Refus de la communion aux divorcés "remariés" ? Cela a été établi par Jésus-Christ et le pape ne peut pas le changer
Sur le blog de Jeanne Smits du 25 septembre 2014, cette réponse du pape aux questionnements sur la communion pour les divorcés « remariés » :
(« Ce que Dieu a uni, ...)
(Photo : Jeff Belmonte from Cuiabá, Brazil, licence creative commons)
C’est dans une interview au journal Diario de Cordoba que Mgr Demetrio Fernandez a raconté il y a quelques jours comment les évêques ont posé la question de la communion aux divorcés « remariés » lors de leur dernière visite ad limina, au printemps. (...)
« Nous avons posé la question au pape directement. Il nous a répondu qu'une personne mariée par l'église, divorcée et qui aurait contracté un nouveau mariage civil ne peut accéder aux sacrements. Le pape a poursuivi: “Cela a été établi par Jésus-Christ et le pape ne peut pas le changer.” »
Ce qu'il y a de tragique dans cette histoire, c'est la manifestation, par l'approbation du don de la communion aux divorcés « remariés », des lacunes théologiques graves chez quelques évêques et même deux cardinaux allemands, qui ne semblent pas comprendre l'enseignement du Christ sur le mariage...
Tentative de détournement de synode sur la famille et le mariage par les médias...
Une nouvelle tentative des médias pour semer la confusion. Sur le site du Salon Beige du 25 septembre 2014 :
(Photo : ルーク.チャン.チャン sur flickr.com, licence creative commons)
(...)Les médias ont présenté le Pape François comme approuvant la distribution de la Sainte Communion aux divorcés remariés et d’autres propositions du genre, ce qui n’est pas le cas. Le danger est que
« les médias ont généré une situation où les gens attendent des changements majeurs qui, en réalité, constitueraient un changement intrinsèque à l’enseignement de l’Eglise, ce qui est impossible. » « Voilà pourquoi il est très important pour ceux qui sont à la tête d’avoir les idées très claires. ».
Le synode, prévu du 5 au 19 octobre, est devenu le centre d’un débat selon lequel l’Eglise devrait permettre aux divorcés remariés d’être à nouveau admis à recevoir la sainte Communion même si l’annulation du mariage n’a pas été obtenue.
L’enseignement de l’Eglise à ce sujet, dit le cardinal, est miséricordieux,
«parce qu’il respecte la vérité à savoir que la personne est en vérité liée par une première union dans laquelle elle ne vit plus, pour une raison ou une autre. L’Eglise maintient la personne dans la vérité de ce mariage, tout en lui démontrant compassion, comprenant la situation de la personne, l’accueillant dans la communauté paroissiale de façon appropriée et tâchant de l’aider à mener une vie aussi sainte possible, sans trahir la vérité de son mariage. Ceci, dit-il, est miséricordieux. »
« Parler de miséricorde quand on ne respecte pas la vérité n’a simplement pas de sens. Comment cela pourrait bien être de la miséricorde ? »(...)
Ils seront au synode sur la famille pour défendre le mariage
Il existe dans l'Église des partisans d'une pastorale du « remariage » qui viendrait affaiblir l'appel du Seigneur à la fidélité. Mais la plupart des croyants connaissent l'importance qu'accorde à l'indissobulité, le Christ, qui a des paroles on ne peut plus claires sur le sujet. Sur le site du Salon Beige du 9 septembre 2014, on trouve les noms de quelques défenseurs du mariage qui seront présents au synode :
"on peut noter la présence en tant qu’expert de Mgr Tony Anatrella, consulteur pour le Conseil Pontifical pour la famille, ainsi que celle du père Gérard Berliet, professeur au séminaire de Lyon et responsable de la pastorale des fidèles divorcés-remariés au sein du diocèse de Dijon. Parmi les laïques, ont été invités Olivier et Christilla de Roussy, d’Amour et Vérité, une préparation au mariage qui dépend de la communauté de l’Emmanuel, et Michèle Taupin, présidente d’Espérance et Vie, un mouvement chrétien qui accompagne les personnes qui vivent le veuvage."
Le père Berliet disait aux personnes divorcées- « remariées » dans une interview sur le site de lavie.fr du 13 mai 2013 :
(...) Aujourd’hui, vous ne pouvez plus vivre les sacrements en plénitude, mais le Christ de l’Eucharistie, du pardon-réconciliation et de votre sacrement de mariage ne cesse de vous accompagner. Ce n’est pas parce que vous n’avez plus accès à la table eucharistique que vous ne pouvez pas rencontrer le Seigneur. Osez la communion spirituelle, ainsi que le dialogue pénitentiel conclu par une simple prière du prêtre plutôt que par l’absolution. Vous découvrirez que Jésus y œuvre puissamment à votre égard, plus que dans une communion ou un pardon « dérobés » ou exigés, parce que vous êtes humble et vrai dans votre relation avec Lui. (...)
« La "vérité" sans la Charité, durcit
La "charité", sans la Vérité, pourrit... »
Lire la suiteMariage et famille
Plusieurs se sont de nouveau posé la question. Nous avions traduit un article de LifeSitenews qui expliquait notre position. Le voici reproduit ci-bas:
Texte tiré du site Lifesitenews du 27 Novembre 2012 (Traduction CQV)
Pourquoi les pro-vie refusent la redéfinition du mariage des lobbys gais?
On se demande souvent pourquoi beaucoup de gens impliqués dans le mouvement pro-vie sont également intéressés aux questions liées à l'homosexualité. Ils se demandent surtout si la défense du mariage traditionnel a vraiment quelque chose à voir avec être pro-vie.
La réponse à cette question est simple : être pro-vie est bien plus que sauver des bébés. Il s'agit aussi de lutter pour l'épanouissement de la personne humaine à chaque étape du chemin, depuis la conception jusqu'à la naissance, pendant l'enfance, l'âge adulte, jusqu'à la mort naturelle. Il s'agit de promouvoir une « culture de la vie. »
C'est pourquoi de nombreux pro-vie ne sont pas seulement préoccupés par l'avortement : ils abordent également l'euthanasie, le clonage, l'homosexualité et d'autres questions de la vie et de la famille, qui, après un deuxième coup d'œil, se trouvent être tous reliés entre eux. Si vous avez une vision d’ensemble, il est facile de voir que ce sont les éléments chauds à l’échelle internationale, ne laissant aucune nation ou localité indemne.
La raison pour laquelle le mouvement pro-vie met tellement de temps et d'énergie à mettre fin à l'avortement en particulier, est que nier le « droit à la vie » est la plus grave injustice. Le droit à la vie est le fondement de la jouissance de tous les autres droits. Lorsque ce droit est enlevé aux plus vulnérables d'entre nous, alors les droits de quiconque ne sont plus sécurisés. Il n'y a pas de vraie justice, simplement la domination du plus faible par le plus fort, la survie du plus apte. L'avortement est vraiment le genre d’intimidation le plus meurtrier.
Au petit-déjeuner national de prière, en 1994, à Washington, Mère Teresa a appelé l'avortement le « le plus grand destructeur de la paix aujourd'hui ». Elle a dit que l'avortement était une « guerre contre l'enfant — une mise à mort directe de l'enfant innocent —. assassiné par la mère elle-même ». Elle fait astucieusement remarquer que « si nous acceptons qu'une mère puisse tuer son propre enfant, comment pouvons-nous dire à d'autres gens de ne pas s'entre-tuer? »
Oui, nous pro-vie, devons nous battre pour les enfants à naître et pour garantir leur droit à la vie. Mais nous devons aussi lutter pour que les enfants soient nés et élevés dans des conditions qui leur permettront de s'épanouir en tant que personnes humaines.
L'environnement qui est le plus propice à l'épanouissement de la personne humaine — sans exception — est la famille humaine composée d'un homme et d'une femme unis dans une union à vie appelée mariage. Les nombreuses études successives nous ont démontré cela à plusieurs reprises. (Cliquez ici et ici et ici pour voir un compte-rendu de ces études.)
La guerre contre le mariage et la famille
Mais il y a une guerre sans précédent contre la famille aujourd'hui qui semble vouloir éteindre cette unité sociale la plus fondamentale. La guerre a été menée plus intensément au cours des 100 dernières années.
Les destructeurs de la famille ont commencé par le fractionnement du lien entre maris et femmes. Ils ont fait cela en introduisant la contraception dans l'acte sexuel, sous le couvert de la « liberté sexuelle ». Avec la contraception, les conjoints prennent le trésor intime de la fertilité et le sacrifient sur l'autel de la liberté sexuelle de manière à accroître leur disponibilité sexuelle « sans conséquence ».
Mais en faisant abstraction de la « personne entière » par l’exclusion de la fertilité, la contraception amène les maris et les femmes à regarder l’autre simplement comme une occasion de stimulations pour atteindre l’orgasme. Leur respect et leur amour pour l'autre a souffert puisque personne n'aime être dévalué et personne n'aime être utilisé comme un outil pour le plaisir de quelqu'un d'autre.
Le mouvement pour la contraception a commencé à gagner du terrain dans la première partie du 20e siècle et a atteint son apogée à la fin des années 1960. Le mariage a été affaibli et les retombées destructrices du mouvement de la contraception sont toujours actuelles.
L'utilisation généralisée de la contraception conduit à la nécessité d'une légalisation de l'avortement comme une solution à l’échec de la contraception. Les couples qui s'étaient fermés au don de la vie exigent un moyen rapide et facile de s’exonérer de responsabilités « indésirables ». Avec le fait que les enfants ne sont plus considérés comme étant le couronnement du mariage, le mariage a été encore affaibli.
Tôt après le mouvement de la contraception est venu le mouvement du « divorce sans faute » dans le milieu des années 1950. Les couples utilisant les contraceptifs qui avaient goûté le mauvais fruit d'utiliser l'autre pour son plaisir égoïste avaient besoin d'un moyen rapide et facile de sortir de ce qui était censé être une relation permanente, mais qui avait horriblement mal tourné. Avec la fidélité mise hors mariage, le mariage a été encore plus affaibli.
Brisés, broyés, enfants meurtris
Les « innovations sociales » mentionnées ci-dessus ont toujours donné lieu à la souffrance des enfants innocents. La contraception fait du tort aux enfants en ce qu'elle ferme le cœur et l’esprit d'un adulte au don d’une vie nouvelle. L'avortement blesse les enfants en les tuant par les moyens les plus brutaux et les plus horribles qu'on puisse imaginer. Et bien sûr, le divorce ravage la formation physique, psychologique et morale de l'enfant.
Ces « innovations sociales » entraînent la faillite du mariage, en le dépouillant pratiquement de sa fonction naturelle de nourrir une nouvelle vie humaine.
Puis vint l'innovation sociale la plus extrémiste. Le mariage serait maintenant dépouillé de ses aspects biologiques, des qualificatifs d’« homme et femme ». La logique conduisant à ce remaniement était imparable. Une fois que le mariage n'était plus considéré comme une union ayant pour but de créer et d'entretenir une nouvelle vie humaine, il n'y avait plus de raison de maintenir cette union exclusive entre un homme et une femme. À l'heure actuelle, le cadre culturel du mariage traditionnel est tellement ravagé par la contraception, le divorce, l'avortement qu'il est incapable de résister à l'assaut soigneusement planifié par les militants homosexuels.
Le cri de guerre des militants homosexuels pour « l'égalité » nous a amenés là où nous sommes aujourd'hui, le Canada ayant changé la définition du mariage en 2005, avec un grand nombre d'États américains qui ont récemment emboîté le pas. Et ils étaient en mesure d’atteindre cet objectif en raison de l'affaiblissement du mariage traditionnel.
Les activistes homosexuels ont réussi à tromper le monde occidental en leur faisant croire que leur absolument stérile activité homosexuelle est aussi bénéfique pour la société que l'acte fructueux entre un mari et sa femme qui produit naturellement des enfants. Avec la poussée sociale pour changer la définition du mariage est venu un état d'esprit correspondant consistant à dire que la masculinité et la féminité, la paternité et la maternité, sont totalement sans importance pour la formation d'un enfant.
Maintenant, avec le mariage traditionnel pratiquement défini hors de la réalité, les enfants vont souffrir plus que jamais. Ils vont souffrir parce que l'établissement où ils se développent le mieux est devenu socialement une faillite. Les hommes et les femmes, en abandonnant le mariage comme une “base sociale signifiante”, auront encore des enfants ensemble, mais pas dans l'environnement qui favorise le mieux l'épanouissement d’un nouvel être humain. Les enfants vont souffrir encore plus alors que les couples gais et lesbiens, marchant fièrement sous la bannière juridique nouvellement redéfinie du “mariage”, tenteront, et l’ont déjà fait, d’élever et former les enfants.
Une étude publiée cette année indique cependant que l'expérience sociale du “mariage” homosexuel ne fera rien d'autre que des dommages graves aux enfants. Les enfants élevés par des parents gais et lesbiens ont beaucoup plus de problèmes sociaux et de santé mentale par rapport aux enfants issus d'une famille biologique intacte. La recherche a montré non seulement qu'il y avait une différence majeure entre les enfants des deux groupes, mais a souligné que l'instabilité familiale est une “marque caractéristique” des relations homosexuelles.
Les erreurs sociales que nous faisons en tant que société, et que nous faisons en ce moment, pèsent lourdement sur les épaules des enfants. Ils sont les victimes innocentes de l'expérimentation sociale et sont devenus moralement et même physiquement écrasés et brisés. Ce sont eux qui sont devenus pulvérisés au nom des soi-disant “liberté, égalité et progrès”.
Être pro-vie à la base
Ces faits surprenants éclairent pourquoi tant de militants pro-vie soulignent constamment la recherche qui soutient le mariage traditionnel. C'est pourquoi ils prennent tellement au sérieux les questions liées à l'homosexualité, attirant l'attention sur les attaques qui sévissent contre le mariage traditionnel.
Les dirigeants de la guerre culturelle savent que l'éducation sur cette question est la première étape nécessaire à la construction d'une campagne massive pour protéger les enfants contre le refus délibéré de leur accorder un papa et maman dans un mariage stable. Ils savent que le bien-être des enfants dépend d’un renversement de la tendance culturelle pour favoriser un vrai mariage. Un environnement instable, moralement désordonné n'a pas de place pour enseigner aux enfants comment vivre, comment devenir tout ce qu'il ou elle est censé être, comment apprendre à être un être humain libre et responsable.
C'est pourquoi les pro-vie doivent se battre pour le mariage traditionnel, sans jamais compromettre la croyance que le mariage doit être librement conclu par un homme et une femme, que les époux doivent se donner d'eux-mêmes totalement, sans rien retenir, que la relation doit être fidèle jusqu'à la mort, et qu'elle doit être féconde en suscitant de nouvelles vies. C'est tout simplement la meilleure situation pour le moral de l'enfant, pour son épanouissement physique et mental.
Être pro-vie, c’est être de garde contre tout ce qui menace cette institution sociale la plus précieuse, nécessaire à l'épanouissement humain. En luttant pour le vrai mariage, nous nous battons au nom des enfants. Nous nous battons pour eux, pour qu’ils aient une vie pleinement vécue. Dans notre lutte pour eux, nous assurons l'avenir même de l'humanité.
Défendre le mariage authentique a tout à voir avec être pro-vie. C'est d'être pro-vie, jusqu’au coeur. Allons donc maintenant nous retrousser les manches, aller au travail, et faire ce que les pro-vie font de mieux : la lutte en faveur des enfants.
Peter Baklinski détient une maîtrise en théologie avec une spécialisation sur le mariage et la famille (STM). Il poursuit un doctorat à l'Institut Jean-Paul II en Australie.
Pourquoi donc la question du mariage suscite-t-elle autant de réactions ?
(Photo : Pierre Durieux par Ferruccio_Nuzzo)
En hommage à L’Évangile de ce jour, à ma femme et tous ceux qui se sont mobilisés, quels qu'ils soient...
Souvent, on a entendu cette interrogation ces derniers temps: mais pourquoi donc la question du mariage suscite-t-elle autant de réactions ? Pourquoi, au fond, autant de gens se sont mobilisés pour et contre avec tellement de passion, et parfois d’excès ?
Pourquoi, par exemple, dans le questionnaire du Synode de la famille se cristallisent tant d’attentes sur le mariage ?
Cette question trouverait certainement bien des réponses mais il me semble qu’une d’entre elles se trouve dans l’Evangile d’aujourd’hui. Si le mariage suscite tant de réactions, c’est qu’il est comme le trésor de la Création.
J’exagère ? Allons-y !
Jean-Baptiste, le plus grand homme que la terre ait porté, pourquoi meurt-il ? Pour le Temple Saint ? Pour défendre le nom du Christ ? Non, pour avoir dit « tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère ». Jean Baptiste, décapité pour avoir défendu un mariage, même pas chrétien.
On continue ?
Il y a, dès la Genèse, l’idée explicite que c’est bien l’homme et la femme qui sont à l’image de Dieu, non l'individu seul : « à l’image de Dieu, il le créa, homme et femme il les créa ».
Il y a, dans l’épilogue de l’Apocalypse ce cri de l’Epouse adressé à l’Epoux : « Viens ».
Dans la Bible, tout commence et tout fini par un couple, une alliance, un mariage.
L’incarnation de Dieu sur terre ? Oui, mais pas hors mariage : « Or, voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph »
Le premier miracle ? Les Noces de Cana.
La Cène ? Le Sang du Christ versé pour quoi ? Pour l’Alliance, nouvelle et éternelle.
Dans cet Evangile d’aujourd’hui donc, où l’on ne voit guère Jésus et où on l’entend moins encore, on pressent que la seule phrase du dernier prophète « tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère », et qui occasionnera sa chute, n’est pas la remontrance d’un moraliste. Bien sûr, il y a là une offense au 6e commandement, mais aussi un peu tous les autres… J’y vois surtout un appel franc, direct, vrai adressé à Hérode comme pour lui dire « attention, tu blesses la pointe du diamant de la création : le mariage. »
Saint Paul ne dira pas autre chose : « Que le mariage soit honoré de tous, que l’union conjugale ne soit pas profanée… » Or voilà, on ne profane que les sanctuaires.
Souvent, dans notre Eglise, nous raisonnons en termes de baptisés, confirmés, consacrés, plus rarement en termes d’hommes et de femmes mariés. Quand sont-ils appelés en tant que tels ? Regardez la fin de nos messes chrismales… Le Christ Prêtre, on connait. Le Christ serviteur, et ses diacres, ok. Mais qui d’autres que les bonnes sœurs nous parlent du Christ-époux ?
On a souvent compris dans notre Eglise les vocations religieuses (au sens large) comme la voie royale, sainte et le mariage comme la vocation commune, pour ne pas dire banale, quelconque…
On pourrait en fait comprendre toutes les vocations comme tendues vers le seul mariage. Les unes pour le vivre, les autres pour en témoigner. Les vocations religieuses, témoins de la grandeur du mariage. Un peu comme celui qui fait vœu d’obéissance, et qui, dans les faits, magnifie la liberté. Celui qui vit le célibat consacré, est témoin de la grandeur du mariage.
Dans l’Evangile où les disciples disent après avoir écouté Jésus « qu’à ces conditions, il n’y a pas intérêt à se marier », Jésus précise bien qu’en effet ce n’est pas fait pour tout le monde. Un peu comme on le dirait aujourd’hui du sacerdoce : « C’est un appel, ce n’est pas fait pour tout le monde. » Mais ce qui n’est pas « pour tous », en l’occurrence, dit Jésus, c’est le mariage.
« Certains ne le peuvent pas par nature, d’autres par accident ou d’autres enfin parce qu’ils se consacrent au Royaume ». Que le chemin du mariage est ardu… !
Comment ne pas Lui donner raison aujourd’hui quand on voit le nombre d’échecs ? Pas étonnant non plus de voir que c’est sur le mariage que se concentrent tant de menaces, de parodies. On pourrait reprendre les 4 piliers du mariage et constater que chacun des 4 est sérieusement attaqué.
Face à l’indissolubilité : le divorce, toujours plus simple…
Face à la fidélité : l’adultère et la promotion de l’adultère…
Face à la fécondité : la contraception et l’avortement…
Face à la liberté qui s’engage : la liberté qui s’essaye, le concubinage…
Ces menaces, ces réformes et ces lois ne désespéraient pas Ozanam qui y voyait l’occasion d’une prise de conscience. Voici le début de son article en 1848 : « Quand M. le ministre de la justice est venu pro¬poser à l’Assemblée nationale le rétablissement du divorce, nous avons cru qu’il mettait la morale publique en péril : nous commençons à penser qu’il la sauvait. La proposition de divorce res-semble à ces tentatives d’émeute qui sauvent l’ordre en armant pour lui tout un peuple, dont on ne connaissait pas assez l’union. »
« Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère ».
Pour notre époque tellement sensible à la notion de droit, où un enfant, dès 3 ans, sait plus vite dire « j’ai droit » que « s’il te plaît », il y a une Parole d’autorité qui traverse les siècles et qui dit « non, petit d’homme, fais attention au projet d’amour de Dieu ».
« Petit d’homme, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas »,
« Petit d’homme, celui qui regarde une femme avec désir, a déjà commis l’adultère »
« Petit d’homme, il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa Vie pour ses amis ».
Commence par aimer ta femme, ton mari. C’est lui ton meilleur ami, ta meilleure amie. Commence par lui donner ta vie. Comme le Christ donne la sienne pour son Eglise, comme Dieu se donne pour l’humanité, comme Jean-Baptiste qui se sacrifie pour le mariage d’Hérode, et pour celui de son frère.
Jean-Baptiste baptisait dans l‘eau, il annonçait Celui qui baptiserait dans l’Esprit.
Mais c’est dans leur sang, que Jean Baptiste et Jésus ont, tous deux, baptisé l’Alliance.
Je sais, c'est long. Merci d'avoir été jusque là.
Pierre Durieux
Professeur à la faculté libre de Philosophie et de Psychologie IPC
Cardinal Müller : « le mariage ne saurait être dissous par aucune loi humaine »
Excellent article à lire en entier paru sur le blog de Jeanne Smits du 7 août 2014, dont voici un extrait :
(Photo : Ramjheetun Elodie sur flickr.com, licence creative commons)
L’article de la foi catholique selon lequel le mariage ne saurait être dissous par aucune loi humaine est d’origine « divine », et n’est pas un enseignement que la hiérarchie pourrait modifier par voie hiérarchique : voilà le cœur des propos du cardinal Gerhard-Ludwig Müller dans une interview à paraître prochainement sous forme de livre, évoqué ici et ici. (...)
« L’indissolubilité absolue d’un mariage valide n’est pas une simple doctrine, c’est un dogme divin et définitif de l’Eglise », affirme le préfet de la Congrégation de la doctrine de la Foi, rappelant que l’idée selon laquelle des personnes divorcées seraient libres de se remarier et de fonder une nouvelle famille est « radicalement fausse », rapporte Hilary White de LifeSiteNews, dont je traduis assez largement l’article.
(...)
Le « remariage » béni par Dieu après divorce d'un mariage valide, cela n'existe pas...
Cinq cardinaux préparent un livre sur la défense du mariage et la vie sacramentelle
Sur le site de lepetitplacide.org du 31 juillet 2014 :
(Photo : Ramjheetun Elodie sur flickr.com, licence creative commons)
Après une brève introduction, la première partie du livre est consacrée aux textes bibliques relatifs au divorce et au remariage, et la seconde partie est une étude de l'enseignement et de la pratique de l’Église primitive. Dans aucun de ces deux domaines, biblique ou patristique, ces universitaires ne trouvent des éléments en faveur du type de "tolérance" prônée par le Cardinal Kasper pour les remariages civils suite à un divorce. Ce livre examine également la pratique orientale orthodoxe de l'oikonomia (comprise comme une "miséricorde" impliquant une "tolérance") pour des cas de remariage après un divorce et dans le contexte de la question épineuse de la Communion eucharistique. Il retrace l'histoire multiséculaire de la résistance catholique à cette convention, révélant de sérieuses difficultés théologiques et canoniques inhérentes à la pratique passée et actuelle de l’Église orthodoxe.
Ainsi donc, dans la seconde partie du livre, les auteurs argumentent en faveur du maintien du principe théologique et canonique du lien intrinsèque entre la doctrine catholique traditionnelle et la discipline sacramentelle concernant le mariage et la communion.
Devant les rumeurs d'un changement de pastorale et de doctrine permettant la communion aux divorcés remariés, un rappel de l'enseignement du Christ.
Selon une étude faite par des cardiologues américains, le mariage est bon pour le coeur
Sur le site du journal La Presse du 28 mars 2014 une étude des cardiologues Jeffrey Berger et Carlos Aviar, de la faculté de médecine Langone de l'Université de New York.:
(Photo : pixabay sans copyright)
Le mariage est bénéfique pour le coeur, selon une vaste étude américaine qui suggère que les personnes mariées ont moins de risque de maladies cardiovasculaires que les célibataires, les veufs ou les divorcés.
(...)
L'étude, réalisée à partir des dossiers médicaux de plus de 3,5 millions de personnes âgées de 21 à 102 ans sur l'ensemble des États-Unis, a été présentée vendredi à la conférence annuelle de l'American College of Cardiology (ACC) réunie à Washington.
Sur le site du journal Métro du 28 mars 2014, ces précisions :
Les chercheurs concluent que les gens mariés réduisent de 5 pour cent leur risque de maladie cardiovasculaire, en comparaison avec les célibataires. Le risque des veufs était supérieur de 3 pour cent à celui des gens mariés, et celui des divorcés supérieur de 5 pour cent.
Il sera toujours impossible dans l'Église catholique pour les divorcés remariés de communier
(L'humilité de l'homme et de la femme est importante pour l'unité des époux.)
(Photo : R Neil Marshman sur wikimedia.org, licence creative commons)
Le mariage est le fondement de la famille. Il est indissoluble selon la promesse même des époux qui consentent librement à se donner l’un à l’autre pour la vie.
Il peut arriver (violences) qu’une séparation de corps soit nécessaire sans rupture du lien matrimonial, mais le divorce, lui, n’existe qu’au prix d’un mensonge. Celui de renier sa promesse de se donner pour le meilleur et pour le pire.
Si un mariage est valide, il est intrinsèquement indissoluble.
Depuis des années, les adeptes de la pastorale de la tripe molle font pression pour que l’Église choisisse de se donner une apparence de miséricorde et de bonté en acceptant la communion des divorcés remariés, comme si leur état n’était pas le signe d’un refus de la volonté de Dieu sur le mariage.
Il serait possible aux divorcés remariés de faire semblant d’être en communion avec l’Église malgré leur clair refus d’obéir aux demandes du Christ.
Il faut redire ici que la vérité est le début de la charité et que cette dernière n’est pas possible sans elle.
Que des divorcés remariés se sentent repoussés dans l’Église catholique est inacceptable. Nous sommes tous des pécheurs sauvés par le Christ. Cela ne veut pas dire qu’il faille faire semblant qu’il n’existe aucune demande sérieuse du Christ qui, si refusée, rompe la communion avec le Dieu fait homme.
La pastorale d’accueil doit travailler à ce que soit reconnu le droit pour tous les pécheurs de n’être jugés par personne. Et le droit également de compter sur la prière de toute la communauté chrétienne pour que notre vie soit toujours plus conforme à la volonté de Dieu.
Dans cette pastorale, la vérité permet à chacun de cheminer, non pas en déniant ses péchés, mais en les combattant.
Le couple divorcé remarié, n’ayant pas la force de se séparer, dans des situations combien difficiles lorsqu’il y a de jeunes enfants nés de cette fausse union, doit pouvoir compter sur la prière et le soutien de la communauté chrétienne qui se fera justement rappeler à son devoir par l’impossibilité visible de ce couple de participer à la communion sacramentelle.
L’absence de fausse compassion permet d’apporter le remède de la prière et de la pénitence qui tôt ou tard portera ses fruits de réconciliation et de communion profonde avec le Christ et avec l’Église, corps du Christ.
Il est nécessaire que le couple divorcé remarié participe à la célébration dominicale et soit déjà en communion spirituelle avec le Christ et la communauté par ce désir de communion effective, signe d’une communion de volonté et d’actions.
Et le fait que tant de chrétiens aient délaissé la messe dominicale doit nous questionner sur le jugement ressenti par les chrétiens en état de péché grave. Le jugement porté dans nos cœurs est l’une des premières causes d’éloignement de chrétiens de l’Église. (Tout comme le jugement porté sur les jeunes mères célibataires en Afrique par exemple y est la première cause d’avortement.) Et c’est à cela que nous devons remédier. Et non pas procéder à une caricature de communion des cœurs qui ne serait qu’une hypocrisie.
La pastorale véritablement aimante est intrinsèquement liée à la doctrine.
Par contre, la pastorale de la tripe molle qui se veut une comédie fangeuse d’apparente « compassion » et « miséricorde », servant surtout à renoncer à l’appel à la conversion jugé sévèrement par l’esprit du monde, ne sert justement qu’à offrir une image d’une supposée bonté à cet esprit du monde qui refuse la vérité.
La « théologie de la carpette » comme l’appellent certains : la quête de cette petite tape dans le dos d’un monde qui n’a rien à f… du Christ, de la Vérité, de la loi naturelle qu’Il nous a donnée.
Le cardinal Muller a cru bon de revenir sur cette question dernièrement, qui fait polémique dans les contrées où les chrétiens ne connaissent plus l’enseignement du Christ. Sur le blogue de Jeanne Smits du 27 février 2014 :
Le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi a souligné de nouveau que permettre à des catholiques mariés, divorcés et remariés civilement de s'approcher de la communion porterait gravement atteinte à l'institution du mariage elle-même. « Le dogme de l'Église n'est pas n'importe quelle théorie fabriquée par quelques théologiens, il s'agit de la doctrine de l'Église, rien de moins que la parole de Jésus-Christ, qui est très claire. Je ne peux pas changer la doctrine de l'Église », a déclaré le cardinal Müller.
(…)
« Nous ne pouvons pas amoindrir la révélation et la parole de Jésus-Christ parce que tant de catholiques ne connaissent pas la réalité. » « Nombreux sont ceux qui ne participent pas à la messe dominicale parce qu'ils ne connaissent pas sa valeur pour leurs vies. Nous ne pouvons pas dire, par voie de conséquence, que la messe est moins importante! Ce serait un paradoxe si l'Église disait, parce que tous ne connaissent pas la vérité, que la vérité n'est pas obligatoire pour l'avenir. »
La Vérité nous rendra libre!
Comment faire durer un couple?
Sur le site 20minutes.fr du 21 janvier 2010 (via le Salon Beige) :
ETUDE - Chez les couples avec un enfant de 15 ans toujours ensemble, seulement 3% ne se sont pas mariés...La méthode quasiment infaillible pour qu’un couple dure: le mariage. L’engagement sacré serait le gage de stabilité le plus sûr. D’après une étude britannique, la quasi-totalité des couples qui ont survécu jusqu’au quinzième anniversaire de leur enfant sont… mariés.L’étude, qui se base sur les données du recensement, révèle que le concubinage à long-terme chez les couples avec enfants est très rare. Chez ces couples non séparés, parents d’un enfant de 15 ans, ils ne sont que 3% à ne pas être passés devant monsieur le maire.Quatre fois moins de risque de se séparerAutre résultat préoccupant pour les couples non mariés avec enfant: un tiers se sépare avant le cinquième anniversaire de leur enfant. Alors que les couples mariés ont quatre fois moins de risque de se séparer avant cette échéance.L’étude, menée par une institution britannique vouée à la «prévention du démantèlement de la famille», le Bristol community family trust, se veut tout de même rassurante: quand un enfant atteint l’âge de 15 ans, il a 60% de chances que ses parents soient encore ensemble.Harry Benson, coordinateur de ce centre de défense des valeurs familiales, conclut: «Le mariage est le meilleur indicateur de durée d’un couple, au-delà des effets liés au revenu, à l’éducation, à l’âge, à l’origine».