Noa Pothoven, la jeune Néerlandaise violée qui s’est laissée mourir de soif (avec l’aide des médecins)
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Photo : Jiri Hodan/Wikimedia Commons
La mort de Noa Pothoven, 17 ans, a fait la une des journaux du monde entier au début de la semaine alors que la presse internationale décrivait l'« euthanasie » de la jeune Néerlandaise à Arnhem, Pays-Bas. Les réactions de choc ont été nombreuses, d'autant plus que sa mort, dimanche dernier, a été associée à de profondes souffrances psychologiques consécutives à des abus sexuels à 11 et 12 ans et à un double viol à l'âge de 14 ans. Il ne s'agissait pas d'une patiente atteinte d'un cancer en phase terminale qui ne supportait plus la douleur physique, mais d'une adolescente dynamique qui avait subi « un sort pire que la mort » quand elle n'était qu'une enfant, et dont la dépression l'avait finalement amenée à refuser la vie elle-même.
Ces réactions étaient saines. Mais l’histoire avait une faille : aucun « fact-checking », fût-il sommaire, n’avait été fait. Les médias « de référence » qui condamnent avec tant d'empressement les « fake news » ont répercuté l'information sans vérifier les sources néerlandaises qui étaient pourtant très claires sur la cause du décès de Noa : elle avait volontairement cessé de manger et de boire, afin de mourir. Alors ? Il n'y a pas eu d'euthanasie...
Les gros médias ont rectifié leurs reportages, tandis que les agences de vérification ont évoqué des « reportages erronés ou exagérés » aussi bien dans les tabloïds ainsi que de « médias nationaux habituellement fiables », condamnant du même coup leur approche « sensationnaliste ». Certes, Noa Pothoven est morte, mais il n'était plus question d'euthanasie ni même de suicide assisté, donc, probablement, tout allait bien. Ou non ?
Sa mort était-elle vraiment, au moins d'une certaine façon, « normale », et même « due à des causes naturelles » comme l'indique son certificat de décès ? Sa vie tragiquement abrégée ne soulève-t-elle pas les mêmes questions que l'euthanasie directe d'un mineur ? Mourir de faim avec l'aide de soignants médicaux vaudrait-il en quelque sorte « mieux » que de recevoir une injection mortelle ?
Jusqu'à l'âge de 11 ans, Noa Pothoven était une jeune fille joyeuse, intelligente et heureuse. Elève brillante, elle s'était intégrée sans effort au collège et avait un don pour l'écriture, son activité préférée.
Lire la suiteLe suicide « légal » d’une jeune fille victime d'un viol aux Pays-Bas
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Max Pixel
Encore une sinistre histoire de « suicide assisté » aux Pays-Bas. Une jeune fille de 17 ans a été autorisée à mourir de faim, on ne sait par ailleurs si des médecins l’y ont « aidée », elle est morte dimanche. La raison de ce suicide est qu’elle ne pouvait plus supporter d’avoir été violée il y a quelques années.
Je ne discuterai pas de sa douleur, mais je dénonce cette « solution » bon marché qu’est le suicide « légal » qui est d’un simplisme époustouflant, une vrai panacée universelle pour tous les maux, alors que guérir, soigner, assainir est bien plus compliqué et onéreux. La mort coupe toute chance de guérison, la vie elle en laisse la possibilité, car « tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir ».
Vous pourrez remarquer que l’argument par lequel on permet à cette jeune fille de mourir de la sorte est le même que celui par lequel on autorise une femme violée à se faire avorter.
La mère de la jeune fille est très critique du système pour la santé mentale des Pays-Bas. Extrait du Daily Beast :
Lire la suiteUne jeune Néerlandaise de 17 ans, qui a demandé à être euthanasiée après avoir dit que la douleur d'avoir été violée et agressée étant enfant était devenue « insupportable », a été autorisée à mourir à la maison cette fin de semaine, ont déclaré des amis mercredi.