Mgr Athanasius Schneider : la foi en Dieu et l’adoration des catholiques et musulmans ne sont pas les mêmes
Mgr Athanasius Schneider.
Par Bruno de Caumont et Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo :
Après la parution d’une tentative d’interprétation orthodoxe du Document d’Abu Dhabi sur la Fraternité humaine par le cardinal Gerhard Müller dans la revue Communio au mois de mars, où l’ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi souligne que ce Document « correspond dans son intention à la Déclaration générale des droits des Nations unies de 1948 », Mgr Athanasius Schneider a fait paraître une Déclaration qui met en évidence les affirmations les plus inacceptables du Document d’Abu Dhabi, en expliquant pourquoi.
Le cardinal Müller estime que les deux signataires, le pape François et le grand imam Al-Tayeb, n’ont pas abandonné « leurs confessions de foi individuelles », ni produit un document « relativiste », mais s’opposent ensemble à une conception du monde « sociale-darwiniste », au nom de « ceux qui croient en Dieu le Créateur tout-puissant et bienveillant », au moyen « du principe de la fraternité universelle ». Le cardinal Müller demande que le Document soit interprété à travers les « bonnes intentions » de ses auteurs plutôt qu’en se focalisant « sur la précision académique de ses expressions ».
Mgr Schneider a préféré la voie plus précise consistant à révéler les ambiguïtés et à réfuter les erreurs du Document.
Je vous propose ici la traduction de son texte publié par LifeSiteNews il y a quelques jours, aimablement proposée par Bruno de Caumont et révisée par mes soins.
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Déclaration de Mgr Athanasius Schneider
Il n’y a pas de foi commune en Dieu ni d’adoration commune de Dieu partagée par les catholiques et les musulmans.
L’affirmation la plus erronée et la plus dangereuse du Document d’Abu Dhabi sur la Fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune (signé par le pape François et le grand imam d’Al-Azhar Ahmad Al-Tayyeb le 4 février 2019) est la suivante :
« Le pluralisme et les diversités de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté divine, par laquelle Dieu a créé les êtres humains. Cette Sagesse divine est l’origine dont découle le droit à la liberté de croyance et à la liberté d’être différents. » Dire que, tout comme Dieu veut positivement la diversité des sexes masculin et féminin et la diversité des nations, il en va de même de la même manière de la diversité des religions, contredit la Révélation divine.
Le Document d’Abu Dhabi évoque également une foi commune en Dieu, par exemple : « C’est un document » qui invite « toutes les personnes qui portent dans le cœur la foi en Dieu et la foi dans la fraternité humaine ». Ici, le sens de la foi elle-même est ambigu et, de plus, le sens de la foi en Dieu se situe au niveau naturel de la croyance « dans la fraternité humaine ». C’est théologiquement faux et trompeur.
Le sens du mot « foi » est donné par Jésus-Christ lui-même, et donc par la Révélation divine. Il n’y a « qu’un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême » (Éph. IV, 5), « car tous les hommes n’ont pas la foi » (2 Thess. III, 2). Jésus-Christ, le Fils incarné de Dieu, est « l’auteur et le consommateur de la foi » (Hébreux XII, 2). Quiconque ne croit pas en Jésus-Christ le Fils de Dieu n’a pas de foi et ne plaît pas à Dieu, comme le dit le Seigneur : « Celui qui croit en lui n’est pas jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il ne croit pas au nom du Fils unique de Dieu » (Jn III, 18), et « Celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie ; mais la colère de Dieu demeure sur lui. » (Jn III, 36)
Lire la suiteLes merveilles accomplies par l’Esprit Saint
Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour le dimanche de la Pentecôte) ― Photo : Bildindex der Kunst und Architektur/Wikimedia Commons
Lors de la Pentecôte, l’Esprit de Dieu, qui habitait en Jésus, manifesta d’une façon éclatante la divinité de sa personne et de sa doctrine, et mit le sceau de Dieu sur toute son œuvre rédemptrice. Aussi, le même Esprit divin, qui conduisait constamment le Christ à ne faire en toutes choses que la volonté du Père, devait-il être répandu sur son Église pour en être l’âme, la source perpétuelle de sa beauté et de sa fécondité, et pour la rendre victorieuse du combat qu’elle mène pour le triomphe de la vérité.
Mais le Saint-Esprit ne peut exercer dans les membres du Corps mystique de Jésus-Christ — quelle que soit leur situation et leur fonction dans l’Église — sa merveilleuse action que s’il n’y rencontre aucune résistance. Or, on résiste ouvertement aujourd’hui au Saint-Esprit, par une mise en question audacieuse des vérités fondamentales de la foi, par une désobéissance généralisée aux commandements de Dieu, par une ouverture libérale à l’esprit du monde tout à fait contraire à celui de Jésus-Christ. D’où un manque d’esprit surnaturel omniprésent, beaucoup plus grave chez les pasteurs qui devraient être les modèles de leur troupeau, comme vient de le souligner Mgr Athanasius Schneider. Si le catholicisme n’était pas entravé aujourd’hui dans son rayonnement par tant de froideur, d’indifférence, d’absence de convictions profondes, et même de trahisons pour être bien vus des puissants qui contrôlent le monde ou pour obtenir quelque avantage temporel, aujourd’hui encore, des gens de toutes nations, races et langues pourraient dire avec étonnement des prédicateurs de l’Évangile : « nous entendons tous proclamer dans nos propres langues les merveilles de Dieu » (Ac 2 6-8).
Dans la crise actuelle de l’Église, il n’est pas rare que la divine doctrine de Jésus-Christ, les sacrements institués par Lui, les lois les plus saintes de la tradition catholique soient méprisés, foulés aux pieds. Ce ne peut être que le résultat d’une résistance massive au Saint-Esprit. Sous le prétexte de renouveler l’Église, on détruit souvent avec un zèle aveugle et impie les œuvres admirables que le Saint-Esprit y a produites au cours des siècles, notamment dans le domaine de la sainte liturgie tout ordonnée, principalement par la sainte messe et les sacrements, à la louange de Dieu et à la sanctification des âmes. Ce qui aggrave cette erreur est d’attribuer cette destruction au Saint-Esprit lui-même. Si on y réfléchit bien, laisser entendre que l’Esprit de vérité contredit aujourd’hui ce qu’il a dit dans le passé, qu’il démolit aujourd’hui ce qu’il a édifié hier, cela ne diffère nullement d’un blasphème. Car le même Esprit Saint, qui a parlé par les prophètes, et par-dessus tout par Jésus Christ, a parlé aussi par les Apôtres, les Pères et Docteurs de l’Église et tous les témoins authentiques de la doctrine de Notre Seigneur Jésus-Christ. C’est pourquoi la grande tradition catholique, conçue comme la transmission fidèle de toutes les richesses spirituelles de l’Église, est infaillible, puisqu’elle est l’œuvre tout à fait merveilleuse de l’Esprit Saint, entièrement ordonnée au salut éternel de tous les hommes.
Lire la suiteCovid-19 : Des cardinaux et des évêques se joignent à un appel mondial pour dénoncer la répression des libertés fondamentales
Mgr Carlo Maria Viganò
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits)
Nous rajoutons en bas, après l’article de Jeanne Smits, le texte de l’Appel pour l’Église et pour le monde, paru sur veritasliberavitvos.info ― A. H.
Les cardinaux Gerhard Müller, Joseph Zen et Janis Pujats ont signé un appel lancé à l’initiative de Mgr Carlo Maria Viganò « pour l’Église et pour le monde » rendu public ce jeudi 7 mai à 19 h 30. Des évêques et prêtres, de nombreux laïcs — médecins, universitaires, écrivains, juristes, responsables d’associations, journalistes, la liste provisoire est en fin d’article — ont d’ores et déjà également apporté leur soutien à cet appel qui veut dénoncer l’utilisation du « prétexte de l’épidémie de Covid-19 » pour violer les droits des citoyens et porter atteinte aux libertés fondamentales. Y compris l’exercice de la liberté de culte, d’expression et d’aller et de venir.
(Addendum : Tard dans la soirée de jeudi, le cardinal Robert Sarah, mentionné comme signataire de l’appel, s’en est distancé par deux tweets. Je commente cela ici. La réponse de Mgr Viganò est ici.)
L’hebdomadaire Valeurs actuelles a publié l’intégralité de l’appel en ligne ici.
Ces limitations à la liberté en laissent présager d’autres, qui passent notamment par le « contrôle des personnes » et le « suivi de leurs mouvements ». Les signataires estiment qu’on peut craindre de voir l’utilisation de la « panique », les mesures de confinement et la crise économique profonde qui s’y associe conduire vers la création d’un « gouvernement mondial hors de tout contrôle » et des « répercussions sociales et politiques graves » dans les pays soumis à « ces formes d’ingénierie sociale ».
On ne s’étonnera pas de trouver parmi les signataires Mgr Athanasius Schneider, qui a déjà dénoncé avec vigueur la « dictature sanitaire » qui s’est mise en place.
Les signataires, parmi lesquels une dizaine de médecins italiens, soulignent d’ailleurs que cette « panique » est entretenue, alors que « les doutes croissent quant à l’effective contagiosité, à la dangerosité et à la résistance du virus : de nombreuses voix faisant autorité dans le monde de la science et de la médecine confirment que l’alarmisme à propos du Covid-19 amplifié par les médias ne semble absolument pas justifié ».
Sur le plan médical, l’appel souligne également que des remèdes « efficaces, souvent peu coûteux », ont été « pénalisés » et invitent la communauté scientifique à veiller à ce que des « intérêts iniques » ne dictent les choix des gouvernements en la matière.
« Nous rappelons également, en tant que Pasteurs, que pour les Catholiques, il est moralement inacceptable de recevoir des vaccins dans lesquels du matériau provenant de fœtus avortés est utilisé », soulignent-ils. Des associations de bioéthiciens catholiques ont d’ores et déjà insisté pour que l’on évite l’utilisation de lignées de cellules souches ayant leur origine dans un bébé avorté en 1972, comme c’est le cas pour l’un des essais actuellement menés à Oxford.
Lire la suiteVicissitudes et péripéties de la Semaine Sainte
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo (rognée) : Indianapolis Museum of Art/Wikimedia Commons
Nous avons eu une Semaine Sainte à la fois agitée et morne. Agitée, car le monde se démène autour d’un microbe et d’autres choses (bien que beaucoup plus discrètement). Et morne, ou plutôt d’une profonde amertume, car la messe et les sacrements ont été refusés aux fidèles, on a refusé à Dieu la visite de son peuple. Selon LifeSiteNews on peut voir une dizaine de faits et déclarations plus ou moins aberrants ou intéressants, plus ou moins remarqués selon qu’ils avaient à voir avec le virus couronné.
- Une Semaine Sainte quasi sans messes ou offices publics dans le monde entier, même au Vatican.
- Le pape François a lancé une nouvelle commission devant étudier le « diaconat » des femmes.
- Un article de Vatican News mettait de l’avant les effets « bénéfiques » du coronavirus (ou plutôt de la façon dont on y réagit) sur la nature (ne considérant que peu la détresse que toute cette crise provoque).
- La messe pour les temps d’épidémie (Novus Ordo) a été révisée et ne contient plus aucune référence aux punitions de Dieu. Dans le propre de cette messe votive il n’est aucunement question de péché, cause de châtiments, et par conséquent aucune supplique de pardon…
- Le titre de la fonction du Pape « Vicaire du Christ » et d’autres qui le suivaient a été relégué en bas de page alors qu’il se trouvait en tête de page, dans l’Annuaire pontifical. À la place du titre, en tête de page, se trouve le nom du pape, et non celui de sa fonction, Jorge Mario Bergoglio, alors qu’il suivait le titre, en tant que « Serviteur des serviteurs de Dieu » (à comprendre : le serviteur de Dieu par excellence). Pourtant, le titre « Vicaire du Christ » est plus qu’un titre historique interchangeable, il a une forte signification dogmatique qui décrit en premier lieu ce que le Pape est. Et si le pape actuel a quelques prétentions de paraître en première place dans l’Annuaire pontifical ce serait bien en tant que « Vicaire du Christ » et non à titre personnel, souligné par un titre relégué en bas de page.
Mgr Athanasius Schneider, l’« épreuve » de la « dictature sanitaire » et de l'interdiction des messes publiques
Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Sainte-Marie à Astana au Kazakhstan.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits)
Mgr Athanasius Schneider propose une réflexion sur l'interdiction inouïe pour les fidèles d'assister à la messe, où au nom d'une « dictature sanitaire » sans précédent « les puissances de ce monde ont maintenant séparé de force les fidèles de leurs bergers ». Ces « tribulations », affirme l'évêque auxiliaire d'Astana, seront porteuses de « grands bénéfices spirituels » pour ceux qui resteront fidèles et qui comprendront, à travers la privation du Sacrifice eucharistique, son caractère absolument central.
Il y voit une « purification » de l'Eglise par une « intervention divine dans la crise actuelle sans précédent de l'Église ».
Je vous propose ici ma traduction de ce texte paru en anglais sur One Peter Five en ce 19 mars, fête de saint Joseph. Les anglophones y trouveront une série de prières pour la prière en famille. – J.S.
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« Nous nous glorifions même dans les tribulations » (Rom 5, 3)
Des millions de catholiques dans le monde occidental dit libre seront, dans les semaines ou même les mois à venir, et surtout pendant la Semaine Sainte et Pâques, point culminant de toute l'année liturgique, privés de tout acte de culte public en raison de la réaction tant civile qu'ecclésiastique à l'épidémie de Coronavirus (COVID-19). La plus douloureuse et la plus angoissante de ces mesures est la privation de la sainte messe et de la sainte communion sacramentelle.
L'atmosphère actuelle de panique quasi planétaire est sans cesse alimentée par le « dogme » universellement proclamé de la nouvelle pandémie du coronavirus. Les mesures de sécurité drastiques et disproportionnées, associées à la négation des droits fondamentaux de l'homme que sont la liberté de mouvement, la liberté de réunion et la liberté d'opinion, apparaissent quasiment orchestrées au niveau mondial selon un plan précis. Ainsi, l'humanité entière devient en quelque sorte prisonnière d'une « dictature sanitaire » mondiale qui, de son côté, se révèle également être une dictature politique.
Un effet secondaire important de cette nouvelle « dictature sanitaire » qui se répand dans le monde entier est l'interdiction croissante et sans compromis de toute forme de culte public. À compter du 16 mars 2020, le gouvernement allemand a interdit toute forme de rassemblement religieux public pour toutes les religions. Une mesure aussi drastique d'interdiction stricte de toutes les formes de culte public était inimaginable, même sous le Troisième Reich.
Avant que ces mesures ne soient prises en Allemagne, une interdiction gouvernementale de tout culte public avait été mise en œuvre en Italie et à Rome, cœur du catholicisme et du christianisme. La situation actuelle de l'interdiction du culte public à Rome ramène l'Église à l'époque d'une interdiction analogue émise par les empereurs romains païens au cours des premiers siècles.
Les clercs qui osent célébrer la sainte messe en présence des fidèles dans de telles circonstances pouvaient être punis ou mis en prison. La « dictature sanitaire » mondiale a créé une situation qui respire l'air des catacombes, d'une Église persécutée, d'une Église souterraine, surtout à Rome. Le pape François, qui le 15 mars, à pas solitaires et hésitants, a parcouru les rues désertes de Rome dans son pèlerinage depuis l'image du Salus populi Romani dans la basilique de Sainte-Marie-Majeure jusqu'à la Croix miraculeuse dans l'église de San Marcello, véhiculait une image apocalyptique. Elle rappelait la description suivante de la troisième partie du secret de Fatima (révélée le 13 juillet 1917) : « Le Saint-Père traversa une grande ville à moitié en ruine et, à moitié tremblant, d'un pas vacillant, affligé de souffrance et de peine. »
Lire la suiteLe cardinal Burke et Mgr Schneider appellent à prier et jeûner 40 jours pour contrer les menaces du synode sur l'Amazonie
À gauche, le cardinal Burke, à droite, Mgr Schneider.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits)
Si Campagne Québec-Vie vous informe au sujet du déroulement de l'affaire du synode amazonien, c'est que son document préparatoire l'Instrumentum laboris contient des erreurs, dont une certaine reconnaissance de pratiques païennes donc d'une certaine relativisation des religions, allant à l'encontre de la doctrine catholique, et allant par conséquent à l'encontre de notre mission qui comprend les points suivant :
- Promouvoir la reconnaissance, par les représentants de tous les corps sociaux, y compris ceux de l’État, de la nécessité du christianisme, en tant que seule religion intégralement vraie, pour une réalisation pleine et entière du bien commun;
- Promouvoir la reconnaissance du fait que la foi chrétienne est raisonnable, et que la raison soutient la foi et la morale chrétiennes. — A. H.
L'Homme nouveau publie un texte co-signé par le cardinal Burke et Mgr Schneider qui dénoncent les erreurs et les hérésies contenues dans l'Instrumentum laboris en vue du prochain synode sur l'Amazonie. Ils appellent par cette occasion tous les catholiques à observer une période de prière et de jeûne de 40 jours du 17 septembre au 26 octobre, date de fin du synode qui doit ouvrir ses portes à Rome le 7 octobre prochain.
Les modalités en sont simples : dire une dizaine de chapelet chaque jour et jeûner un jour par semaine selon les règles habituelles, en une « croisade de prière » dont le but est d'implorer Notre Seigneur pour que les erreurs contenues dans l'Instrumentum laboris ne soient pas approuvées par les pères synodaux et pour que le pape François confirme ses frères dans la foi en rejetant « sans ambiguïté » ces erreurs.
Le document signé par le cardinal Burke et Mgr Schneider dénonce l'esprit et énumère les erreurs les plus graves de l'Instrumentum laboris de manière très étayée : son « panthéisme implicite », sa valorisation des « superstitions païennes », le remplacement de l'évangélisation par le « dialogue interculturel », la proposition d'ordonner des ministres du culte des deux sexes pour accomplir « des rites même chamaniques », sa promotion d'une « “écologie intégrale” qui dévalorise la dignité humaine » et d'un « collectivisme tribal qui amoindrit le caractère propre de la personne et de la liberté ».
Le texte du cardinal Burke et de Mgr Schneider a été publié pour la fête du Très Saint Nom de Marie (celle-ci avait disparu du calendrier liturgique du Novus Ordo en 1970 mais avait été rétablie en 2002 par Jean-Paul II).
Il contient un terrible florilège de quelques-unes des assertions les plus ahurissantes de l'Instrumentum laboris et des réfutations de ces erreurs à l'aide de textes du magistère.
Il est à lire, d'urgence, ici sur le site de L'Homme Nouveau.
Cardinal Burke et Mgr Schneider : clarification au sujet de la signification de la fidélité au Pape
Cardinal Burke et Mgr Schneider.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Si Campagne Québec-Vie vous informe au sujet du déroulement de l'affaire du synode amazonien, c'est que son document préparatoire l'Instrumentum laboris (et par ailleurs le document d'Abu Dhabi) contient des erreurs, dont une certaine reconnaissance de pratiques païennes donc d'une certaine relativisation des religions, allant à l'encontre de la doctrine catholique, et allant par conséquent à l'encontre de notre mission qui comprend les points suivants:
- Promouvoir la reconnaissance, par les représentants de tous les corps sociaux, y compris ceux de l’État, de la nécessité du christianisme, en tant que seule religion intégralement vraie, pour une réalisation pleine et entière du bien commun;
- Promouvoir la reconnaissance du fait que la foi chrétienne est raisonnable, et que la raison soutient la foi et la morale chrétiennes.
Devant la critique et les accusations de se positionner contre le Pape, qui ont suivi leur lettre ouverte appelant les fidèles à « une croisade de prière et de jeûne afin d'implorer Dieu pour que l'erreur et l'hérésie ne pervertissent pas la prochaine assemblée extraordinaire du synode des évêques sur l'Amazonie », le cardinal Raymond Burke et Monseigneur Athanasius Schneider ont écrit une seconde lettre ouverte pour signifier leur attachement au Pape et expliquer en quoi cet attachement consiste. Extrait de la lettre ouverte dans L’Homme Nouveau :
Personne ne peut plus honnêtement nier la confusion doctrinale générale qui règne actuellement au sein de l'Eglise. Cela est dû particulièrement aux ambiguïtés à propos de l'indissolubilité du mariage qui est relativisée par la pratique d'admettre à la sainte communion les personnes cohabitant dans des unions irrégulières, dû aussi à l'approbation grandissante des actes homosexuels qui sont intrinsèquement contraires à la nature et à la volonté révélée de Dieu, dû encore aux erreurs concernant le caractère unique de Notre Seigneur Jésus Christ et de son œuvre de Rédemption relativisée par de fausses affirmations à propos de la diversité des religions, dû enfin et surtout à la reconnaissance des diverses formes de paganisme et de leurs pratiques rituelles dans l'Instrumentum laboris préparé pour la prochaine assemblée extraordinaire du Synode des Evêques sur l'Amazonie.
Devant cet état de fait, les auteurs de la lettre ouverte, exposent leur devoir de conscience de ne pas rester muets, surtout en tant qu’évêques, de parler avec charité au Pape afin que celui-ci rejette sans équivoque les erreurs doctrinales de l’Instrumentum laboris qui a été rédigé pour la prochaine assemblée extraordinaire du Synode des Evêques sur l'Amazonie ; et qu’il ne consente pas à l’abolition du célibat ecclésiastique.
Par leur intervention, disent les auteurs, ils expriment leur amour profond pour les âmes, pour la personne même du Pape François et pour l’office pétrinien, rappelant que s’ils ne le faisaient pas ils commettraient un grave péché d’omission et d’égoïsme, restant par contre dans un état moins exposé à la critique.
Lire la suiteListe non exhaustive des demandes faites auprès du pape François de clarifier son enseignement
Extrait d'un article de Maike Hickson (LifeSiteNews) — Photo : Long_Thien/Flickr
1. En octobre 2014, une grande paroisse catholique américaine — Saint Jean-Baptiste (Front Royal, Virginie) a publié une déclaration de foi concernant le mariage et la famille, qui a recueilli plus de 1 000 signatures de paroissiens et a été envoyée au pape François.
2. Le 16 avril 2015, le journal catholique The Wanderer a publié une lettre ouverte au pape François dans laquelle les signataires demandaient au pape François de « célébrer la conclusion du Synode de la famille avec une réaffirmation claire et forte des enseignements intemporels de l’Église l’indissolubilité du mariage, la nature nuptiale et la définition du mariage et de l’amour conjugal, ainsi que la vertu de chasteté, telles que présentées dans le Catéchisme de l’Église catholique. »
3. Après le premier synode troublant, en décembre 2014, l’auteure Maike Hickson du site LifeSiteNews a tenté de défendre les enseignements de l’Église sur le mariage en écrivant une lettre ouverte au pape François (publiée le 10 décembre 2014), en argumentant de sa propre expérience en tant qu’enfant de divorce. Cette lettre a été envoyée au pape François, mais on n’y a jamais répondu. Elle a également été envoyée au Secrétariat du Synode des Évêques, mais n’a pas non plus reçu de réponse.
4. En octobre 2015, au début du deuxième synode sur la famille, 13 cardinaux ont écrit une lettre au pape François, demandant au pape une procédure équitable pendant le synode et soulignant le danger d’adapter l’enseignement de l’Église sur le mariage au courant mondain et à la culture ambiante.
5. En novembre 2015, le professeur Paolo Pasqualucci a publié une lettre ouverte au pape François, lui demandant de ne pas autoriser la communion pour les divorcés « remariés » et de ne pas annuler la procédure canonique de déclaration de mariage de l’Église.
6. Le 24 avril 2016, peu de temps après la publication du document Amoris Laetitia, Mgr Athanasius Schneider a publié une critique claire et charitable de ce document, parlant de la confusion et des « interprétations contradictoires, même parmi l’épiscopat » découlant de ce texte papal, et appelant à la hiérarchie de l’Église et aux laïcs de demander au pape des éclaircissements et une interprétation officielle d’Amoris Laetitia, conformément à l’enseignement constant de l’Église.
7. Le 13 juillet 2016, dans un esprit d’amour, d’humilité et de fidélité, 16 personnalités pro-vie et pro-famille ont demandé au pape François, dans un puissant « appel au pape », de dire sans ambiguïté la vérité de la foi catholique, de mettre fin à la confusion doctrinale, pour rétablir la clarté et pour être le Saint-Père dont les catholiques ont besoin.
Lire la suiteDéclaration de deux cardinaux et trois évêques sur les erreurs actuelles dans la vie de l’Église
Église Sainte-Croix à Varsovie.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo : ddouk/Pixabay
« Deux cardinaux et trois évêques rappellent le magistère… à la place du pape ? » L'abbé Claude Barthe commente sous ce titre le texte des cardinaux Burke et Pujats et de Mgr Athanasius Schneider et les deux autres évêques du Kazakhstan rappelant de nombreux textes exposant la doctrine sûre de l'Eglise sur des points aujourd'hui contestés jusqu'en son sein. Je vous propose ici la traduction de ce texte. Il s'accompagne d'un commentaire important que j'ai mis en ligne ici avec l'accord du cardinal Burke et de Mgr Schneider.
Erreurs les plus courantes dans la vie de l'Eglise de notre temps
« L’Eglise est la maison de Dieu, la colonne et la base de la vérité. » (1 Tim 3:15)
Déclaration des vérités relatives à certaines des erreurs les plus courantes dans la vie de l'Église de notre temps
Les fondamentaux de la foi
1. Le sens exact des expressions « tradition vivante », « magistère vivant », « herméneutique de la continuité » et « développement de la doctrine » comprend cette vérité : quelles que soient les nouvelles compréhensions qui peuvent être exprimées concernant le dépôt de la foi, elles ne peuvent cependant en aucun cas être contraires à ce que l'Eglise a toujours proposé dans le même dogme, dans le même sens et la même pensée (voir Concile Vatican I, Dei Filius, Sess. 3, c. 4 : « in eodem dogmate, eodem sensu, eademque sententia ».)
2. « Quant au sens des formules dogmatiques, il demeure toujours vrai et identique à lui-même dans l’Église, même lorsqu’il est éclairci davantage et plus entièrement compris. Les fidèles doivent donc bien se garder d’accueillir l’opinion que l’on peut résumer ainsi : tout d’abord les formules dogmatiques ou certaines catégories d’entre elles seraient incapables de signifier d’une manière déterminée la vérité mais n’en signifieraient que des approximations changeantes, lui apportant une déformation, une altération, ensuite ces mêmes formules ne signifieraient la vérité que d’une manière indéterminée, comme un terme à chercher toujours au moyen des approximations susdites. Ceux qui adopteraient cette opinion n’échapperaient pas au relativisme dogmatique et ils corrompraient le concept de l’infaillibilité de l’Église, lequel se réfère à la vérité enseignée et tenue d’une manière déterminée. » (Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Déclaration Mysterium Ecclesiae sur la doctrine catholique concernant l’Eglise en vue de la protéger contre les erreurs d’aujourd’hui, 5).
Lire la suiteMédecins et universitaires réfutent la « mort cérébrale » comme critère légitime de la mort réelle
Stephen Kokx ― traduit par Campagne Québec-Vie ― Photo : marionbrun/Pixabay
Rome, Italie, 22 mai 2019 (LifeSiteNews) ― Un groupe international d'éminents médecins et universitaires a réfuté la « mort cérébrale » comme critère légitime pour déterminer la mort réelle, lors d'une conférence de deux jours à Rome.
Cet événement du 20 au 22 mai, intitulé « A Medicolegal Construct: Scientific & Philosophical Evidence » (Un construit médicolégal : Témoignages scientifiques et philosophiques) a été organisé par la John Paul II Academy for Human Life and the Family (Académie Jean-Paul II pour la vie humaine et la famille), dirigée par des laïcs, à l'Hôtel Massimo d'Azeglio, quelques jours seulement après le Rome Life Forum (Forum de Rome sur la Vie) de 2019 et la Marche italienne pour la Vie.
Certains des titres d’allocutions données lors de la conférence comprenaient « “La mort cérébrale” n'est pas la mort : Évidences philosophiques et scientifiques en résumé », « “La mort cérébrale” n'est pas la mort : Expérience clinique » et « Erreurs philosophiques fondamentales et caractère non-thomique du raisonnement pro-“mort cérébrale” de Lee et Grisez. »
De nombreux participants et conférenciers, incluant le philosophe catholique autrichien Dr Josef Seifert, étaient d'anciens membres de l'Académie pontificale pour la Vie, fondée par Jean-Paul II en 1994 pour combattre la « culture de la mort ». Le pape François a remanié l'Académie en 2017 en remplaçant ses membres conservateurs et en émettant un nouveau mandat qui exige un soutien à l'immigration et à l'environnement. Un engagement qui exigeait auparavant que les membres soutiennent les enseignements pro-vie de l'Église a également été supprimé. Les actions de François ont influé sur la décision de Seifert de fonder l'Académie Jean-Paul II pour la vie humaine et la famille en 2017.
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