Tous les pays d'Europe se verront imposer le «mariage» gai par le parlement européen
Sur le blog de Jeanne Smits du 6 février 2013:
(Nigel Farage, membre du parlement européen, leader du parti britannique UKIP)
Un rapport qui devrait être adopté d'ici à la fin de l'année par le Parlement européen imposera la reconnaissance du « mariage » des couples de même sexe dans tous les pays de l'Union europénne, a déclaré Nigel Farage, membre du parlement européen et leader du parti britannique UKIP (United Kingdom Independence Party), formation eurosceptique.
Hilary White de LifeSiteNews rapporte ce matin les propos du député européen, connu pour sa totale allergie à la langue de bois, à l'orée du débat de six heures qui a abouti mardi soir à l'adoption, par la chambre des Communes à Londres, du projet de légalisation du « mariage » gay. Il a souligné que c'est la Cour européenne des droits de l'homme, et non le Parlement britannique qui aura le dernier mot sur les obligations imposées aux différentes religions quant à l'organisation de mariages de couples de même sexe. Mais surtout, il a cité un rapport en instance devant le Parlement européen qui, subrepticement, imposera la reconnaissance du « mariage » gay et de tous les actes d'état civil y afférant dans l'ensemble de l'Union européenne.
Nigel Farage estime que la curieuse concordance des projets de légalisation du « mariage » des couples de même sexe en France et en Grande-Bretagne, où Cameron l'impose contre la volonté de son propre parti, est impulsée depuis Strasbourg. « Beaucoup de gens se sont demandés ce qui a poussé le Premier ministre à engagé cette lutte dont personne ne voulait avec de nombreuses personnes de son propre parti et du pays dans son ensemble. Il n'a pas été clair non plus pourquoi le même débat est mené dans d'autres pays comme la France, où l'opposition va également croissant. Maintenant nous connaissons la réponse. »
La réponse est dans le rapport Luigi Berlinguer, déjà adopté à divers niveaux par des comités du Parlement européen, qui vise à introduire concrètement les exigences du programme de Stockholm dans le droit européen entre 2010 et 2014 : ce programme est une « feuille de route » de l'Union européenne dans le domaine de la justice, de la liberté et de la sécurité au service des citoyens par le biais de la reconnaissance de certains droits dans l'ensemble de l'Union. Il s'agit d'un instrument d'unification du droit, des protections juridiques et des reconnaissances mutuelles des démarches dans les Etats membre, doublé d'un puissant promoteur des droits des minorités, des luttes contre les racismes et de l'accueil des étrangers.
Le rapport Berlinguer, annonce Nigel Farage, devrait être adopté au mois de novembre (je n'ai pas pu vérifier cette affirmation) rend juridiquement contraignant tout mariage ou pacte civil conclu dans un pays de l'UE dans tous les autres Etats membres. « Aux termes du rapport Berlinguer, un couple qui n'a pas le droit de se marier dans son Etat d'origine pourrait se rendre dans un autre Etat membre en vue de s'y marier, sachant qu'à son retour à la maison il devra être considéré comme légalement marié », explique le communiqué de l'UKIP.
Notons en passant que le projet de « mariage » gay en France prévoit explicitement dans son 1er article qu'un étranger originaire d'un Etat ne reconnaissant pas le « mariage » des couples de même sexe peut validement contracter un tel mariage en France…
(...)
Une étape franchie sous pression, pour le « mariage » gai, en Angleterre
Sur le blog de Jeanne Smits du 5 février 2013:
(David Cameron, désavoué par son propre parti qui a voté majoritairement contre sa proposition pour légaliser le mariage gai)
La Chambre des communes a voté par 400 contre 175 la légalisation du « mariage » des couples de même sexe en cette fin d'après-midi, mais la « victoire » de David Cameron n'est due qu'au concours des travaillistes et des libéraux.
Sur les 303 membres du Parlement conservateurs seuls 130 ont voté le texte, 139 ont voté contre et 30 se sont abstenus. Parmi ceux qui ont voté contre, plusieurs ministres : celui de l'Ecologie, le responsable du Pays de Galles, celui chargé de l'Europe et des responsables des ministères de la Défense et de la Justice. Pourtant Cameron avait lancé un appel passionné pour obtenir le soutien de son camp.
Derrière la victoire idéologique obtenue grâce à la gauche et saluée par Nick Clegg, leader des libéraux-démocrates et Ed Miliband, chef de file des travaillistes, c'est une vraie défaite pour le Premier ministre qui est en quelque sorte mis en minorité au sein de son propre parti et jusque par des membres de son gouvernement.
Son camp l'accuse avec raison d'avoir causé une grave division parmi les siens.
Comme en France, c'est la rhétorique de l'égalité qui a été mise en avant, notamment par des parlementaires ouvertement homosexuels. David Cameron a même affirmé « croire fortement au mariage » qui « aide les gens à s'engager les uns envers les autres ». « Je crois qu'il est bon que les personnes gays puissent se marier aussi. Cela concerne, oui, l'égalité. Mais il s'agit aussi de rendre notre société plus forte. »
Mais en attendant ce sont les perdants des dernières élections qui ont eu une voix déterminante pour faire adopter le « mariage » gay, tandis que les opposants ont été sujets aux menaces et autres manœuvres, comme le vote obligatoire sur certaines parties du texte, pour faciliter son passage. Des conservateurs ont expliqué qu'ils avaient souffert de « discriminations » pour avoir osé exprimer leur opposition et l'un affirme avoir reçu des menaces de mort ; un autre a été qualifié de « nazi » pour la même raison. (...)
Le texte doit encore franchir plusieurs étapes devant les Communes puis passer devant la Chambre des Lords.
«Dans nos valeurs, l’Education vise à arracher les enfants aux déterminismes sociaux et religieux...»
Sur le site de zenit.org du 4 février 2013, cette mise au point sur le combat du «mariage» gai et de «l'homoparentalité» en France:
(La ministre de la Justice Christiane Taubira est réellement en train de changer la définition de la justice envers les enfants...)
Samedi 2 février a été voté l’article 1 du projet de loi, le plus important puisqu’il introduit une nouvelle définition du mariage. Les centaines d’amendements de l’opposition ont tous été rejetés.
Le calendrier du futur projet de loi sur la famille a provoqué dimanche une grande cacophonie au sein du Gouvernement. Ce texte, qui devrait contenir les dispositions sur la PMA ouverte aux femmes homosexuelles, serait finalement soumis au Parlement fin 2013, alors qu’il avait été annoncé pour fin mars. François Hollande ayant souhaité que le CCNE (Comité consultatif national d’éthique) se prononce en amont, cette phase de consultation va durer plusieurs mois et pourrait comporter des Etats généraux.
(...)
24 000 ou 300 000 enfants vivant dans une famille homoparentale ? La plus grande confusion règne sur cette réalité, devenue un enjeu politique pour justifier le vote de la loi actuellement en débat.
Selon l’INED, 24 000 à 40 000 enfants seraient actuellement élevés au sein d’une famille homoparentale, soit environ 0,2% du total des enfants mineurs.
Les lobbys homosexuels revendiquent le nombre de 300 000 enfants. Ce nombre est le fruit d’un calcul purement théorique, établi ainsi : « (32 millions de femmes - 25% de femmes
(...)En votant l’article 1 par 249 voix pour et 97 contre, les députés ont créé un nouvel article du Code civil, l’article 143, ainsi rédigé : « Le mariage est contracté par deux personnes de sexe différent ou de même sexe ».
La quasi-totalité des amendements présentés par l’opposition ont été rejetés par la majorité, en particulier les suivants :
- Refus de créer le dispositif de l’Union civile (ou Alliance civile, selon la formulation des amendements) ;
- Refus de reconnaître une clause de conscience pour les officiers d’état-civil (maires ou adjoints) ;
- Refus que le mariage religieux puisse être célébré même en l’absence de mariage civil préalable ;
- Refus de la levée partielle anonymat en cas de PMA avec donneur (repoussé à future loi sur la famille) ;
- Refus d’établir des sanctions pour les sites internet qui font du commerce en faveur de la PMA ou de la GPA ;
- Refus de limiter les cas d'adoption des couples mariés aux seuls couples hétérosexuels.
D’autres amendements présentés par des socialistes ou des écologistes ont également été rejetés :
- Refus de la PMA ;
- Refus de l’inscription sur l’état civil français des enfants nés de GPA à l’étranger.
(...)
Près de 100 manifestations dans tous les départements de France samedi 2 février !
Les manifestants se sont rassemblés dans les centres villes pour exprimer à nouveau leur refus du projet de loi, lire des témoignages et adresser un message solennel au nom de l’enfant : « Madame, Monsieur le Député, allez-vous me priver d’un père et d’une mère ? »
(...)
Dans les débats dimanche soir, tandis que Madame Bertinotti lançait aux députés de l’opposition : « Nous n’avons pas les mêmes valeurs républicaines », Madame Taubira soulignait les « profondes divergences sur nos conceptions de la société » : « Dans nos valeurs, a-t-elle affirmé, l’Education vise à arracher les enfants aux déterminismes sociaux et religieux et d’en faire des citoyens libres »
Au Royaume-Uni, l'enseignement sur le «mariage» gai pourrait devenir un outil de persécution des professeurs et parents
Sur le Blog de Jeanne Smits du 29 janvier 2013:
(Une propagande dans nos écoles qui va bien au-delà de «l'homophobie»)
(...)Cela a fait dire à un avocat spécialiste des droits de l'homme, Aidan O'Neill, en réponse à une question de la « Coalition for Marriage » (organisation qui défend le mariage traditionnel) que les écoles pourraient bien se voir reconnaître le droit de licencier des professeurs refusant d'utiliser livres ou manuels qui font la promotion du « mariage » homosexuel, tandis que les parents refusant ce type de cours ne pourraient pas obtenir que leurs enfants n'y assistent pas.
Même si le ministère a multiplié les démentis, il reste en effet, comme le dit la source citée par le Telegraph, « l'incertitude qui est inhérente à ces thèmes ». « Ils sont sous le contrôle de neuf types à Strasbourg, il y a donc une incertitude fondamentale parce que la Grande-Bretagne n'a pas le contrôle. »
Ce ne sont pas des paroles en l'air : tout récemment, la Cour européenne des droits de l'homme a justifié les sanctions et même un licenciement à l'égard de deux personnes opposées aux unions civiles d'homosexuels pour des motifs religieux. La première pour son refus de célébrer ces unions, le second pour refus de soigner les difficultés relationnelles physiques au sein de couples homosexuels… La CEDH a décidé que l'objectif de lutter contre la discrimination à l'égard des homosexuels est est plus important que le principe de protection de la liberté individuelle auquel on peut dès lors porter atteinte.
Donc, même si le ministre n'entend pas poursuivre les contrevenants, rien n'empêche des conseils municipaux ou des responsables locaux de faire du zèle et de mener les récalcitrants jusque devant la Cour de Strasbourg, avec de réelles chances de gagner.
La promotion du « mariage » des homosexuels peut commencer très tôt au Royaume-Uni, même dès la maternelle. La « Coalition for marriage » publie ici un livret montrant des images issues d'albums pour enfants d'âge pré-scolaire. Où l'on va jusqu'à parler des « trois mamans + un papa » de Josh and Jaz… Edifiant.
Le livret rappelle qu'en 2009, des parents chrétiens et musulmans ont été menacés de poursuites pour « absence injustifiée » pour avoir retiré leurs enfants de cours à l'école primaire où l'on utilisait le livre de lecture « gay » King & King.
Dans un second article sur le combat des Français contre le «mariage» gai, Jeanne Smits a ce commentaire très juste :
(...)Il faut bien comprendre en effet que la reconnaissance sociale des unions, ou des « alliances » homosexuelles, visant à les placer juridiquement sur le même plan exactement que le mariage homme-femme, hormis la filiation, remplit déjà pour une grande part l’objectif numéro un des partisans du « mariage » des homosexuels : rendre impossible toute critique morale ou sociale du comportement homosexuel et préparer le terrain à la persécution de ceux qui s’y risqueraient. C’est déjà une acceptation de la théorie du genre. Et c’est déjà inacceptable. C’est déjà refuser le débat de fond, qui consisterait à soutenir et montrer que les unions homosexuelles n’ouvrent pas de soi droit aux avantages consentis par la société au mariage, son socle, à qui elle doit sa stabilité et sa survie, et qu’il est de son devoir de protéger.
(...)
Un débat de fond qui a été refusé au Québec, et aujourd'hui, qui peut contester l'enseignement sur l'homosexualité dans nos écoles?
Les Français plus déterminés que jamais contre le «mariage» gai
Sur le site d'Alliance Vita du 28 janvier 2013:
(Tugdual Derville, d'Alliance Vita)
Que répondez-vous à ceux qui, comme Pascale Clark sur France Inter au lendemain de la « Manif pour tous » du 13 janvier, ironisaient sur votre « manif pour rien » ?
Qu’ils n’ont encore rien vu. Et, surtout, pas encore compris ! Nous savons que nos adversaires misent sur le découragement ou la division de notre mouvement… Dès le samedi 2 février prochain, devant les préfectures de tous les départements, les Français vont se rassembler à nouveau pour montrer qu’ils sont plus que jamais mobilisés contre ce projet de loi injuste. Notre mouvement est en plein essor, et pas seulement à court terme, car il est animé par un ressort intime. C’est un sursaut historique qu’il nous faut accompagner.
Ne craignez-vous pas l’usure ? Ne craignez-vous pas aussi de diviser les Français ?
à nous de tenir dans la durée, ce qui suppose une organisation plus solide, une stratégie davantage planifiée, le renouvellement et la diversification des porte-parole… Nous y travaillons. J’aimerais par exemple entendre davantage la voix des parents adoptifs ou des professionnels de l’enfance. Déjà, grâce à l’élan du 13 janvier, des langues se délient, de nouvelles catégories de personnes s’engagent, de nouveaux experts sortent du silence… C’est un mouvement de fond. à nos yeux — et la manifestation aux slogans parfois très durs ou provocateurs du 27 janvier pro- « mariage pour tous » l’a confirmé — c’est le projet de loi gouvernemental qui divise les Français, et non pas notre résistance. François Hollande se mord peut-être les doigts de s’être laissé entraîner sur cette pente, où il n’a rien à gagner politiquement. C’est pourquoi nous ne devons rien lâcher. C’est même le meilleur service à rendre au président de tous les Français. Il a les cartes en main…
(...)
Qu’attendez-vous des parlementaires ?
Beaucoup. Que les opposants s’opposent avec intelligence et fermeté. C’est l’honneur de notre démocratie que des voix s’élèvent contre l’injustice. Et que les consciences des députés de gauche se libèrent. Ce sujet de « métapolitique » mérite d’être explicité sans tabou. Cela donnera des forces aux sénateurs, le moment venu, pour agir à leur tour en conscience. Déjà des parlementaires de gauche nous font comprendre qu’ils seront, le jour du vote, vraisemblablement pris d’un besoin pressant à l’heure du scrutin… pour ne pas être dans l’Hémicycle. C’est un début.
Vous semblez davantage tabler sur le long terme ?
Oui. Le temps joue en notre faveur. Déjà, les promoteurs du projet les plus virulents, comme Pierre Bergé, se désolent que le gouvernement ne soit pas passé en force (et en catimini) pendant le bref « état de grâce » de la majorité. Au fond, ce projet de loi agit comme un révélateur, pour beaucoup de gens. Et alimente notre dynamisme.
Que voulez-vous dire?C’est dans l’adversité que se révèlent les cœurs. Or, le cœur du peuple est soudain saisi devant la toute-puissance d’un projet qui entend redéfinir le repère anthropologique le plus universel, incontestable et précieux. Du coup monte une réflexion nouvelle, à mesure que des questions qu’on ne se posait pas émergent. Qu’est-ce qu’un homme, qu’un père ? Qu’est-ce qu’une femme, une mère ? Quel est le sens de l’enfantement ou de l’engendrement ? De quoi un être humain a-t-il besoin pour s’épanouir ? Peut-on encourager l’amour durable, l’engagement ? Et même peut-on apprendre à aimer ?
En marge de mon récent débat public avec Nicolas Gougain, porte-parole de la LGBT pour lequel j’éprouve un grand respect, j’ai eu de belles discussions avec de jeunes adultes dont les parents se sont séparés, parfois dans de grandes violences. Le débat avait fait naître en eux des interrogations : que faire quand on aspire au grand amour et qu’on ne croit plus en l’engagement ?
J’ai bien vu qu’une posture de bienveillance ouvrait des cœurs. C’est l’occasion de plaider pour la famille stable sans stigmatiser aucunement ceux qui en ont manqué.
Cette bienveillance est-elle réellement efficace ?
La bienveillance est extraordinairement féconde. La non-violence intérieure est l’arme de construction massive de la paix sociale. Elle a la puissance absolue de la faiblesse.
Et c’est pourquoi, plutôt que d’alimenter à l’excès une querelle de chiffres qui risquerait de générer chez les manifestants l’idée désabusée qu’ils sont piétinés par le pouvoir, j’aimerais leur redire qu’ils peuvent être heureux de ce qu’ils ont fait naître et qui n’est pas près de s’éteindre.
Georgina Dufoix, qui fut ministre des Affaires sociales de François Mitterrand et qui manifestait avec nous le 13 janvier, m’a appelé le lendemain pour me demander de l’écrire aux manifestants, pour qu’ils soient conscients et fiers de l’élan irrépressible qui les anime. Les soubresauts du calendrier parlementaire ne sont rien à côté du sens de l’Histoire.
Que pensez-vous des slogans provocateurs ou antichrétiens de la manifestation du 27 janvier ?
Il faudrait s’interroger sur la culture d’autodérision propre à certains milieux désenchantés. Elle conduit à des slogans révélateurs d’un malaise existentiel. Cette surenchère de virulence renvoie au désir d’abattre toute limite, assimilée à une injonction liberticide. Que ces slogans — dont le pendant n’existe pas dans nos manifestations — puissent foisonner sans faire scandale constitue une forme d’hommage à notre propre posture paisible. Quant à l’Église catholique, il lui est reproché d’avoir libéré la parole de beaucoup. L’Institution qui rappelle les limites inhérentes à la vie en société devient naturellement un bouc émissaire. Peut-être est-ce parce qu’elle est entendue ? Les parents témoignent de l’ambivalence de l’écoute de leurs adolescents frondeurs…
Sur le «débat» sur le «mariage» gai au Québec, deux lettres parues dans le Devoir
Deux articles dans le Journal le Devoir du 24 janvier 2013 tentent de prouver qu'il y a bel et bien eu débat au Québec sur le «mariage» gai. L'un de Michel Dorais, sociologue de la sexualité, l'autre de l'ancien ministre Paul Bégin. À tous deux, dans un court paragraphe, le journaliste Christian Rioux répond, lui qui a constaté sur place l'ampleur du débat et des manifestations françaises:
Aussi, oubliez-vous de rappeler que ce débat au Canada a d’abord été tranché par les tribunaux. Jugements devant lesquels les élus se sont, comme souvent, rapidement inclinés. Comme débat, on a vu mieux.
Effectivement, les députés québécois reconnus pour leurs attributs «lapins», ont détalés et votés unanimement n'importe quoi, le «mariage» gai, pouvant les protéger des attaques des médias.
Pour qu'il y ait de justes débats, il est important que chacun puisse s'exprimer, à forces égales...
Un reporter du journal Le Devoir réfute les préjugés de certains journalistes sur la manifestation contre le «mariage» gai
Sur le site du journal Le Devoir du 19 janvier 2013, un article à lire, qui explique également certaines des raisons des Français de s'opposer au mariage gai:
(Le journaliste Christian Rioux s'interroge sur les idées admises et les caricatures textuelles de certains de ses collègues journalistes sur les manifestations contre le «mariage» gai.)
Le journaliste possède un immense privilège. C’est celui de vérifier sur place si certaines idées communément admises correspondent à la réalité. Comme j’ai eu le privilège de compter parmi les rares journalistes québécois présents à la manifestation de 400 000 personnes contre la mariage gay qui s’est tenue dimanche à Paris, je m’autorise donc à témoigner. Qu’on se le dise, cette manifestation n’avait rien du ramassis de bigots que certains se sont amusés à décrire.J’ai parcouru les cortèges pendant trois heures et parlé avec de nombreux participants, dont beaucoup de jeunes. Je n’y ai pas entendu le début d’un slogan homophobe. Le défilé était serein et fort peu politique. Le défilé était serein et fort peu politique. (...)Loin de la caricature que certains s’amusent à dessiner, le débat qui a cours en France n’oppose pas de fieffés réactionnaires à de gentils progressistes. Ce serait trop simple. (…)C’est caricaturer le débat que de prétendre que ceux qui s’inquiètent sont des bigots. (…)
Le « mariage » gai au Québec, un «débat qui n'a pas eu lieu » dit Lise Ravary du Journal de Montréal
Sur le site du Journal de Montréal du 18 janvier 2013, une réflexion de Lise Ravary sur l'absence de débat qui a permis l'adoption d'une redéfinition d'une mariage au Québec :
(Sur le site, on trouve également une entrevue de la journaliste sur le sujet)
Le mariage constitue la pierre angulaire de la famille, elle-même la pierre angulaire de toutes les sociétés humaines.
Le mariage n’est pas qu’une simple construction culturelle : depuis toujours, il encadre la reproduction humaine. Ce n’est pas un détail de l’Histoire.
Mais puisque les Québécois sont un peuple évolué et ne peuvent résister aux idées nouvelles, ils ont jugé inutile de discuter des ramifications de donner aux personnes de même sexe le droit de se marier. Ramifications qui incluent une redéfinition radicale du lien biologique parents-enfants.
Des rats de laboratoire
Depuis 50 ans, l’Occident utilise les enfants comme rats de laboratoire pour ses expériences de réingénierie sociale. Des mères qui travaillent au divorce-minute ‘no fault’, à l’union libre, à la garderie, via la garde partagée et les réformes à l’école : ‘y’a rien là, les enfants sont résilients’.
Pourquoi alors autant de détresse ? De suicides, d’auto mutilation, d’anorexie, de boulimie, de dépression, d’hyperactivité, de fugues et de toxicomanie ? Et voilà qu’on leur met sur le dos une nouvelle révolution sociale : l’homoparentalité. Sans qu’on en discute.
Margaret Sommerville, professeur d’éthique à McGill et sommité mondiale en la matière, a voulu lancer le débat en 2003 en posant cette question : ‘Les droits des couples de même sexe passent-ils avant les droits des enfants ?’ Résultat : elle a été traînée dans la boue, humiliée publiquement et traitée d’homophobe. Je la connais. Elle est tout sauf homophobe. C’est d’une femme d’un humanisme profond.
L’homosexualité n’est plus un tabou mais se questionner sur les impacts du mariage gai est devenu un méga tabou.
Rien trouvé de mieuxRien ne bat papa, maman et une cellule familiale stable pour élever des enfants. C’est l’idéal. Bien sûr, les échecs sont fréquents, mais la recomposition des familles ne détruit pas les liens biologiques. Elle répare.
(...)
Mais la pure vérité, c’est qu’on ne connait pas l’impact de l’homoparentalité sur les enfants. Comme avec tous nos projets de réingénierie sociale, les enfants porteront seuls le fardeau de la preuve. Ce sont les enfants qui seront envoyés au front pour défendre le choix de leurs parents, tant que la société ne se sera pas adaptée au changement.
Il n’existe aucune étude sérieuse sur l’homoparentalité et les enfants pour l’instant, car le phénomène est trop nouveau. L’échantillonnage disponible est minuscule. Les recherches à grande échelle qui sont citées portent surtout sur des enfants nés d’un couple hétéro mais dont un des parents a changé d’orientation en cours de route. Pas la même chose.
Je trouve désolant que l’on n’ait pas trouvé le moyen de débattre de questions aussi importantes que la filiation et le sens du soi, sans que des accusations d’homophobie mettent fin à toute discussion. Les sceptiques, dont je suis, n’ont même pas eu la chance d’être confondus !
La filiation, une notion biologique, devra nécessairement reposer sur une fiction juridique qui niera aux enfants issus d’un couple homosexuel le droit de remonter le cours de leurs origines. À l’heure où de plus en plus de tribunaux donnent aux enfants nés de l’insémination artificielle le droit de retrouver leur père biologique. Et aux enfants adoptés de garder un lien avec leurs géniteurs.
L’article 7 de la convention internationale sur les droits de l’enfant garantit à tout enfant le droit de connaître ses parents. Il doit bien y avoir une raison à cela.
On ne peut qu’espérer que l’amour viendra à bout de tout.
Si, il y a une étude sérieuse sur l'"homoparentalité" et ses conclusions sont sans équivoques. Cliquez ici et ici pour lire sur le sujet.
L'Église catholique d'Angleterre de nouveau persécuté en raison de son opposition au «mariage» gai?
Sur le blog de Jeanne Smits du 15 janvier 2013:
(Stèle de Thomas More rappelant sa décapitation. Son refus de reconnaître le second « mariage » du roi Henry VIII lui valut ce traitement particulier pour soigner sa liberté de conscience...)
Un quart du clergé catholique anglais – 1.054 prêtres et pas moins de treize évêques et responsables de communautés religieuses – ont co-signe une lettre ouverte dans The Daily Telegraph pour mettre en garde contre les conséquences pour les catholiques de la légalisation du « mariage » des couples de même sexe. Le Royaume-Uni, tout comme la France, est dans la dernière ligne droite de l'adoption d'un projet voulu par le Premier ministre conservateur (?) David Cameron et son gouvernement de coalition.
Leur liberté d'expression est menacée, affirment-ils, mais aussi la liberté de pratiquer la foi catholique.
Voici le texte intégral de la lettre, sous le titre « Effets pénaux de la loi sur le mariage homosexuel » :
Monsieur – Après des siècles de persécution, les catholiques ont pu, dans des temps plus récents, exercer les professions (NDLR : judiciaires) et participer pleinement à la vie de de ce pays.
La légalisation du marriage des couples de même sexe, dût-elle être adoptée, aura de nombreuses conséquences juridiques, en restreignant sévèrement la capacité des catholiques à enseigner la vérité sur le mariage dans leurs écoles, leurs institutions caritatives ou leurs lieux de culte.
Cela n'a aucun sens de soutenir que les catholiques et les autres pourront encore enseigner leur doctrine sur le mariage dans les écoles et dans d'autres lieux s'ils sont censés en même temps soutenir le point de vue contraire.
La complémentarité naturelle entre un homme et une femme conduit au mariage, vu comme un partenariat pour toute la vie. Cette union aimante – en raison de leur complémentarité physique – est ouverte aux nouvelles vies et à l'éducation des enfants.
Voilà ce qu'est le mariage. C'est pourquoi le mariage n'est possible qu'entre un homme et une femme. Le mariage, ainsi que le foyer, les enfants et la vie de famille qu'il engendre, est la fondation et la pierre de construction de base de notre société.
Nous exhortons les membres du Parlement à ne pas avoir peur de rejeter cette législation maintenant que les conséquences en sont plus visibles.
(...)
Pour les prêtres qui ont été à l'origine de la lettre et les nombreux évêques, pères abbés et confrères qui les ont rejoints, c'est la combinaison des lois d'égalité et autres lois contre la discrimination en raison de l'« orientation sexuelle » notamment, et d'une éventuelle loi sur le « mariage » des couples de même sexe qui, mécaniquement, musèleront les catholiques dans leurs lieux de culte et d'action éducative ou caritative, mais qui en outre les exposeront à des persécutions qui pourront aboutir à les exclure de nombre de métiers ou de professions. La liberté de prêcher pourrait aussi en être menacée, notamment pour les aumôniers militaires, des prisons ou des hôpitaux.
Le journaliste, John Bingham, cite Mgr Philip Egan, tout nouvel évêque de Portsmouth, pour qui le ton de la lettre est « dramatique », mais en aucun cas « exagéré ». « Cest vraiment Orwellien de vouloir définir le mariage », a-t-il dit, ajoutant que ces mots-là sont durs, mais qu'« une chose comme celle-ci est totalitaire ». Il a ajouté craindre de voir les prêtres arrêtés comme « homophobes » ou « fanatiques ».
Un théologien d'Oxford de renom, le prêtre catholique Andrew Pinsent, signataire de la lettre, renchérit :
« Nous sommes très sensibles à tout cela sur le plan historique car évidemment, la Réforme a commencé en Angleterre à propos du mariage. Henri VIII aurait pu obtenir le pardon pour son adultère mais il n'en a pas voulu, il voulait contrôler le mariage et redéfinir ce qu'était un mariage, et ce qu'il n'était pas. Parce que l'Eglise n'a pas voulu faire de concession sur ce point, trois siècles de grands bouleversements au sein de la société anglaise s'en sont suivis, et du point de vue catholique la vie a été très difficile. Ce que nous craignons maintenant, c'est qu'un maillage de lois est en train d'être mis en place qui violerait notre liberté de conscience. »
Mais cette persécution est déjà commencé en Angleterre. L'Agence de Presse zenit.org du 15 janvier 2013 relate ces condamnations :
L'ECLJ (Centre Européen pour le droit et la justice)est extrêmement préoccupé par la décision rendue aujourd'hui par la quatrième section de la Cour européenne des droits de l'homme et souhaite que ces affaires soient renvoyées devant la Grande Chambre.
La CEDH a jugé aujourd'hui que le Royaume-Uni n'a pas violé la Convention européenne des droits de l'homme dans trois des quatre affaires de Nadia Eweida, Shirley Chaplin, Lillian Ladele et Gary McFarlane contre le Royaume-Uni, en ce qui concerne le droit de chrétiens à ne pas être discriminés dans leur travail en raison de leur conscience et religion (affaires nos. 48420/10, 59842/10, 51671/10 et 36516/10).
Dans ces quatre cas, les employés chrétiens de différentes confessions ont été sanctionnés par leur employeur, et ont même perdu leur emploi, pour avoir agi selon leur foi et leur conscience : en portant une chaînette avec une petite croix autour du cou (cas de Mmes Eweida et Chaplin), et en refusant d’enregistrer les partenariats civils pour homosexuels (cas de Mme Ladele). Dans le cas de M. McFarlane, conseiller conjugal, ce dernier a été licencié après avoir partagé avec ses supérieurs ses doutes quant à sa capacité personnelle à conseiller les couples de même sexe (résumé des faits des affaires ci-dessous).
(...)
Il convient de rappeler que Shirley Chaplin a porté sa croix autour de son cou pendant des années sur son lieu de travail sans qu’aucun problème ne se pose, et que Gary McFarlane a seulement fait part à ses supérieurs de ses problèmes de conscience quant à sa capacité à conseiller des couples de même sexe en tant que thérapeute de couple. En ce qui concerne Lillian Ladele, elle travaillait à l’état civil de la commune de Islington bien avant que la loi introduisant un partenariat civil pour homosexuel n’entre en application au Royaume-Uni. Par conséquent, elle n'a jamais accepté de prendre cette responsabilité : elle aurait facilement pu être affectée à un autre poste de travail. Elle a été dénoncée par des collègues homosexuels.
Le plus inacceptable dans cette décision est que la majorité de la Section a estimé que le licenciement des employés était légitime et surtout proportionné à la volonté d'appliquer « les politiques d'égalité et de diversité » de l'employeur, lesquelles visent à lutter contre les discriminations sexuelles, raciales et religieuses. Comment peut-on considérer comme « proportionné » le licenciement d’un salarié alors qu'il aurait été possible et même aisé pour l'employeur de l’affecter à un autre poste ou une autre tâche ? Le refus par les employeurs d’accueillir les demandes de leurs employés et leur licenciement n’est rien d’autre qu’une sanction idéologique maximale. (...)
Bilan final de la manifestation contre le « mariage » gai, 1 300 000 participants! Une très grande réussite... à renouveler!
Sur le blog de Jeanne Smits du 14 janvier 2013:
(L'humoristique Frigide Barjot en présence des responsables d'homovox et d'organismes composés de personnes homosexuelles s'opposant au «mariage» gai)
Oui, nous étions bien 1,3 million dimanche dans les rues de Paris, pour une des manifestations les plus spectaculaires que la capitale ait jamais connues, organisée en moins de deux mois, avec des cars qui continuaient d’être loués jusqu’à l’avant-veille de l’événement. Les braves gens et les gens braves qui ont supporté le froid piquant, piétiné des heures avant de pouvoir quitter leur lieu de départ, venant souvent de très loin, avec enfants, poussettes et sandwiches, pour parcourir 4, 5 ou 6 kilomètres en vagues serrées, y ont mis leur temps, leurs moyens souvent modestes, et surtout tout leur cœur.
Ils n’étaient… nous n’étions pas là pour revendiquer des droits ni pour chercher un quelconque avantage matériel. Nous étions là pour défendre le bon sens, le droit naturel, le bien commun.
Voilà quelque chose de suffisamment incompréhensible pour le pouvoir pour qu’il se soit trouvé désemparé et même qu’il ait paniqué devant le phénomène. La veille au soir – me souffle-t-on – l’afflux de voitures aux portes de Paris conduisait la préfecture à imaginer un chiffre de participation bien plus élevé que ce qu’on avait avancé auparavant : 700 000 à un million et demi de personnes.
Le lendemain, même affolement. A 17 heures – il restait encore des flots de personnes sur les trois cortèges de la Manif pour tous et aussi les troupes de la manifestation catholique de Civitas à dénombrer – lorsque le comptage de la préfecture de police à atteint les 700 000. Ordre étant donné de diviser ce chiffre par deux, c’est celui de 340 000 qui a été annoncé.
A la grande colère de certains : les chiffres réels, fuités par des officiers, allaient être donnés beaucoup plus tard dans la soirée. Même les organisateurs de la Manif pour tous, rompant avec l’habitude de multiplier les statistiques par deux, n’avaient pas osé y croire, mais oui, nous étions 1 300 000. 50 à 60 000 côté Civitas, ce qui est considérable, vu l’interminable attente place Pinel dans l’attente de voir vidée la place d’Italie où un regrettable « cordon sanitaire » maintenait les cathos à distance.
Avec bien des couvertures de manifestations à mon actif, je peux témoigner de l’attitude exceptionnelle des forces de l’ordre. Je n’avais jamais vu cela : des policiers et des CRS avenants, regardant passer les immenses grappes humaines si pacifiques avec une bienveillance quasi paternelle, répondant même aux questions (inouï !) et ponctuant leur propos d’un souriant « Bonne marche ! »
Le gouvernement ne veut rien entendre? Les organisateurs appellent déjà à une nouvelle manifestation...