Elle était dans la salle d’attente d’un avortoir, mais quand son nom a été appelé, elle est partie — aujourd’hui, son fils est adulte
Nelly Roach.
Par Virginia Allen (LifeNews, originalement paru sur The Daily Signal) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Choose Life Marketing
À l’âge de 18 ans, Nelly Roach s’est retrouvée dans une clinique de Planned Parenthood avec 246 dollars en poche pour payer un avortement.
« Je me suis retrouvée là, comme beaucoup de gens, dans une situation où j’avais l’impression de ne pas avoir d’autre choix », explique-t-elle.
Mme Roach est née dans une famille catholique sur la petite île de Palau, dans l’océan Pacifique. À l’âge de 13 ans, sa famille a déménagé dans le Missouri pour qu’elle puisse bénéficier d’une meilleure éducation. Elle dit avoir été élevée avec le sens de la responsabilité culturelle d’aider et de servir sa famille et son peuple, connu sous le nom de Palauans.
Dans la salle d’attente de l’avortoir, se souvient Mme Roach, son esprit s’est emballé. Elle sentait qu’elle devait se faire avorter pour « le grand bien » de pouvoir un jour aider ses compatriotes de Palau, mais aussi que ce qu’elle s’apprêtait à faire était « mal, mais peut-être que je m’en moque ».
Lire la suiteLe vote sur les amendements sur l'avortement aux États-Unis
Par Arpad Nagy (Campagne Québec-Vie) — Photo : Freepik
Je suis sûr que beaucoup d’entre nous ont suivi avec attention le résultat des élections hier soir, car beaucoup de choses dépendent des personnes élues aux États-Unis.
Mais saviez-vous que dix des cinquante États avaient proposé des amendements sur l’avortement au scrutin ?
Depuis le renversement de Roe v. Wade, la responsabilité de légiférer sur l’avortement a été rendue aux États. Cela signifie que ce n’est plus le gouvernement fédéral des États-Unis qui dicte la politique en matière d’avortement, mais chaque État. Depuis le renversement de Roe v. Wade, le lobby de l’avortement travaille d’arrache-pied pour inscrire l’avortement dans la législation ou la constitution de chaque État. Lors des élections de mi-mandat en 2022, ils ont réussi à étendre le droit à l’avortement dans de nombreux États.
Hier soir, la question de l’avortement était en jeu dans dix États. Voici les résultats :
L’Arizona a proposé un projet de loi visant à créer un droit fondamental à l’avortement jusqu’à 24 semaines de grossesse. Jusqu’à présent, l’Arizona autorisait l’avortement jusqu’à 15 semaines de grossesse. La proposition a été adoptée, avec 61,7 % de vote en faveur avec 61 % des bulletins de vote ayant été dépouillés jusqu’à présent. Le pro-vie a perdu beaucoup de terrain en Arizona.
Lire la suiteOn a dit à Leah Darrow que son bébé prématuré ne survivrait pas — 29 jours plus tard, il est toujours vivant
Par Nancy Flanders (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Leah Darrow/Facebook
Suite à sa naissance prématurée par césarienne d’urgence à seulement 22 semaines, le fils de Leah Darrow, conférencière pro-vie, auteur et ancienne candidate de l’émission « America’s Top Model », a été transféré dans un hôpital de plus haut niveau à Saint-Louis, où il a été opéré jeudi.
Mercredi, Mme Darrow a publié sur Facebook : « Demain matin, Sly subira une intervention chirurgicale que l’équipe ne voulait pas faire, mais le médecin a dit que nous n’avions plus d’autres options ».
« Nous allons poser une ligne Broviac pour qu’il puisse recevoir une transfusion sanguine, dont il a désespérément besoin, ainsi qu’une alimentation. Cela est devenu nécessaire parce que sa ligne PIC d’origine s’est déplacée d’une manière qui a entravé son fonctionnement, et qu’elle n’a pas pu être réparée malgré de multiples tentatives ».
« C’est la seule option qui nous reste pour maintenir Sly en vie ».
Lire la suiteUne petite fille sauvée par la première boîte à bébé Safe Haven du Missouri quelques heures après sa naissance
Boîte à bébé Safe Haven.
Par Calvin Freiburger — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Facebook
13 février 2024, Saint-Louis (LifeSiteNews) — Le Missouri a récemment enregistré son premier bébé sauvé par l’installation de sa première boîte à bébés Safe Haven, où une petite fille a été remise en toute sécurité à une caserne de pompiers et a rapidement reçu des soins.
Les boîtes à bébés « Refuge sûr » sont conçues pour permettre aux mères de déposer leurs bébés en toute sécurité et dans l’anonymat dans un endroit sûr où ils seront pris en charge et placés dans une famille consentante. Elles sont équipées de chauffage, de climatisation et d’alarmes silencieuses pour garantir que le bébé soit rapidement pris en charge après son placement. Une fois le bébé déposé, la boîte se verrouille à l’extérieur afin que les passants ne puissent pas le prendre ou lui faire du mal.
Bien que les détails exacts varient d’un endroit à l’autre, chaque État dispose d’une loi sur les lieux de refuge en vertu de laquelle les mères qui ont décidé qu’elles ne voulaient pas ou ne pouvaient pas élever leur bébé peuvent le laisser dans certains lieux où travaillent des professionnels qualifiés, tels que les casernes de pompiers, les hôpitaux ou les commissariats de police, sans craindre de sanctions légales et sans qu’on ne pose de questions.
Live Action rapporte qu’une petite fille âgée de quelques heures seulement a récemment été remise à la caserne de pompiers de Mehlville, où la première et jusqu’à présent unique « Boîte à bébé » du Missouri a été installée en août dernier. L’enfant a rapidement été emmenée dans un hôpital voisin, où elle a été jugée en bonne santé.
Lire la suiteDes parents du Missouri attendent l’arrivée de jumeaux handicapés, avec une confiance inébranlable en Dieu
La famille DeWitt.
Par Kelli Smith — Traduit par Campagne Québec-Vie
22 août 2023 (LifeSiteNews) — Gemma DeWitt et son mari Aaron sont des catholiques fidèles qui assistent à la messe latine traditionnelle dans le Missouri central. Ils sont mariés depuis 14 ans et ont 4 enfants, Rachele (13 ans), Moses (11 ans), Ezykiel (7 ans) et Jeremiah (5 ans). Gemma est une mère au foyer qui fait l’école à la maison, et Aaron travaille dans l’industrie informatique.
Les deux plus jeunes enfants, Ezykiel et Jeremiah, sont atteints d’un syndrome extrêmement rare, le syndrome d’Allan-Herndon-Dudley (SAHD). Ce syndrome est un trouble du développement cérébral qui ne touche qu’un petit nombre d’enfants dans le monde. Ce syndrome touche exclusivement les garçons. Il entraîne une déficience intellectuelle modérée à sévère et des problèmes de motricité. Ezykiel et Jeremiah sont tous deux en fauteuil roulant et incapables de parler ou de marcher. Leur espérance de vie est malheureusement très limitée.
Aaron et Gemma sont des parents extrêmement compétents qui s’occupent avec constance et amour de tous leurs enfants, en particulier de leurs deux fils ayant des besoins spéciaux. Bien qu’Ezykiel et Jeremiah n’aient jamais été capables de communiquer au sens traditionnel du terme, j’ai personnellement été témoin des regards d’amour indéniables qui brillent dans leurs yeux — et de leurs sourires heureux et sincères — lorsqu’ils interagissent avec leur famille, assis dans leurs fauteuils roulants, pendant et après la messe.
Gemma et son mari sont toujours restés ouverts à une nouvelle vie si c’est la volonté de Dieu. Gemma (39 ans) a subi de multiples fausses couches, mais elle a gardé une confiance inébranlable en Dieu. Récemment, après avoir reçu la bénédiction de leur curé, Aaron et Gemma se sont réjouis lorsqu’ils ont découvert que non seulement ils attendaient à nouveau un heureux événement, mais que Gemma avait la chance d’être enceinte de jumeaux !
Lire la suiteLa Cour suprême refuse d’examiner les tentatives du gouvernement Biden d’obliger les écoles chrétiennes à loger les garçons avec les filles
Par Calvin Freiburger — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Bill Chizek/Adobe Stock
24 juin 2023, Washington, D.C. (LifeSiteNews) — La Cour suprême des États-Unis a refusé d’examiner la cause du College of the Ozarks, dans le Missouri, contre l’administration Biden imposant une série de nouvelles exigences à l’école chrétienne pour reconnaître et accommoder « l’identité de genre » des étudiants dysphoriques, bien que les avocats représentant l’école gardent l’espoir que la plus haute cour de la nation se penchera sur les questions constitutionnelles sous-jacentes.
L’un des premiers actes du président Joe Biden a été la signature d’un décret déclarant que « mon administration a pour politique de prévenir et de combattre la discrimination fondée sur l’identité de genre ou l’orientation sexuelle, et d’appliquer pleinement le titre VII et les autres lois qui interdisent la discrimination fondée sur l’identité de genre ou l’orientation sexuelle ». Il cite l’arrêt Bostock de la Cour suprême des États-Unis, selon lequel l’interdiction par la loi fédérale de la discrimination « en raison du sexe » s’étend à la « discrimination fondée sur l’identité de genre et l’orientation sexuelle ».
En avril 2021, le Collège des Ozarks a intenté une action en justice pour éviter d’être contraint de modifier sa politique de longue date consistant à séparer les étudiants masculins et féminins dans les installations intimes telles que les dortoirs, en faisant valoir que le décret de M. Biden contredit la définition du « sexe » comme étant biologique au sens de la loi fédérale sur le logement équitable (Fair Housing Act, FHA), qui est établie de longue date.
Lire la suiteLa Cour suprême des États-Unis rend nulle une décision concernant le veto parental à l’avortement des mineurs
Par Steven Ertelt (LifeNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Sono Creative/Adobe Stock
La Cour suprême a rendu lundi un arrêt qui, pour l’essentiel, soutient les lois sur l’implication des parents dans l’avortement.
L’affaire portée devant la plus haute juridiction du pays concernait une jeune fille de 17 ans du Missouri qui souhaitait se soustraire à la loi sur le consentement parental de l’État et avorter secrètement à l’insu de ses parents. L’État, qui interdit désormais les avortements, disposait d’une loi sur le consentement parental qui permettait de ne pas informer les parents et de ne pas recevoir leur autorisation pour un avortement que si un juge acceptait de passer outre, ce qui est généralement le cas lorsqu’il y a maltraitance à la maison.
Au cours de la procédure de demande de dérogation judiciaire de l’adolescente, Michelle Chapman, le greffier du tribunal de circuit du comté de Randolph, où vivait la jeune fille, a informé ses parents de la décision potentielle d’avorter. La jeune fille a intenté une action en justice en tant que « Jane Doe » devant le tribunal fédéral, arguant que Mme Chapman avait violé son droit à un avortement secret en informant ses parents.
Mme Chapman a fait valoir que ses actions étaient couvertes par une « immunité quasi judiciaire » et qu’elle ne pouvait pas être poursuivie, mais un tribunal fédéral inférieur et une cour d’appel fédérale n’ont pas été de cet avis.
Avant que la Cour suprême ne puisse examiner son appel, les deux parties ont demandé le rejet de l’affaire.
Aujourd’hui, la majorité de la Cour suprême a utilisé une procédure connue sous le nom de « Munsingwear vacatur » pour rejeter la décision d’une juridiction inférieure contre l’implication des parents, de sorte que l’affaire ne puisse pas servir de précédent à l’avenir — ce qui est important pour les autres États dotés de lois sur l’implication des parents. L’ordonnance rendue aujourd’hui par la Haute Cour ordonne à la cour d’appel d’annuler le jugement rendu dans l’affaire du Missouri et de le déclarer sans objet.
Le juge Ketanji Brown Jackson a exprimé son désaccord et a publié un avis dissident dans lequel il affirme que la Cour suprême a trop souvent recours à cette procédure.
« Notre système de common law part du principe que les décisions judiciaires sont précieuses et ne doivent pas être rejetées à la légère », a-t-elle déclaré.
« Quoi que les parties aient pu juger bon de convenir, nous reconnaissons depuis longtemps que l’équité ne favorise généralement pas l’emploi du Munsingwear vacatur [l’annulation de la décision] lorsque la partie qui la demande a joué un rôle dans le fait que l’affaire est devenue sans objet », a-t-elle déclaré.
Toutefois, cette décision d’une juridiction inférieure, rendue en avril dernier par la 8e cour d’appel du circuit de Saint-Louis, semble être devenue sans objet à la suite de l’arrêt Dobbs de la Cour suprême, rendu en juin dernier, qui a annulé l’arrêt Roe v. Wade.
Aucun autre juge ne s’est joint à sa dissidence, y compris les autres libéraux de la Cour. La Cour suprême n’a pas émis d’avis ou d’explication détaillée de son action.
Le mouvement des parents s’opposant aux spectacles de travestis destinés aux enfants est porteur de lois
Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : lostia/Adobe Stock
18 février 2023 (LifeSiteNews) — Le soir du 14 février, un groupe de parents a protesté contre le « Love it or Leave It Drag Show » [Spectacle de travestis « Aime ou quitte »] dans un bar sans alcool pour gens férus d’informatique et de jeux vidéo, appelé The Bronze Dragon, à La Crosse dans le Wisconsin. Le spectacle avait été annoncé spécifiquement pour les jeunes — un spectacle « tous âges » — et les parents qui se sont présentés avec des pancartes pour exprimer leur désapprobation font partie d’un mouvement de rejet croissant et plus large des divertissements sexualisés destinés aux enfants.
Le manifestant Larry Schneider a expliqué à la presse que son inquiétude concerne les jeunes. « Nous pensons simplement que les enfants sont très impressionnables et que le fait qu’ils soient influencés par des adultes dans un cadre adulte est, à notre avis, inapproprié », a-t-il déclaré. Le spectacle, pour la Saint-Valentin, faisait partie de l’inauguration du Dragon de Bronze et mettait en scène des hommes travestis.
Un autre manifestant, Jerry Hatlevig, était d’accord avec Schneider. « Les adultes peuvent faire ce qu’ils veulent »*, a-t-il dit. « Nous ne sommes pas ici pour dire aux adultes qu’ils ne peuvent pas aller à un spectacle de travestis. C’est leur privilège, mais s’il vous plaît, épargnons nos enfants. »
Les manifestants ont brandi des pancartes avec des slogans tels que « L’innocence de nos enfants est très précieuse — s’il vous plaît, ne la prenons pas » ; « Les spectacles pour adultes ne sont pas pour les enfants » ; « Gardons nos enfants en sécurité. » Un groupe qui soutenait le spectacle de drag queens pour tous âges se tenait près des portes pour s’assurer que les participants puissent entrer, ce qui s’est avéré inutile puisque tout est resté paisible.
Lire la suiteLa Cour fédérale confirme la loi du Missouri interdisant l’avortement des bébés atteints de trisomie 21
Par Micaiah Bilger (LifeNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Pixel-Shot/Adobe Stock
Une loi du Missouri qui protège les bébés à naître atteints du syndrome de Down (ou trisomie 21) contre la discrimination est désormais en vigueur suite à la décision d’une cour d’appel fédérale vendredi.
Selon le bureau du procureur général du Missouri, Eric Schmitt, la Cour d’appel du huitième circuit a annulé deux décisions de tribunaux de district qui bloquaient la loi, en citant le récent arrêt de la Cour suprême des États-Unis, Dobbs v. Jackson Women’s Health.
Cela signifie que l’État peut commencer à appliquer la loi pro-vie, qui interdit les avortements fondés uniquement sur un diagnostic prénatal de trisomie 21.
« Cette décision était attendue à la lumière de l’arrêt Dobbs, mais elle est néanmoins la bienvenue », a déclaré Samuel H. Lee, de Campaign Life Missouri, dans un courriel adressé à LifeNews.com. « Les critiques pro-avortement disaient que le HB 126 était inconstitutionnel, mais le dernier jugement... démontre que la persistance des législateurs, avocats et militants pro-vie peut mettre fin à la discrimination mortelle des enfants dans l’utérus. »
La mesure relative au syndrome de Down fait partie d’une loi pro-vie plus large, le projet de loi 126 de la Chambre des représentants de l’État, qui protège les bébés à naître en interdisant les avortements dans presque tous les cas. À la suite du jugement rendu vendredi, M. Lee a déclaré que toutes les dispositions de cette loi de 2019 sont désormais en vigueur.
Le procureur général Schmitt, dont le fils est handicapé et non verbal, a été un ardent défenseur de la loi pro-vie. Dans une déclaration lundi, il a célébré le jugement comme une victoire pour la vie.
« Les personnes atteintes de trisomie 21 apportent joie, amour et lumière à ceux qui les entourent et à la société dans son ensemble. Ce sont des filles et des fils, des sœurs, des frères et des amis », a déclaré M. Schmitt. « Un diagnostic prénatal du syndrome de Down ne devrait pas être une sentence de mort, et grâce à nos efforts, ce n’est plus le cas. »
Planned Parenthood, la plus grande chaîne d’avortement du pays, et l’American Civil Liberties Union ont contesté la loi devant les tribunaux, arguant qu’elle violait l’arrêt Roe v. Wade.
Cependant, le 24 juin, la Cour suprême des États-Unis a invalidé Roe dans une victoire historique pour la vie. Désormais, le Missouri et une douzaine d’autres États protègent à nouveau les bébés à naître contre l’avortement.
Les bébés à naître atteints de trisomie 21 et d’autres handicaps sont ciblés pour les avortements. Dans certains pays, le taux d’avortement atteint 100 % après un tel diagnostic prénatal, et de nombreux parents sont poussés par les médecins et les conseillers en génétique à avorter leur bébé à naître.
Lire la suiteL’avortement est désormais limité dans au moins 13 États américains, d’autres suivront
Pro-vie manifestant devant la Cour suprême des États-Unis le 13 juin 2022.
Par Raymond Wolfe — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Doug Mainwaring/LifeSiteNews
25 juin, 2022 (LifeSiteNews) — Dans une décision historique vendredi 24 juin 2022, la Cour suprême des États-Unis a annulé Roe v. Wade, mettant fin à près de 50 ans d’avortement à la demande à l’échelle nationale et permettant à nouveau aux États de protéger la vie à naître dès le moment de la conception.
À la suite de cette victoire sismique en faveur de la vie, une dizaine d’États ont déjà éliminé l’avortement sur leur territoire pour la première fois depuis 1973, tandis qu’une dizaine d’autres sont prêts à interdire cette pratique barbare dans les jours et les semaines à venir.
Mise à jour — Lundi 27 juin :
- Le projet de loi sur les battements de cœur de la Caroline du Sud interdisant l'avortement à environ six semaines est entré en vigueur après qu'un tribunal fédéral ait levé une injonction, antérieure au jugement Dobbs, sur la loi.
- Un juge de l'État a temporairement bloqué l'interdiction de l'avortement en Louisiane à la demande des activistes de l'avortement. Cependant, la Constitution de la Louisiane nie spécifiquement le "droit" à l'avortement, et cette pause ne devrait pas durer longtemps. Au moins une clinique a déclaré qu'elle reprendrait les avortements dans l'intervalle.
- Un juge de l'Utah a bloqué la loi « à déclenchement » interdisant l'avortement dans cet État à la demande de Planned Parenthood, qui a invoqué la clause de confidentialité de la Constitution de l'Utah. L'ordonnance dure 14 jours, et le tribunal doit entendre d'autres arguments d'ici là. Les dirigeants républicains de l'État ont promis de défendre la loi.
- L'interdiction quasi-totale de l'avortement dans le Mississippi entrera en vigueur dans 10 jours, après que le procureur général Lynn Fitch eût certifié lundi que la Cour suprême avait annulé l'arrêt Roe.
- [Le Tennesse est maintenant le 13e État a voir fait entrer en vigueur ses lois sur l'avortement suite au jugement Dobbs.]
Consultez la liste ci-dessous pour connaître la position de chaque État sur l’avortement dans l’Amérique post-Roe.
États où l’avortement est illégal
L’avortement est désormais pratiquement illégal ou fortement limité dans au moins 10 États, dont la plupart ont mis en œuvre des lois dites « de déclenchement » conçues pour entrer en vigueur immédiatement après l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade et criminaliser l’avortement tout au long de la grossesse.
Les interdictions nouvellement applicables sont un coup dévastateur pour l’industrie de l’avortement : depuis vendredi matin, les cliniques ont arrêté les avortements en Alabama, Arkansas, Louisiane, Kentucky, Missouri, Oklahoma, Texas, Dakota du Sud, Utah, Virginie-Occidentale et Wisconsin.
Près de 100 000 avortements ont eu lieu dans ces États en 2019, selon les données du CDC.
Environ un quart des femmes âgées de 13 à 44 ans aux États-Unis vivent dans des États où des interdictions sont entrées en vigueur depuis la chute de Roe, dont plus de 6 millions rien qu’au Texas. Pour beaucoup de ces femmes, le centre d’avortement le plus proche peut se trouver à des centaines de kilomètres, et même là, il peut être inaccessible.
Les pénalités pour l’avortement dans de nombreux États conservateurs sont prohibitives. Au Texas et en Alabama, pratiquer un avortement volontaire est désormais un crime équivalent au viol ou à la tentative de meurtre et peut conduire à la prison à vie. En Louisiane, avorter le bébé d’une mineure peut entraîner jusqu’à 50 ans de prison.
Tous les États où les interdictions post-Roe sont en vigueur, à l’exception d’un seul (l’Utah), interdisent l’avortement en cas de viol ou d’inceste, ce qui témoigne de manière frappante d’une prise de conscience accrue de la qualité de personne du fœtus et d’une rupture avec la politique républicaine de longue date.
Chaque État continue cependant à autoriser des exceptions pour, le cas échéant, sauver la vie de la mère en raison d’une condition physique. Des experts ont attesté cependant que l’avortement n’est jamais médicalement nécessaire, et de nombreux partisans de la vie et l’Église catholique soulignent qu’il s’agit toujours du meurtre délibéré d’une vie humaine innocente.
Alabama
Depuis vendredi, l’avortement est illégal à tous les stades de la grossesse en Alabama, à quelques exceptions près.
Un tribunal fédéral a levé une injonction sur l’interdiction quasi totale de l’avortement dans l’État, promulguée en 2019, a annoncé le procureur général Steve Marshall dans les heures qui ont suivi l’arrêt Dobbs. La loi de 2019, connue sous le nom de Loi sur la protection de la vie humaine, fait de l’avortement un crime de classe A qui peut entraîner une peine de prison à vie.
La loi prévoit des exceptions en cas de « risque grave pour la santé » de la mère ou d’anomalies fatales du fœtus. En Alabama, une autre interdiction datant de 1951, antérieure à l’arrêt Roe, interdit l’avortement sauf pour préserver la vie ou la santé de la mère.
Les trois derniers centres d’avortement de l’Alabama ont interrompu toute procédure vendredi.
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