Montréal : la langue administrative de plus en plus « inclusive »
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Freepik
Sous l’impulsion du maire d’arrondissement Émilie Thuillier, la ville de Montréal cherchera à diminuer la place du masculin au profit du féminin, ou à neutraliser la langue française, quitte à sombrer dans le ridicule. Selon Sophie Durocher dans le Journal de Montréal (JdM) :
La mairesse d’arrondissement Émilie Thuillier, qui est derrière cette idée, pense qu’il y a urgence d’agir contre le fléau du masculin. « À partir du mois de juin, malgré la pandémie, on va commencer les formations ». Et en quoi vont consister ces formations ? À réapprendre aux employés de la Ville à parler français. « Au lieu de dire, par exemple : La Ville recherche un responsable de la communication non genrée, il faudrait dire ou écrire : La Ville cherche responsable de la communication non genrée ». Il faudra apprendre à dire « Le ou la juriste ». Comme on peut le lire dans le document : « Au 21e siècle, il est temps de revoir notre façon de s’exprimer pour assurer l’inclusion des divers types de genre humain ».
Le projet est donc de former le personnel de la municipalité à se livrer à une gymnastique scrupuleuse (et fastidieuse) de la féminisation ou de la neutralisation du français dans les documents officiels.
Le maire de Montréal, Valérie Plante, déplore sans doute le masculin générique ou la prévalence du masculin sur le féminin dans le français. D’après Stéphane Gagné sur DixQuatre :
Lire la suiteLa triste mairesse a présenté ceci comme prétexte : « La langue française n’a pas toujours eu cette suprématie du masculin sur le féminin. Ce n’est qu’à partir du 17e siècle que des règles ont été introduites en la matière ». C’est parce qu’avant ce siècle pauvre madame le français on l’écrivait « comme ça se parle » ; c’est-à-dire n’importe comment ! (Et le parler était celui de l’ancienne langue françoise, comme entendue dans le film Les Visiteurs.) De plus, une minorité seulement savait lire, et parmi ceux qui y arrivaient (certains arrivaient plutôt à « déchiffrer » ce qui était écrit) la majorité demeurait incapable de l’écrire. Puis sont apparus des personnages éduqués […] qui ont milité et travaillé parfois toute leur vie pour que l’on ait un français auquel on donnerait une orthographe officielle. Pour vous donner un exemple, voici ce qu’écrivait textuellement François Fénélon : « Il serait à désirer, ce me semble, qu’on joignît au dictionnaire une grammaire françoise. Elle soulageroit beaucoup nos étrangers, que nos phrases irrégulières embarrassent souvent. L’habitude de parler notre langue nous empesche de sentir ce qui cause leur embarras. La plupart même des François auroit quelque fois besoin de consulter cette règle. Ils n’ont appris leur langue que par le seul usage » (sic).
L’AFÉAS et l’euthanasie : il n’y aura pas de débat à l’intérieur de l’organisme
Le prochain congrès provincial annuel de l'Association féminine d'éducation et d'action sociale (AFÉAS) qui se tiendra du 21 au 23 août à ville de Saguenay parlera de beaucoup de sujets et « discutera » d’une proposition sur l’euthanasie.
Contrairement à ce que disent certains journalistes, l’exercice prétendument démocratique est terminé. Dans le cahier de résolution interne de l’AFÉAS d’août 2008 (page 29-30), l’organisme parle clairement de l’euthanasie et demande d’appuyer le projet de loi de Francine Lalonde à la prochaine rentrée parlementaire en …2008. La décision s’est prise en 2008.
La présidente de l'AFÉAS régionale Saguenay-Lac-Saint-Jean-Chibougamau, Nicole Lavoie, parlait récemment (en 2009) de la résolution sur l'euthanasie comme « la plus délicate d'entre elles ». Vraiment?
Voici la résolution « délicatement biaisée »:
Droit de mourir dignement
Nous demandons à la Chambre des communes du Canada, que soit discuté, dès la reprise des travaux parlementaires, le Projet de loi privé C-562 modifiant le Code criminel (droit de mourir dignement) déposé à la Chambre des communes du Canada le 12 juin 2008.
Il n’y aura pas de débat. Le cahier de résolution 2008 est un manuel idéologique « clé en main » pour la rentrée parlementaire à Ottawa, pour Francine Lalonde et le… congrès provincial de l’organisme.
Dans la revue de l’AFÉAS Femmes d’ici d’été 2009 (page 23) l’organisme est appuyé par Bristol-Myers Squibb Canada qui dit :
Prolonger et améliorer la vie des êtres humains, voilà le défi et la mission de Bristol-Myers Squibb Canada.
L’AFÉAS compte 12,000 membres au Québec.