L’avortement est une perversion satanique de la maternité et de la médecine
Par Fritz Baumgartner, M.D. — Traduit par Campagne Québec-Vie – Photo :
19 février 2024 (LifeSiteNews) — La maternité et la médecine sont toutes deux exceptionnellement sacrées, et toutes deux peuvent changer les cœurs, les esprits et l’âme de nations entières.
La tendresse d’une mère pour son enfant est un acte unique de don de soi. Elle et le père — dans un acte de création avec Dieu tout-puissant — ont fait naître l’enfant du « néant ». Comme l’a dit le pape Jean-Paul II à l’aube du nouveau millénaire, « l’histoire de chaque personne s’écrit d’abord dans le cœur de sa propre mère ».
L’exercice de la médecine est le don unique accordé aux médecins et aux infirmières de soigner les malades. Il peut s’agir d’une action spectaculaire, comme sauver la vie d’un patient contre toute attente, ou d’une action simple, comme soigner un malade en phase terminale. Aucune des deux extrémités du spectre n’a de prééminence sur l’autre ; la mission fondamentale est de soigner le patient. La compétence médicale s’acquiert par des années d’études et de pratique, au prix de grands sacrifices personnels, dans le but d’aider les autres dans le besoin.
Comment ces deux nobles professions, la maternité et la médecine, parfaitement adaptées pour représenter et améliorer tous les aspects de notre vie physique et spirituelle sur terre, peuvent-elles être détournées de leurs véritables objectifs, tels qu’ils ont été définis par Dieu ? Il n’est pas difficile de comprendre que des déviations non naturelles dans la maternité ou la médecine entraînent très rapidement des conséquences catastrophiques dans la société. La primauté d’une saine maternité est innée dans notre compréhension humaine. Et l’importance de la médecine pour une culture stable est considérée comme allant de soi. Comme l’a déclaré A.C. Ivy, conseiller médical principal au procès de Nuremberg, « on ne peut concevoir une société saine avec une médecine qui n’a pas une philosophie morale saine ». L’avortement est tellement contraire à l’esprit de la médecine qu’Hippocrate l’a interdit dans son serment du médecin au quatrième ou cinquième siècle avant Jésus-Christ.
Lire la suiteUn médecin québécois souligne la chute de la médecine avec la contraception
Par un médecin québécois — Photo : Siam/AdobeStock
Je crois que l’on assiste, depuis la pilule contraceptive, à une médecine qui retourne à la sorcellerie/chamanisme.
En effet, Hippocrate, puis le christianisme qui a « baptisé » la tradition hippocratique, ont opéré une distinction : dans les sociétés païennes primitives, la frontière entre guérisseur, shaman, médecin, sorcier, etc. n’existait pas.
En interdisant le meurtre, l’avortement, l’abus sexuel, et le charlatanisme, la tradition médicale hippocratique, puis chrétienne, ont opéré une distinction cruciale.
Ils ont subordonné le pouvoir du « guérisseur » à la loi naturelle (Hippocrate), puis à la loi surnaturelle (la charité, avec le christianisme).
En faisant fi de ces lois, la médecine moderne retourne au paganisme. Mais avec des moyens techniques terrifiants.
En effet, l’argument contre la pilule, par exemple, est extrêmement facile et simple :
- la femme qui demande la pilule n’a pas de maladie
- un traitement médical n’est pas indiqué
- donc la prescription de la pilule n’est pas indiquée
La seule façon de faire « fonctionner » un argument logique en faveur de la pilule, et de continuer à faire de la médecine, c’est de postuler qu’une fertilité normale est une maladie.
- une femme souffrant de fertilité veut régler son problème
- il y a une indication médicale de traiter, puisqu’il y a une maladie, la fertilité
- on prescrit la pilule
Du moment que le corps médical s’est mis à prescrire la pilule, il est sorti de son champ d’action « médical », et s’est mis à faire autre chose que de la médecine, telle que définie par la tradition hippocratique depuis 3000 ans.
La porte s’est ouverte pour tout le reste : euthanasie, transhumanisme, avortement sur une échelle industrielle, eugénisme, etc.
Qu’est-ce qui a produit cela, et a séduit pratiquement tout le monde ? Autant dans le monde médical que dans l’Église ?
La révolution sexuelle.
Tout d’un coup, l’impératif éthique ultime, c’est devenu le besoin, arbitraire et subjectif, ressenti par les individus. Des individus esclaves de myriades de passions et de démons...