« Évolution » morale vertigineuse
Par Paul-André Deschesnes ― Photo : pasja1000/Pixabay
« Qu’est-ce que les Québécois considèrent le plus immoral ? » Voici les résultats de deux sondages. (Journal de Montréal, 14 décembre 2020.)
En 1990, c’était à 92 % les excès d’alcool, à 80 % les relations sexuelles avant 16 ans, à 68 % la prostitution, à 66 % les relations extraconjugales, à 63 % le blasphème, à 46 % les relations sexuelles homosexuelles, à 43 % l’avortement et à 37 % le divorce.
En 2020, c’est à 96 % le harcèlement psychologique, à 95 % les commentaires racistes, à 94 % les commentaires homophobes, à 91 % les insultes sur les médias sociaux, à 88 % le sexisme, à 87 % la négligence envers l’environnement, à 81 % les punitions corporelles aux enfants, à 63 % croire aux théories du complot, à 45 % la prostitution, à 25 % les visites sur les sites internet de pornographie, à 11 % l’avortement, à 9 % les activités sexuelles homosexuelles et à 5 % le divorce.
Conclusion : la tendance est très lourde, les Québécois sont très ouverts et très permissifs sur les questions de l’avortement et sur la morale sexuelle [s’il faut en croire ces sondages*]. On fait preuve maintenant d’une très grande ouverture. La liste des péchés capitaux a totalement changé.
Voilà ! Nos Québécois sont devenus très postmodernes. Ce qui était immoral en 1990, c’est aujourd’hui normal, banal, acceptable et très moral. En matière de sexualité, la notion de bien et mal a complètement changé. Les nouveaux interdits font la manchette des médias. Les nouveaux péchés capitaux ne sont surtout pas ceux enseignés par le Christ, la Bible et le Magistère. La religion de 1990 s’est effondrée. La nouvelle religion de 2020, c’est une religion sociologique basée sur la rectitude politique et sur le nouvel humanisme athée, qui va bientôt devenir la « religion » mondiale officielle. Anciennement, la religion se réclamait de la figure du Christ. Aujourd’hui, elle se réclame de la « diversité » et de la liberté tous azimuts sans aucune balise. C’est l’anarchie et la confusion totales.
Lire la suiteÉtude : forte corrélation entre libertinages et risques de cancer
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : pressfoto/freepik
Une autre étude qui vient souligner l’importance et la nécessité de la famille traditionnelle.
Une étude, dirigée par l’Université Anglia Ruskin et des experts de plusieurs pays, a révélé une association statistiquement significative entre le nombre de personnes avec lesquelles un individu a entretenu des relations sexuelles durant sa vie et les risques de cancer ; l’étude n’explique pas cette forte corrélation, mais elle fait référence à des recherches antérieures qui ont établi un lien entre certaines infections sexuellement transmissibles et le cancer.
Les chercheurs ont étudié un échantillon de 7522 personnes, 2537 hommes et 3185 femmes, de plus de 50 ans et d’une moyenne d’âge de 64 ans. Tous habitent en Angleterre et près des trois quarts ont été mariés.
Les 7522 participants ont été interrogés sur le nombre de personnes avec lesquelles ils ont entretenu des relations sexuelles : de 0 à 1, 5 à 9 ou 10 et plus ; on leur a aussi posé des questions sur divers aspects de leur vie et de leur santé. Selon Gènéthique :
Ainsi, pour les hommes ayant déclaré avoir eu 2 à 4 partenaires sexuels, le nombre de diagnostics de cancer était plus élevé de 57 % que chez ceux ayant déclaré au plus 1 partenaire. Et pour ceux ayant déclaré au moins 10 partenaires, le pourcentage s’élève à 69 %.
Pour les femmes ayant eu au moins 10 partenaires, le risque de cancer observé est de 91 % plus élevé que chez les femmes qui rapportent n’avoir eu aucun partenaire sexuel ou n’en avoir eu qu’un seul. Chez les femmes, l’augmentation du nombre de partenaires sexuels entraînerait également un risque accru de maladies chroniques. La même relation n’a pas été observée chez les hommes.