Margaret Atwood s’insurge contre les mesures prises par l’Alberta contre les livres à caractère sexuellement explicite dans les écoles

Des féministes déguisées en « servantes écarlates ».
Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Kai Medina/Wikimedia Commons
9 septembre 2025 (LifeSiteNews) — Au cours de sa carrière légendaire, Margaret Atwood a remporté plus de 50 prix littéraires. L’auteure de La Servante écarlate — qui a ensuite été adapté en une série télévisée accusée par certains critiques de mettre en scène de la « torture pornographique misogyne » — a remporté le Booker Prize, le Scotiabank Giller Prize et le Prix littéraire du Gouverneur général. Elle est également compagnon de l’Ordre du Canada.
Mais ce qu’Atwood souhaite vraiment, c’est être une dissidente persécutée, et c’est ce qu’elle tente d’être depuis quelque temps. Elle n’a pas encore revêtu la tenue rouge et le bonnet blanc caractéristiques de son Gilead fictif, comme l’ont fait de nombreuses militantes pro-avortement, mais elle a récemment annoncé dans un discours (alors qu’elle recevait un nouveau prix) qu’elle risquait d’être « arrêtée » si elle tentait de passer la frontière américaine.
À sa grande joie, ses livres ont une fois de plus fait la une des journaux, cette fois au Canada, où La Servante écarlate a été inscrite sur une « liste de livres interdits » établie par les écoles publiques d’Edmonton. En mai, le premier ministre d’Alberta, Danielle Smith, a annoncé une nouvelle politique visant à interdire les livres pornographiques et sexuellement explicites dans les bibliothèques des écoles publiques. Cette nouvelle règle fait suite à la révélation que des livres graphiques et sexuellement explicites, tels que Gender Queer et Flamer, avaient été introduits dans les bibliothèques pour jeunes enfants.
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Par Geneviève De Vriendt (Campagne Québec-Vie) — Photo : Wikimedia Commons
Les traits caractéristiques des féministes luttant pour l’avortement ? Habituellement les cris hystériques, le hurlement de slogans, le brandissement de cintres, et surtout, la cape rouge et le bonnet blanc. Maintenant presque devenu un symbole du combat des femmes pour l’avortement, ce costume s’inspire du fameux roman de Margaret Atwood, La servante écarlate.
En réponse à la censure de livres aux États-Unis, madame Atwood a récemment lancé une édition « imbrûlable » de son livre, « fabriquée à partir de papier résistant au feu » selon Le Journal de Montréal, et vendu aux enchères sur le site de Sotheby’s. L’offre la plus élevée en ce moment est de 90 000 $ avec une estimation pouvant aller jusqu’à 100 000 $.
Selon The Guardian, « La vente aux enchères d’une édition “imbrûlable” de La servante écarlate précède une décision attendue annulant le droit à l’avortement, qui sera rendue par une Cour suprême dominée par des juges conservateurs. » (Qu'est-ce que cela a-t-il donc à voir avec une quelconque censure ?)
Mais écoutons ce que l’auteur canadienne et féministe elle-même a à nous dire sur l’avortement :
« Le bébé est un cadeau, donné par la vie elle-même. Mais pour être un don, une chose doit être librement donnée et librement reçue. Un cadeau peut également être refusé. Un don qui ne peut être rejeté n’est pas un don, mais un symptôme de tyrannie...
Personne n’oblige les femmes à avorter. Personne non plus ne devrait les forcer à accoucher. Imposez l’accouchement si vous le souhaitez, mais appelez au moins cette application par ce qu’elle est. C’est de l’esclavage : la revendication de posséder et de contrôler le corps d’autrui, et de tirer profit de cette revendication. »
Il échappe à Mme Atwood que le choix de donner la vie est celui de concevoir ou non, qui précède l’existence de l’enfant, c’est là le moment du choix et non après quand il est déjà fait et qu’une vie a commencé d’exister.
En outre, peut-on vraiment refuser la vie d’un autre être humain, une vie qui ne nous appartient pas ? La vie n’est pas n’importe quel cadeau, la vie est un cadeau qui n’a pas de prix... et le refus de la vie d’un enfant à naître, un refus qui cause sa mort, ne peut simplement pas être un choix.