Nouvelles dénonciations de Lise Ravary et Denise Bombardier des Québécois s'achetant des bébés fabriqués en Inde...
Sur le site du Journal de Montréal du 30 avril 2014, l'article de Denise Bombardier « Bébés québécois fabriqués en Inde » dont voici un extrait :
(Photo : Asclepias sur wikimedia.org, licence creative commons)
ils placent des embryons dans l’utérus de deux ou trois mères porteuses, des couveuses à vrai dire, qui vivent toute leur grossesse dans des centres réservés à cette fin. (...)
Il arrive que toutes les femmes qui ont reçu ces embryons tombent enceintes, auquel cas l’on en avortera une ou deux selon le désir des « clients » d’avoir un ou deux enfants.
De l'esclavage « patenté » au Québec.
Et l'article de Lise Ravary « Qui se tait consent » dont voici un extrait :
Coût de l’opération? Environ 70 000 $ US. La mère porteuse reçoit 4000 $. L’histoire ne dit pas combien sont payées celles qui doivent avorter.
En janvier 2013, le gouvernement indien a interdit le recours aux mères porteuses pour les couples homosexuels, mais la loi, dit-on, est facilement contournée.
(...)
Comme le soulignait le propriétaire d’une agence de Boston qui organise ces voyages au magazine français Le Nouvel Observateur : «Avec 250 millions de pauvres, l’Inde offre un vivier illimité de femmes.» Sans compter toutes celles qui se font bourrer d’hormones pour produire les ovules utilisés par ces cliniques.
Quelques réflexions de la chroniqueuse Lysiane Gagnon sur les mères porteuses
Sur le site du Journal La Presse du 29 avril 2014 :
(L'adoption à la naissance est un choix intelligent qu'on semble trouver partout, sauf au Québec.)
(Photo : hbimedialibrary sur flickr.com, licence creative commons)
Le «droit à l'enfant» est une fiction. Ce qui n'en est pas une, c'est le droit de l'enfant de connaître ses origines, (...)
Il y a d'autres façons de combler ses désirs de parentalité que le recours à la fertilisation in vitro. La plus sensée passe par l'adoption - il y a des milliers d'enfants, à travers le monde, qui n'attendent qu'une famille. (...)
Et si l'on cessait les avortements au Québec?
Excellents textes de Lise Ravary, Mathieu Bock-Côté et autres chroniqueurs aujourd'hui sur les mères porteuses
Sur le site du Journal de Montréal du 28 avril 2014, un texte de Lise Ravary, « Et les droits des enfants, bordel ? », à lire en entier. En voici un extrait :
(Photo : Louperivois sur wikimédia.org, licence creative commons)
(...)
Une blessure irréparable
Il faut peut-être savoir, d’expérience, à quel point les êtres coupés de leurs origines souffrent de ne pas savoir qui les a conçus, qui sur la planète a les mêmes yeux, la même morphologie, le même tempérament qu’eux, pour savoir que le droit de l’enfant à ses origines passe avant le prétendu droit à l’enfant.
L’identité d’un être humain commence dans les gènes de ses ancêtres. Pour les orphelins génétiques, c’est ainsi qu’on nous appelle, le passé n’est qu’un grand trou noir au fond duquel, trop souvent, ils échouent.
Autrefois, seuls les adoptés cherchaient, souvent avec la force du désespoir, leurs parents biologiques. Mais les adoptés savent que leur vide identitaire résulte d’un accident de la vie dont ils ont été rescapés, dans leur intérêt supérieur. Mais est-il dans l’intérêt supérieur de l’enfant de naître sans héritage biologique et génétique pour satisfaire le désir d’enfant chez l’adulte?
Les êtres humains ne surgissent pas d’une fiole livrée par Fedex et d’un ventre emprunté pour l’occasion.
La société a des devoirs face à ces enfants du «progrès». Il faudra plus qu’une nouvelle Claire Lamarche pour les aider à répondre à la question qui tue en dedans quand la réponse ne vient pas: «Qui suis-je?»
(...)
Sur le site du Journal de Montréal du 28 avril 2014, l'article « Comment fait-on les bébés ? » de Mathieu Bock-Côté :
Mais qu’en est-il de l’enfant, ici? Doit-on le considérer comme un produit de consommation?
On nous dira aussi: si une femme décide d’être mère porteuse, de quel droit l’en empêcherait-on? En quoi la société pourrait-elle bloquer ses choix? Derrière cela, on retrouve la figure d’un individualisme si radical qu’il en est devenu pathologique. La société doit accommoder ses caprices, quels qu’ils soient. Et ces caprices, on les présentera comme des droits fondamentaux.
Sur les coût exorbitants de la fécondation in vitro, un article d'Esther Bégin, « In vitro : nos impôts servent à « ça » ? », sur le site du Journal de Montréal du 28 avril 2014 :
La fécondation in vitro devait coûter à l’origine aux Trésors publics 63 millions de dollars de 2010 à 2015. Mais ses coûts ont vite explosé. En 2012, trois hôpitaux montréalais réclamaient pour eux seuls 123 millions pour implanter le service.
(...)
On apprenait la semaine dernière que le déficit du Québec pour l’année 2014-2015 sera bien pire que le 1,75 milliard prévu. Pour reprendre le contrôle des dépenses, il faut faire des compressions de 3,7 milliards, maintenant, là, là…
(...)
Alors, bien sûr, vous me voyez venir… Dans un tel contexte budgétaire, avons-nous les moyens de payer pour toute personne ou tout couple –homosexuel ou non- en mal d’enfants à tout prix ? Chaque bébé-éprouvette coûte environ 43 000 dollars à l’État québécois.
Est-ce que nos impôts doivent servir à « ça » ?
Nathalie Petrowski cite Margaret Somerville sur la question des mères porteuses
Sur le site du journal La Presse du 27 avril 2014 :
(Qui est la mère de l'enfant d'une mère porteuse?)
(Photo : karindalziel sur flickr.com, licence creative commons)
(...)Ceux qui défendent le concept des mères porteuses invoquent souvent l'entraide ou l'altruisme de femmes qui travaillent soi-disant pour le bien de la reproduction de l'espèce. Et puis quoi encore ! À l'exception de celles qui le font pour aider une soeur ou une amie proche, je ne crois pas à l'altruisme ni au missionnariat des mères porteuses. Le plus souvent, les mères porteuses sont des femmes pauvres, exploitées par des couples en moyens. Quant aux enfants qu'elles portent, je partage à leur sujet la position de Margaret Somerville, sommité sur les questions d'éthique de McGill. «En général, a-t-elle confié à ma collègue Louise Leduc, les bébés issus des mères porteuses deviennent des produits manufacturés, coupés de leurs racines et de leur identité génétique.» (...)
Vous pouvez également lire les articles très critiques de Lise Ravary et Denise Bombardier sur le sujet.
Excellents articles de Lise Ravary et Denise Bombardier (la suite) sur les mères porteuses
Sur le site du Journal de Montréal du 28 avril 2014, un article de Denise Bombardier à lire en entier. En voici un extrait :
(Photo : Asclepias sur wikimedia.org, licence creative commons)
( Vous pouvez également relire les articles de Lise Ravary parus aujourd'hui sur le sujet)
(...)Le droit à avoir un enfant, revendiqué dans ce cas de figure, n’est pas un droit. L’enfant possède des droits dont le premier est de ne pas être un objet de consommation ni le fruit d’un fantasme narcissique de gens qui n’acceptent pas les limites physiques de la nature. En en faisant une revendication à l’égalité des sexes, «les lesbiennes peuvent avoir des enfants, pas nous car nous n’avons pas d’utérus», affirme sans sourciller le nouveau père, ces homosexuels instrumentalisent aussi leur orientation. Déjà la polémique est engagée et nombre de gens indignés et choqués par ces pratiques se taisent de peur d’être accusés d’homophobie. Ce qui est une aberration, car une femme de soixante-dix ans qui par refus de vieillir recourerait aux mêmes méthodes devrait être aussi dénoncée au nom du droit de l’enfant.
Le Québec se doit d’interdire les mères porteuses, une exploitation marchande du corps de la femme et le recours à la procréation assistée sans balises autres que la volonté d’un médecin ou d’un fonctionnaire. (...)
Lise Ravary et Denise Bombardier dénoncent le discours simpliste (de l'émission « TLMP ») sur l'affaire Joël Legendre
(Ces orphelins d'Haïti le sont par accident. Nos orphelins fabriqués par mères porteuses le sont expressément de par la volonté de ceux qui les font fabriquer...)
(Photo : carlosoliveirareis sur flickr.com, licence creative commons)
(Nous vous conseillons la lecture de l'article de Denise Bombardier paru aujourd'hui.)
D'excellentes réflexions des journalistes viennent dévoiler la bêtise d'une émission comme « Tout le Monde en Parle », lorsqu'elle traite de sujets le moindrement importants. À lire. D'abord deux articles de Lise Ravary, dont nous ne partageons pas tous les arguments, mais qui disent tout haut certaines vérités que peu de gens ont le courage de rappeler. Il faut lire en entier son article qui s'intitule « Et les droits des enfants » du 27 avril 2014 dont voici un court extrait :
Droits aux origines, importance de la mère dans le développement de l’enfant, marchandisation du corps de la femme, éthique de l’achat d’ovules par catalogue, financement par l’État des «projets parentaux» pour les couples de même sexe, autant de débats fondamentaux emportés par de grands éclats de rire sur le plateau de Tout le monde en parle, hier soir.
Ce qu’on était content pour le nouveau papa. Vive Joël! Vive le progrès! Vive les matantes spéciales! On n’allait quand même pas casser le party en évoquant les droits des enfants…
Et cet autre article de Lise Ravary sur le site du Journal de Montréal du 27 avril 2014 :
Or, je ne peux que constater que nous sommes entrés dans l’ère de la manipulation et de la commercialisation de la vie humaine à grande échelle sans que cela ne semble nous troubler outre mesure.
Même la prostitution reproductive qu’est la gestation pour autrui, les mères porteuses, n’émeut plus les jeunes féministes. (...)
Se lancer à corps perdu dans la réingénierie humaine, parce que la science le permet ET parce que des commerçants y trouvent leur profit auprès d’une clientèle qui s’estime victime d’une injustice de la nature, et ce, sans aucune réflexion, sans débat, sans consultation, est de la pure folie. La marque d’une société déboussolée, qui accepte de brader ses valeurs les plus fondamentales pour rester dans le droit fil d’un progressisme à la mode, propulsé par un individualisme triomphant.
20 minutes à Tout le monde en parle
Il y a de ces sujets dont on ne peut discuter franchement au Québec. Difficile de mettre en cause les droits circonstanciels de minorités historiquement victimes de discrimination sans être traité d’intolérance. Dans le cas qui nous intéresse ici, d’homophobie.
Le terrain des droits des gais est miné. La dernière fois que j’ai écrit un texte qui a déplu à certains militants homosexuels, ma famille et moi avons été la cible de menaces de mort. (...)
Quand le Québec a brièvement discuté de permettre le mariage gai au début des années 2000– une décision imposée par la cour d’appel de l’Ontario – personne n’a osé soulever la question délicate de la parentalité. Quand on a parlé de reproduction assistée au Québec, personne n’a osé soulever la question des couples homosexuels masculins.
Face à la perspective d’un débat houleux autour du droit à la parentalité pour tous, deux ex-ministres et pas les moindres, Jean-François Lisée et Réjean Hébert ont changé les règles du jeu en catimini, sans même se préoccuper des vides juridiques laissés dans le sillon de cette décision prise sur un coin de table. Ils ont placé la population devant un fait accompli: au Québec, tous les projets de parentalité assistée seront désormais pris en charge par l’État. Ce qui fait bondir bien des gens, avec raison.
Comme le disait une porte-parole de la Régie de l’Assurance-maladie : tout ce qu’il faut, c’est être une femme et avoir une carte d’assurance-maladie. (...)
Au lieu d’un débat à l’Assemblée nationale entre élus du peuple et de commissions parlementaires où auraient été entendus des philosophes, des éthiciens, des sociologues, des historiens, des psychiatres, nous aurons droit à une entrevue avec un papa vedette à Tout le monde en parle, le temple québécois de la bien-pensance et du consensus mou. (...)
Des questions aussi complexes que la filiation, le droit de tout être humain à ses origines, la marchandisation du corps des mères porteuses et le commerce des éléments fondateurs de la vie, tout cela sera réglé en 20 minutes, le temps d’une entrevue complaisante – j’entends d’ici Dany Turcotte glousser de bonheur – dont l’exclusivité a été négociée au préalable pour mousser les cotes d’écoute, et pousser au maximum les tarifs publicitaires de l’émission. (...)
Des questions sur la fécondation in vitro et les mères porteuses dans La Presse et le Devoir
(Le chanteur Elton John a eu recours à une mère porteuse à deux reprises)
(Photo : David Shankbone sur wikimedia.org, licence creative commons)
Sur le site du Journal La Presse du 25 avril 2014, l'éditorial d'Ariane Krol pose ces questions :
(...)Si les couples masculins ont le droit d'avoir recours à une mère porteuse, pourquoi pas les hommes seuls? Ou les couples hétérosexuels dont la femme n'est plus en âge de procréer? Vous trouvez ce raisonnement absurde? C'est pourtant la logique qu'imposent la loi et les règlements actuels. On aurait du mal à y trouver des motifs pour écarter de telles demandes. (...)
Sur le site du journal Le Devoir du 25 avril 2014, ce rappel d'Antoine Robitaille :
En 2008, lorsqu’il était ministre de la Santé, Philippe Couillard s’était farouchement opposé à sa création. En commission parlementaire (le 10 juin 2008), il soutenait que « gouverner, c’est faire des choix ». Sur le budget de la Santé qui représente quelque 30 milliards de dollars, le problème, ce n’est pas de « trouver » 20, 30, 40 millions ; le problème, « c’est à qui on ne le donnera pas ». Dans un contexte où le gouvernement souhaite cherche à réduire ses dépenses, ce programme, qui coûte aujourd’hui quelque 70 millions de dollars, semble représenter un luxe.
Sur le site du journal Le Devoir du 25 avril 2014, une lettre à lire en entier de la sociologue Céline Lafontaine :
(...)Comme l’a clairement démontré la juriste française Muriel Fabre-Magnan, la « gestation pour autrui » est par essence contraire aux droits de la personne puisqu’elle suppose l’objectivation complète de la femme en plus de faire de l’enfant à naître l’objet d’un contrat.
Les ministres péquistes ont-ils favorisé cette décision? Si oui, comment concilient-ils le principe prétendument sacré de l’égalité entre les femmes et les hommes avec la mise en service du corps des femmes pour les couples homosexuels. Faut-il rappeler que les traitements de fécondation in vitro ne sont pas sans risques pour la santé des femmes et qu’ils sont souvent très pénibles ? Peut-on parler d’altruisme quand une femme porte volontairement un enfant dans le but de l’abandonner à la naissance ? Au nom de quoi peut-on justifier la « production » programmée d’orphelins ? Comment la relation mère-enfant sera-t-elle encadrée après la naissance de l’enfant ? Est-ce que ces mères porteuses auront droit à un congé de maternité payé ? Autant de questions sans réponse pour une décision insensée. (...)
La fécondation in vitro est en soi un processus déshumanisant et ne respectant pas le droit de l'enfant d'être conçu dans la chaleur du corps de sa mère. C'est un procédé régressif à jeter à la poubelle...
En France, Joël Legendre serait passible de trois années de prison et 63 000 $ d'amende... avec raison!
La France combat la marchandisation de l'être humain, sur le site du Journal de Montréal du 23 avril 2014 :
(Photo : Peter Potrowl sur wikimédia.org, licence creative commons)
En France, recourir à une mère porteuse est une infraction passible de trois ans de prison et 63 000 $ d’amende.
La peine de prison peut atteindre 10 ans dans le cas d’une fausse déclaration de l’état civil.
Il est inacceptable de payer pour transformer en marchandise négociable le corps des femmes et des enfants. On se paie des enfants, on se paie des mères porteuses en camouflant cela en remboursement généreux des frais encourus, personne ne se soucie de ce qui est le mieux pour un enfant. Et l'« homoparentalité » prive expressément l'enfant d'un père dans le cas de partenaires féminins de même sexe, ou d'un mère dans le cas de partenaires masculins. Qui des deux « papa » allaitera le bébé? La situation québécoise laisse la voie libre à des manipulations. Sur le site du Journal de Montréal du 23 avril 2014 :
L’article 541 du Code civil du Québec stipule que «toute convention par laquelle une femme s’engage à procréer ou à porter un enfant pour le compte d’autrui est nulle de nullité absolue.»
Que le contrat soit une simple entente verbale ou écrite et même s’il y a eu échange d’argent (versé à la mère porteuse), il ne sera donc pas reconnu devant les tribunaux.
Celle qui accouche est la mère légale de l’enfant même si elle n’a aucun lien génétique avec lui.
Mais rien n'empêche qu'elle donne ensuite son enfant en adoption... Et comme le Québec fait partie des quelques États barbares qui acceptent de fabriquer expressément des enfants orphelins de père ou de mère pour répondre au désir de tout un chacun, sans tenir compte des besoins primordiaux de l'enfant, on se retrouve dans des situations absurdes comme celle qui fait les manchettes actuellement.
Les mères porteuses
Depuis quelques années, on entend de plus en plus parler de cette nouvelle mode des mères porteuses. Certains pays l'encouragent et d'autres l'interdisent formellement.
Au Canada, cela est accepté à la condition qu'il n'y ait aucune rémunération. En France, c'est interdit, mais actuellement le débat fait rage. Le gouvernement Hollande voudrait bien légaliser cette nouvelle façon de mener à terme une grossesse, mais il y a de grosses réticences dans l'opinion publique. En campagne électorale ce gouvernement socialiste avait annoncé ses couleurs en promettant de légaliser le mariage gai, ce qui a été fait. Maintenant, le Président Hollande veut rendre l'avortement beaucoup plus facile (enlever plusieurs balises) et légaliser l'euthanasie ainsi que le «métier» de mère porteuse, ce qui pourrait bientôt se réaliser.
Que peut-on penser de ce genre postmoderne de maternité ? Dans le «Prions en Église» du 9 février 2014, nous avons eu droit à un enseignement rempli de sagesse de la part de Mgr. Bertrand Blanchet, un ardent défenseur de la vie.
Pourquoi recourir aux services d'une mère porteuse ? Dans la plupart des cas, on veut pallier à un problème d'infertilité féminine. Il arrive aussi que la femme veuille avoir un bébé, mais elle n'a pas le goût de le porter dans son ventre. L'insémination artificielle devient alors la mécanique miracle pour réussir à fabriquer ce bébé sur demande.
"La grossesse pour autrui conduit à une marchandisation de la procréation" affirme haut et fort Mgr. Blanchet. Nous baignons aujourd'hui dans ce qu'on appelle l'industrie de la procréation. Toute la beauté et toute l'humanité de la procréation perdent ici tout leur sens. "La gestation tisse entre la mère et l'enfant les liens les plus intimes qui soient" ajoute avec raison Mgr. Blanchet. Avant sa naissance, dans le sein d'une mère porteuse ce pauvre bébé aura été privé de quelque chose d'essentiel et de vital sur le plan psychologique. Il en subira peut-être des séquelles toute sa vie.
Mettre un enfant au monde suppose autre chose que de la mécanique scientifique. En gestation pendant neuf mois, l'enfant est une véritable personne humaine qui a le besoin essentiel d'une VRAIE mère, pas d'une éprouvette, ni d'une mère porteuse.
Une femme qui loue son corps comme incubateur au plus offrant ou qui le fait gratuitement pose un geste inacceptable face à la vie. Devenue un instrument de production, cette femme manipule la vie de façon indigne.
Et si la mère biologique décidait de refuser cet enfant durant la grossesse, la mère porteuse se ferait sûrement avorter. Et si la mère porteuse tombait en amour avec le fœtus et décidait de le garder, la mère biologique irait devant les tribunaux et nous aurions droit à de terribles procédures judiciaires, une bataille en règle où le bien de l'enfant à naître passerait au second plan.
"Toute cette instrumentalisation de la femme et de l'enfant est contraire à leur dignité. Un principe fondamental doit guider l'éthique : la personne humaine ne peut jamais être considérée comme un instrument ou un moyen, mais toujours comme une fin", conclut Mgr. Bertrand Blanchet.
Dans nos sociétés athées, païennes et apostates, on respecte de moins en moins la vie. La mode de l'avortement, des bébés éprouvettes, des manipulations génétiques tous azimuts, du commerce de sperme, de gamètes et d'embryons humains, du bébé sur mesure en consultant un catalogue, etc. toute cette science-fiction diabolique devenue triste réalité devrait nous indigner au plus haut point. Malheureusement, le décadent consensus social fait qu'on accepte toutes ces énormités comme banales et normales.
Il faut saluer ici l'enseignement officiel de l'Église catholique qui rame à contre-courant envers et contre tous et qui interdit toutes ces pirouettes d'une procréation postmoderne de plus en plus désaxée. Cela n'est surtout pas le plan de Dieu.
La conception d'un bébé et le développement du fœtus ne doivent pas se faire de n'importe quelle manière. La transmission de la vie doit uniquement se faire dans l'union intime d'un homme et d'une femme où l'amour humain dans toute sa pureté occupe la première place. Au lieu de recourir aux services d'une mère porteuse, les parents ne devraient-ils pas plutôt opter pour l'adoption ? Et au lieu d'encourager les femmes à avorter (30000 par année au Québec et 100000 au Canada) notre société ne devrait-elle pas protéger l'enfant à naître afin de le donner en adoption ? Pour ce faire, nos autorités pourraient très bien aider et subventionner les organismes qui ont comme mission de venir en aide aux femmes enceintes qui ne veulent pas garder leur bébé en leur donnant le soutien psychologique et financier pour mener à terme leur grossesse.
Malheureusement, ce discours n'a plus tellement la cote aujourd'hui dans notre société qui se vante d'être très avancée. Voilà pourquoi notre monde sombre de plus en plus dans le nihilisme, le chaos et la barbarie.
Espérons que notre clergé québécois aura le courage de se foutre de la rectitude politique et d'aborder ponctuellement ces sujets dits tabous dans les homélies dominicales.
L'heure est grave ! C'est une question de VIE !
Une mère porteuse payée 10 000$ pour avorter refuse de laisser éliminer son enfant adoptif...
Sur le site de jolpress.com du 8 mars 2013, cette nouvelle passée inaperçue :
(Photo : Petr Kratochvil, sur publicdomainpictures.net)
(...) Une jeune femme américaine Cristal Kelley a été payée 22 000 dollars pour porter le bébé d’un couple. Or, alors que la mère porteuse entamait sa 21e semaine de grossesse, une échographie a révélé un certain nombre d’anomalies chez le fœtus : un bec-de-lièvre, un kyste au cerveau et un problème au cœur. Les parents ont alors offert 10 000 dollars de plus à Cristal Kelley pour qu’elle accepte d’avorter.
La mère porteuse refuse d’avorter
Seulement voilà, la mère porteuse a décidé de garder le bébé. « Je ne peux vous dire combien de gens m’ont dit que j’étais mauvaise, que j’avais tort, que j’aurais dû me faire avorter, que je serais damnée en enfer », a déclaré Cristal Kelley. « Mais personne ne ressentait cette grossesse comme moi je le faisais. Personne d’autre ne la sentait bouger et donner des coups de pieds de l’intérieur. Je savais depuis le début que cette petite fille avait un esprit combatif étonnant, et que tous les défis qui lui étaient lancés seraient relevés par elle avec chaque once de courage dont elle dispose. »
Selon CNN, Crystal Kelley a alors reçu une lettre d'un avocat nommé Douglas Fishman lui rappelant que son contrat de maternité de substitution l’obligeait à avorter dans le cas « d'anomalie grave du fœtus ». L’avocat l’a même menacé de procès pour récupérer les sommes déjà versées, sans compter les frais médicaux et juridiques.
Les parents renoncent à leurs droits sur l’enfant
Avec l’aide d’un avocat bénévole, Cristal Kelley a réussi à faire admettre aux parents qu’ils ne pouvaient la contraindre à avorter. Alors ces derniers lui ont assurés qu’à la naissance du bébé, ils accepteraient de prendre la responsabilité légale de l'enfant et l'abandonneraient aussitôt, faisant de la fillette une pupille de l'Etat.
N’acceptant pas l’idée de savoir que l’enfant qu’elle portait soit mis en famille d’accueil, Cristal Kelley a décidé de quitter le Connecticut pour le Michigan. En accouchant dans un autre Etat, elle avait l’assurance d’être considérée comme la mère de l’enfant. C’est ce qui s’est passé mais en tant que mère célibataire sans emploi avec deux enfants à charge, elle a décidé de confier le bébé à un couple qui désirait adopter.
(...)