Mères porteuses : la fin de la maternité ?
Par Paul-André Deschesnes
Depuis le début du mois de février 2016, le débat est repris de plus belle au Québec concernant le dossier des mères porteuses.
Le Conseil du statut de la femme a suscité de vives réactions en se déclarant pour la légalisation et la promotion de ce type de procréation. Il paraît que cela répondrait à un grand et urgent besoin de mères en mal d’avoir un enfant.
Même si on se ferme les yeux en affirmant haut et fort que la maternité pour autrui devra être complètement gratuite dans un esprit de service, d’amour et de charité, on sait très bien que la rémunération au noir sera au rendez-vous. Il faut arrêter de faire de l’angélisme sur le dos de ces pauvres enfants qui naîtront en ne sachant même plus qui est leur VRAIE mère.
Pendant que le gouvernement québécois patine et semble sur le point de préparer un projet de loi pour légaliser et baliser cette forme postmoderne de concevoir les enfants, le consensus social se range de plus en plus du côté de cette aberration. Au nom du droit de mettre au monde un bébé par n’importe quel procédé, que ce soit éthique ou pas, on se dirige à toute vitesse vers une industrie où le corps de la femme devient une marchandise à utiliser et à exploiter sans aucune retenue. Sous prétexte que des femmes du Québec iraient faire porter leur bébé dans des pays asiatiques, là où cette pratique honteuse fonctionne à plein régime dans des conditions épouvantables, les pressions se font nombreuses pour inviter le gouvernement à légiférer rapidement.
Lire la suiteEnceinte de triplés, une mère porteuse refuse d’avorter, malgré la demande pressante des parents
Par Nancy Flanders de LiveActionNews - traduit par Campagne Québec-Vie
Moins d'un mois après que la mère porteuse Melissa Cook, ait rendu publiques les pressions pour avorter l'un des triplés qu'elle portait pour un homme, une autre mère porteuse s’est manifestée, et a déclaré qu’on voulait lui imposer d’avorter l'un des trois triplés qu'elle porte.
Brittneyrose Torres a déclaré au New York Post, qu’elle refusait la demande des parents biologiques d’avorter l'un des trois bébés - la fille. Les autres bébés sont des vrais jumeaux garçons. Elle est enceinte de 17 semaines.
Selon le New York Post, Torres doit recevoir au moins 30 000 $ - 25 000 $ pour un bébé et 5000 $ supplémentaires pour deux ou plus, selon son contrat avec les parents des bébés. Les parents biologiques affirment que le contrat comporte une disposition qui leur permet de dire à Torres d’avorter, et ils refusent de payer, à moins qu'elle avorte leur fille.
Lire la suiteUne jeune fille caucasienne avait une mère coréenne et pensait avoir été adoptée. La vérité était encore plus troublante.
Par Kirsten Andersen de LifeSiteNews - traduit par Campagne Québec-Vie
CULPEPER, VA – Jessica Kern avait seize ans lorsqu’elle a découvert la pièce manquante du casse-tête qui donnait un sens à sa vie.
Durant son enfance, Kern, qui a maintenant 30 ans, a toujours eu le sentiment que quelque chose clochait dans sa famille. Non seulement elle subissait de la violence corporelle et émotionnelle, mais elle sentait aussi en son for intérieur qu’elle n’était pas à sa place.
Kern a grandi dans une famille interraciale – son père était caucasien et sa mère, sud-coréenne. Elle a été élevée tout comme si elle était moitié Coréenne : elle allait à l’école coréenne les fins de semaine et à l’église coréenne de sa mère. Mais le miroir racontait une autre histoire. Elle ne pouvait déceler aucune trace d’origine asiatique dans son visage. Des fois, elle se demandait si elle avait été adoptée.
La vérité était en fait bien plus compliquée que cela. Alors qu’elle avait seize ans, un thérapeute qu’elle voyait afin de l’aider à faire face à l’abus subi par ses parents lui a partagé quelque chose de bien caché dans son dossier médical : Kern était issue d’une mère porteuse. La femme qui l’avait élevée depuis sa naissance n’était pas, en fait, sa mère biologique.
Lire la suiteLa Thaïlande veut interdire le commerce de mères porteuses sur son territoire
Sur le site du Journal de Montréal du 28 novembre 2014 :
(Photo : Pixabay sans copyright)
Le projet de loi, qui prévoit notamment de punir d'un maximum de 10 ans de prison toute personne qui tirerait des bénéfices d'une gestation pour autrui, a été adopté jeudi «quasiment à l'unanimité», a indiqué vendredi à l'AFP le député Wallop Tungkananurak.
Un refus de la marchandisation de la femme que l'on devrait retrouver dans le féminisme canadien et, par conséquent, dans les lois canadiennes.
Mère porteuse : nouvel abandon d'un enfant qui n'était pas du sexe désiré...
Sur le site de aleteia.fr du 28 octobre 2014 (via le Salon Beige) :
Le Daily Mail révèle que des parents souhaitant adopter ont fait appel à une mère porteuse indienne. Celle-ci a donné naissance à des jumeaux, mais le couple est reparti en Australie avec un seul des deux enfants.
Pour le moment, les informations sur ce cas sont peu nombreuses. On sait que l’enfant aurait été abandonné en raison de son sexe, les parents ayant déjà un enfant du même sexe. Mais on ne sait pas encore s’il s’agit d’un garçon ou d’une fille. L’enfant "de trop" a été donné à un autre couple... Mais les autorités australiennes craignent qu’il y ait eu à cette occasion un transfert d’argent, ce qui pourrait déboucher sur une accusation de trafic d’enfants.
Ce n'est pas le premier cas. Au Québec, alors que les contrats de mère porteuses sont illégales, il existe même des associations pour contourner la loi et aller acheter un bébé en toute impunité.
Lire la suiteÀ la veille d'une grande manifestation en France pour la défense des enfants, la droite et la gauche affirment refuser la GPA
Sur le site de genethique.org du 3 octobre 2014 :
(C'est par la manifestation que les Français parviennent à faire entendre raison à leur gouvernement...)
(Photo : cbecker-tours sur flickr.com, licence creative commons)
Alors que "La Manif pour tous" appelle à une nouvelle mobilisation dimanche prochain, le premier ministre, Manuel Valls, confie, dans une interview accordée au quotidien La Croix que "la GPA [gestation pour autrui] est et restera interdite en France". La GPA est "une pratique intolérable de commercialisation des êtres humains et de marchandisation du corps des femmes", a déclaré Manuel Valls.
(...)
(...)dans une interview accordée au Figaro Magazine, l'ancien président de la République (Nicolas Sarkozy) a déclaré : Pour le moins, je considère qu’il faudra inscrire dans la Constitution des verrous juridiques pour réserver la PMA aux couples hétérosexuels infertiles et interdire complètement la GPA (gestation pour autrui). (...) Jamais je n'accepterai la marchandisation de l'enfant. "
Au Québec et au Canada, toutes les folies sont permises...
Débat sur les mères porteuses, à voir
Bien sûr, on a invité deux personnes favorables à l'instrumentalisation des enfants contre une opposée, mais cette dernière s'est bien débrouillée dans les circonstances. À partir de la 11e minute :
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Un père australien mis en examen pour abus sexuels sur ses jumeaux issus de mère porteuse et détention de documents pédophiles
Sur le site de genethique.org du 4 septembre 2014 :
(Photo : Pixabay, Public Domain CCO)
(...) Le père dément les accusations et "doit être renvoyé devant un tribunal avant la fin de l'année". Son épouse, séparée du père, a obtenu la charge de ces derniers. (...)
Comment empêcher des pédophiles, qui ne crient pas leur situation sur les toits, de se payer une mère porteuse pour avoir des enfants ?
Angleterre : un autre enfant handicapé (après l'Australie), séparé de son jumeau et laissé à sa mère porteuse...
Sur le site du journal Le Figaro du 26 août 2014 (via le Salon Beige), un article à lire en entier, dont voici un extrait :
(Photo : wikimédia sans copyright)
(...)Atteinte de Dystrophie myotonique de Steinert, une maladie génétique, elle est restée avec la mère porteuse. Son frère, lui, a été adopté comme prévu par ses parents biologiques. (...)
Un refus de la « marchandise » commandée parce qu'elle n'était pas « parfaite »... Du moins, de nouveau, la mère porteuse prendra soin de cet enfant.
La pratique de l'avortement sélectif et celle des mères porteuses en Inde démontrent un même mépris des femmes
Sur le site de Sisyphe.org du 25 août 2014, un article à lire en entier pour constater que les mères porteuses indiennes ne retirent aucun avantage de leur « métier » :
(Photo : dmwyllie sur flickr.com, licence creative commons)
Rita Banerji est une militante d’origine indienne pour les droits des femmes qui vit à Calcutta. Elle est auteure du livre Sex and Power (publié en 2008), une analyse de l’évolution de la perception de la sexualité et des rapports entre sexe et pouvoir au cours de l’histoire en Inde. C’est pendant l’écriture de ce livre que Rita Banerji prit conscience de l’ampleur du génocide féminin dans son pays. Elle fonda en 2006 la 50 Million Missing Campaign pour lutter contre ce génocide, notamment en y sensibilisant l’opinion publique mondiale. Elle est aussi photographe. Roxane Metzger s’est entretenue avec Rita Banerji au printemps 2014.
(...)
Lorsque le lobby médical fait pression pour ouvrir le « marché » d’une technique ou opération, cela indique souvent qu’on la pratiquait déjà, et qu’il ne manque plus que le feu vert législatif pour l’exploiter librement à une échelle commerciale. C’est aussi ce qui se passa pour aboutir aux lois sur l’avortement en Inde.
(...)
Et dès quon a promulgué la loi, des médecins ont fait de la publicité pour les avortements sélectifs en toute liberté, appelant les familles à venir avorter de leurs filles.
Il y avait d’énormes panneaux publicitaires qui criaient des slogans tels que : « Débarrassez-vous de votre fille maintenant pour 500 roupies, et économisez 50,000 roupies sur le long terme ». Leur justification « médicale » était que, étant donné les traditions indiennes, il était thérapeutique pour les couples mariés d’avorter de fœtus féminins. Ce commerce fleurit. Et même si la pratique de l’avortement sélectif est illégale depuis 20 ans (2), c’est également une pratique qui génère un profit colossal. En 2012, un programme télévisé, « Satyameva Jayate », s’est saisi de la question et a donné la parole aux femmes indiennes sur les maltraitances physiques auxquelles elles s’exposent lorsqu’elles refusent d’avorter de filles. Ces témoignages révèlent que leur mari, leur belle-famille et leur médecin ont pris conjointement la décision de l’avortement, quasiment comme si les femmes ne comptaient pas (3). L’une de ces femmes a raconté que, enceinte d’une fille, on l’avait battue et forcée à se rendre dans une clinique où un médecin lui faisait une injection sédative, puis lui faisait subir un avortement. Elle subit six avortements de ce type en 8 ans.
C'est un progrès qu'une féministe parle de génocide féminin. Se souciera-t-elle un jour des « autres » enfants avortés pour parler de génocide tout court?