La Nouvelle-Écosse veut obliger les médecins à faciliter l’accès à l’avortement, l’euthanasie et la chirurgie de « transition de genre »
Par Clare Marie Merkowsky — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
12 novembre 2024, Halifax, Nouvelle-Écosse (LifeSiteNews) — Une nouvelle politique en Nouvelle-Écosse piétine les droits de la liberté de conscience en obligeant les médecins à diriger leurs patients pour l’avortement.
Selon un communiqué de presse du 6 novembre du groupe de défense politique chrétien Association for Reformed Political Action (ARPA), le Collège des médecins et chirurgiens de Nouvelle-Écosse oblige les médecins à orienter leurs patients vers des avortements, l’euthanasie et des chirurgies de « transition de genre ».
« Les médecins ne doivent pas être contraints de participer à une activité qu’ils jugent mauvaise », déclare le communiqué de presse. « Une telle contrainte porte un réel préjudice à l’intégrité morale et professionnelle du médecin ».
« Un patient consulte son médecin pour obtenir un avis professionnel », poursuit le communiqué. « Ce conseil est basé sur la formation, l’expérience et le meilleur jugement du médecin, tous fondés sur ses convictions morales et professionnelles. La protection de la conscience n’est pas seulement une bonne chose pour les médecins, elle l’est aussi pour les patients. En effet, de nombreux patients veulent un médecin dont ils savent qu’il ne leur proposera ou ne leur fournira jamais certaines procédures ».
Lire la suiteLa député Kelly Block demande aux pro-vie de soutenir le projet de loi sur la protection de la conscience
Par Joanne D'Arc (Campagne Québec-Vie) — Photo : CampaignLifeTV/YouTube
Une partie du script vidéo est transcrit de la vidéo Youtube et traduit par Campagne Québec Vie.
La deputé Kelly Block s’adresse à tous les pro-vie dans une vidéo de Campaign Life TV, leur demandant d’appuyer son projet de loi C-230, la Loi sur la protection de la liberté de conscience.
Elle nous partage brièvement ce qui suit :
« Bonjour, je suis Kelly Block. Députée de Carlton Trail Eagle Creek.
Plus tôt cette année, j’ai eu l’honneur de déposer le projet de loi C-230, la Loi sur la protection de la liberté de conscience qui érigerait en infraction le fait d’intimider un professionnel de la santé afin qu'il participe à un suicide médicalement assisté, soit de le congédier de son emploi ou de refuser d’embaucher un professionnel de la santé, simplement parce qu’il a refusé de participer à un suicide médicalement assisté. Mon projet de loi d’initiative parlementaire vise à défendre les droits garantis par la Charte aux professionnels de la santé qui s’opposent à la participation au suicide médicalement assisté. Je tiens à vous remercier, vous qui soutenez Campaign Life Coalition et Campagne Québec-Vie pour votre intérêt et votre soutien à la protection de la liberté de conscience.
J’espère que vous trouverez mon discours sur le projet de loi C-230 instructif. Enfin, une deuxième heure de débat est prévue pour le 29 septembre avec les votes à suivre. Je vous demande de contacter votre membre du Parlement dès maintenant et de lui demander d’appuyer le projet de loi C-230. »
Voici ce qui a été dit au Parlement le 28 mars, tel que rapporté sur le site des débats :
Mme Kelly Block (Sentier Carlton—Eagle Creek, PCC) propose que le projet de loi C‑230, Loi modifiant le Code criminel (intimidation des professionnels de la santé), soit lu pour la deuxième fois et renvoyé à un comité.
— Monsieur le Président, c'est pour moi un privilège de lancer aujourd'hui le débat sur mon projet de loi d'initiative parlementaire, le projet de loi C‑230, Loi sur la protection de la liberté de conscience. Cette mesure législative reprend, avec de légères modifications, le projet de loi d'initiative parlementaire que j'avais présenté à la dernière législature, mais qui est mort au Feuilleton.
Je me dois de souligner encore une fois que cette mesure législative fait fond sur le travail assidu et la détermination d'anciens députés. La première mouture du projet de loi proposant de s'attaquer à ce problème avait été présentée en 2016 par le regretté Mark Warawa. Cette mesure législative n'avait pas été étudiée parce que le gouvernement avait présenté le projet de loi C‑14. Après l'adoption de cette mesure ministérielle, mon ancien collègue David Anderson avait présenté le projet de loi d'initiative parlementaire C‑418 au cours de la 42e législature. Cependant, cette mesure est elle aussi morte au Feuilleton lors du déclenchement de l'élection générale en 2019.
Lire la suiteUn archevêque aumônier de l'armée américaine se prononce fermement contre la vaccination obligatoire
Mgr Timothy Groglio
Par Pierre Boralevi — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : LifeSiteNews
Note de l’éditeur : Cet article a été mis à jour pour inclure une déclaration précédente de Mgr Timothy Broglio au sujet des vaccins covid-19, aussi bien que les propos d’un article qui rapporte que Mgr Broglio soutenait l’obligation vaccinale.
13 octobre 2021 Washington, D.C. (LifeSiteNews) — L’archidiocèse des forces militaires américaines a publié une déclaration contre le fait de forcer les membres des forces américaines à recevoir le vaccin COVID-19, affirmant que les décrets violent le « caractère sacré de la conscience ».
En août, Catholic News Agency a rapporté que la décision de rendre obligatoires les vaccins COVID avait été soutenue par Mgr Broglio, affirmant que le militaire avait souligné que la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, ainsi que le pape François, « avaient reconnu la moralité du vaccin ». En mars, Mgr Broglio a publié une déclaration dans laquelle il qualifiait le fait de se faire vacciner comme « un acte de charité envers nos sœurs et nos frères ».
Mais dans une déclaration publiée le mardi 12 octobre, Mgr Broglio soulignait que les individus ont le droit de refuser le vaccin pour motifs religieux.
Lire la suite« On m’a forcée à avorter ; on ne me forcera pas à prendre le vaccin covid »
Par Theresa Bonopartis — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Siam/AdobeStock
New York, NY, 21 septembre 2021 (LifeSiteNews) — Le jeudi 9 septembre, j’ai écouté le président Biden parler à la nation de ses nouveaux décrets. D’un ton intimidant et condamnatoire, il nous informait que sa patience était « à bout » et qu’il rejetait la responsabilité de la présence du virus dans ceux qui ne sont pas vaccinés contre le COVID-19.
Adoptant une approche totalement différente, le maire de New York, De Blasio, tente d’inciter les personnes non vaccinées à se faire vacciner en offrant des cadeaux, notamment 100 dollars à toute personne qui se fera vacciner dans un site géré par la ville.
Il ne fait aucun doute que le vaccin COVID fait l’objet d’une forte coercition. Bien qu’ils essaient de dire qu’il s’agit d’un « choix », les menaces de perte d’emploi, les limites quant aux endroits où vous pouvez aller et la suppression de choses qui vous sont chères ou dont vous avez besoin pour survivre en font tout sauf un « choix ».
En raison des liens du vaccin avec des cellules de fœtus avortés, beaucoup de personnes ont pris la décision de ne pas se faire vacciner. Je suis l’une d’entre elles. Peu importe que les cellules aient été obtenues il y a longtemps ou que le lien soit éloigné, je ne peux en toute conscience recevoir le vaccin.
Ayant passé des décennies de ma vie à souffrir d’un avortement salin qui m’a été imposé pendant mon adolescence et au cours duquel j’ai vu mon fils avorté, il est impensable pour moi de recevoir l’un des vaccins actuellement disponibles. Aucune coercition, que ce soit sous forme de récompense ou d’intimidation, ne me fera changer d’avis. Je ne juge personne pour sa décision personnelle ; tout ce que je sais, c’est que je ne pourrais jamais vivre avec moi-même si j’acceptais l’un des vaccins actuellement disponibles.
Au fil des décrets, j’ai été frappée par les similitudes entre la coercition que j’ai subie avant de me faire avorter contre mon gré et celle que je subis maintenant pour me faire vacciner. Adolescente, j’ai été chassée de la maison par mon père, sans argent, sans travail et sans endroit où vivre. Coupée de tout ce que je connaissais et aimais, j’ai cédé à d’énormes pressions pour mettre fin à la vie de mon fils à naître, et ce, à l’encontre de toutes mes convictions et de tous mes principes. J’étais isolée, rejetée, j’avais peur et je ne voyais pas d’issue à cette situation. Ensuite, la société a appelé cela mon « libre choix », mais il n’en était rien.
Lire la suiteLa conscience personnelle
Par Paul-André Deschesnes — Photo : jiradet ponari/AdobeStock
Nous vivons maintenant dans un monde postmoderne où l’être humain s’autoproclame autonome, roi et maître de lui-même, de sa destinée et de la création ; sa vie lui appartient du commencement jusqu’à la fin et il n’y a personne au-dessus de lui.
Nous vivons dans une ère toxique, infestée de sophismes, de mensonges, de faussetés et de relativismes tous azimuts. L’orgueil règne en maître dans nos sociétés complètement déboussolées, où les lois naturelles, les commandements de Dieu, les dogmes, l’éthique, la morale catholique, l’enseignement sur les péchés capitaux et les vertus théologales sont méprisés et ridiculisés. Chaque personne est devenue dieu et gère sa propre vie à sa convenance. De toute façon, l’au-delà n’a pas d’importance. Pour une grande partie de la population, l’athéisme et l’agnosticisme sont maintenant la nouvelle religion. Quant aux croyants, une époustouflante pastorale à l’eau de rose leur annonce qu’il n’y a ni enfer, ni purgatoire ; alors, tout le monde ira directement au ciel. Dans ce contexte jovialiste, il n’y a aucune raison de préparer sérieusement son éternité sur cette terre.
Pendant que la confusion règne allègrement dans notre monde dit civilisé et très avancé, ne faudrait-il pas se poser une question existentielle et fondamentale : « Où en sommes-nous rendus avec la notion de conscience personnelle » ?
Malheureusement, à moins d’avoir de grandes œillères, nous devons constater que cette petite voix (la conscience) ne parle plus très fort à beaucoup de monde. Elle nous abreuve très souvent de mensonges et de fausses doctrines. Elle est très manipulée par les nouvelles valeurs de notre monde moderne. Elle est même livrée très souvent au pouvoir du Malin !
On peut se demander aujourd’hui comment, en toute conscience, les êtres humains peuvent accepter comme normaux et banals l’avortement (un meurtre) et l’euthanasie (un assassinat). Les consciences ont-elles été lessivées, fluorées, anesthésiées, intoxiquées et transformées par nos nouvelles idéologies barbares ? Les individus sont-ils devenus des êtres inconscients, tellement manipulés par les forces du mal que leur conscience ne leur dit plus rien ? Sont-ils peut-être équipés maintenant d’une conscience post-moderne à toute épreuve qui leur crie haut et fort que le Mal est devenu le Bien ?
Mais qui aujourd’hui forme ou déforme la conscience de nos populations vulnérables ? Les médias, l’intelligentsia athée, les artistes, les maisons d’enseignement, la télévision, le cinéma, l’internet, les politiciens, la publicité mensongère, les grands spécialistes de tout acabit, etc. qui nous alimentent continuellement d’une nourriture nocive pour prendre possession de notre conscience afin de faire triompher leur idéologie satanique.
Attention ! La rectitude politique nous oblige actuellement de passer tout cela sous silence, car il faut bien plaire à la foule en délire. Il ne faut surtout pas faire de vagues, ni de débats sur tous ces sujets à controverses ! Voilà une timide position qui est devenue très populaire, même dans notre Église catholique.
Lire la suiteLe gouvernement Trump retiendra 200 000 000 $ par trim. à la Californie qui oblige les assurances à payer l’avortement
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Pikist
Le ministère de la Santé des États-Unis a déclaré mercredi dernier qu’il retiendrait 200 millions de dollars à la Californie pour le prochain trimestre, mesure qui sera reconduite de trimestre en trimestre tant que la Californie ne se conformera pas à la loi fédérale, à cause du remboursement de l’avortement que cet État impose aux employeurs et aux assurances privées, ce qui va à l’encontre de la liberté de conscience, rapporte Gènéthique :
La Californie va être sanctionnée de 200 millions de dollars par trimestre jusqu’à ce qu’elle se mette en conformité avec la loi fédérale américaine. Depuis 2014, la Californie oblige les employeurs et les assurances privées « à inclure dans leur couverture santé le remboursement des IVG ». En début d’année, le gouvernement américain a fait savoir aux autorités californiennes « que cette disposition allait à l’encontre d’une loi fédérale sur la liberté de conscience », loi qui interdit « toute discrimination contre les assureurs qui refusent de couvrir les avortements ».
France : l'avortement pour raisons « psychosociales » jusqu'à la naissance, facilité
Par Jean-Pierre Dickès (Medias-Presse.info) — Photo (modifiée) : PxHere
La loi de bioéthique : communiqué de l’Association catholique des Infirmières et Médecins
Voici les principales lignes des nouvelles lois d’éthique proposée à l’origine :
1) Abolition de la clause de conscience des médecins et soignants ; laquelle leur permet de refuser de pratiquer un avortement ou l’euthanasie.
C’est certainement pour les services médicaux la clause la plus sensible. Il s’agit d’obliger notamment les médecins, les sages-femmes et infirmières à faire des actes contre leur conscience. C’est ce que Hitler avait exigé notamment dans les camps de concentration où il y avait des femmes prisonnières enceintes, sans parler des éliminations physiques notamment des malades. Le tout se situant dans le cadre de l’eugénisme afin de purifier la race.
Veil art. 8, le code de la Santé publique, le code de déontologie. Le Conseil de l’Europe a finalement adopté une résolution n° 1763 intitulée « Le droit à l’objection de conscience dans le cadre des soins médicaux légaux ». De plus, par la loi du 9 décembre 1905 et l’article 1er de sa Constitution (1958 et 2008), la France reconnaît de la même manière la liberté de conscience et de culte et la neutralité de l’État et des personnes publiques en matière religieuse*.
Le droit à la liberté de conscience a été rejeté par pragmatisme à l’Assemblée nationale. En effet, il manque en France de gynécologues, de sages-femmes et ces professions sont désertées. Obliger à faire des avortements aboutirait à vider ces spécialités médicales de ses praticiens et praticiennes.
2) Allongement du délai pour avorter de 12 à 14 semaines. Après la loi Veil limitée à 8 puis 12 semaines, il fallait aller plus loin. En Amérique les États de New York et de Virginie autorisent l’avortement jusqu’à la fin de la grossesse : c’est alors l’infanticide. L’Assemblée nationale a reconnu cette boucherie infâme qui s’exerce sur les humains dans des conditions horribles. Ainsi, 2 000 ans de christianisme sont abolis avec le retour barbare du droit de vie et de mort sur les enfants que l’on retrouve aussi chez le marquis de Sade. La République a besoin de sacrifices humains… ce seront alors les plus petits sans défense qui seront exécutés à la fin de la grossesse dans d’atroces circonstances.
3) Autorisation de la pratique des « IVG » chirurgicales dans les centres de planification familiale. C’est fort difficile de monter une structure en matériel et en hommes qu’il n’est pas facile de trouver. Dans un avortement il est tout à fait possible de perforer l’utérus. Ceci demande une immédiate réparation par voie abdominale ; il faut donc avoir un bloc opératoire à disposition. Une complication de ce type peut bien arriver aux sages-femmes qui elles-mêmes ne sont plus assez nombreuses et ne sont pas chaudes pour pratiquer des actes de cette nature. Elles sont là pour donner la vie et non pour la tuer.
Lire la suiteUn hôpital licencie une adjointe au médecin qui refusait de participer à l’avortement
Par Micaiah Bilger (LifeNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo (rognée) : prostooleh/Freepik
Des travailleurs médicaux pro-vie sont renvoyés pour avoir insisté que les bébés à naître sont des patients à part entière qui méritent eux aussi de l’attention et des soins. Selon un article du National Catholic Register, des hôpitaux catholiques contribuent malheureusement à cette tendance anti-vie,
Dans cet article, le journal met en lumière l’histoire d’une adjointe au médecin d’Oregon, Megan Kreft. Megan Kreft fut récemment licenciée pour avoir refusé de référer des patients pour l’avortement ou pour le suicide assisté, et autres demandes qui allaient à l’encontre de sa morale. Ce licenciement est surprenant puisque Megan Kreft travaillait pour une organisation médicale catholique, le Groupe médical de la Providence (Providence Medical Group).
Lorsque Megan Kreft accepta d’y travailler, elle croyait que cette organisation catholique partageait ses valeurs pro-vie ; d’autant plus que son employeur exigea qu’elle se conformât aux « Directives éthiques et religieuses pour les services de soins de santé catholiques » de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, lesquels promeuvent la vie, de la conception jusqu’à la mort, ce dont elle était ravie. Malheureusement, après avoir commencé à y travailler, elle s’aperçut que certains professionnels allaient à l’encontre des directives des évêques, en fournissant des contraceptifs hormonaux et en procédant à des stérilisations.
Il ne fallut pas longtemps avant que sa propre conscience fût mise à l’épreuve, quand une patiente vint demander une contraception d’urgence, laquelle pouvait provoquer un avortement [c’est en fait un abortif*]. Mme Kreft déclara à la patiente qu’elle ne pouvait pas lui prescrire de tels médicaments, et qu’elle lui proposait d’autres possibilités.
Mme Kreft déclara ensuite qu’elle eut des problèmes avec son employeur, en particulier celui-ci lui interdit de voir des patientes en âge de procréer. Elle fut finalement licenciée pour avoir refusé d’orienter des patients vers des services qu’elle jugeait contraires à sa morale.
« Je raconte mon histoire afin d’amener à la lumière tous ces cas où des professionnels de la santé qui, comme moi, se trouvèrent dans l’obligation de commettre des actes contraires à leur morale sous peine de renvoi, que cela se passe dans des institutions catholiques ou non. Et bien évidemment de dénoncer ces atteintes à la vie qui surviennent même dans ces institutions catholiques », déclara Mme Kreft.
Mme Kreft contacta le Centre national catholique de bioéthique (National Catholic Bioethics Center) et déposa une plainte auprès de l’Office pour les droits civils (Office for Civil Rights) du Département de la santé et des services sociaux des États-Unis (U.S. Department of Health and Human Services).
Lire la suiteTrump annonce des protections pour les médecins refusant de pratiquer l’avortement, l’euthanasie et la stérilisation
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie)
Le président des États-Unis Donald Trump a annoncé hier de nouvelles protections pour les travailleurs de la santé qui refusent de pratiquer l'avortement, l'euthanasie et la stérilisation. Une excellente nouvelle. Le seul ennui réside en ce que ces protections ont été faites au nom de la liberté religieuse, liberté qui ne devrait être autre chose qu’une tolérance raisonnable (les mots « tolérance » et « raisonnable » étant pris dans un sens raisonnable et non à la sauce moderne) pour les religions en général, une seule* (car vraie) devant être reconnue par l’État et par conséquent n’ayant pas besoin d’exception. Nous avons pu voir à quoi menait la liberté religieuse sans frein… Extrait de LifeSiteNews :
L'administration Trump a achevé la mise au point d'un autre ensemble de protections administratives pour les droits de conscience religieux des Américains sur plusieurs fronts, a annoncé jeudi matin le président Donald Trump lors de son discours à l'occasion de la Journée nationale de la prière.
[...]
Selon un communiqué de presse du Department of Health and Human Services (ministère de la Santé et des Services sociaux ― HHS), le règlement définitif « garantit que le HHS applique l'ensemble des outils appropriés pour faire appliquer » les lois qui exemptent les travailleurs de la santé de « devoir fournir, participer à, payer pour, couvrir ou référer des services comme l'avortement, la stérilisation ou le suicide assisté. » Le règlement « clarifie également ce que les entités couvertes doivent faire pour se conformer aux dispositions applicables à la conscience », « exige des demandeurs d'aide financière fédérale du HHS qu'ils fournissent des garanties et des attestations de conformité » et « précise les obligations de conformité pour les entités couvertes. »
*C'est la religion catholique — A. H.
La conception catholique de l’État
Par Jean-Claude Dupuis, Ph. D. — Photo : Wikimedia Commons
La doctrine catholique des rapports entre l’Église et l’État s’appelle « l’augustinisme politique », parce qu’elle remonte à l’ouvrage de saint Augustin, La Cité de Dieu (426). Le pape Boniface VIII l’avait illustrée par l’allégorie des « deux glaives », dans la bulle Unam Sanctam (1303), à l’occasion d’un litige avec le roi de France, Philippe IV le Bel.
Il y a deux autorités, ou deux glaives, dans la société : l’un spirituel et l’autre temporel. Le glaive spirituel doit être tiré par la main du prêtre, et le glaive temporel par celle du prince, mais avec le consentement du prêtre. Cependant, il faut que le temporel soit subordonné au spirituel, car le corps doit obéir à l’âme.
La Chrétienté médiévale n’était pas à proprement parler une théocratie, car elle faisait une distinction entre l’Église et l’État : « Il faut rendre à Dieu ce qui est à Dieu, et à César ce qui est à César ». Dans une théocratie, c’est le clergé qui exerce les fonctions politiques. Sous l’Ancien Régime, le pouvoir politique était détenu par des laïcs, et non par des clercs. Lorsqu’un ecclésiastique était ministre, comme le cardinal de Richelieu, c’était de par l’autorité du roi, et non pas de l’Église.
Dans un régime de chrétienté, l’Église et l’État sont unis, mais distincts, comme l’homme et la femme dans le mariage. Dans l’islam, la religion et la politique sont fusionnées. En démocratie libérale, ils sont séparés. La théocratie et le laïcisme sont deux erreurs contraires, qui s’opposent à l’augustinisme politique.
Lire la suite