Harrison Butker critique le pro-avortement Biden et fait l’éloge de la maternité
Harrison Butker.
Par Stephen Kokx — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : YouTube
14 mai 2024 (LifeSiteNews) — Le buteur vedette de la NFL Harrison Butker a prononcé un discours inspirant lors de la remise des diplômes 2024 au Benedictine College samedi dernier.
La plupart des médias se sont concentrés sur la décision de Butker de réprimander le président américain Joe Biden ainsi que les évêques américains pour ne pas avoir prêché et vécu la foi catholique dans son intégralité, en particulier pendant le COVID.
« Ils étaient motivés par la peur... ils ont montré par leurs actions, intentionnellement ou non, que les sacrements n’ont pas d’importance », a-t-il déclaré.
Mais M. Butker a également parlé en termes élogieux de la messe traditionnelle en latin, qu’il a appelée « la TLM ».
« Je lance le défi à chacun d’entre vous de choisir un endroit où la messe latine traditionnelle est facilement accessible », a-t-il ajouté. « Alors que vous vous préparez à entrer sur le marché du travail, il est extrêmement important que vous réfléchissiez aux endroits où vous vous installez. Qui est l’évêque ? Quel genre de paroisses y a-t-il ? Proposent-elles la TLM et ont-elles des prêtres qui embrassent leur vocation sacerdotale ? Le coût de la vie ne doit pas être le seul arbitre de vos choix, car une vie sans Dieu n’est pas une vie du tout, et le coût du salut vaut plus que n’importe quelle carrière ».
Lire la suiteUne certaine forme de « catacombes » : Mgr Athanasius Schneider appelle les fidèles « chassés » par « Traditionis custodes » à conserver la messe traditionnelle
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits)
Dans un récent entretien avec John-Henry Westen de LifeSiteNews, dont je vous propose ci-dessous une rapide traduction quasi intégrale (hormis les salutations), Mgr Athanasius Schneider affirme le devoir des laïcs catholiques de chercher des lieux de culte alternatifs pour pouvoir continuer d’assister à la messe traditionnelle en cas de « persécution » de la part de leurs pasteurs, et demande aux prêtres de s’interroger « en conscience » quant aux décisions à prendre lorsque la célébration de la messe tridentine leur est interdite.
Il appelle également tous les fidèles à participer à des prières à travers le monde afin que Dieu accorde à son Eglise un « pape catholique fidèle, fort et courageux ». Voici le texte de cet entretien que vous trouverez ici en anglais. — J.S.
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John-Henry Westen : L’Église traverse actuellement des temps difficiles, des temps spirituellement difficiles. Vous avez souvent fait allusion à l’Église clandestine, et au fait qu’il faudrait peut-être entrer dans la clandestinité. Je sais que vous avez vous-même vécu cela quand vous étiez enfant. Pour cette raison, mais aussi en raison de votre position actuelle dans l’Église, il serait à mon avis très fructueux pour les fidèles d’entendre de votre bouche comment cela fonctionne en pratique. En Chine, par exemple, l’Église vit dans la clandestinité depuis longtemps, et encore aujourd’hui. Nous nous trouvons dans une situation un peu analogue. En Chine, des évêques infidèles font la promotion du communisme au mépris de la vérité du Christ. Mais il demeure des évêques nommés et approuvés par le pape François, et les prêtres doivent donc exister sous leur autorité, tout comme les fidèles, ce qui les place dans une situation de clandestinité.
En Occident, nous n’avons pas vraiment fait cette expérience. Mais il semble que nous y arrivions désormais, car nous avons des évêques infidèles qui ont pourtant été nommés par le pape François. Et ainsi, les prêtres et les fidèles doivent en quelque sorte vivre dans cette situation. Vous avez indiqué qu’il s’agit peut-être d’un temps où il faut vivre de manière clandestine. À quoi cela ressemble-t-il en pratique ? Comment y arriver ? Comment les prêtres et les fidèles peuvent-ils savoir à quel moment ils doivent se mettre à pratiquer de manière clandestine ? Et comment cela fonctionne-t-il ?
Lire la suiteLes jeunes catholiques ont soif de tradition parce qu’ils veulent une foi sans compromis
Par Jack Bingham — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : ICKSP/YouTube
1er septembre 2022 (LifeSiteNews) — Les récentes remarques d’un prêtre irlandais âgé confirment ce que beaucoup d’entre nous savent depuis un certain temps : l’expérience post-Vatican II a beau mettre l’accent sur beaucoup de choses, le catholicisme n’en fait pas partie.
Ce prêtre, le père Brendan Hoban, dont la vidéo a été largement critiquée, dit qu’il « désespère » du fait que les jeunes clercs veulent « porter du noir », revêtir de beaux habits et prêcher avec force contre le péché. En fait, son expression et son ton suggèrent qu’il est presque sidéré que ce soit le cas.
Ce prêtre va même jusqu’à dire qu’il « préférerait » ne pas avoir ces jeunes prêtres du tout, plutôt que de les avoir et de devoir faire face à leur vision traditionaliste.
Si l’on considère que le père Hoban a contribué au rapport de la Voie Synodale irlandaise, qui appelle à des « prêtres » féminins et à l’inclusion totale de l’homosexualité dans l’Église, il n’est pas surprenant qu’il ait si peu d’estime pour ces jeunes hommes qui ne demandent qu’à consacrer leur vie à un sacerdoce authentiquement catholique.
Mais je pense que son choc et son horreur sont révélateurs d’un défaut fondamental lié à l’incompréhension du mouvement catholique traditionnel chez les jeunes, et précisément de la raison pour laquelle le mouvement moderniste est destiné à mourir (comme il se doit).
Les jeunes — dont plus de 500 jeunes catholiques irlandais — désirent la foi traditionnelle non pas à cause d’un désir bizarre de récupérer toutes les choses anciennes, ou à cause d’une disposition rigide ou puritaine, mais parce que le monde est tellement déchu et dérangé que nous avons besoin d’un vrai berger pour nous diriger clairement et simplement vers la vérité, afin que nous puissions nous-mêmes éviter le désespoir.
Pensez à un jeune étudiant de l’ère moderne. Il fréquente probablement une école où les drapeaux arc-en-ciel sont omniprésents, où il est obligatoire de déclarer ses « pronoms » en classe et où l’avortement est enseigné de manière dogmatique comme étant le « droit » de la femme.
Alors, pourquoi irait-il à la messe le dimanche ? S’il est d’accord avec ce qui est enseigné dans le monde séculier, il ne le fera pas. Notre culture ne fait plus honte à ceux qui apostasient la foi, et à moins qu’il ne vienne d’une famille particulièrement religieuse (les chances sont plutôt minces), il fait simplement la grasse matinée le dimanche et n’y prête guère attention.
Lire la suiteUn nouveau cardinal choisi par le Pape François a un horrible dossier sur l’homosexualité et l’avortement
Mgr Robert McElroy.
Par Raymond Wolfe — Traduit par Campagne Québec-Vie
3 juin 2022 (LifeSiteNews) — Le pape François a choqué l’Église dimanche en annonçant la nomination de 21 nouveaux cardinaux, dont 16 cardinaux électeurs, qui seront installés lors d’un consistoire le 27 août.
Les nominations comprennent, sans surprise, plusieurs libéraux déclarés, comme l’archevêque brésilien pro-LGBT Mgr Leonardo Ulrich Steiner et le chef de la liturgie du Vatican, Mgr Arthur Roche, opposé à la messe latine.
Mais le choix le plus radical du pape est celui de Mgr Robert McElroy de San Diego, connu des catholiques fidèles comme étant sans doute le prélat de gauche le plus favorable des États-Unis aux homosexuels.
Ces dernières années, Mgr McElroy a suscité l’indignation en célébrant des « messes LGBT », en rejetant la position de l’Église sur les actes homosexuels, en préconisant des rites funéraires catholiques pour les homosexuels actifs et en soutenant le père James Martin, jésuite dissident, tout en dénonçant les attitudes « destructrices » des conservateurs sur la sexualité.
Son bilan sur les questions de vie n’est guère meilleur. Aucun évêque n’a défendu aussi vigoureusement que Mgr McElroy le fait de donner la communion à des politiciens favorables à l’avortement ; il met aussi en équation l’avortement et le « changement climatique », et rejette l’idée que l’avortement est le problème moral unique et « prééminent » auquel l’Église américaine est confrontée.
Après que le pape François ait publié de nouvelles restrictions sur la messe en latin l’année dernière, McElroy a rapidement éliminé deux des trois églises où était célébrée la messe traditionnelle dans son diocèse. Pendant le déploiement de la piqûre COVID, il a prôné la vaccination comme la « seule voie » vers le retour à la normale. Et en ce qui concerne les abus sexuels commis par des membres du clergé, même les militants libéraux tirent la sonnette d’alarme sur son passé.
Mgr McElroy est depuis longtemps un favori du pape François, qui l’a nommé au diocèse de San Diego en 2015, lui a confié la fonction de père synodal du synode panaméricain de 2019 et l’a choisi l’année dernière pour rejoindre le Dicastère du Vatican pour la promotion du développement humain intégral. L’évêque de San Diego est également un proche allié des autres cardinaux américains de gauche et pro-LGBT du pape, notamment le cardinal Joseph Tobin et le cardinal Blase Cupich.
Les positions ultra-libérales de Mgr McElroy et son ascension rapide sont d’autant plus significatives qu’il a une vision révolutionnaire de l’Église catholique. Dans un long article pour America Magazine, deux jours après sa nomination au cardinalat, Mgr McElroy a détaillé son objectif de « transformation » de l’Église par le biais du Synode sur la synodalité et d’une « synodalité soutenue ».
Le « processus synodal » vise « rien de moins qu’une refonte de la culture de l’Église qui perdurera pendant des générations », a déclaré Mgr McElroy. « Le dépôt de la foi n’est pas un corps d’enseignement inerte et abstrait », a-t-il insisté, suggérant des changements à la « doctrine réformable de l’Église ».
« La doctrine réformable de l’Église », a répondu le père Gerald Murray, juriste canonique et collaborateur d’EWTN, « est une catégorie qui ne m’est pas très familière, car la doctrine est enseignée comme une vérité venant du Christ, enseignée par les apôtres ».
La nomination de Mgr McElroy envoie un signal sans équivoque sur la direction que le pape François entend donner à l’Église au cours de son pontificat déclinant ─ un signal confirmé par une série d’autres nominations de haut niveau au Vatican annoncées cette semaine.
Vous trouverez ci-dessous un examen approfondi des antécédents horribles de l’évêque de San Diego, depuis sa promotion incessante des LGBT et ses liens troublants avec les abus sexuels commis par des clercs, jusqu’à son habitude de longue date de minimiser l’importance de l’avortement et ses prises de position politiques.
Lire la suiteEnsemble, avec Jésus, nous vaincrons !
Allocution de l’Abbé J.-Réal Bleau lors de l’épluchette de blé d’Inde à Campagne Québec-Vie, le 15 août 2021 — Photo (modifiée) : Flickr
Ensemble, avec Jésus, nous vaincrons !
Car nous, citoyens catholiques du Québec et du Canada, devons faire face à une véritable guerre, non seulement contre nos droits humains fondamentaux, protecteurs de notre liberté personnelle et sociale, mais par-dessus tout contre les valeurs chrétiennes qui ont bâti notre pays. La dictature sanitaire que nous subissons, se couvrant du devoir de justice et même de charité, qu’ont tous les citoyens de coopérer à la santé publique, devient de plus en plus insupportable. Car le simple bon sens est de plus en plus outragé par les mensonges de ceux qui sont parvenus à constituer un gouvernement mondial. Le but ultime de ce gouvernement mondial est d’établir un « nouvel ordre mondial » devant se substituer à l’ancien ordre, principalement inspiré du christianisme. La vraie guerre à laquelle nous devons faire face vise avant tout notre foi en Dieu, en Notre-Seigneur Jésus-Christ et en l’Église qu’Il a fondée comme unique société surnaturelle du salut pour tous les hommes. La guerre qui est faite actuellement à l’Église catholique, dont le but est de rassembler l’humanité entière dans la même foi en Jésus-Christ pour le salut du monde, est, en fait menée depuis les origines par l’Adversaire du divin Sauveur : Satan.
Regardant l’évolution de l’histoire humaine jusqu’à son époque, saint Augustin dira : « L’amour a fondé deux Cités : l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi a fondé la Cité de Dieu. Et l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu a fondé la Cité de Satan ». Il s’agit de deux royaumes, dont les principes sont radicalement opposés et ne pourront jamais se réconcilier. Les principes fondamentaux de la Cité de Dieu sont les commandements de Dieu, confirmés et perfectionnés par les préceptes du saint Évangile de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Les principes de la Cité de Satan sont l’orgueil et la désobéissance à l’autorité de Dieu, que le diable inspire toujours et souvent par des tentations très subtiles, en les dissimulant dans toutes sortes de mensonges qu’il est habile à décorer du prestige de la science. Car, Satan, qui en est le Père, ne remporte toutes ses victoires que par le mensonge. C’est par le grand mensonge qui a entraîné le péché de nos premiers parents qu’a commencé effectivement son règne sur la terre.
Ce règne de Satan, introduit dans le monde par le péché originel, aurait finalement conquis l’univers et aurait été sans remède, si dès le début de l’histoire humaine, Dieu n’avait pas fait la promesse, qu’Il a réalisée, d’un Rédempteur, et prononcé cette sentence définitive de condamnation contre celui qui est l’ennemi et de Dieu et de la nature humaine ; « Alors Dieu dit au serpent : “Parce que tu as fait cela, maudit sois-tu… Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ton lignage et le sien. Il t’écrasera la tête et tu le mordras au talon” ». Même s’il est prédit par Dieu que Satan mordra au talon la descendance de la femme, c’est-à-dire le Christ né de la Vierge Marie — le Christ et les membres de son Corps — il n’en est pas moins certain que Celui-ci lui écrasera à jamais la tête, remportant sur lui une victoire complète. Cette victoire finale du Christ sur Satan, est affirmée plusieurs fois dans l’Apocalypse, à partir du chapitre 12, décrivant l’intervention de l’Archange saint Michel, débarrassant le ciel de la présence arrogante du Dragon et de ses anges. Au verset 7 et suivants de ce chapitre 12, il est écrit : « Alors, il y eut une bataille dans le ciel : Michel et ses Anges combattirent le Dragon. Et le Dragon riposta avec ses Anges mais ils eurent le dessous et furent chassés du ciel. On le jeta donc, l’énorme Dragon, l’Antique Serpent, le Diable ou le Satan, comme on l’appelle, le séducteur du monde entier, on le jeta sur la terre et ses Anges furent jetés avec lui. Et j’entendis une voix clamer dans le ciel : “Désormais, la victoire, la puissance et la royauté sont acquises à notre Dieu et la domination à son Christ, puisqu’on a jeté bas l’accusateur de nos frères, celui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu. Mais eux l’ont vaincu par le sang de l’Agneau et par la parole dont ils ont témoigné, car ils ont méprisé leur vie jusqu’à mourir. Soyez donc dans la joie, vous, les cieux et leurs habitants. Mais gare à la terre et à la mer, parce que le Diable est descendu chez vous, agité d’une terrible rage, sachant que ses jours sont comptés” » (Ap. 2, 7-12).
L’Apocalypse de saint Jean nous révèle le sens de l’histoire. Depuis que l’Archange saint Michel a triomphé de Satan et de ses Anges, en les jetant en bas du ciel, la lutte de milliards de démons, sous la conduite de leur chef, le prince des ténèbres, est engagée contre la terre et la mer, c’est-à-dire contre toute la création, contre tous les continents, tous les pays et tous les hommes en particulier. Et saint Jean, qui écrit après l’éclatante victoire du Christ sur son adversaire, après la glorieuse naissance de l’Église qui s’est faite dans la souffrance et l’effusion abondante du sang des martyrs (qui a coulé à flots dans tous les pays soumis à l’Empire romain), saint Jean voit l’avenir de l’Église, où la lutte satanique contre elle deviendra furieuse. Et il nous met en garde contre les assauts sournois et cruels de l’ennemi de Dieu, qui augmenteront à mesure que nous approcherons de la fin. C’est le sens de ces paroles : « gare à la terre et à la mer, parce que le Diable est descendu chez vous, agité d’une terrible rage, sachant que ses jours sont comptés. » Mais, en même temps, tout le livre de l’Apocalypse est comme un grand cri de victoire proclamant la victoire éternelle de Jésus-Christ et de son Église sur toutes les forces du mal, à laquelle les croyants de tous les siècles sont appelés à participer. Nous sommes tous, par notre consécration à Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, lors de notre Baptême, incorporés à Jésus-Christ, et par suite associés à jamais à notre divin Sauveur et participant déjà à sa victoire et à sa gloire, si nous lui restons fidèles jusqu’au bout, jusqu’à la fin de notre vie. L’Apocalypse a le sens de la plus forte consolation que nous puissions avoir dans l’épreuve. Les paroles divines de ce livre inspiré veulent nous encourager, nous fortifier, nous appeler à ne pas baisser les bras devant l’Ennemi de la vérité, de la justice et du véritable amour universel qui ne se trouve que dans le Christ-Jésus, notre divin Roi. Pourquoi ne pas perdre courage, pourquoi ne pas déserter notre sainte Église catholique romaine, qui est aujourd’hui attaquée en plein cœur, et qui peut nous sembler en passe de mourir ? Pourquoi rester fidèles à l’Église catholique que Notre Seigneur Jésus-Christ a fondée dans le sang de sa croix ? — Parce qu’elle seule dit toute la vérité dans son magistère authentique et qu’elle est associée pour toujours à la victoire du Christ sur Satan et ses serviteurs.
Lire la suiteLes libéraux et autres gauchistes ne supportent pas le succès du conservatisme ou de la tradition — qui réussit mieux qu’eux
Joe Biden.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Gage Skidmore/Flickr
Il semble, bien que cela ne soit qu’un aspect de leurs motivations, que les libéraux, gauchistes et autres socialistes ne réussissent pas à digérer le succès des nations adoptant une approche conservatrice, traditionnelle et chrétienne dans leur politique — une des raisons pour lesquelles ils n’ont de cesse de critiquer, mépriser, dénigrer, vilipender, contrarier, contrecarrer, obstruer enfin autant qu’ils le peuvent les nations et mouvements conservateurs. C’est le constat que pose Viktor Orbán, Premier ministre de Hongrie, quand il commente les propos de Joe Biden qui l’avait traité de « voyou » en faisant référence aux chefs d’État dont Donald Trump faisait cas. Selon l’entrevue de Tucker Carlson avec Viktor Orbán sur Fox News :
M. Orbán évoque une question politique plus large, en ce sens que des politiciens de gauche comme M. Biden ne peuvent imaginer une idéologie différente nationaliste ou conservatrice, qualifiant la Hongrie d’« histoire de succès ».
« Les libéraux occidentaux ne peuvent pas accepter qu’à l’intérieur de la civilisation occidentale, il existe une alternative nationale conservatrice qui a plus de succès dans la vie quotidienne, à leur niveau — les libéraux », déclare-t-il. « C’est la raison pour laquelle ils nous critiquent. Ils se battent pour eux-mêmes, pas contre nous. Mais nous sommes l’exemple qu’un pays qui est basé sur des valeurs traditionnelles, sur l’identité nationale, sur la tradition du christianisme peut réussir — parfois plus qu’un gouvernement de gauche-libéral. »
M. Orbán a déclaré que M. Biden et le Parti démocrate ne peuvent pas accepter le succès que la Hongrie a connu dans la protection de ses frontières serbes et croates.
Comment ne pas faire le parallèle — sans pour autant poser de diagnostic définitif — entre le comportement des politiciens libéraux et le motu proprio cyniquement intitulé « Traditionis custodes » du pape François, qui vise à limiter la liturgie tridentine dans le but de la faire disparaître ?
Similairement, on peut voir le succès de la liturgie traditionnelle au sein de l’Église catholique, attirant toujours plus de fidèles, ramenant les catholiques non-pratiquant à la foi, suscitant de nouveaux membres à l’Église et se caractérisant par l’intérêt qu’elle engendre (oh, ironie de la « vieille » liturgie !) parmi les jeunes générations. Tandis que le « Novus ordo », nouvelle liturgie qui devait vivifier l’Église et que je qualifierais, comment dire, disons, d’étrange, se dirige lentement dans une longue agonie vers une probable extinction. Ce n’est pas seulement une question liturgique qui distingue les deux rites, c’est le genre de théologie auquel adhèrent les tenants de l’antique rite qui manifeste une profonde différence. En effet, c’est rarement parmi les prêtres célébrant la liturgie tridentine que vous en trouverez prêts à « bénir » les « “unions” homosexuelles ». Bien sûr, j’espère qu’une certaine idée n’aura pas eu le temps de germer dans votre esprit sur ce que je suis en train de dire, il existe des milliers de prêtres qui célèbrent le novus ordo et qui ne se livrent pas à de pareilles extrémités. Force est de constater cependant que nombre de prêtres et de prélats font rimer théologie nouvelle avec liturgie nouvelle et qu’il doit leur être difficile de voir l’essor juvénile de ce qui devait appartenir à un passé vétuste : une liturgie traditionnelle qui semble favoriser une théologie traditionnelle (et inversement).
Comment expliquer autrement le geste du pape François qui tente de réduire à néant un mouvement florissant et si orthodoxe ?
Mgr Athanasius Schneider : le Saint-Siège ne peut abolir la messe traditionnelle, la « liturgie de tous les saints »
Mgr Athanasius Schneider.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits)
Dès avant la parution de Traditionis Custodes — horrible antiphrase, car il s’agit d’une destruction méthodique de la tradition liturgique de l’Eglise — Mgr Athanasius Schneider abordait dans une conférence organisée à Paris, le 25 juin, par Renaissance catholique, la question des prévisibles restrictions sur la célébration de la messe tridentine, dont Benoît XVI avait pourtant affirmé le « droit de cité » dans Summorum Pontificum.
L’abolition du Motu Proprio de 2007 est d’une cruauté et d’une violence délibérées sinon inouïes (ce n’était pas mal non plus en 1969) ; elle cherche, dans son esprit, à faire viser, tester, estampiller, parquer les inconditionnels de la liturgie traditionnelle hors de la vue du peuple de Dieu afin qu’il n’y ait plus de contacts entre les « tradis » et les bénéficiaires de la messe de Paul VI au sein des diocèses, pour éviter que les fidèles de l’« unique » lex orandi de l’Eglise catholique de rite romain ne se laissent contaminer, et elle dit clairement sa volonté d’éradiquer à terme le virus tridentin.
Mgr Schneider, courageux évêque auxiliaire de Sainte-Marie in Astana, déclarait alors que ces nouvelles mesures étaient attendues (mais personne n’imaginait leur brutalité) : « Les fidèles et les prêtres ont le droit à une liturgie qui est une liturgie de tous les saints […]. Par conséquent le Saint-Siège n’a pas le pouvoir de supprimer un héritage de toute l’Eglise, c’est un abus, ce serait un abus même de la part d’évêques. Dans ce cas, vous pouvez continuer de célébrer la messe même sous cette forme : c’est une forme d’obéissance (…), à tous les papes qui ont célébré cette messe. »
Je vous invite à lire l’intégralité du communiqué de Renaissance catholique au sujet de cette décision abusive du pape François : c’est ici, sous le titre « Le pape de l’exclusion. »
Je vous propose également la retranscription intégrale de la conférence de Mgr Schneider (hormis les toutes premières minutes de son intervention). Les premiers paragraphes font partie d’une courte introduction qu’il avait proposée, et c’est ensuite moi qui ai mené l’entretien et présenté les questions du public.
J’ai modifié dans cette retranscription certaines expressions ou tournures mais ai conservé l’essentiel du style « parlé » de l’intervention, au risque parfois de l’incorrection lorsque j’ail estimé que les paroles exactes de Mgr Schneider étaient importantes à connaître. — J.S.
Lire la suiteLe pape restreint la messe traditionnelle, soi-disant source de division, et déclare le Novus Ordo «unique expression» de la liturgie de l’Église
Pape François.
Par Michael Haynes — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Shutterstock
Cité du Vatican, 16 juillet 2021 (LifeSiteNews) — Le pape François a publié aujourd’hui un nouveau motu proprio qui restreint la célébration de la messe traditionnelle en latin et déclare que la liturgie de Paul VI, ou Novus Ordo, est « l’unique expression de la lex orandi du rite romain ».
Le document, intitulé « Traditionis Custodes », est rédigé « à la lumière de l’expérience » de l’enquête menée l’année dernière par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur la Messe traditionnelle (également appelée « Messe en latin », « Forme extraordinaire du Rite romain », « Ancienne Messe »).
Article 1 — Le Novus Ordo est « l’unique expression » du rite romain
Dans ce document, le pape a apporté plusieurs changements radicaux aux permissions accordées à la célébration de la messe en latin. Mais tout d’abord, et c’est l’un des points les plus frappants, il déclare que « Les livres liturgiques promulgués par saint Paul VI et saint Jean Paul II, conformément aux décrets du Concile Vatican II, sont l’unique expression de la lex orandi du Rite romain. »
Alors que le document Summorum Pontificum (SP) de 2007 du Pape émérite Benoît XVI décrivait le Novus Ordo comme « l’expression ordinaire » de la lex orandi, et le rite de 1962 (Messe en latin) comme n’ayant « jamais été abrogé » en tant que « forme extraordinaire », François supprime ce langage et décrit le Novus Ordo comme l’« unique » et seule expression.
Article 2 — Les évêques détiennent le contrôle
Le pape François a stipulé que les évêques diocésains ont le rôle et le droit de « réglementer les célébrations liturgiques de leur diocèse », comme le prévoit le Code de droit canonique (c.375 et c.392). Cependant, le Souverain Pontife a ensuite déclaré que chaque évêque détient la « compétence exclusive » pour « autoriser l’utilisation du Missel Romain de 1962 dans son diocèse, selon les directives du Siège Apostolique ».
Bien qu’elle fasse initialement appel au droit canonique, la deuxième partie de la déclaration est une infraction aux permissions mises en lumière dans Summorum Pontificum, document par lequel Benoît XVI a établi que les messes sans fidèles, offertes par « tout prêtre catholique de rite latin, qu’il soit séculier ou régulier », peuvent être célébrées soit selon le Novus Ordo, soit selon le rite traditionnel en latin, et peuvent donc être offertes sans demander la permission du Saint-Siège ou de l’évêque local.
Dans de telles circonstances, chaque prêtre avait donc le droit d’offrir la messe selon sa préférence quant aux livres liturgiques, sans avoir à demander la permission de son évêque. Toutefois, cette disposition a été supprimée.
Lire la suiteFrançois a déclenché une guerre : elle se terminera par le triomphe complet de la Tradition
Par Roberto de Mattei (LifeSiteNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Servus Tuus/Wikimedia Commons
20 juillet 2021 (Rorate Caeli) — L’intention du pape François dans son motu proprio Traditionis custodes du 16 juillet 2021, est de réprimer toute expression de fidélité à la liturgie traditionnelle, mais le résultat sera de déclencher une guerre qui se terminera inévitablement par le triomphe de la Tradition de l’Église.
Lorsque, le 3 avril 1969, Paul VI a promulgué le Novus Ordo Missæ (NOM), son idée fondamentale était que, dans quelques années, la Messe traditionnelle ne serait plus qu’un souvenir. La rencontre de l’Église avec le monde moderne, que Paul VI appelait de ses vœux au nom d’un « humanisme intégral », prévoyait la disparition de tous les héritages de l’Église « constantinienne ». Et l’ancien rite romain, que saint Pie V avait restauré en 1570, après la dévastation liturgique protestante, semblait destiné à disparaître.
Jamais une prédiction ne s’est montrée plus erronée. Aujourd’hui, les séminaires sont dépourvus de vocations et les paroisses se vident, parfois abandonnées par des prêtres qui annoncent leur mariage et retournent à la vie civique. Au contraire, les lieux où l’on célèbre la liturgie traditionnelle et où l’on prêche la foi et la morale de toujours sont bondés de fidèles et sont des incubateurs de vocations. La messe traditionnelle est célébrée régulièrement dans 90 pays sur tous les continents et le nombre de fidèles qui y participent augmente d’année en année, renforçant la Fraternité Saint-Pie X et les instituts Ecclesia Dei créés après 1988. Le coronavirus a contribué à cette croissance, car, suite à l’imposition de la communion dans la main, de nombreux fidèles dégoûtés par cette profanation ont quitté leurs paroisses pour aller recevoir la Sainte Eucharistie dans des lieux où elle continue à être administrée sur la langue.
Ce mouvement d’âmes est né en réaction à cette « absence de forme » de la nouvelle liturgie dont Martin Mosebach a bien parlé dans son essai Heresy of Formlessness [L’hérésie de l’absence de forme]. Si des auteurs progressistes comme Andrea Riccardi, de la Communauté de Sant'Egidio, se plaignent de la disparition sociale de l’Église (L’Église brûle. Crise et avenir du christianisme, Tempi nuovi, 2021), l’une des causes en est précisément l’incapacité de la nouvelle liturgie à attirer et à exprimer le sens du sacré et de la transcendance. Ce n’est que dans l’absolue transcendance divine que s’exprime l’extrême proximité de Dieu avec l’homme, observe le cardinal Ratzinger dans le livre qu’avant son élection au pontificat il a consacré à l’Introduction à l’esprit de la liturgie (San Paolo, Milan 2001). Préfet de la Congrégation pour la Foi, il avait toujours placé la liturgie au centre de ses intérêts; devenu le Pape Benoît XVI, il a promulgué le 7 juillet 2007 le motu proprio Summorum Pontificum avec lequel il a restitué le plein droit de cité à l’ancien Rite Romain (malheureusement défini comme la « forme extraordinaire »), qui n’avait jamais été abrogé juridiquement mais qui était interdit de facto depuis quarante ans.
Lire la suiteHommage au curé Normandin (1925-2020)
Abbé Yves Normandin (1925-2020).
Par Jean-Claude Dupuis, Ph. D.
L’Abbé Yves Normandin, pionnier du retour à la messe de saint Pie V (dite traditionnelle) au Canada, a mené un long combat éprouvant, littéralement a mari usque ad mare, pour défendre une messe qu’il considérait comme toujours valide après le concile Vatican II (point de vue confirmé par Benoît XVI dans son Summorum Pontificum ― 2007), face à l’évêque d’alors en 1975 qui lui intimait de célébrer le Novus Ordo que l’Abbé Normandin estimait se centrer sur l’homme et s’éloigner de Dieu. L’essentiel du combat de l’Abbé Normadin se résume en cette réponse de saint Pierre au sanhédrin : « On doit obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ». Souvenons-nous en ce début d’année 2021, qui succède à une année où les hommes d’État se sont pris un peu plus pour des dieux, tentant de régir jusqu’au culte dû à Dieu.
Le texte de M. Dupuis suit ci-dessous ― A. H.
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L’abbé Yves Normandin est décédé le 30 décembre 2020. Il aura marqué l’histoire de l’Église au Québec. En 1975, l’humble curé de la paroisse Sainte-Yvette, à Montréal, s’est fait connaître en continuant de célébrer la messe traditionnelle, en latin. Mgr Paul Grégoire l’a démis de ses fonctions pour « désobéissance ». Le curé Normandin et les traditionalistes ont occupé illégalement l’église Sainte-Yvette pendant six mois.
Au lendemain du Concile Vatican II (1962-1965), le curé Normandin célébrait la messe de Paul VI, comme tous les prêtres. Mais il s’est posé des questions en apprenant que des pasteurs protestants avaient participé à la conception de la réforme liturgique. Certaines lectures l’ont ébranlé : l’encyclique Pascendi et la Lettre sur le Sillon du pape saint Pie X, l’étude de Louis Salleron sur La nouvelle messe, les ouvrages de Léon de Poncins et Pierre Virion sur la franc-maçonnerie, et tous les écrits de Mgr Marcel Lefebvre. Ses discussions avec les abbés Noël Barbara et Réal Bleau l’ont convaincu. Il visite le Séminaire traditionaliste d’Écône (Suisse), en 1973. La piété des jeunes séminaristes l’impressionne. Il se rend ensuite à Lourdes, à Rome et à Jérusalem pour puiser les forces spirituelles qui lui permettront de livrer la bataille de sa vie. En juin 1975, il revient à la messe de saint Pie V.
Le curé Normandin approuvait la conclusion du cardinal Ottaviani, dans le Bref examen critique du Novus Ordo Missae (1969) : « La nouvelle liturgie s’éloigne de la conception catholique de la messe, telle que définie par le Concile de Trente (1563). »
L’esprit conciliaire produisait des résultats catastrophiques. Les prêtres défroquaient, les fidèles décrochaient, les institutions catholiques disparaissaient. Il fallait revenir en arrière.
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