Avortement : les entités de l’ONU font pression sur le Malawi
Par Rebecca Oas (C-Fam) — Photo : Pxfuel
Les législateurs du Malawi sont confrontés à de fortes pressions pour libéraliser les lois sur l’avortement du pays pendant la session parlementaire en cours. Les chefs religieux demandent que le projet de loi sur l’interruption de grossesse [avortement*] soit abandonné. Pendant ce temps, les organisations bénéficiant de sources de financements internationaux, ainsi que les entités des Nations Unies, se coordonnent pour s’assurer que le projet de loi soit adopté.
À l’heure actuelle, le Malawi n’autorise l’avortement que pour sauver la vie de la mère [l’avortement n’est jamais « nécessaire » (dans le sens machiavélique) pour la vie de la mère*]. Le projet de loi permettrait des avortements « sûrs » et « légaux » en cas d’anomalies fœtales, de viol ou d’inceste, et si la grossesse est censée menacer la santé physique ou mentale de la mère. La Fraternité chrétienne de médecine et de médecine dentaire du Malawi a souligné que des exceptions similaires en matière de santé ont « conduit d’autres pays à pratiquer réellement l’avortement à la demande ». Il est également à noter que si l’exception pour viol et inceste a une limite de gestation de 16 semaines, il n’y a pas de telle restriction sur l’exception liée à la santé.
Un projet de loi similaire fut présenté en 2017, un an après qu’une Commission spéciale du droit eut publié un rapport appelant à des modifications des lois nationales sur l’avortement. La Commission du droit a cité l’organisation internationale pro-avortement Ipas, basée aux États-Unis, comme assurant le financement du projet.
L’un des partisans les plus ardents du projet de loi proposé est Emma Kaliya, présidente de la Coalition pour la prévention des avortements à risque (COPUA). Le COPUA a été créé en 2010 avec le soutien d’Ipas, après qu’Ipas, avec le ministère de la Santé du Malawi et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), eut mené une évaluation stratégique nationale sur l’avortement.
Un autre groupe de soutien clé du projet de loi est le Center for Solutions Journalism, également basé au Malawi, qui reçoit un financement d’Ipas, du COPUA et d’Amplify Change, une organisation qui promeut l’avortement et d’autres projets de « santé et droits sexuels et reproductifs » dans les pays en voie de développement, financée par le Danemark, les Pays-Bas, la Suède, le Royaume-Uni et d’autres fondations basées dans les pays occidentaux.
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