Argentine : le président Fernández promulgue une loi d’avortement à la demande méprisant les droits des objecteurs de conscience
Alberto Fernández.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Photo : Casa Rosada/Wikimedia Commons
Le président argentin Alberto Fernández a promulgué jeudi la loi sur l’avortement qui entrera en vigueur neuf jours après sa publication au Journal. C’était une promesse de campagne de Fernández — après de multiples tentatives infructueuses du lobby de la culture de mort —, et sa discussion a débuté au Congrès national le 1er décembre 2020. Il aura fallu moins de deux mois pour que le projet de loi soit approuvé par le Congrès, suivi par le Sénat qui l’a approuvé par 38 voix pour, 29 contre et 1 abstention. Et il n’aura fallu que deux ans pour inverser le courant depuis le rejet d’un projet de dépénalisation en 2018.
C’est une loi extrêmement libérale puisqu’elle autorise les avortements jusqu’à la 14e semaine de grossesse sans qu’il soit nécessaire d’établir un motif pour en faire la demande. Passé ce délai, il est possible de demander un avortement pour cause de viol, la demande de la femme étant suffisante. Les femmes de plus de 16 ans doivent simplement signer une déclaration sous serment. Pour les filles de moins de 13 ans, aucune attestation ne sera requise et pour celles ayant entre 13 et 16 ans, seul un « consentement éclairé » écrit sera exigé. Après 14 semaines de gestation, un avortement pourra également être pratiqué en raison d’un « danger pour la vie ou la santé » de la mère.
« Il y a eu un vaste débat sur la question » : c’est avec ces mots qu’on peut résumer, avec ACIPrensa, l’argumentaire des pro-mort. Ils ont en effet mené une campagne d’une rare intensité, qui a culminé avec le délire joyeux des foules de féministes qui ont salué le vote de la loi à Buenos Aires.
Le projet a été adopté à marches forcées : en décembre 2020, les sessions parlementaires ont été modifiées, le nombre de présentations d’experts a été réduit et le projet de loi a été approuvé malgré le fait que plus de 90 % de la population argentine sont opposés à l’avortement légal.
Lors de la cérémonie de promulgation, qui s’est tenue au Musée du Bicentenaire de la Casa Rosada — le palais présidentiel argentin — Alberto Fernandez a déclaré qu’il avait tenu parole et que cette loi rendait l’Argentine « un peu plus égalitaire, un peu plus juste ».
Lire la suiteL’Anti-Église est là ― les fidèles catholiques ne doivent pas avoir peur
Le P. Linus F. Clovis, prêtre de l’archidiocèse de Castries, Sainte Lucia dans les Antilles.
Par le Père Linus F. Clovis (LifeSiteNews) ― Traduit par inquisition.ca ― Photo : Steve Jalsevac/LifeSiteNews
Le pape François ayant annoncé vouloir remettre de l’avant son exhortation apostolique Amoris Lætitia en cette année 2021, par conséquent tout ce qu’elle contient d'erroné, nous publions le présent texte du P. Linus Clovi, lu lors d’une conférence donnée au Rome Life Forum en 2017, qui, entre autres, soulignent les graves erreurs que promeut Amoris Lætitia et ses dangers pour l’Église, ainsi que pour la cause de l’enfant à naître. C’est aussi un document très pertinent au sujet de la crise actuelle que subit l’Église. ― A. H.
Note du traducteur : Le Père Clovis a donné cette conférence au Forum de la Vie de Rome, le 18 mai 2017. J’ai copié et traduit la version sur LifeSiteNews.
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Les premiers mots du Pape saint Jean-Paul II, apparaissant sur le balcon de la basilique Saint-Pierre, le jour de son élection le 16 octobre 1978, furent « n’ayez pas peur ». Maintenant, trente-neuf ans plus tard, à la lumière des événements qui ont pris le contrôle du catholicisme contemporain, ses premiers mots semblent être non seulement prophétiques, mais bien plus : un appel aux armes en préparation pour la bataille [1 Co 14:8].
Chaque fois que le pendule de l’histoire humaine et du salut passe à travers une période de ténèbres et de turbulences envahissantes, Dieu inspire souvent des prophètes pour parler, afin que la lumière puisse resplendir pour dissiper les ténèbres, et que la tourmente puisse être atténuée par l’espoir. Ces prophètes en ont appelé à plus de confiance en la sollicitude active et affectueuse de Dieu pour son peuple [Jn 3 h 16]. Ainsi, par exemple, avec des supplications pour avoir confiance en la providence aimante de Dieu, Isaïe [Is 7:10-14] a supplié le roi Achaz de demander à Dieu un signe avant d’agir, et Jérémie [Jr 38-40] a prévenu que Dieu sauverait Jérusalem de la destruction totale seulement si la ville se rendait aux Babyloniens. L’Église elle-même n’a pas été privée des bénédictions de la grâce prophétique, comme le prouve grandement Dieu en suscitant des saints tels que Bernard de Clairvaux, François d’Assise, Catherine de Sienne, Marguerite-Marie Alacoque et, plus récemment, en envoyant Sa Sainte Mère à Lourdes, à La Salette et à Fatima.
Il y a un siècle, Dieu a envoyé la Reine des Prophètes à la Cova da Iria à Fatima, au Portugal, avec un double message pour notre monde contemporain. Tout d’abord, elle a prévenu que le monde était déjà confronté à un péril beaucoup plus destructeur que celui auquel Jérusalem avait dû faire face et, deuxièmement, elle a présenté une solution céleste, plus sage et plus prudente que celle offerte à Achaz, qui avait refusé de demander à Dieu un signe « aussi profond que le Shéol ou aussi élevé que le ciel » [Is 7:11]. Cependant la Vierge, par sollicitude maternelle, a établi la gravité et la véracité de son double message avec une vision et un signe. Le 13 juillet 1917, « aussi profond que le Shéol » a été illustré par une vision perturbante de l’Enfer. Quatre mois plus tard, le 13 octobre, « aussi élevé que le ciel » a été confirmé avec un signe, le miracle étonnant de la « danse du soleil » qui a été observé par plus de soixante-dix mille personnes.
Lire la suiteLégalisation de l’avortement en Argentine
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo (rognée) : Piqsels
Ou plus exactement, ce pays d’Amérique du Sud, où l’avortement était permis pour raisons de viol ou de danger pour la vie de la mère (qui peut être sauvée autrement), en a permis l’accès sous n’importe quelle raison jusqu’à 14 semaines de grossesse. Cette nouvelle loi permet également « aux jeunes filles de plus de 13 ans de se faire avorter en secret à l’insu de leurs parents ou sans leur consentement, et pourrait obliger les praticiens à avorter les bébés à naître ou à orienter les femmes vers quelqu’un d’autre qui le fera. Le président Alberto Fernández a introduit cette loi au début de l’année 2020, arguant qu’elle mettrait fin aux avortements clandestins dangereux », rapporte LifeNews.
C’est le même argument fallacieux qu’avait employé l’Union soviétique pour légaliser l’avortement en 1920, pour la première fois dans l’histoire moderne, et qu’on utilise encore depuis.
Cette neuvième tentative de libéraliser l’avortement a finalement passé le sénat, qui avait été le rempart de l’enfant à naître lors de la huitième tentative en 2018. Selon la FSSPX.News :
Lire la suiteAprès le vote d’un Sénat conservateur, survenu le 30 décembre 2020, l’Argentine est devenue le premier grand pays d’Amérique du Sud à légaliser l’avortement, signe de la sécularisation croissante d’un état encore majoritairement catholique.
« Nous avons fait l’Histoire », hurlent des militantes pro-avortement, grimées de vert et rassemblées devant le parlement de Buenos Aires, au petit matin du 30 décembre 2020. De fait, l’avortement gratuit jusqu’à la quatorzième semaine de grossesse est désormais légalisé.
Les débats ont été âpres : selon la présidente du Sénat — l’ancienne présidente de la République Cristina Kirchner — 7 sénateurs sur 72 étaient présents lors de la session qui a débuté le 29 décembre dernier à 16 h locales.
Mgr Viganò commente le pacte entre le Vatican et la Chine : l’Église est devenue « une caverne de voleurs »…
Xi Jinping à gauche et Mgr Marcelo Sorondo à droite, chancelier de l’Académie pontificale des sciences sociales, grand louangeur du régime communiste en Chine.
Par Jeanne Smits (Le blogue de Jeanne Smits)
Le quotidien italien La Verità a publié samedi une violente charge contre l’accord secret entre la Chine et le Saint-Siège, récemment renouvelé, par le directeur du Council on Middle East Relations, Arthur Tane, suivie d’un commentaire musclé de Mgr Carlo Maria Viganò, ancien nonce apostolique, qui inscrit ces faits parmi de nombreux signes d’« apostasie » venant du Vatican.
Vous trouverez ci-dessous ma traduction intégrale de l’article de Mgr Viganò, qui me rappelle les rumeurs entendues l’an dernier de source sérieuse à Rome à propos d’importants versements pécuniaires de la Chine au Saint-Siège. Si leur exactitude reste à vérifier, on peut s’interroger devant les faits qui s’accumulent.
La Verità publie in extenso la lettre adressée le 20 octobre dernier par Arthur Tane au cardinal Parolin pour demander à celui-ci de ne pas renouveler le pacte du Vatican « avec le Parti communiste chinois », au risque de « compromettre son autorité morale ». Tane y accusait le pacte de mettre l’Eglise, « et spécialement le pape François », « du mauvais côté de l’histoire », donnant l’image d’un pape « d’une arrogance ignare » mais aussi en état de « faillite spirituelle ».
Il observait que ce pacte, jamais rendu public, donne notoirement aux autorités chinoises un « pouvoir considérable sur les nominations épiscopales ». « Un tel pouvoir ne figurait même pas dans le tristement célèbre Reichskonkordat de juillet 1933 entre le Vatican et le gouvernement nazi, nouvellement formé, en Allemagne. Jusqu’à maintenant ce pacte honteux, signé par le cardinal Eugenio Pacelli (le futur Pie XII), secrétaire d’Etat sous Pie XI, fut la dernière instance où l’Eglise commit une telle bourde à l’égard d’un régime totalitaire », écrivait Tane.
(Cela mériterait quelque analyse : l’Ostpolitik et l’accord de Metz, ce n’était pas mal non plus, mais il est ici question de documents diplomatiques officiels, fussent-ils secrets…)
Ce pacte devait donner lieu à un « rétropédalage », observe Tane : dès mars 1937, Pie XI publiait Mit Brennender Sorge, l’encyclique par laquelle « il condamnait les théories raciales et les mauvais traitements réservés aux personnes en fonction de leur nationalité ou de leur race ».
Tane soulignait que l’Eglise pouvait encore se soustraire à l’accord avec la Chine, « tant qu’il est encore temps », énumérant ensuite les « détériorations » que constituent les agressions et autres actions politiques auxquelles la Chine s’est livrée depuis sa signature en septembre 2018.
Lire la suitePourquoi donc le Vatican publie-t-il un document approuvant l’usage des vaccins liés aux lignées cellulaires issues de bébés avortés ?
Par Francesca de Villasmundo (Médias Presse Info) ― Photo : Freepik
Il est troublant que la Congrégation que la doctrine de la foi publie un document permettant l'usage des vaccins développés sur des lignées cellulaires issues de bébés avortés, nonobstant la question morale de tels produits, car c'est une reconnaissance implicite de la « dangerosité » du covid-19 ; elle n'insisterait pas autant sur le « devoir » envers le bien commun, relatif au covid-19, si elle ne donnait un aval au discours officiel sur le coronavirus. Il ne peut exister un devoir de se faire injecter de tels produits quand on a affaire à une maladie semblable à une forte grippe saisonnière ; cela est même un empêchement moral vu le manque de fondement pour l'emploi de produits ainsi liés à l'avortement. — A. H.
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Le Vatican, à travers une note de la Congrégation pour la doctrine de la foi, signée par le Préfet cardinal Ladaria et le Secrétaire Monseigneur Morandi, approuvée par le pape François le 17 décembre, a publié des spécifications morales sur les vaccins créés ou testés grâce à l’utilisation de lignées cellulaires dérivant de fœtus avortés.
Le document déclare qu’il est « moralement acceptable d’utiliser des vaccins anti-covid-19 qui ont utilisé des lignées cellulaires de fœtus avortés dans leur processus de recherche et de production ». Dans le cas de la pandémie actuelle, « nous pouvons utiliser toutes les vaccinations reconnues comme cliniquement sûres et efficaces avec la certitude que l’utilisation de tels vaccins ne signifie pas une coopération formelle en matière d’avortement dont dérivent les cellules avec lesquelles les vaccins ont été produits ».
Cette note « sur la moralité de l’utilisation de certains vaccins anti-covid 19 », explicitement bénie par le pontife argentin, donne donc le feu vert, en cette période de pandémie, aux vaccinations réalisées à partir de lignées cellulaires de deux fœtus avortés dans les années 1960.
Elle rappelle trois déclarations précédentes sur le même thème : celle de l’Académie pontificale pour la vie (Pav) en 2005, l’Instruction de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi Dignitas Personæ de 2008, et enfin une nouvelle note de la Pav de 2017. La Congrégation pour la Doctrine de la Foi n’a pas « l’intention de juger de l’innocuité et de l’efficacité » des vaccins actuels contre le covid-19, qui relève de la responsabilité des chercheurs et des agences de médicaments, mais se concentre sur l’aspect moral de l’utilisation de ceux développés avec des lignées cellulaires de tissus obtenus à partir de deux fœtus non spontanément avortés dans les années 1960.
Lire la suiteMgr Carlo Maria Viganò : Vatican II et le Nouvel ordre mondial
Mgr Carlo Maria Viganò.
Par Mgr Carlo Maria Viganò (LifeSiteNews) — Traduit par le Site de M. l’Abbé Pivert
Voici un texte de Mgr Carlo Maria Viganò, qu'il a prononcé lors d'une conférence tenue le 24 octobre 2020, portant sur les liens que l'on peut voir entre le concile Vatican II et le désordre régnant actuellement dans l'Église, ainsi que l'avancée du mondialisme aujourd'hui.
Campagne Québec-Vie reproduit ce texte dans le cadre de notre objectif premier : « promouvoir la reconnaissance, par les représentants de tous les corps sociaux, y compris ceux de l’État, de la nécessité du christianisme, en tant que seule religion intégralement vraie, pour une réalisation pleine et entière du bien commun » — la « réalisation pleine et entière du bien commun » comprend la défense de l'enfant à naître. Remplir ce premier objectif nécessite de défendre la pureté de la foi catholique. — A. H.
Catholic Identity Conference
24 octobre 2020
La stigmatisation de François
Voici comment la révolution de Vatican II sert le Nouvel ordre mondial
Archevêque Carlo Maria Viganò, Nonce apostolique
« Suivez-moi, et laissez les morts enterrer leurs propres morts. »
Mt 8, 22
1. Nous vivons des temps extraordinaires
Comme chacun d’entre nous l’a probablement compris, nous nous trouvons à un moment historique dans le temps ; les événements du passé, qui semblaient autrefois déconnectés, se révèlent aujourd’hui sans équivoque liés, tant dans les principes qui les inspirent que dans la fin qu’ils cherchent à accomplir. Un regard juste et objectif sur la situation actuelle ne peut s’empêcher de saisir la parfaite cohérence entre l’évolution du cadre politique mondial et le rôle que l’Église catholique a assumé dans l’établissement du Nouvel ordre mondial. Pour être plus précis, il convient de parler du rôle de cette majorité apparente dans l’Église, qui est en fait peu nombreuse mais extrêmement puissante, et que, par souci de concision, je résumerai comme l’Église profonde.
Il est évident qu’il n’y a pas deux Églises, ce qui serait impossible, blasphématoire et hérétique. La seule véritable Église du Christ aujourd’hui n’a pas non plus échoué dans sa mission, en se pervertissant en une secte. L’Église du Christ n’a rien à voir avec ceux qui, depuis soixante ans, ont exécuté un plan pour l’occuper. Le chevauchement entre la Hiérarchie catholique et les membres de l’Église profonde n’est pas un fait théologique, mais plutôt une réalité historique qui défie les catégories habituelles et, en tant que telle, doit être analysée.
Nous savons que le projet du Nouvel ordre mondial consiste en l’établissement de la tyrannie par la Franc-maçonnerie : un projet qui remonte à la Révolution française, au Siècle des Lumières, à la fin des monarchies catholiques, et à la déclaration de guerre à l’Église. Nous pouvons dire que le Nouvel ordre mondial est l’antithèse de la société chrétienne, il serait la réalisation de la diabolique Civitas Diaboli — Cité du Diable — opposée à la Civitas Dei — Cité de Dieu — [St Augustin] dans la lutte éternelle entre la Lumière et les Ténèbres, le Bien et le Mal, Dieu et Satan.
Lire la suiteLa Joie de l’écoute de l’Esprit-Saint
Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour le 6e dimanche après l’Épiphanie — la liturgie tridentine est comprise en une seule année, et certains dimanches étant mobiles à cause de la date variable de Pâques, qui cette année tombait relativement tôt, c’est pourquoi le 6e dimanche après l’Épiphanie se retrouve avant l’avent, puisque le temps après la Pentecôte aura été par conséquent relativement long) — Photo (modifiés) : Laurom/Wikimedia Commons
L’Esprit-Saint, Esprit du Père et du Fils, est la source de tous les biens. C’est l’Esprit Créateur, l’Esprit de vie, par lequel tout existe et vit. C’est l’Esprit Sanctificateur, par lequel le divin Rédempteur poursuit son œuvre de salut universel. L’Esprit-Saint travaille, en effet, au salut de tous les hommes. C’est Lui qui met dans la bouche de l’apôtre la Parole de vérité qui illumine les cœurs. C’est encore Lui qui dispose les âmes à accueillir dans la joie cette Parole toute-puissante de Dieu, capable de renouveler en Jésus-Christ le monde entier. C’est Lui qui couvre de sa lumière et de sa force des personnes très humbles et leur donne de discerner clairement et de résister jusqu’au martyre aux lois injustes des tyrans de la terre.
L’Esprit-Saint est l’unique source de la joie la plus pure. De la joie de ceux qui témoignent de la vérité de l’Évangile dans les circonstances les plus difficiles. De la joie aussi des âmes converties à Jésus-Christ, et ainsi passées de la noirceur spirituelle où elles étaient plongées à la plus douce et irradiante de toutes les lumières.
Dans sa reconnaissance au Seigneur pour les fruits de sa prédication faite « avec l’Esprit-Saint et une grande plénitude de ses dons », saint Paul ne peut taire sa très vive admiration pour la joie manifestée par les Thessaloniciens en recevant son Évangile au sein de nombreuses et graves tribulations. Car leur venue à la foi leur a occasionné de bien pénibles souffrances de la part des juifs et des païens. Or, ils ont compté pour rien ces souffrances en échange du bonheur immense de leur conversion au vrai Dieu et de la ferme espérance qu’ils ont acquise d’entrer, au jour du jugement, dans la joie infinie de la victoire totale et éclatante de Jésus-Christ le divin Roi, dont le Règne n’aura pas de fin.
Lire la suiteDéclaration du cardinal Burke sur les propos attribués au pape François sur les homosexuels et l’« union civile »
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo : Long Thien/Flickr
Je vous propose ci-dessous ma traduction intégrale de la Déclaration du cardinal Burke sur les propos attribués au pape sur les homosexuels et leur droit de ne pas être expulsés de leur famille, ainsi que son appel à créer « une loi sur l’union civile » qui leur permette d’être « couverts par la loi ». Il s'agit de la traduction officielle et intégrale de ce texte, approuvée par Son Eminence. – J.S.
Déclaration
Les médias du monde entier ont diffusé avec une lourde insistance, en la présentant comme un changement de cap, la nouvelle selon laquelle le pape François a déclaré que les personnes de condition homosexuelle, en tant qu’enfants de Dieu, « ont le droit d’avoir une famille », et que « personne ne peut être expulsé d’une famille, ni vivre une vie impossible à cause de cela ». Ces médias écrivent en outre qu’il a déclaré : « Ce que nous devons créer, c’est une loi sur l’union civile. De cette façon, ils seront couverts par la loi. J’ai défendu cela. » Ces déclarations ont été faites lors d’un entretien avec Evgeny Afineevsky, réalisateur d’un documentaire, Francesco, présenté en première le 21 octobre 2020, à l’occasion du Festival du film de Rome (Festa del Cinema di Roma).
De telles déclarations engendrent un grand désarroi et provoquent la confusion et l’erreur parmi les fidèles catholiques, dans la mesure où elles sont contraires à l’enseignement de l’Écriture Sainte et de la Tradition Sacrée, ainsi qu’au Magistère récent par lequel l’Église garde, protège et interprète tout le dépôt de la foi contenu dans l’Écriture Sainte et la Tradition Sacrée. Ils sont cause d’étonnement et d’erreur quant à l’enseignement de l’Église chez les personnes de bonne volonté, qui souhaitent sincèrement savoir ce que l’Église catholique enseigne. Aux pasteurs des âmes, elles imposent le devoir, en conscience, d’apporter les justes et nécessaires clarifications.
Tout d’abord, le contexte et les circonstances de telles déclarations les privent de tout caractère magistériel. Elles sont à juste titre interprétées comme de simples opinions privées de la personne qui les a faites. Ces déclarations ne lient en aucune façon les consciences des fidèles, qui sont au contraire obligés d’adhérer avec une religieuse soumission à ce que l’Écriture Sainte et la Tradition Sacrée, ainsi que le Magistère ordinaire de l’Église enseignent sur le sujet. Il convient en particulier de noter ce qui suit.
Lire la suiteMgr Schneider analyse « Fratelli Tutti » du pape François : une perspective naturaliste qui oublie la Rédemption
Mgr Athanasius Schneider.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits)
Mgr Athanasius Schneider a livré à Diane Montagna, qui a mené les entretiens rassemblés dans le récent livre Christus Vincit, ses réflexions sur l’encyclique Fratelli Tutti, dont il met en évidence le naturalisme qui côtoie quelques expressions fortes, dépassant son « horizon naturaliste étroit ». Qu’il s’agisse des références trompeuses à saint François ou des emprunts au vocabulaire maçonnique, Mgr Schneider n’hésite pas à souligner les faiblesses d’un texte qui oublie la centralité du Christ et le véritable but de la vie humaine qui ne se résume pas au bien-être ici-bas.
Je vous propose ci-dessous ma traduction de cet entretien, parue en exclusivité sur le site anglophone The Remnant et validée par Mgr Schneider. — J.S.
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Diane Montagna : Excellence, quelle impression générale vous a laissée la nouvelle encyclique du pape François, Fratelli Tutti ?
Mgr Schneider : Cette nouvelle encyclique donne l’impression générale d’être une instruction bavarde sur l’éthique de la coexistence pacifique fondée sur les mots clefs « fraternité » et « amour », entendus dans une perspective fortement temporelle et hautement politique, afin de « faire renaître un désir universel d’humanité » (Fratelli Tutti, n° 8). Bien que l’encyclique ait recours à des passages clefs de l’Évangile, comme la parabole du Bon Samaritain (voir Luc 10, 25-37) et les paroles du Christ lors du Jugement dernier, où Il s’identifie avec les personnes dans le besoin comme « le plus petit d’entre les miens » (voir Mt 25, 40), elle en applique néanmoins le sens dans une perspective plus humaniste, propre au monde d’ici-bas. Dans l’ensemble, l’encyclique manque d’un horizon clairement surnaturel ; elle ne fait aucune référence à des mots tels « surnaturel », « Incarnation », « Rédempteur », « Pasteur », « évangélisation », « baptême », « filiation divine », « pardon divin des péchés », « salvifique », « éternité », « ciel », « immortel », « Royaume de Dieu » ou « du Christ ».
Lire la suite« Fratelli Tutti » : Mgr Carlo Maria Viganò dénonce la fausse conception de la fraternité dans « l’indifférentisme religieux »
Mgr Carlo Maria Viganò, ex-nonce apostolique aux États-Unis.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits)
Répondant à des questions de LifeSiteNews à propos de plusieurs affirmations contenues dans l’encyclique du pape François, Fratelli Tutti, Mgr Carlo Maria Viganò a qualifié de « blasphématoire » une fraternité entre tous les hommes qui prétendrait se faire « contre Dieu ».
Je vous propose ci-dessous ma traduction intégrale de ses commentaires de plusieurs passages de Fratelli Tutti, sur lesquels Maike Hickson avait demandé des éclaircissements pour LifeSite. Les citations de l’encyclique sont en gras. — J.S.
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274. À la faveur de notre expérience de foi et de la sagesse accumulée au cours des siècles, en apprenant aussi de nos nombreuses faiblesses et chutes, nous savons, nous croyants des religions différentes, que rendre Dieu présent est un bien pour nos sociétés.
La proposition « nous savons, nous croyants des religions différentes, que rendre Dieu présent est un bien pour nos sociétés » est délibérément équivoque : « rendre Dieu présent » ne signifie rien au sens strict (Dieu est présent en lui-même). Au sens large, si l’on entend « rendre Dieu présent par la présence d’une ou de plusieurs religions » par opposition à l’« éloignement des valeurs religieuses » visé au numéro 275, comme le texte semble le suggérer, la proposition est erronée et hérétique, car elle met sur le même plan la Révélation divine du Dieu vivant et vrai avec les « prostitutions », ainsi que l’Écriture Sainte désigne les fausses religions. Soutenir que la présence de fausses religions « est un bien pour nos sociétés » est tout aussi hérétique, car non seulement cela offense la Majesté de Dieu, mais cela légitime aussi l’action des dissidents, en leur attribuant un mérite, au lieu de leur imputer la responsabilité de la damnation des âmes et des guerres de religion menées contre l’Église du Christ par les hérétiques, les musulmans et les idolâtres. Ce passage est également choquant il implique subrepticement que ce « bien pour nos sociétés » a été acquis de manière générique, « en apprenant aussi de nos nombreuses faiblesses et chutes », alors qu’en réalité les « faiblesses et chutes » sont attribuables aux sectes et seulement indirectement et per accidens aux hommes d’Eglise.
Enfin, je voudrais souligner que l’indifférentisme religieux implicitement promu par le texte Fratelli Tutti, qui définit comme « un bien pour nos sociétés » la présence de toute religion — plutôt que « la liberté et le triomphe de notre sainte mère l’Eglise » — nie en réalité les droits souverains de Jésus-Christ, Roi et Seigneur des individus, des sociétés et des nations.
Pie XI, dans son immortelle encyclique Quas Primas, proclame : « Dès lors, faut-il s’étonner qu’il soit appelé par saint Jean le Prince des rois de la terre ou que, apparaissant à l’Apôtre dans des visions prophétiques, il porte écrit sur son vêtement et sur sa cuisse : Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Le Père a, en effet, constitué le Christ héritier de toutes choses ; il faut qu’il règne jusqu’à la fin des temps, quand il mettra tous ses ennemis sous les pieds de Dieu et du Père. » Et puisque les ennemis de Dieu ne peuvent pas être nos amis, la fraternité des peuples contre Dieu est non seulement ontologiquement impossible, mais théologiquement blasphématoire.
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