De Nazareth à Cana
Les Noces de Cana par Julius Schnorr von Carolsfeld.
Par l’Abbé J.-Réal Bleau — Photo : Wikimedia Commons
Jésus, qui demeure avec nous dans la très sainte Eucharistie, veut poursuivre aujourd’hui le mystère de sa vie à Nazareth, à travers les foyers chrétiens.
Après un bref séjour en Égypte, Jésus a passé à Nazareth presque trente ans de sa vie terrestre, et n’en a consacré qu’à peine trois à sa vie publique. Trente ans de vie cachée. Trente ans d’obéissance. Trente ans de silence. Trente ans de prière continuelle. Trente ans de vie familiale, qui se sont écoulés dans une charité sans borne et la plus grande simplicité. De longues années de travail obscur comme charpentier, au service des citoyens de la plus pauvre des villes de Galilée. Temps extrêmement précieux, où le Verbe de Dieu incarné enseignait, par son très humble esprit de service et l’exemple de toutes les vertus, à toutes les familles de tous les temps, quelles sont les valeurs indispensables sur lesquelles doit s’appuyer toute civilisation ayant pour but d’assurer le bonheur et la paix des nations. Accorder à Dieu la première place. Dieu premier servi. Les lois divines mises dans une éclatante lumière.
Il n’y a pas de doute que Jésus a commencé sa mission de rédemption du monde à Nazareth par la restauration de la famille. La Sainte Famille de Nazareth est en effet le modèle de la structure divine et des vertus de l’institution familiale telle que conçue par Dieu.
L’institution familiale, telle que voulue de Dieu dès l’origine, comme en témoigne le premier chapitre de la Genèse (1 27-28), ne pouvait reposer que sur l’union stable d’un homme et d’une femme, unis pour la vie par les liens sacrés d’un mariage indissoluble. La Vierge Marie et le très chaste Joseph sont dans cette condition matrimoniale les meilleurs des époux que la terre ait pu porter. Qu’ils soient des époux vierges et demeurant vierges, cela est exceptionnel en raison de leur mission unique mais n’empêche nullement la réalité de leur mariage. Leur mariage a été voulu de Dieu pour constituer avec Jésus, Fils de Dieu et véritable Enfant de la Vierge Marie selon la chair, la plus sainte des familles de la terre.
Cherchant de tout temps à détruire la famille et tout l’ordre social qui en dépend, le Père du mensonge a toujours eu comme tactique de s’attaquer à son fondement : le mariage. Il a déployé et déploie toujours les ressources de son intelligence diabolique pour souiller la beauté du mariage tel que conçu par Dieu, et en renier l’unité et l’indissolubilité. Il le fait aujourd’hui en propageant toutes les formes possibles d’unions libres et le mariage civil, particulièrement ouvert aux divorcés de tous genres et aux absurdes unions homosexuelles.
La restauration du caractère sacré du mariage et de la famille est en réalité la première grande œuvre accomplie par Notre-Seigneur Jésus-Christ. Cette œuvre, Il l’a accomplie principalement à Nazareth par l’exemple, et Il l’a scellée ensuite de son autorité à Cana. Par sa présence physique et celle de sa très sainte Mère aux noces qui s’y sont déroulées au début de son ministère public — noces qu’il a consacrées par le premier de ses miracles —, Il a béni surabondamment l’union d’un jeune époux et d’une jeune épouse, représentant sa propre union indissoluble avec l’Église qu’Il venait fonder. À l’occasion de la bénédiction de ces noces, Jésus a élevé le mariage à la dignité d’un sacrement, source de la charité conjugale et d’innombrables grâces actuelles spéciales pour les époux. En faisant ainsi du mariage un sacrement, Jésus a voulu rehausser le caractère sacré qu’il avait à l’origine, et marquer d’une façon solennelle son indissolubilité. « Que l’homme, dira-t-il, ne sépare pas ce que Dieu a uni » (Mt. 19.6). Par ce sacrement, que saint Paul appelle « grand », parce qu’il figure l’union du Christ avec son Église (Eph.5. 32), Jésus entendait lier intimement le mariage chrétien, le seul voulu de Dieu, au mystère de la croissance de la vie divine dans le monde ; ce qui est la fin même que poursuit son Église.
En tout ce qu’il a fait, le divin Rédempteur a donné au monde l’exemple de ce qu’il faut faire non seulement pour obtenir le bonheur du ciel, mais aussi celui de la terre. La grande charte du bonheur terrestre des nations, Jésus l’a écrite à Nazareth et à Cana.
Cette charte, Il la confie, spécialement aujourd’hui, où le mariage et la famille sont complètement désacralisés et défigurés, aux époux chrétiens, qui ont la mission de la faire revivre et triompher, pour que le règne de Dieu sur la terre prépare sa plénitude de gloire dans les cieux.
J.-R.B.
Décès de la philosophe catholique Alice von Hildebrand
Alice von Hildebrand, née le 11 mars 1923, décédée le 14 janvier 2022.
Par Dorothy Cummings McLean — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Hildebrand Project
14 janvier 2022, New Rochelle, New York (LifeSiteNews) — Alice von Hildebrand, philosophe catholique, théologienne et championne de la messe traditionnelle en latin, est décédée ce matin à son domicile après une brève maladie.
Elle avait 98 ans.
Von Hildebrand, née Alice Jourdain le 11 mars 1923 à Bruxelles, en Belgique, était la veuve de l’influent philosophe catholique Dietrich von Hildebrand.
Alice von Hildebrand, connue sous le nom de « Lily » par ses amis, s’est installée aux États-Unis en tant que réfugiée en 1940. En 1947, elle entame une longue carrière d’enseignante au Hunter College de New York. Elle y a été nommée professeur de philosophie et a pris sa retraite en 1984.
Dans les années 1940, Alice Jourdain poursuit des études supérieures à l’université Fordham de New York et suit 18 cours avec Dietrich von Hildebrand, un autre réfugié. Alice était à la fois la secrétaire et la collaboratrice de Dietrich, et ils se sont mariés en 1959, deux ans après la mort de sa première femme, Margarete. Dietrich lui-même est décédé en 1977 et a fait l’objet d’une remarquable biographie rédigée par Alice, The Soul of a Lion : Dietrich von Hildebrand, publiée en 2000 par Ignatius Press.
Alice von Hildebrand a écrit plusieurs autres livres, dont The Privilege of Being a Woman, Man & Woman : A Divine Intervention, By Love Refined : Letters to a Young Bride ; Memoirs of a Happy Failure [son autobiographie] ; et une traduction anglaise de conférences radiophoniques données par son mari dans l’Allemagne des années 30, The Art of Living. Ses travaux ont également été publiés dans des revues telles que la New Oxford Review, Homiletic and Pastoral Review, Crisis et The Wanderer. Alice von Hildebrand a également écrit pour Catholic News Agency et a fait au moins 80 apparitions sur EWTN.
En tant qu’enseignante et conférencière, Von Hildebrand est restée très demandée jusqu’à la fin de sa vie. Elle a enseigné à la Franciscan University of Steubenville dans l’Ohio, à l’Ave Maria College dans le Michigan et à Notre Dame Graduate School du Christendom College en Virginie.
Lire la suite6 décembre — Saint Nicolas
Saint Nicolas de Myre, faisant charité à un père et ses trois filles.
Par Geneviève De Vriendt (Campagne Québec-Vie) — Photo : Wikimedia Commons
Une petite histoire pour le mouvement pro-vie...
C’est à la fin du troisième siècle. La tragédie vient frapper à la porte d’une famille dans ce qui est maintenant la Turquie. Accablé par la pauvreté qui menace sa famille et au bord du désespoir, un père de famille décide de livrer ses trois jeunes filles à une vie immorale.
Mais voici qu’un sauveur inattendu donne discrètement aux trois filles le moyen de s’établir honnêtement et les délivre d’une future vie déshonorable. Ce sauveur n’est autre que le futur archevêque de Myre, saint Nicolas.
Une autre fois, ce grand homme fut emprisonné pour sa profession de la foi catholique sous le règne de Dioclétien.
Invoquons ce saint pour avoir la force de défendre la vie, l’honneur de la famille et la foi catholique, coûte que coûte, pour la plus grande gloire de Dieu.
Imitons aussi sa soumission à la volonté de Dieu qui rayonne à travers ces derniers mots, « En vos mains, je remets mon âme (psaume 30). »
Renaissance catholique, en défense du vrai mariage, acquitté
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : schepniy/Adobe Stock
La XVIIIème chambre du Tribunal correctionnel de Paris a relaxé Renaissance catholique en la personne de Jean-Pierre Maugendre, président de l’organisme, poursuivi par trois organisations LGBT au motif de « provocation à la discrimination à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle », rapporte Renaissance catholique.
La « provocation » dont se serait rendu coupable M. Maugendre est d’avoir publié l’extrait d’un texte — L’Église du Dieu vivant : la colonne et l’appui de la vérité, signé par les cardinaux Burke et Pujats, et les évêques Peta, Lenga et Schneider — portant sur l’enseignement de l’Église au sujet des devoirs de l’État en regard des « unions civiles » entre personnes de même sexe : « Les autorités civiles ne doivent pas établir d’unions civiles ou légales entre deux personnes du même sexe, qui clairement imitent l’union du mariage, même si de telles unions ne reçoivent pas le nom de mariage, puisque de telles unions encourageraient le péché grave pour les personnes concernées et seraient cause d’un grave scandale pour d’autres ».
Le tribunal a conclu pour sa part qu’il s’agit d’un texte doctrinal qui n’appelle pas les personnalités en fonction à discriminer les citoyens de façon contraire à la loi :
Le tribunal a retenu qu’il s’agissait d’un texte doctrinal et non « d’une exhortation claire faite aux fidèles catholiques susceptibles de constituer des autorités civiles de ne pas célébrer de mariages entre personnes homosexuelles ».
Le tribunal souligne plus loin qu’il s’agit d’un enseignement sur l’ordre civil et non d’une exhortation spécifique pour les individus agissant sous l’ordre présent :
« Ce propos de 2019, rappelant les principes établis en 2003, vient, dans ce qui est explicitement présenté comme un guide pour les fidèles, rappeler la position de l’Église sur les unions entre personnes de même sexe et les considérations religieuses qui la motivent. La simple affirmation de ce que les autorités civiles ne devraient pas créer, voire souscrire à la présence, dans leur ordre juridique, d’unions civiles entre personnes de même sexe est, en l’absence de toute exhortation à commettre des actes positifs de discrimination, protégée par la liberté d’expression et d’opinion. »
Certes, ce passage d’enseignement ne fait que proclamer que l’État ne doit pas reconnaître d’« unions civiles » entre des personnes de même sexe, mais il est aussi vrai que l’Église enseigne que les représentants de l’État ne doivent pas présider à telles « unions », même si celui-ci les a établies comme légales.
Du moins, ce jugement représente une victoire pour la liberté d’enseignement de l’Église, notamment sur les devoirs de l’État et le mariage. Renaissance catholique souligne :
Nous avions analysé que ce procès serait celui de la liberté de l’Église à proclamer son enseignement moral bimillénaire dans une société sécularisée.
Le nouveau directeur de l’institut JPII sur le mariage suggère que l’Église doit changer sa définition de la famille
Mgr Philippe Bordeyne.
Par Jeanne Smits — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : seletlumieretv/YouTube
23 septembre 2021 (LifeSiteNews) — Quelques semaines après avoir pris ses fonctions de nouveau président de l’ancien Institut Jean-Paul II pour le mariage et la famille, Monseigneur Philippe Bordeyne a fait une déclaration surprenante dans une entrevue révélatrice à La Croix International, le quotidien anglophone édité par La Croix, quotidien non officiel de l’épiscopat français, en disant : « Nous, théologiens, ne pouvons pas continuer à affirmer des certitudes sur la famille quand nous voyons les transformations qu’elle subit aujourd’hui. »
Quelles sont les « certitudes » sur la famille du point de vue catholique ? Ce sont des définitions, des règles de vie. Ce sont des réflexions fondées sur les réalités et les finalités naturelles du mariage, et sur les lois naturelles qui le régissent. Elles sont le résultat de l’examen de la révélation qui raconte le plan de Dieu pour l’humanité, de l’objectif surnaturel de la procréation, qui est de peupler le ciel de Dieu avec des saints, et de la nature et la valeur du mariage sacramentel, qui est un reflet de l’amour de Jésus pour l’Église.
Lorsque saint Jean-Paul II a fondé l’Institut pontifical d’études sur le mariage et la famille, il était clairement et profondément attaché à la doctrine catholique traditionnelle sur le mariage, reconnaissant l’existence de normes morales absolues qui sont toujours contraignantes et interdisent les actes intrinsèquement mauvais. Telles étaient les « certitudes » mentionnées ci-dessus ─ et le fait qu’il s’agissait de certitudes ne les rendait pas inintéressantes ou rigides au sens où elles ne pourraient pas rendre compte des nouvelles réalités du jour.
Au contraire, elles constituaient les principes, les murs porteurs sur lesquels l’Église pouvait s’appuyer pour évaluer la modernité et, si nécessaire, la défier à l’aide de la foi et de la raison — comme elle l’a fait, par exemple, avec l’idéologie du genre, qui est une négation radicale des règles de la création de Dieu.
Lorsque Mgr Bordeyne déclare que « Nous, théologiens, ne pouvons pas continuer à affirmer des certitudes sur la famille quand nous voyons les transformations qu’elle subit aujourd’hui », il dit en substance qu’il n’y a pas de base sûre à partir de laquelle évaluer ces transformations, et le cas échéant, les condamner et montrer qu’elles ne sont pas conformes aux véritables besoins et à la vocation de l’homme.
Sa déclaration montre qu’en tant que nouveau président, trié sur le volet, de ce qui est maintenant l’Institut théologique pontifical Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille, Mgr Bordeyne adhère pleinement à la révolution qui s’y déroule. Tout a commencé par le limogeage brutal du responsable de l’Institut, Monseigneur Livio Melina, fidèle successeur de son fondateur, le cardinal Carlo Caffarra, en 2019. Dans le même temps, tous les professeurs de l’Institut ont été suspendus ─ tous ne sont pas revenus ─ et sous la houlette de son nouveau chancelier, Mgr Vincenzo Paglia, célèbre pour ses fresques homoérotiques, la porte a été ouverte à la critique d’Humanæ Vitæ, qui condamne la contraception, et à la glorification d’Amoris lætitia, dans lequel le pape François accueille discrètement certains couples divorcés et remariés civilement pour qu’ils reçoivent les sacrements, y compris la sainte communion, sans avoir l’intention de changer leur mode de vie.
Lire la suiteIl est monstrueux que l’«éducation sexuelle» obligatoire soit soutenue par les évêques catholiques d’Angleterre et du Pays de Galles
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Gorodenkoff/AdobeStock
Dans un billet pour le Digest de la semaine dernière, je citais le discours d’un ministre du gouvernement britannique au Parlement, en avril 2019, dans lequel il soulignait l’importance politique du soutien apporté par les évêques catholiques d’Angleterre et du Pays de Galles à la législation gouvernementale qui met en place l’enseignement obligatoire portant sur relations et la sexualité. Parmi de nombreuses autres choses, cette législation prévoit l’obligation pour les écoles d’enseigner des contenus LGBT et de présenter l’avortement comme l’une des options disponibles pendant la grossesse, vers laquelle les élèves doivent être orientées sans avertir les parents.
La terrifiante gravité morale de ce que la Conférence des évêques catholiques (CBCEW) d’Angleterre et du Pays de Galles a fait et continue de faire peut être mieux comprise en réfléchissant au discours inoubliable prononcé par feu le cardinal Carlo Caffarra, président de l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille (de 1981 à 1995) et l’un des quatre cardinaux qui ont présenté au pape François les dubia concernant Amoris Lætitia. Le 19 mai 2017, lors du quatrième Forum de Rome sur la vie organisé par Voice of the Family, Son Éminence a déclaré :
Lire la suite« … Dans notre culture occidentale, y a-t-il eu des développements qui mettent en évidence avec une clarté particulière le conflit entre le pouvoir d’attraction du Seigneur crucifié et ressuscité et la culture du mensonge construite par Satan ? Je réponds par l’affirmative, et je souhaite souligner deux développements en particulier … Le premier développement est la transformation du crime de l’avortement (nefandum crimen, “crime indicible”, selon les termes du Concile Vatican II) en un droit. Notez bien que je ne parle pas ici de l’avortement en tant qu’acte. Je parle de la plus grande légitimation que l’ordre juridique puisse accorder à un comportement : celle de le faire entrer dans la catégorie du droit personnel, qui est une catégorie éthique. Cela signifie appeler le mal bien, l’obscurité lumière. “Quand il ment, il parle selon sa propre nature, car il est menteur et père du mensonge”. Il s’agit d’une tentative de produire une “anti-révélation”. Quelle est la logique qui préside à cet anoblissement de l’avortement ? C’est d’abord la négation la plus totale de la vérité de l’homme … »
« … Le second développement est l’anoblissement de l’homosexualité. Nous trouvons ici le rejet complet de la vérité du mariage, de la pensée du Dieu Créateur en ce qui concerne le mariage. La Révélation divine nous a communiqué le dessein de Dieu sur le mariage : l’union légitime de l’homme et de la femme, source de vie nouvelle. Dans la pensée de Dieu, le mariage a une structure permanente enracinée dans la dualité du mode humain d’être : féminin et masculin. Non pas deux pôles opposés, mais l’un avec et pour l’autre. Ce n’est que de cette manière que l’homme sort de sa solitude originelle. L’une des lois fondamentales de Dieu dans la gestion de l’univers est qu’il n’agit pas seul, mais qu’il fait appel à notre coopération. L’union de l’homme et de la femme qui deviennent une seule chair constitue la coopération de l’homme à l’acte créateur de Dieu ... »
« … Résumons donc. Les piliers de la création sont au nombre de deux : la personne humaine dans son irréductibilité à l’univers matériel, et l’union conjugale entre l’homme et la femme, lieu où Dieu crée de nouvelles personnes humaines “à son image et à sa ressemblance”. L’élévation axiologique de l’avortement au rang de droit personnel est la démolition du premier pilier. L’ennoblissement des relations homosexuelles comme équivalentes au mariage est la destruction du deuxième pilier. À la base de tout cela, il y a l’œuvre de Satan, qui veut construire une véritable anti-création. Il lance à Dieu un dernier et terrible défi. “Je vais te montrer que je peux créer une alternative à ta création. Et l’homme dira qu’il est mieux dans ma création alternative que dans la tienne”. En utilisant une horrible stratégie du mensonge, construite sur un profond mépris de l’homme, Satan déclare que la personne humaine est incapable de s’élever jusqu’à la splendeur de la Vérité ; qu’elle est incapable de supporter le paradoxe d’un désir infini de bonheur ; qu’il ne lui est pas possible de se trouver dans le don sincère de lui-même. »
Le procès d’une famille catholique bannie d’un marché parce qu’elle refuse d’offrir des réceptions pour les « mariages » gays
Steve et Bridget Tennes et leur enfants.
Par Clare Marie Merkowsky — Traduit par Campagne Québec-Vie
Detroit, Michigan, 27 juillet 2021 (LifeSiteNews) — Cette semaine, un tribunal fédéral de district entendra enfin le cas d’un agriculteur biologique catholique qui a été banni d’un marché du Michigan en raison de sa conviction que le mariage est l’union d’un homme et d’une femme.
Mercredi, l'Alliance Defending Freedom (ADF) représentera Country Mill Farms dans une affaire contre la ville d’East Lansing, qui, en 2017, a interdit à ses propriétaires, Steve et Bridget Tennes, de participer au marché d’East Lansing, dans le Michigan, en raison d’un message affiché sur Facebook en 2016 dans lequel Steve Tennes exprimait son opinion selon laquelle le mariage est l’union d’un homme et d’une femme.
Les responsables de la ville ont réagi en disant aux Tennes qu’ils ne voulaient pas de sa ferme au prochain marché prévu le dimanche suivant. Cependant, les Tennes ont refusé de céder et ont participé au marché.
Après que M. Tennes eût publié un autre commentaire en faveur du mariage traditionnel, les responsables de la ville ont contourné les limites juridictionnelles prévues par la loi du Michigan pour élaborer une politique visant à l’empêcher de vendre au marché des agriculteurs.
M. Tennes vend des fruits et des légumes à tous les acheteurs intéressés et affirme qu’il emploie une variété de personnes, y compris celles qui s’identifient comme faisant partie de la « communauté LGBT ». Mais la ville a refusé de l’autoriser à participer au marché à moins qu’il n’accepte d’accueillir des « mariages » homosexuels dans son verger.
Pendant un certain temps, la famille Tennes a décidé de ne plus recevoir de groupes de mariage à sa ferme. Cependant, elle a depuis décidé d’organiser des mariages traditionnels, tout en conservant son droit de refuser les événements qui contredisent ses croyances religieuses.
L’action en justice de l’ADF indique que la politique de la ville a violé les garanties de la Constitution en matière de liberté d’expression, de liberté de religion et d’égalité de protection. L’ADF demande au tribunal de rétablir les « libertés constitutionnellement protégées de Country Mill Farms et d’empêcher une violation de la loi du Michigan régissant les villes ».
La plainte demande également au tribunal de mettre un terme à la politique discriminatoire de la ville, de la déclarer illégale et inconstitutionnelle et d’accorder des dommages-intérêts nominaux et compensatoires.
« Cette action en justice demande simplement au tribunal de défendre la liberté d’un agriculteur catholique, qui devrait être libre de vendre ses produits sans coercition, discrimination ou intimidation de la part du gouvernement en raison de ses convictions sur le mariage », a déclaré Jeremy Tedesco, avocat principal de l’ADF. « La ville doit respecter la liberté de Steve, protégée par la Constitution, d’exprimer ses croyances religieuses sur les sites de médias sociaux sans être obligé de renoncer à son droit de participer au marché. »
La Russie reproche à la Cour européenne d’insister à ce qu’elle reconnaisse le « mariage » homosexuel
Dmitry Peskov, porte-parole du Kremlin.
Par Raymond Wolfe — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : BBC News/YouTube
Moscou, 16 juillet 2021 (LifeSiteNews) — La Russie a rejeté cette semaine un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) qui poussait le pays à reconnaître le « mariage » homosexuel.
L’ordonnance de la CEDH, rendue mardi, a estimé que le refus de la Russie d’enregistrer les homosexuels comme « mariés » violait l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui comprend un « droit à la vie familiale », et l’article 14, qui interdit la discrimination. Ces dernières années, la Cour de Strasbourg a interprété ces articles comme s’appliquant aux unions entre personnes de même sexe, malgré des décisions antérieures contraires et l’absence de toute mention de l’homosexualité dans le texte de la Convention européenne.
L’affaire, Fedotova et Autres c. Russie, a été portée par plusieurs homosexuels russes dont les demandes d’enregistrement d’un avis de mariage ont été rejetées, selon la CEDH.
« La Cour a estimé que la Russie avait l’obligation d’assurer le respect de la vie privée et familiale des requérants en leur fournissant un cadre juridique leur permettant de faire reconnaître et protéger leurs relations en droit interne », a déclaré la CEDH.
La Cour a affirmé que les mesures qui assimileraient effectivement les unions homosexuelles aux mariages hétérosexuels « ne seraient pas en conflit avec la “conception traditionnelle du mariage” prévalant en Russie. » La CEDH a ajouté que « la forme la plus appropriée d’enregistrement des unions entre personnes de même sexe restait à la discrétion de l’État défendeur. »
La Russie a critiqué la décision de la CEDH, réaffirmant mardi que le mariage dans le pays reste strictement entre hommes et femmes. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a souligné que les « mariages » homosexuels ne sont « pas autorisés » par la Constitution russe, qui a été modifiée cette année pour stipuler que « l’institution du mariage est une union entre un homme et une femme. »
Lire la suiteMgr Viganò condamne sévèrement les cardinaux pro-LGBT Cupich, Gregory et Tobin, « indignes de célébrer la messe »
Mgr Carlo Maria Viganò.
Par John-Henry Westen — Traduit par Campagne Québec-Vie
8 juillet 2021 (LifeSiteNews) — Dans une nouvelle entrevue écrite, exclusive, avec LifeSiteNews, l’ancien nonce des États-Unis, Mgr Carlo Maria Viganò, condamne la récente approbation par le pape François du prêtre promoteur de l’homosexualité, le P. James Martin.
« C’est un geste suicidaire par lequel les dirigeants de l’Église se capitulent inconditionnellement devant l’idéologie antichristique du mondialisme et livrent tout le troupeau du Christ en otage à l’Ennemi, abdiquant leur rôle de pasteurs et se montrant ce qu’ils sont vraiment : des mercenaires et des traîtres », a-t-il déclaré.
Il est « scandaleux envers Dieu, scandaleux pour l’honneur de l’Église, un sujet de grave scandale pour les fidèles et un abandon désolant pour les prêtres et les confesseurs qu’une voix puisse être donnée à un jésuite [le père James Martin] qui fonde son succès personnel non pas sur une action pastorale appropriée cherchant la conversion des homosexuels individuels quant à la moralité, mais sur la promesse illusoire d’un changement dans la doctrine catholique qui légitimerait le comportement peccamineux des gens » a déclaré Mgr Viganò,
L’ancien représentant du Vatican aux États-Unis, connu dans le monde entier pour avoir dénoncé la dissimulation des abus commis par l’ex-cardinal Theodore McCarrick, se révèle dans l’entrevue (texte intégral ci-dessous) comme un remarquable professeur de la foi, capable d’atteindre simultanément les simples et les érudits avec une vérité qui, bien que dure, est empreinte de charité.
Expliquant l’enseignement de l’Église sur le sujet délicat de l’homosexualité, Mgr Viganò a déclaré : « L’Église, fidèle à l’enseignement de son Chef [le Christ], est Mère et non marâtre : elle ne cède pas aux faiblesses et à l’inclination au péché de ses enfants, mais elle les réprimande, les exhorte et les punit par des sanctions médicinales afin de conduire chaque âme au but pour lequel elle a été créée, c’est-à-dire la béatitude éternelle. »
« Il faut montrer, avec une direction spirituelle patiente mais ferme, a-t-il dit, que chaque être humain a un destin surnaturel et un chemin de souffrances et de sacrifices qui le tempèrent et le rendent digne de sa récompense éternelle. Il n’y a pas de résurrection sans calvaire, pas de victoire sans combat ! »
« Cela est vrai, a-t-il ajouté, pour chaque âme rachetée par Notre Seigneur : aussi bien la personne mariée que le célibataire, le prêtre que le laïc, l’homme que la femme, l’enfant que le vieillard. »
Lire la suiteDes dizaines de milliers de Lituaniens défilent dans les rues pour défendre le mariage et la famille traditionnels
Par Clare Marie Merkowsky ― Traduit par Campagne Québec-Vie ― Photo : Gabriel Khiterer
Vilnius, Lituanie, 19 mai 2021 (LifeSiteNews) — Afin de décrier une loi antifamille, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de la Lituanie pour défendre les valeurs familiales traditionnelles le 15 mai.
Bien que la Lituanie soit un pays traditionnellement catholique, le parlement actuel fait avancer le programme LGBT. Récemment, le parlement a rédigé un projet de loi autorisant les unions civiles pour les couples de même sexe.
Selon un sondage Eurobaromètre de 2019, 70 % des Lituaniens s’opposent à la reconnaissance légale des unions entre personnes de même sexe. En réponse à ce projet de loi, les citoyens lituaniens ont organisé « La grande marche pour la défense de la famille », première manifestation de grande ampleur depuis de nombreuses années.
Le matin du 15 mai, des milliers de citoyens se sont rendus dans la capitale, Vilnius. La file d’attente des voitures des habitants de la campagne se dirigeant vers la ville s’étendait sur plusieurs kilomètres. Ils se sont rassemblés dans le parc Vingis, beaucoup portant le drapeau frappé des armoiries de la Lituanie.
Une source lituanienne a déclaré à LifeSite que la marche avait pour but d’arrêter le processus législatif de la Convention d’Istanbul, « qui est présentée comme un moyen de protéger les femmes de la violence alors qu’en réalité elle valide le concept d’idéologie du genre ». Ils espéraient également empêcher le parlement de légaliser le « mariage » entre personnes de même sexe.
« Nous espérons que cette marche ne sera pas oubliée et que ses objectifs continueront à motiver les gens à agir », poursuit la source. « Cela pourrait être une grande opportunité pour les petits partis conservateurs existants d’accroître leur influence et de lutter pour la vérité. »
Le président lituanien Gitanas Nausėda s’est adressé aux manifestants via un enregistrement vidéo.
Il a promis de faire de son mieux pour défendre le mariage traditionnel entre un homme et une femme. « Le mariage est constitué du libre consentement d’un homme et d’une femme », a-t-il déclaré. « En tant que président, j’utiliserai mes pouvoirs pour que cela se réalise ».
Le père Robertas Grigas, qui a fait partie d’un groupe de résistance contre les soviétiques avant la chute du rideau de fer, déclara aux gens assemblés : « Nous attendons et exigeons de notre gouvernement élu qu’il s’occupe non pas des intérêts de petits groupes exotiques, mais des problèmes qui sont importants pour toute la nation ».
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