Marche pour la vie et la famille à Varsovie — la Pologne face à l’Union européenne pro-LGBT
Défilé de la Marche pour la Vie et la Famille à Varsovie passant devant l'église de la Sainte Croix, le 19 septembre 2021.
Par Agnieszka Golańska-Bault (Visegrád Post)
Pologne – Le dimanche 19 septembre, les rues du centre historique de Varsovie se sont remplies de participants de la Marche pour la Vie et la Famille. L’événement était organisé pour la seizième année consécutive. L’année dernière, des marches de ce type s’étaient déroulées le même jour dans 140 villes de Pologne, mais cette année, du fait de la [prétendue]* situation sanitaire, la manifestation n’avait été organisée que dans la capitale. Le slogan de cette édition de la marche était « Papa, soit auprès de moi, conduis-moi, protège-moi », et les organisateurs ont voulu rendre un hommage particulier au cardinal Stefan Wyszyński, proclamé bienheureux une semaine plus tôt. Celui que les Polonais surnomment le primat du Millénaire était en effet connu pour son attachement à la défense du mariage et de la famille ainsi que pour son opposition à l’avortement qui avait été légalisé et banalisé par les communistes, sur le modèle de ce qui se pratique aujourd’hui dans plusieurs pays d’Europe occidentale, au premier rang desquels la France et la Grande-Bretagne qui ont de loin le plus grand nombre d’avortements parmi les pays d’Europe, après la Russie.
Les organisateurs du Centre de la vie et de la famille (Centrum Życia i Rodziny) et du Congrès social chrétien (Chrześcijański Kongres Społeczny) ont été accueillis avant la manifestation par le Président Andrzej Duda, qui avait déjà rejoint la marche en tant que simple participant l’année dernière. L’initiative a aussi bénéficié du soutien de nombreux médias conservateurs et organisations catholiques, journalistes, sportifs, acteurs et prêtres. Les participants ont été salués sur Twitter par le président de la conférence épiscopale polonaise, l’archevêque Stanisław Gądecki, et la marche a été suivie d’une messe célébrée en l’église de la Sainte Croix, rue Krakowskie Przedmieście, non loin du palais présidentiel. De nombreuses personnalités publiques connues pour leurs opinions pro-vie ont rejoint le cortège des familles, parmi lesquels le médiateur des droits des enfants Mikołaj Pawlak, les députés nationalistes Robert Winnicki et Krzysztof Bosak du groupe Confédération (Konfederacja) et le vice-ministre du climat Jacek Ozdoba de Solidarna Polska, le parti du ministre de la Justice Zbigniew Ziobro entrant dans la coalition de gouvernement Droite unie conduite par le PiS. Le PiS n’était pas lui-même représenté à la marche du 19 septembre, du moins officiellement.
Ulice Warszawy pełne uśmiechniętych i szczęśliwych rodzin! Dziękujemy, że jesteście z nami! ♥️🤩 pic.twitter.com/KSwPIbwoly
— Paweł Ozdoba (@PawelOzdoba) September 19, 2021
« Les rues de Varsovie pleines de familles souriantes et heureuses ! Merci d’être avec nous ! »
Lire la suite« Oui pour la Famille, non pour le Genre » — un projet de loi citoyen pour que la Pologne dénonce la Convention d’Istanbul
Par Olivier Bault (Présent) ― Photo : WavebreakMediaMicro/AdobeStock
Entretien avec Marek Jurek, ancien maréchal (président) de la Diète polonaise en 2005-07, ancien député au Parlement européen en 2014-19, membre fondateur du parti Droite de la République (Prawica Rzeczypospolitej), leader du Congrès social chrétien (Chrześcijański Kongres Społeczny).
Le Congrès social chrétien est, aux côtés de l’Institut Ordo Iuris, à l’origine du projet de loi citoyen « Oui pour la Famille, non pour le Genre » visant à faire sortir la Pologne de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à égard des femmes et la violence domestique, dite « Convention d’Istanbul ». Après avoir recueilli 150 000 signatures de citoyens, ce projet de loi a fait l’objet d’un premier débat mercredi à la Diète.
Cet entretien s’est déroulé le jeudi 18 mars.
Olivier Bault : Hier, la Diète débattait du projet de loi citoyen « Oui pour la famille, non pour le genre » qui, s’il est adopté, conduira la Pologne à dénoncer la Convention d’Istanbul. Vous ne voulez donc pas lutter contre la violence, comme le suggère la gauche polonaise ?
Marek Jurek : Chaque État civilisé lutte contre la violence domestique et la violence sexuelle, et la seule valeur ajoutée de cette convention, c’est l’idéologie du genre qu’elle porte. À son article 12, la Convention d’Istanbul prétend éradiquer les « rôles stéréotypés » de l’homme et de la femme. Il n’y a pas de rôle plus « stéréotypé » des sexes que dans le mariage et que dans le rôle de père et de mère. La constitution polonaise protège le mariage et la maternité en tant que valeurs sociales tandis que cette Convention s’appuie sur des valeurs totalement différentes. La moitié des pays d’Europe centrale, y compris tous les autres pays du Groupe de Visegrád, n’ont pas ratifié cette convention. En Tchéquie, il y a un gouvernement libéral, en Slovaquie jusqu’à récemment c’était un gouvernement de gauche et en Hongrie il y a un gouvernement conservateur.
Malgré ces différences, ces trois pays, mais aussi d’autres comme la Lituanie, la Lettonie, et en particulier la Bulgarie, rejettent cette convention.
Le projet de loi « Oui pour la Famille, non pour le Genre » contient deux parties. La deuxième partie contraindra le gouvernement polonais à proposer à ses partenaires internationaux une Convention des droits de la famille. Du reste, les milieux représentés dans notre comité à l’origine de cette initiative citoyenne avaient déjà présenté au gouvernement un tel projet de Convention. Je l’ai aussi présenté à de nombreuses occasions quand j’étais député au Parlement européen, y compris à l’Assemblée nationale française, en Hongrie, en Croatie, etc.
Lire la suiteMe Jerzy Kwaśniewski : l’éducation sexuelle selon l’OMS — la masturbation pour les 0 à 4 ans…
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Pixabay
Vous avez peut-être entendu parler des Standards pour l’éducation sexuelle en Europe de l’OMS, peut-être que non, cet organisme de l’ONU y prône entre autres la masturbation, l’homosexualité et la théorie du genre dès l’entrée à la maternelle ; entre 4 et 6 ans on y apprend aux enfants à « s’explorer soi-même » et les autres par le biais de jeux sexuels du docteur et des défis ; entre 6 et 9 ans, on leur présente l’avortement et la contraception comme solutions à la grossesse et la parentalité, etc.
Dans le fond, c’est le concept fumeux de « consentement éclairé » pour les relations sexuelles qui forme la base de tout ce salmigondis — comme si le « consentement éclairé » suffisait pour justifier de telles relations, surtout quand il s’agit d’une fillette ou d’un petit garçon (les séducteurs n’existent pas ?).
Me Jerzy Kwaśniewski, président du groupe d’avocat polonais l’Institut Ordo Iuris, décrit en profondeur dans une vidéo les recommandations de l’OMS en matière d’éducation sexuelle, ses applications concrètes, ce qu’elles impliquent et ce qui les sous-tend.
Le fondement de cet enseignement à la perversité se rapporte à la « Déclaration des droits sexuels » de l’International Planned Parenthood Federation (grand procureur d’avortements qui n’hésite pas à se créer une clientèle), citée dans les Standards : « la sexualité et le plaisir qui en découle sont un aspect central de tout être humain », faisant donc de l’homme un être essentiellement sexuellement jouisseur et créant un « droit » aux plaisirs charnels, même les plus dépravés.
Tout cela est à l’extrême opposé de la vision saine et chrétienne de la personne humaine : « l’homme est un être doué de raison, doté d’une âme immortelle », souligne Me Jerzy Kwaśniewski.
Incidemment, l'OMS vous semble-t-elle pertinemment désignée pour pérorer sur la santé de la planète entière, pour annoncer les « pandémies » ou pour en prescrire les remèdes ?
Je ne le pense pas pour ma part...
Montée de la haine en Pologne : les pro-avortements et les pro-LGBT se déchaînent
Par Olivier Bault (Visegrád Post)
Pologne — Même si les initiatives citoyennes visant à restreindre les possibilités d’avorter en Pologne ont jusqu’ici été bloquées par la majorité parlementaire PiS, depuis l’arrivée des conservateurs au pouvoir à l’automne 2015 une partie de l’opposition s’est saisie du sujet pour tenter de retourner les électeurs en leur faveur. Les campagnes de désinformation menées par certains leaders politiques et certains médias ont ainsi contribué à instaurer un climat de haine à l’encontre des défenseurs du droit à la vie. Ceux-ci sont malheureusement le plus en plus souvent l’objet d’attaques verbales d’une rare violence qui dégénèrent parfois en violences physiques. C’est ainsi que le 26 avril dans une rue de Varsovie, plusieurs voitures conduites par des hommes ont barré la route à une fourgonnette de la fondation pro-vie Pro-Prawo do Życia (Pro-Droit à la vie). Les agresseurs ont alors crié au chauffeur de la fourgonnette d’aller se faire […] qu’il était une ordure et qu’ils allaient lui « casser la gueule ».
Photo de l’agression du 26 avril, partagée sur Twitter par le président d’Ordo Iuris.
Ce qui a très probablement énervé les agresseurs, ce sont les inscriptions sur la fourgonnette dans le cadre d’une campagne contre la pédophilie et l’imposition dans certaines grandes villes dirigées par les libéraux de la Plateforme civique (PO), dont Varsovie, des Standards pour l’éducation sexuelle en Europe de l’OMS, avec notamment sur le côté du camion les mots suivants, écrits en lettres majuscules :
Qu’est-ce que le lobby LGBT veut enseigner aux enfants ?
- La masturbation à 4 ans,
- Le consentement au sexe à 6 ans,
- Les premières expériences sexuelles et l’orgasme à 9 ans
Des inscriptions que la justice polonaise a refusé d’interdire au motif que « les informations présentées sur ce panneau et concernant l’éducation sexuelle ne sont pas fausses puisqu’elles proviennent de la matrice de l’éducation sexuelle élaborée par le bureau régional de l’OMS pour l’Europe et le BZgA » et qu’« il est de notoriété publique que le mouvement LGBT est favorable à l’éducation sexuelle selon les standards de l’OMS » (jugement du tribunal de Gdańsk prononcé en 2019, quand le juge a ordonné le retrait provisoire de plusieurs banderoles en attente d’un jugement définitif face à une plainte déposée par des organisations LGBT, tout en autorisant la Fondation Pro-Prawo do Życia à continuer de déployer les banderoles portant l’inscription ci-dessus).
Lire la suiteEn Pologne, l’idéologie LGBT « bannie » de certaines collectivités
Par Olivier Bault (Visegrad Post)
Pologne — Depuis mars 2019, un nombre croissant de collectivités locales en Pologne, notamment dans les régions dominées par le PiS, affirment leur opposition à l’idéologie LGBT en adoptant une Charte des droits de la famille ou en votant des résolutions par lesquelles elles s’engagent à ne pas imposer l’idéologie du genre et l’idéologie LGBT à leurs administrés. Les organisations LGBT affirment qu’il n’y a pas d’idéologie LGBT et qu’elles ne font que lutter contre les discriminations dont les homosexuels et transsexuels seraient victimes, et que par conséquent ces résolutions et cette Charte des droits de la famille sont dirigées contre les personnes homosexuelles. Un « Atlas de la haine » a été publié en janvier pour recenser les collectivités locales concernées, qui a ensuite été relayé dans plusieurs médias étrangers accompagné d’informations plus ou moins loufoques, allant jusqu’à prétendre qu’il s’agirait de zones interdites aux personnes LGBT ou de zones où les personnes LGBT n’auraient pas accès à certains services. Protestant lui aussi contre les résolutions adoptées par ces collectivités locales, un activiste gay polonais a photographié un panneau qu’il avait lui-même installé à l’entrée de certaines des villes concernées avec la mention « Zone libre de LGBT » [dans le texte français : Zone sans LGBT] en polonais, anglais, français et russe. Tous n’ont pas compris son action, et certains politiciens et journalistes occidentaux ont relayé la photo en s’imaginant que ce panneau avait été installé par les collectivités locales pour interdire l’accès des homosexuels à leur territoire. C’est ainsi que le Belge Guy Verhofstadt, l’ex-chef de file des libéraux-centristes au Parlement européen, qui n’avait pas lu les explications pourtant données en anglais par l’auteur des photographies, a publié le 23 janvier un tweet, aujourd’hui supprimé, où il s’indignait en ces termes : « Cela me révulse. J’exhorte la Commission européenne d’engager immédiatement une action contre ces pratiques écœurantes et contre les autorités polonaises qui ont installé ces panneaux anti-LGBTI+. »
Si les médias occidentaux ont tendance à présenter ces résolutions anti-idéologie LGBT adoptées par des collectivités locales polonaises (communes, powiats, voïvodies) comme entrant dans le cadre d’une offensive du PiS contre les personnes homosexuelles, transsexuelles ou souffrant de troubles de l’identité sexuelle, la réalité est qu’il s’agit d’une réaction à la signature par le maire de Varsovie, en février 2019, d’une Déclaration LGBT+. Avec cette charte, le libéral Rafał Trzaskowski s’est engagé, entre autres choses, à refuser toute collaboration de la ville avec les entreprises qui refuseraient de promouvoir les personnes et les attitudes LGBT, ainsi qu’à faire entrer des militants LGBT dans les écoles de la capitale polonaise et y mettre en œuvre une éducation sexuelle selon les « Standards pour l’éducation sexuelle en Europe » de l’OMS et du Centre fédéral allemand pour l’éducation à la santé (BZgA). Des standards qui prônent d’encourager les enfants à la masturbation dès le plus jeune âge et à faire, tout au long du parcours scolaire, la promotion de l’avortement (interdit en Pologne hormis dans certains cas) et des différents types de sexualité et d’identité sexuelle. En novembre dernier, le Parlement européen adoptait lui aussi une résolution « sur la criminalisation de l’éducation sexuelle en Pologne » par laquelle on exigeait de la patrie de Jean-Paul II qu’elle mette en œuvre ces standards conjoints de l’OMS et du BZgA sur tout son territoire, ce qui est vécu par une partie de la population polonaise comme une forme de colonialisme culturel et n’a fait que pousser encore plus de collectivités locales à adopter des résolutions contre l’idéologie LGBT ou la Charte des droits de la famille mise à leur disposition par l’Institut Ordo Iuris, une organisation d’avocats et juristes pro-vie et pro-famille. Cette sensation de colonialisme culturel ne peut qu’être amplifiée aujourd’hui par la décision de plusieurs communes et régions françaises, à l’approche des élections municipales et dans un contexte d’univers médiatique totalement acquis à la cause LGBT, de suspendre toute coopération avec leurs partenaires polonais ayant adopté des résolutions contre l’idéologie LGBT et la sexualisation des enfants.
Lire la suiteUn réseau pro-avortement arrive en Pologne, avec le soutien du principal quotidien de gauche
Par Olivier Bault — Visegrad Post — Photo : Roman Kraft/Unsplash
Pologne — Arrivée en Pologne d’un réseau proposant des avortements à l’étranger. Le défenseur des droits des enfants réagit. Un grand journal de gauche fait la publicité de l’arrivée en Pologne de l’Abortion Support Network. Une organisation d’avocats et le défenseur des droits des enfants réagissent.
Le principal quotidien de gauche en Pologne, Gazeta Wyborcza, a consacré sa première page du jeudi 12 décembre à l’ouverture depuis la veille d’un fonds dédié à l’avortement spécialement pour les femmes polonaises. L’opération est conduite par l’Abortion Support Network (réseau de soutien à l’avortement, ASN), une organisation britannique qui fournit une assistance financière et pratique aux femmes souhaitant se faire avorter mais vivant dans des pays où cette pratique est interdite. Dans son article de Une, le journal polonais a donné toutes les informations nécessaires à destination des Polonaises qui envisageraient un avortement, y compris un numéro de téléphone spécial où il est possible d’obtenir des pilules abortives ou d’organiser un avortement chirurgical dans un autre pays européen qui sera choisi en fonction de l’étape de la grossesse. Avec l’ASN, six organisations de quatre pays différents joignent leurs efforts pro-avortement dans le cadre d’une initiative appelée « Avortement sans frontières », selon les informations publiées par Gazeta Wyborcza. Parmi elles, il y a deux organisations polonaises, dont une qui se fait appeler « Abortion Dream Team ».
La loi polonaise sur l’avortement, qui date de 1993, est plus restrictive que les lois en vigueur dans la plupart des pays européens. Elle autorise les avortements dans trois cas de figure : quand il y a danger pour la vie ou la santé physique de la femme enceinte (sans limite de délai), quand la grossesse est issue d’un viol ou d’un inceste (jusqu’à la 12e semaine), ou quand le diagnostic prénatal de l’enfant conclut à une anomalie ou maladie grave et incurable (jusqu’à la 24e semaine). Chaque année, un peu plus de 2000 avortements sont réalisés légalement dans les hôpitaux polonais selon les données de l’assurance maladie obligatoire (NFZ), même si les statistiques officielles publiées par le ministère de la Santé en laissent apparaître moitié moins sur la base des déclarations envoyées par les hôpitaux du pays. Avant 1993, la loi sur l’avortement datant de la dictature communiste permettait de se faire avorter gratuitement sur simple demande jusqu’à la 12e semaine de grossesse.
Dans l’édition du 12 décembre de Gazeta Wyborcza, une militante de l’« Abortion Dream Team » a cité l’Allemagne, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne comme étant les pays où les femmes enceintes depuis plus de 12 semaines pourraient aller se faire avorter avec une prise en charge de l’Abortion Support Network. L’ASN promet aux femmes polonaises une assistance complète pour leurs procédures d’avortement médicalisé à l’étranger, y compris en ce qui concerne l’assistance linguistique et les nuitées. Pour les femmes dont l’avortement peut se faire par voie pharmaceutique, les pilules abortives doivent être envoyées par l’organisation néerlandaise Women Help Women (« les femmes aident les femmes »), même si, comme le reconnaît lui-même ce journal pro-avortement, il est illégal d’importer en Pologne des médicaments sans les autorisations officielles nécessaires. Le quotidien Gazeta Wyborcza ne s’est d’ailleurs pas contenté de sacrifier la majeure partie de sa première page du 12 décembre pour faire la publicité gratuite de la proposition de l’ASN à destination des Polonaises, puisqu’il a aussi publié en page 2 un éditorial approbateur dans lequel la situation de la Pologne est comparée à celle de l’Irlande il y a peu. Le journal a en outre consacré toute sa page 9 à un entretien avec Mara Clarke, la femme qui a fondé l’Abortion Support Network en 2009.
Lire la suiteUn employé d’IKEA renvoyé pour critique biblique de l’homosexualité
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : mastrminda/Pixabay
À cause d’une critique interne, consistant en une citation biblique, d’un événement de la « Fierté gaie » organisé par le magasin IKEA de Cracovie un employé de longue date s’est fait renvoyer ; celui-ci intente une poursuite en justice. Extrait de RT :
Un homme nommé dans les médias polonais sous le nom de Tomasz K., un employé de longue date du magasin IKEA de Cracovie, a récemment été licencié après avoir publié une citation de la Bible en réponse à un avis sur l’intranet du détaillant qui annonçait un événement gay pride. Les versets en question dénonçaient l’homosexualité. Le travailleur congédié a alors intenté une poursuite en justice [...]
Vendredi, le ministre polonais de la Justice, Zbigniew Ziobro, a annoncé qu’il avait ordonné au bureau du procureur d’enquêter sur cette affaire [...]
Suivant les nouvelles, le détaillant a déclaré qu’il avait licencié Tomasz K. pour avoir insulté les sentiments des personnes LGBT « en utilisant des citations de l’Ancien Testament à propos de mort et le sang dans le contexte de quel sort devrait attendre les personnes homosexuelles ».
Toutefois, l’ancien employé, ainsi que le groupe juridique Ordo Iuris, qui représente ses intérêts, nient que sa déclaration contienne quelque menace ou une insulte que ce soit.
Pologne — Forte résistance au « vendredi arc-en-ciel »
Par Olivier Bault Correspondant à Varsovie (Réinformation.TV) — Photo : PxHere
La Campagne contre l’Homophobie (en polonais : Kampania Przeciw Homofobii, KPH) organisait le 26 octobre son action annuelle « vendredi arc-en-ciel », avec la participation annoncée de 211 écoles. Bonne nouvelle — d’après le ministère de l’Education : « Cette action a eu un caractère marginal et n’a pas été conduite à l’échelle annoncée par les organisateurs. Selon les données préliminaires collectées auprès des différents rectorats, dans certaines voïvodies aucune école n’a participé à cette action. Là où des écoles ont participé, cela fera l’objet d’une analyse minutieuse pour savoir s’il n’y a pas eu infraction à la loi, par exemple si en décidant de participer, les directeurs des établissements scolaires avaient l’accord des parents et s’ils leur avaient fourni une information complète ». Ce « vendredi arc-en-ciel » avait été prévu dans des écoles de toute la Pologne en association avec un syndicat d’enseignants de gauche, le ZNP. Sous couvert de lutter contre la haine et les discriminations dont feraient l’objet les élèves souffrant de troubles de la sexualité et/ou de « l’identité sexuelle », le lobby homosexualiste polonais voulait ainsi familiariser les enfants à l’homosexualité. « Tout cela pour que les jeunes lesbiennes, gays, bisexuels, transsexuels, queers et intersexes sentent qu’ils ont leur place à l’école », a expliqué la KPH.
Lire la suiteLe Canada parmi les quatre pays qui défendent le moins la vie humaine à naître
Olivier Bault, correspondant à Varsovie (Réinformation.TV) — Lunar Caustic/Flickr/Wikimedia Commons
Plusieurs mythes ont la vie dure en ce qui concerne l’avortement dans le monde, et l’association polonaise d’avocats et juristes pro-vie et pro-famille Ordo Iuris présentait mercredi à Varsovie un rapport destiné à rétablir quelques vérités. Cet effort s’inscrit dans le combat mené en Pologne pour interdire les avortements eugéniques. Ordo Iuris s’est donc intéressé aux législations sur l’avortement dans 196 pays du monde afin d’établir un classement international à la lumière de la protection de la vie humaine pendant sa phase de développement prénatal. Le premier mythe renversé par ce rapport, c’est celui d’une Pologne qui aurait une législation très restrictive en matière d’avortement. En réalité, cette affirmation n’est vraie qu’à l’échelle européenne car, à l’échelle mondiale, 126 pays sur 196 ont des législations plus restrictives que la Pologne, et plus de 160 ont des législations plus restrictives que la France. N’en déplaise aux progressistes français, il n’existe pas de droit international à l’avortement et la banalisation de l’avortement érigé en « droit inaliénable » de la femme est l’exception, et non pas la règle.
Le premier des mythes sur l’avortement : la France serait dans la norme et la Pologne aurait une législation exceptionnellement restrictive
En tête du classement, on trouve, outre Malte et l’Irlande (sans doute plus pour longtemps), principalement des pays d’Amérique latine et d’Afrique ainsi que certains pays musulmans et des îles du Pacifique. Tout en bas du classement se trouvent des pays européens, les Etats-Unis, Singapour et enfin quatre pays où il est possible d’avorter sur simple demande pendant les neuf mois de la grossesse : la République populaire de Chine, la Corée du Nord, le Vietnam et… le Canada. Le classement des pays européens est fermé par la Grande-Bretagne (191e) où il est possible d’avorter sur simple demande jusqu’à la 24e semaine de grossesse, une étape du développement où l’on arrive parfois à sauver les bébés nés prématurément.
Lire la suiteL’avortement eugénique devant le Tribunal constitutionnel en Pologne
Par Olivier Bault, correspondant à Varsovie de Réinformation.TV
Du fait de son importance, l’affaire sera examinée par le Tribunal constitutionnel polonais réuni au complet, a informé en août sa présidente Julia Przyłębska en réponse à une lettre de deux députées du PiS qui s’inquiétaient de la lenteur de la procédure. Le 27 octobre dernier, un groupe de 107 députés de différents partis (majoritairement du PiS) a saisi le Tribunal constitutionnel pour lui demander de constater la non-conformité à la constitution du paragraphe de la loi polonaise « sur la planification familiale, la protection du fœtus humain et les conditions autorisant une interruption de grossesse » qui autorise l’avortement en cas de diagnostic d’anomalie ou maladie grave et incurable de l’enfant à naître.
38 ONG pro-vie européennes et américaines avec Ordo Iuris devant le Tribunal constitutionnel polonais
Selon maître Jerzy Kwaśniewski, président de l’organisation polonaise d’avocats et juristes pro-vie et pro-famille Ordo Iuris, le fait que le juge-rapporteur chargé du dossier est un catholique connu pour ses convictions pro-vie très fermes incite à l’optimisme sur la décision finale. En outre, le ministre de la Justice, qui est aussi le Procureur général, a remis au Tribunal constitutionnel un avis conforme à la thèse avancée par les 107 députés. La Diète a fait de même par voie de résolution votée à la majorité. Mercredi, l’Institut Ordo Iuris avait convoqué une conférence de presse pour présenter son propre avis remis au Tribunal constitutionnel en qualité d’amicus curiae (« ami de la cour »). Étaient également présents deux représentants d’ONG pro-vie étrangères venues exprimer au nom de 38 organisations pro-vie américaines et européennes (1) leur soutien à l’avis défavorable à l’avortement eugénique préparé par Ordo Iuris. Il s’agissait de Maria Madise, directrice internationale de l’ONG britannique Society for the Protection of Unborn Children, et du Néerlandais Hugo Bos de Civitas Christiana.
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