat de légitimité que les novateurs opposent aux critiques, sans se rendre compte que c’est précisément en confessant cet héritage, que se confirme non seulement le caractère erroné des déclarations actuelles, mais aussi la matrice hérétique qui les justifierait. À y regarder de plus près, jamais dans la vie de l’Église il n’y a eu un Concile qui ait représenté un événement historique au point de le rendre différent des autres : il n’y a jamais eu « l’esprit du Concile de Nicée », ni « l’esprit du Concile de Ferrare-Florence », et encore moins « l’esprit du Concile de Trente », tout comme il n’y a jamais eu de « post-Concile » après Latran IV ou Vatican I.
La raison en est évidente : ces conciles étaient tous, sans distinction, l’expression de la voix à l’unisson de la Sainte Mère l’Église, et pour cela même de Notre Seigneur Jésus-Christ. Il est significatif que ceux qui soutiennent la nouveauté de Vatican II adhèrent également à la doctrine hérétique qui voit le Dieu de l’Ancien Testament opposé au Dieu du Nouveau, presque comme s’il pouvait y avoir une contradiction entre les Personnes Divines de la Très Sainte Trinité. Il est évident que cette opposition presque gnostique ou kabbalistique sert à légitimer un nouveau sujet délibérément différent et opposé à l’Église catholique. Les erreurs doctrinales trahissent presque toujours aussi une hérésie trinitaire, et c’est donc en revenant à la proclamation du dogme trinitaire que les doctrines qui s’y opposent peuvent être vaincues : ut in confessione veræ sempiternæque deitatis, et in Personis proprietas, et in essentia unitas, et in majestate adoretur æqualitas. Professant la divinité véritable et éternelle, nous adorons le caractère propre des Personnes divines, l’unité dans leur essence, l’égalité dans leur majesté.
Lire la suite25 mars, 25e anniversaire d'Evangelium Vitæ
Le Pape Jean-Paul II.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo :
Il y a à peine quelques jours c’était le 25 mars 2020, fête de l’Annonciation, mais aussi le 25e anniversaire d’Evangelium Vitæ (Évangile de la vie), cette encyclique dans laquelle Jean-Paul II explique l’importance du respect de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle. Cette encyclique a beaucoup inspiré les défenseurs de la vie, à l’instar d’Humanæ Vitæ, l’encyclique de Paul VI.
Dans son encyclique, Jean-Paul II dénonce la pilule abortive, l'avortement, la contraception, qui procède de la même mentalité que l’avortement, les techniques de fécondation artificielle, l’infanticide des nouveau-nés handicapés :
Lire la suitePour favoriser une pratique plus étendue de l’avortement, on a investi et on continue à investir des sommes considérables pour la mise au point de préparations pharmaceutiques qui rendent possible le meurtre du fœtus dans le sein maternel sans qu’il soit nécessaire de recourir au service du médecin. Sur ce point, la recherche scientifique elle-même semble presque exclusivement préoccupée d’obtenir des produits toujours plus simples et plus efficaces contre la vie et, en même temps, de nature à soustraire l’avortement à toute forme de contrôle et de responsabilité sociale.
Il est fréquemment affirmé que la contraception, rendue sûre et accessible à tous, est le remède le plus efficace contre l’avortement. On accuse aussi l’Eglise catholique de favoriser de fait l’avortement parce qu’elle continue obstinément à enseigner l’illicéité morale de la contraception. A bien la considérer, l’objection se révèle en réalité spécieuse. Il peut se faire, en effet, que beaucoup de ceux qui recourent aux moyens contraceptifs le fassent aussi dans l’intention d’éviter ultérieurement la tentation de l’avortement. Mais les contrevaleurs présentes dans la « mentalité contraceptive » — bien différentes de l’exercice responsable de la paternité et de la maternité, réalisé dans le respect de la pleine vérité de l’acte conjugal — sont telles qu’elles rendent précisément plus forte cette tentation, face à la conception éventuelle d’une vie non désirée. De fait, la culture qui pousse à l’avortement est particulièrement développée dans les milieux qui refusent l’enseignement de l’Eglise sur la contraception. Certes, du point de vue moral, la contraception et l’avortement sont des maux spécifiquement différents : l’une contredit la vérité intégrale de l’acte sexuel comme expression propre de l’amour conjugal, l’autre détruit la vie d’un être humain ; la première s’oppose à la vertu de chasteté conjugale, le second s’oppose à la vertu de justice et viole directement le précepte divin « tu ne tueras pas ».
Mais, même avec cette nature et ce poids moral différents, la contraception et l’avortement sont très souvent étroitement liés, comme des fruits d’une même plante. Il est vrai qu’il existe même des cas dans lesquels on arrive à la contraception et à l’avortement lui-même sous la pression de multiples difficultés existentielles, qui cependant ne peuvent jamais dispenser de l’effort d’observer pleinement la loi de Dieu. Mais, dans de très nombreux autres cas, ces pratiques s’enracinent dans une mentalité hédoniste et de déresponsabilisation en ce qui concerne la sexualité et elles supposent une conception égoïste de la liberté, qui voit dans la procréation un obstacle à l’épanouissement de la personnalité de chacun. La vie qui pourrait naître de la relation sexuelle devient ainsi l’ennemi à éviter absolument, et l’avortement devient l’unique réponse possible et la solution en cas d’échec de la contraception.
Malheureusement, l’étroite connexion que l’on rencontre dans les mentalités entre la pratique de la contraception et celle de l’avortement se manifeste toujours plus ; et cela est aussi confirmé de manière alarmante par la mise au point de préparations chimiques, de dispositifs intra-utérins et de vaccins qui, distribués avec la même facilité que les moyens contraceptifs, agissent en réalité comme des moyens abortifs aux tout premiers stades du développement de la vie du nouvel individu.
Pèlerinage d’adoption spirituelle d’un enfant à naître à Jasna Góra
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
À notre époque où l’on tue par dizaines de millions les enfants à naître, il est nécessaire de prier pour eux, afin de sauver leur corps et leur âme. C’est ce que tente de réaliser le troisième Pèlerinage national d’adoption spirituelle d’un enfant conçu, qui a eu lieu à Jasna Góra, ce sanctuaire polonais marial. Le Pape saint Jean-Paul II avait donné sa bénédiction à l’initiative, qu’appuient par ailleurs les évêques de Pologne. Les évêques Polonais soutiennent et encouragent l’adoption spirituelle dans les églises et supportent les actions ayant pour but de protéger la vie humaine.
Une cérémonie significative, d’après Zenit :
La rencontre a commencé par une messe dans la Basilique et s'est terminée par un service solennel qui consistait à revêtir le manteau de Notre-Dame de Guadalupe et à s'offrir au Cœur Immaculé de Marie.
Le Pape saint Jean-Paul II avait également approuvé la prière d’adoption spirituelle qui est destinée à sauver un enfant à naître en danger (d’être avorté). Cette adoption spirituelle est un engagement à prier pour l’enfant en danger une courte prière accompagnée d’un mystère du rosaire chaque jour.