Le cardinal Leo de Toronto exhorte le gouvernement Trudeau à cesser de « normaliser l'euthanasie »
Par Anthony Murdoch — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
26 février 2025 (LifeSiteNews) — Le cardinal Francis Leo de l’archidiocèse de Toronto a reproché au gouvernement fédéral libéral du premier ministre Trudeau de « normaliser l’euthanasie », une pratique condamnée comme un péché grave par l’Église catholique.
« Votre gouvernement normalise l’euthanasie — par extension, les personnes souffrant de la solitude, de l’isolement et de la dépression associés à leur état de santé sont de plus en plus susceptibles de choisir l’euthanasie », écrit M. Leo dans une lettre du 14 février adressée au ministre de la Santé, Mark Holland.
« Ce n’est pas une chose dont notre pays devrait être fier. Nous devrions être jugés sur les soins, l’amour et la dignité accordés aux personnes les plus vulnérables, en particulier dans les moments de désespoir et de souffrance. Hâter la mort n’est pas une avancée en matière de soins de santé ».
Dans sa lettre, M. Leo, qui a été élevé au rang de cardinal à la fin de l’année dernière, se dit préoccupé par la formulation d’un récent sondage du gouvernement fédéral sollicitant l’avis des Canadiens sur le programme national d’euthanasie, appelé « Aide médicale à mourir (AMM) ».
Lire la suiteLe cardinal Leo demande au gouvernement canadien de ne pas retirer le statut charitable des organismes religieux et pro-vie
Cathédrale Saint-Michel de Toronto.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Brian/Wikimedia Commons
Dans une lettre datée du 21 février 2025, le cardinal Francis Leo, évêque de Toronto, demande au ministre des Finances, Dominique Leblanc de rejeter les recommandations pré-budgétaires du comité des finances qui prône le retrait de « la promotion de la religion » comme but charitable et le retrait du statut de charité aux organismes pro-vie.
En bref, si les recommandations du comité des finances étaient adoptées par le Parlement, tout organisme qui a pour but la promotion de la religion, dont l’Église catholique ou les instituts d’enseignement religieux, serait privé de son statut de charité au Canada. Avec la perte du statut charitable, l'Oratoire Saint-Joseph, par exemple, serait obligé de payer la taxe de révocation qui est égale à 100% de la valeur de ses actifs, à moins qu'il ne les transmette à un organisme non religieux. Ceci signifie la fermeture d'un très grand nombre d'églises, ainsi que des services que beaucoup d'entre elles rendent, comme les soupes populaires. Avec le retrait du statut de charité des organismes « anti-avortement », ce sont les centres de grossesse qui sont visés, et les religions qui s’opposent à l’avortement, dont, encore une fois, l’Église catholique.
Mgr Francis Leo écrit :
Lire la suiteJe vous écris aujourd’hui pour vous exprimer mon souci profond en ce qui concerne le récent rapport pré-budgétaire du comité des finances. Le comité propose de retirer la promotion de la religion en tant que but charitable. Plus particulièrement, selon ce que la recommandation 430 déclare : « Modifie la Loi de l’impôt sur le revenu afin de définir la notion d’organisme de bienfaisance de manière à supprimer le statut privilégié de “promotion de la religion” en tant que fin de bienfaisance. »
Comme vous le savez, les organismes charitables religieux renforcent le tissu social même de notre nation à travers leurs services, rayonnement et soins dévoués. Cette œuvre charitable est souvent accomplie pour subvenir par du financement ou des services à des besoins non couverts par les programmes gouvernementaux. Il n’est pas déraisonnable de suggérer que sans la présence de ces organismes charitables, il y aurait une crise de soins dans les communautés à travers le Canada.
Horizons d'espérance et Mgr Francis Leo sur EWTN
Mgr Francis Leo, archevêque de Toronto.
Par Arpad Nagy (Campagne Québec-Vie) — Photo : EWTN/YouTube
Récemment, Mgr Francis Leo a participé à une émission sur EWTN pour parler du suicide assisté au Canada et de l'importance de promouvoir les soins palliatifs dans nos églises. Mgr Leo a parlé d'un programme élaboré par la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC), intitulé Horizons d’espérance : Une trousse d'outils pour les paroisses catholiques sur les soins palliatifs.
Photo : capture d'écran/youtube.com
Au Canada, l'euthanasie est en plein essor. Les critères d'admissibilité au programme de l’aide médicale à mourir (AMM) sont constamment élargis et le nombre de personnes qui demandent à être tuées par le biais du programme d’AMM augmente considérablement chaque année. L'euthanasie est une réalité à laquelle chaque prêtre et chaque pasteur doit faire face, car elle se produit au sein de notre famille ecclésiale. C'est une réalité à laquelle chacun d'entre nous doit également faire face, car elle peut également se produire dans nos cercles de connaissances.
L'euthanasie fait-elle l'objet de discussions dans votre église ? Si oui, y a-t-il un enseignement clair à ce sujet ? Les gens prennent-ils ces enseignements à cœur et les mettent-ils en pratique en aidant les personnes vulnérables ou enclines à envisager l'euthanasie ? Ce sont des questions que nous devons nous poser.
Mgr Leo a déclaré que les soins palliatifs étaient la seule option possible. Dans son diocèse, il encourage la mise en place de groupes paroissiaux pour aider les gens à comprendre les méfaits de l'euthanasie et les avantages des soins palliatifs. Horizons d'espérence est un programme qui vise à éduquer les gens sur les questions entourant les soins palliatifs, la mort et le processus de mort, la souffrance, l'accompagnement et le deuil, grâce à un contenu de qualité et à la création d’une communauté. Merci à la CECC et à ses collaborateurs d'avoir créé ce programme. Je vais m'y intéresser de plus près.
Je suis toujours très heureux d'entendre nos leaders spirituels s'attaquer publiquement et intensément aux maux sociaux de notre époque, surtout en ce qui concerne l'avortement, l'euthanasie et la famille. J'ai récemment écrit un blog sur un sujet différent — la lettre ouverte de Mgr. Leo aux membres du parlement au sujet d’un projet de loi sur la pornographie. Au cas où vous l'auriez manquée, vous pouvez la lire ici. Je vous remercie, Mgr Leo, pour votre prise de position publique et je vous souhaite beaucoup de succès dans vos nouvelles responsabilités au sein de l'Église.
Commentaire sur la lettre ouverte de Mgr Leo
Par Arpad Nagy (Campagne Québec-Vie) -- Photo : Cathédrale Saint-Michael de Toronto, sur Wikipedia par Montrealais
Mgr Francis Leo, dans sa lettre ouverte à tous les membres de notre parlement fédéral, les a exhortés à voter en faveur d’un projet de loi qui imposerait des restrictions supplémentaires sur le matériel sexuellement explicite (pornographie) afin de protéger les mineurs. Cette lettre ouverte sur le projet de loi S-210 n’est pas sans conséquence. Elle peut fournir un cadre sur la manière dont les églises peuvent non seulement coexister avec notre système politique actuel, mais aussi l’influencer.
Pour lire la lettre de Mgr Leo, cliquez ici.
Dans cette situation, un haut prélat de l’Église catholique a exprimé son opinion sur la politique publique. Il a fait part de son opinion, fondée sur l’enseignement de l’Église catholique, et l’a exposée clairement à tous les membres de la société, en s’adressant en particulier aux législateurs de notre pays. Il a exprimé son opinion sur un projet de loi en cours d’examen à la Chambre des communes — et en fait, non seulement il a fait part de ses réflexions, mais il a clairement approuvé le projet de loi.
Dans sa lettre ouverte, il y a certaines choses que Mgr Leo a faites et d’autres qu’il n’a pas faites :
- il ne s’est pas adressé aux membres d’un seul parti politique ;
- il n’a pas dit aux gens pour qui voter ;
- il n’a pas soutenu un parti politique ou un candidat ;
- mais il a abordé une question qui relève de sa compétence ;
- il s’est exprimé pour protéger le bien-être des personnes dont il s’occupe sur le plan spirituel ;
- il s’est exprimé pour promouvoir le bien commun de la société ;
- il a soutenu un texte de loi spécifique en rapport avec les enseignements de l’Église.
Alors que tant de prêtres et de pasteurs hésitent à aborder les questions morales en public, et souvent même à l’intérieur des murs de leur propre église, il est très encourageant de voir un tel témoignage public. Merci Mgr Leo !
Lire la suiteMgr Francis Leo encourage les parlementaires canadiens à voter pour un projet de loi contre la pornographie
Par l’Archidiocese of Toronto — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : MEDIAIMAG/Adobe Stock
Mgr Leo écrit aux membres du Parlement au sujet du projet de loi S-210
12 juin 2024
Le mercredi 12 juin 2024, Mgr Francis Leo, archevêque métropolitain de Toronto, a écrit aux députés des circonscriptions de l’archidiocèse de Toronto au sujet du projet de loi S-210, qui vise à protéger les jeunes contre l’accès à des contenus explicites en ligne.
Dans sa lettre encourageant les députés à soutenir le projet de loi, l’archevêque Leo écrit : « Ce texte de loi constituerait un pas en avant dans la construction d’une société libérée de ces pratiques préjudiciables et contraires à l’éthique, protégée contre une industrie toxique qui normalise la dégradation de la personne humaine, désensibilise l’esprit et célèbre la violence et l’immoralité ».
« Nous aspirons à un avenir imprégné d’un solide tissu moral qui permette aux individus, aux familles et aux communautés de s’épanouir, de grandir et de mener une vie de plénitude, et où nos enfants soient préservés de ces influences néfastes et créant une dépendance ».
Le texte intégral de la lettre de l’archevêque est disponible ici.
Selon le site internet du Parlement du Canada, le projet de loi S-210 vise à « protéger la santé et la sécurité publiques et, en particulier, à :
a. protéger la santé mentale des jeunes en limitant leur accès à du matériel sexuellement explicite ;
b. protéger les Canadiens — en particulier les jeunes et les femmes — contre les effets néfastes de l’exposition des jeunes à du matériel sexuellement explicite, y compris du matériel dégradant et du matériel illustrant la violence sexuelle ; et
c. dissuader les organisations qui mettent du matériel sexuellement explicite à disposition sur Internet à des fins commerciales de permettre aux jeunes d’accéder à ce matériel ».
Les catholiques qui souhaitent exprimer respectueusement leur point de vue sur cette question sont invités à contacter leur député local et peuvent trouver les coordonnées de celui-ci en cliquant sur le lien suivant.
Message de Mgr Leo pour la Marche pour la vie à Ottawa 2024
Par Mgr Francis Leo, 7 mai 2024 — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : LifeSiteNews
Message pour la Marche pour la vie 2024
Son Excellence Monseigneur Francis Leo
Archevêque métropolitain de Toronto
9 mai 2024
Chers frères et sœurs,
Je vous écris à l’occasion de la Marche pour la vie de cette année, qui aura lieu le 9 mai 2024 dans notre capitale nationale. Le thème de la marche de cette année est « Je ne t’oublierai jamais » (Isaïe 49,15), qui évoque le regard tendre et aimant de notre Seigneur qui cherche les plus vulnérables, les perdus, les oubliés et les abandonnés.
En tant que communauté de foi, notre engagement en faveur de la vie, de sa conception à sa fin naturelle, est avant tout un acte d’amour. En tant que communauté croyante, nous sommes fermes et engagés dans la protection, la promotion et la défense des droits des personnes les plus vulnérables de notre société. Il s’agit véritablement d’une entreprise globale qui rejoint le cœur de ce que cela signifie d’être des disciples du Seigneur Jésus. Nous accomplissons ce travail par amour. Nous parlons avec amour, nous marchons avec amour et, ce faisant, nous participons à l’amour de Dieu qui devrait imprégner tous les aspects de la vie. En tant que communauté engagée, nous recherchons des occasions charitables et réfléchies de favoriser une « culture de vie » et une « civilisation d’amour » dans notre archidiocèse et dans l’ensemble de notre pays, car elles prennent « leur essor à partir de la révélation du Dieu qui “est Amour” (1 Jean 4,8-16) ». [1]
Lire la suiteUn appel à Mgr Francis Leo au sujet des encouragements à la transition de genre dans les écoles publiques catholiques de son archidiocèse
Par Josie Luetke (Coalition nationale pour la Vie) — Traduit par Campagne Québec-Vie) — Photo : Prostock-studio/Adobe Stock
Josie Luetke
Coalition nationale pour la Vie
157 Catharine St N, 2e étage
Hamilton, Ontario, L8L 4S4
31 mai 2023
Monseigneur Francis Leo, archevêque de Toronto
Archidiocèse de Toronto
1155, rue Yonge
Toronto, Ontario, M4T 1W2
Monseigneur,
Bienvenue dans l’archidiocèse de Toronto !
Je suis une pécheresse comme tout le monde, une paroissienne de St. John of the Cross à Mississauga, et aussi directrice de l’éducation et de la sensibilisation de la Coalition nationale pour la Vie.
Je sais qu’en raison de votre récente installation, vous avez probablement été bombardé de nombreuses demandes urgentes. Je suis désolée d’ajouter à la liste des domaines qui requièrent votre attention, mais les conseils scolaires catholiques qui relèvent de votre juridiction sont en grande difficulté, et je ne dis pas cela avec désinvolture.
Les conseils scolaires catholiques de Dufferin-Peel, Durham, Simcoe Muskoka, Toronto et York célèbrent tous, à des degrés divers, le mois de la « Fierté », certains allant même jusqu’à hisser le drapeau arc-en-ciel à devant les écoles ou les bureaux des conseils. Cette évolution, bien que présentée de manière trompeuse comme un geste d’amour et de tolérance, est erronée.
Nous pourrions avoir une longue discussion théorique à ce sujet, mais je vous écris pour partager une histoire réelle de ses répercussions pratiques.
Une de mes amies a une sœur de 15 ans qui fréquente une école de la Commission scolaire catholique du district Durham ; cette jeune fille est confuse quant à son identité de genre et souhaite être traitée comme un garçon.
Ses parents sont catholiques et opposés au transgenrisme, mais l’école, au lieu d’aider leur fille, l’encourage activement à faire la transition. Veuillez consulter le document qu’elle a reçu à l’école de la part d’une assistante sociale.
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