« Dégenrer » les cours de récréation
Par Pour une école libre au Québec — Photo (rognée) : © Benoît Prieur / Wikimedia Commons / CC BY-SA 4.0
Vaste et récurrent sujet chez les partisans de la gauche radicale : les cours de récréation qui perpétueraient les stéréotypes de genre. Chose qui serait grave chez des élus dits écolos.
La Révolution dite « écologique » passe aussi par l’école.
« Les cours d’école de nos enfants ressemblent à des stationnements en bitume, brûlantes en été et trop réservées aux pratiques des garçons, a lancé le 8 juillet sur Twitter Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble, réélu avec le soutien d’EELV, La France insoumise ou encore le Parti animaliste. La solution : débitumiser, dégenrer, végétaliser et potagiser ! », poursuit l’élu, qui accompagne son propos d’une école en chantier.
Torrent de réactions sur Twitter, où le terme « dégenrer » fait particulièrement réagir. « Les cours de récréation ne sont pas genrées ! […] Plutôt que de les politiser, agrandissez-les ! », s’indigne un internaute. « Les garçons prennent toute la place pour leurs jeux de balle et excluent les filles », affirme un autre.
Vaste et récurrent sujet que celui des cours de récréation qui perpétueraient les stéréotypes de genre et le sexisme.
« Une appropriation inégalitaire » de l’espace, disait constater en 2014 un rapport du Commissariat général à la stratégie et à la prospective, remis à la ministre de la France des Droits des femmes, la socialiste Najat Vallaud-Belkacem, quand le Haut Conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes (HCR) évoque, en 2017, « une géographie de la cour de la récréation très sexuée », avec des garçons qui « investissent l’essentiel de la cour par des jeux mobiles et bruyants ». Les garçons devraient-ils devenir des filles comme les autres ? [Il s’agirait alors de projets visant plutôt à féminiser les garçons que de les « dégenrer ».*]
Plus tempéré, le rapport de l’Éducation nationale sur l’égalité entre les filles et les garçons constate, en 2013, que « les aménagements de cour de récréation articulent plutôt des logiques “jeux calmes et jeux plus sportifs”, ce qui peut correspondre entre autres à des différences entre les filles et les garçons ».
À Trappes ou à Rennes, villes de gauche, mais aussi à Bordeaux, passée aux mains des écologistes de gauche, se sont développées ces dernières années des cours de récréation « non genrées ». Fini le terrain de sport au centre de l’espace. À Grenoble, les travaux dans les trois cours de l’école Clemenceau prévoient — outre des surfaces « perméables végétalisées » et des « espaces verts » — de « repenser l’organisation de l’espace et des rôles dans la cour de récréation ». [Pourquoi ne pas revenir aux écoles non mixtes ? Cela réglerait le problème du partage de l’espace, entre autres... *]
*A. H.
France : autre tentative en vue d’étendre l’accès à l’avortement
Laurence Rossignol.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : ALRPMN/Wikimedia Commons
Peu de temps après avoir essayé d’introduire un amendement à la loi sur le coronavirus, qui aurait allongé la limite d’avortement de 12 à 14 semaines, la sénatrice et ex-ministre, Laurence Rossignol reprend de plus belle son attaque contre la vie à naître. Selon CitizenGo :
Mais la sénatrice socialiste revient à la charge dans une tribune publiée dans Le Monde, accompagnée de l’ancienne ministre Roselyne Bachelot, Anne Hidalgo, Marisol Tourraine, Najat Vallaud-Belkacem ainsi que de nombreux médecins :
« Nous souhaitons que les avortements puissent être autorisés par voie médicamenteuse au domicile jusqu’à neuf semaines d’aménorrhée, soit sept semaines de grossesse.
Nous demandons que les mineures soient dispensées du délai de quarante-huit heures qui leur est actuellement imposé avant leur IVG et puissent bénéficier d’une IVG dans la foulée de leur première consultation.
Nous souhaitons pouvoir, à titre exceptionnel pendant la durée du confinement, réaliser des aspirations jusqu’à seize semaines d’aménorrhée, soit quatorze semaines de grossesse. »
Combien pariez-vous que ces mesures une fois mises en place devront rester telles quelles une fois le confinement levé, comme droits essentiels de la femme (de tuer son enfant à naître) ? C’est ce qui s’appelle profiter de la situation.
Le Canada, un modèle pour la ministre socialiste française des droits des femmes...
Sur le site du journal La Presse du 17 décembre 2012:
(Najat Vallaud-Belkacem)
Après 26 ans d'absence, la France a réinstitué un ministère des Droits des femmes. «On considérait que ce sujet ne méritait plus d'avoir un ministère à part entière», déplore celle qui a hérité du dossier, Najat Vallaud-Belkacem. La Presse l'a interviewée lors de son passage rapide à Québec, lundi, durant lequel elle a échangé avec ses homologues.
(...)
Nous lui apprenons que la ministre canadienne de la Condition féminine, Rona Ambrose, a voté pour une motion qui visait à tenir une commission parlementaire sur les droits du foetus, et ce, dans l'espoir de rouvrir le débat sur l'avortement. «J'ai une réaction assez vive, lance-t-elle. Je suis très préoccupée de voir à quel point le droit à l'avortement est petit à petit remis en cause, y compris dans les pays plus avancés comme le Canada. Pour nous, le Canada fait figure de pays des lumières en matière d'égalité homme-femme. Il faut constamment être vigilant. Les lobbys conservateurs sont toujours à l'affût de la moindre faiblesse pour revenir à la charge.»Mariage gai, laïcité et religion
La ministre a échangé avec ses homologues québécois au sujet de leurs politiques respectives - et très semblables - de lutte contre l'homophobie. Elle s'est aussi intéressée au mariage gai. Le sujet est moins consensuel en France. Dans l'attente de son projet de loi, les deux camps organisent d'importantes manifestations. «Ce serait injuste de taxer d'homophobes tous ceux qui sont contre le mariage gai. Ils peuvent avoir des inquiétudes et des angoisses quant à la structure de la société et au rôle, déterminant pour beaucoup de Français, de la cellule familiale.»
Mme Vallaud-Belkacem n'est pas familière avec le projet de charte de la laïcité du Parti québécois, qui semble relégué aux oubliettes dans un contexte de gouvernement minoritaire. On lui en décrit les grandes lignes: l'égalité homme-femme doit primer la liberté de religion, et le port de signes religieux ostensibles est interdit dans la fonction publique et parapublique. «Ça m'a l'air d'aller plutôt dans le bon sens», dit-elle prudemment, sans vouloir s'avancer davantage.
Même si elle reconnaît la menace de l'islamisme pour les femmes, elle dit «en avoir assez de la stigmatisation des religions». «Je veux remettre les choses à leur juste niveau. La religion est un des éléments qui, parfois, bloquent le processus homme-femme, mais ce n'est qu'un élément parmi d'autres.» Elle parle de la diffusion de stéréotypes sexistes comme les rôles sexués dans les émissions de télévision, où «on montre systématiquement maman qui fait la cuisine et qui ne travaille pas». «Ça peut sembler anodin. On se dit que c'est beaucoup moins grave que le prosélytisme religieux. Mais ça a presque plus d'impact sur le quotidien des gens, car ils se font une idée dès le plus jeune âge de ce que doit être la société.»
Bien sûr, Mme Vallaud-Belkacem n'a pas une idée de ce que doit être la société, ni du rôle de la femme... Et elle ne pense pas non plus qu'il est inacceptable qu'une femme choisisse de demeurer à la maison parce qu'elle éprouve la joie de travailler près de ses enfants et qu'elle aime cette fonction de mère, première éducatrice de ses enfants...