« Charlie Hebdo »
Pendant que j'écris cette réflexion, la France vient de déclarer l'état d'alerte maximum dans tous ses départements.
Un attentat terroriste dans les locaux du très populaire journal satirique «Charlie Hebdo» a eu lieu, il y a quelques minutes, à Paris. Il y aurait une quinzaine de morts et plusieurs blessés.
Ce massacre barbare doit être dénoncé sur toutes les tribunes dans le monde entier. Aucune raison ne peut justifier un tel geste. Il y a cependant un autre côté à la médaille.
«Charlie Hebdo» est très populaire en France et au Québec. C'est un journal extrémiste tant au niveau des textes que des caricatures. Les gens qui y travaillent sont tous athées.
Quel est le contenu de ce journal ? Tout ce qui est scandaleux et sexuellement croustillant est immédiatement publié. On attaque sur tous les fronts sans aucune retenue les personnes, les institutions et les RELIGIONS.
Depuis quelques années la cible principale de «Charlie Hebdo» ce sont les croyants. Les juifs, les musulmans et les catholiques passent régulièrement dans le tordeur de la rédaction et des caricaturistes en dépassant les bornes.
Quand la satire devient odieuse, méprisante, insultante, vicieuse, décadente, dégradante, écœurante, violente, etc., ce n'est plus drôle du tout.
Quand ce journal a pour objectif de faire une croisade en règle pour promouvoir l'athéisme, c'est inacceptable. Quand ce journal présente les croyants en Dieu comme des obscurantistes, des moyenâgeux, des idiots et des névrosés qui n'ont pas évolué, c'est inacceptable. Quand ce journal se délecte en salissant de façon vulgaire le plus possible les symboles religieux des grandes religions, c'est inacceptable. Quand ce journal ridiculise le Pape de façon très méchante, ainsi que les personnages des autres religions, c'est inacceptable.
Devant toutes ces attaques contre la religion (la cible préférée de «Charlie Hebdo»), on a le droit et le devoir de réagir de façon PACIFIQUE. On a le droit et le devoir de défendre notre religion et nos croyances sur la place publique.
Je suis bien d'accord qu'il faut avoir le sens de l'humour. Malheureusement, «Charlie Hebdo» manque de plus en plus de raffinement à ce chapitre. Le mépris et la grossièreté très à la mode de nos jours ce n'est pas de l'humour.
Dans notre monde décadent, le dieu «liberté d'expression» n'a plus aucune balise. On peut se permettre de dire, d'écrire et de caricaturer n'importe quoi.
Ma réflexion n'excuse surtout pas l'horrible attentat qui vient de se produire à Paris ; mais, on peut affirmer qu'on récolte toujours ce qu'on a semé.
Qui sème le vent, récolte la tempête.
Paul-André Deschesnes
Beloeil, Québec
Canada
MISE-À-JOUR (8 janvier)
Commentaire de Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie
Plusieurs ont été rebutés par la phrase qui conclut le texte ci-dessus « Qui sème le vent, récolte la tempête ».
L'auteur aurait pu tout aussi bien dire : « Le meurtre est horrible, mais le blasphème et le mépris de l'autre l'invite. »
M. Paul-André Deschesnes n'est pas le premier, ni le plus illustre à faire ce rapprochement entre le manque de respect d’une part et le meurtre de l’autre. On peut lire dans le Nouveau Testament (Matthieu 5, 22) la parole suivante de Jésus:
« Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens: Tu ne tueras point; celui qui tuera mérite d’être puni par les juges. 5.22 Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d’être puni par les juges; que celui qui dira à son frère: Raca! mérite d’être puni par le sanhédrin; et que celui qui lui dira: Insensé! mérite d’être puni par le feu de la géhenne.»
La raison profonde pour cette juxtaposition est la suivante: le non-respect, le mépris, goutte par goutte, empoisonne les relations humaines et mène au meurtre. On peut et on doit dénoncer le meurtre, mais on a pas le droit de dire que le non-respect et le mépris n’a rien à voir avec. Comme le dit Bossuet: «Dieu se moque de ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes» Il aurait pu tout aussi bien dire «Dieu se moque de ceux qui déplorent la récolte qu’ils ont eux-mêmes semée»
Certains se demandent peut-être comment un si «petit» délit (une caricature irrespectueuse et blasphématoire) peux mener à un si grand crime. C’est que vous ne comprenez pas que Dieu est une personne pour les croyants, une personne parfaite et parfaitement aimable que l’on doit honorer.
Si un père de famille voit sa fille qu’il aime de tout son cœur se faire violer par une bande de dégueulasses, et il trouve une mitraillette et la décharge sur eux, vous allez déplorer ce meurtre, mais vous allez en quelque sorte…comprendre. Vous allez vous dire, «le père doit payer pour ce crime, mais ces salauds ont semé ce qu’ils ont récolté.» C’est semblable pour les croyants pour qui Dieu est encore plus aimable que la fille l’est pour le père.
Nous à Campagne Québec-Vie condamnons le meurtre de toutes nos forces. Mais le blasphème et le non respect doit aussi être condamné--ce que nous faisons aujourd'hui. Loin de nous de participer à une canonisation du blasphème et du mépris. Charlie Hebdo est une publication odieuse, elle dépasse les limites de l’acceptable ET les terroristes doivent être trouvés et punis sévèrement.
L'Université Trinity Western en Colombie-Britannique entame des actions légales pour défendre les juristes chrétiens contre la discrimination
Sur le site de Radio-Canada du 19 décembre 2014 :
(Malgré la réécriture de la définition du mariage par quelques pays occidentaux décadents et déboussolés, le mariage sera toujours l'union d'un homme et d'une femme devant Dieu.)
(Photo : Bengt Nyman sur wikimédia.org, licence creative commons)
L'université chrétienne Trinity Western (TWU) a annoncé son intention d'attaquer le barreau de la Colombie-Britannique après que celui-ci eut refusé de reconnaître les avocats qui seront diplômés de son futur établissement de droit.
Comme ces avocats chrétiens respectent la définition éternelle du mariage, certains veulent leur interdire l'exercice de leur profession.
Excellent texte dans le journal Le Devoir sur la liberté, la morale et la capacité de juger...
Sur le site du journal Le Devoir du 11 novembre 2014, un texte de Patrick Moreau, professeur de littérature et rédacteur en chef de la revue « Arguments ». Un texte à lire en entier, dont voici un extrait :
(La Chroniqueuse Léa Clermont-Dion a reçu sa part de critiques pour avoir osé porter un jugement moral sur l'événement du Boule-o-thon, où une actrice porno a couché avec 22 hommes pour que son patron lui paie une augmentation mammaire...)
(Photo : Francis Bourgouin sur flickr.com, licence creative commons)
Un refus viscéral de tout jugement, qui s’apparente dans les faits à une démission, car derrière ces proclamations hautaines de tolérance (« je ne me permettrai pas de juger cette fille »), on trouve ce refus de prendre son « propre jugement pour guide » qui rend l’individu « absolument incapable de distinguer le bien du mal » et qui est de ce fait, selon Hannah Arendt, à la racine de ce phénomène qu’elle nomma dans Eichmann à Jérusalem la « banalité du mal ». Cette apparente tolérance est à double tranchant et, en vérité, cache bien mal le fond d’indifférence à l’égard d’autrui sur lequel elle s’exprime ; comme dira une autre intervenante au sujet de cette douteuse performance sexuelle de la jeune actrice porno : « de toute manière, on s’en tape de ce qu’elle fait ». C’est sans doute là le fin mot de cette prétendue tolérance qui permet dans ce beau monde du libéralisme triomphant la résurgence de nouvelles formes d’exploitation.
Ne pas juger le mal, c'est lui donner toute la liberté d'agir... "Le pire, (disait le journaliste burkinabé Norberto Zongo), ce n'est pas la méchanceté des gens mauvais, c'est le silence des gens bien"
Lire la suiteLise Ravary dénonce la pensée unique au Québec
Sur le site du Journal de Montréal du 8 octobre 2014 :
(Photo : kevincrumbs sur flickr.com, licence creative commons)
(...)Je connais des universitaires qui mentent quand questionnés sur le mariage gai ou sur l’homoparentalité. Parce qu’ils savent qu’ils seront traînés dans la boue s’ils osaient répéter, par exemple, cette phrase de Zemmour: «l’homoparentalité est un concept qui repose sur la négation du réel, l’enfant reposant par nature sur la rencontre d’un homme et d’une femme.»
Voilà où nous en sommes rendus: rappeler que dans la nature l’enfant naît d’un homme et d’une femme constitue désormais de l’homophobie, de l’hétérosexisme, sans qu’on puisse répondre.(...)
Ce que la dispute Dorval/Zemmour a révélé en France, c'est le degré d'oppression de la population québécoise par une pensée unique totalitaire...
Une victoire pour la liberté d'expression à la Cour Suprême des États-Unis
Sur le site du journal La Presse 26 juin 2014 :
(Photo : Dflock sur wikipédia.org, licence creative commons)
Dans cette affaire, entendue en janvier, qui mêle la question délicate de l'avortement et celle toujours sensible de la liberté d'expression, la haute Cour a jugé à l'unanimité que cette loi de 2007 de l'État du Massachusetts «violait le Premier Amendement» de la Constitution sur la liberté de parole.
«Par ses propres termes, la loi restreint l'accès à la voie publique et aux trottoirs, des lieux qui sont traditionnellement ouverts pour les activités d'expression et baptisés par la Cour : forum public traditionnel».
Les Pro-Vie américains pourront donc continuer d'offrir leur aide aux femmes enceintes en difficultés, tentées de faire éliminer leur enfant, près des avortoirs, pour qu'elles gardent plutôt leur enfant ou le donnent/confient en adoption.
Les droits des chrétiens diplômés de l'Université Trinity Western reconnus par le Barreau Provincial
Sur le site de Radio-Canada du 11 avril 2014 :
(Photo : maverick 2003 sur wikimédia.org, licence creatie commons)
La Société du Barreau de la Colombie-Britannique reconnaîtra les diplômés en droit de l'Université Trinity Western. La Société a chaudement débattu la question, car cette université interdit les rapports sexuels entre partenaires du même sexe.
Les étudiants de l'université chrétienne doivent signer un code de conduite où ils reconnaissent le caractère sacré du mariage entre un homme et une femme. (...)
Un procès qui n'avait aucune raison d'être...
La liberté de manifester attaquée en France : un groupe pro-vie embarqué par les policiers pour avoir commis ce « délit »...
Sur le site de contre-info.com du 18 novembre 2013 :
(Photo : Roman Bonnefoy sur wikimedia.org, licence creative commons)
Samedi à Paris, les pacifiques manifestants pour la Vie de SOS-Tout petits qui s’étaient réunis autour du Docteur Dor pour la récitation d’un Rosaire, ont été embarqués, sans autre forme de procès, par la police politique du gouvernement socialiste, qui supporte de moins en moins la dénonciation de ce génocide qu’est l’avortement. (...)
//www.youtube.com/embed/-mgCFH5sKW0
Il est certain que le gouvernement français a toutes les raisons d'avoir peur de ces personnes du troisième âge...
Des étudiants de l'Université de Calgary se battent pour la liberté d'expression sur l'avortement
Sur le site de Radio-Canada du 17 avril 2013:
La Cour du Banc de la Reine de l'Alberta entendra mardi l'appel d'étudiants de l'Université de Calgary, reconnus coupables de mauvaise conduite après avoir affiché des messages anti-avortement sur le campus.
Depuis 2006, l'association étudiante affiche chaque printemps et automne une série de pancartes dans le cadre de sa campagne Genocide Awareness. La campagne associe l'avortement au génocide.Le groupe s'est toujours défendu en évoquant l'article 2 de la Charte canadienne des droits et libertés, relatif à la liberté d'expression.L'Université de Calgary n'a aucun règlement contre l'expression d'opinions controversées sur le campus, mais elle a tout de même demandé au groupe anti-avortement de déplacer ses affiches dans un endroit plus discret lors de la campagne de 2008. Les étudiants avaient refusé et avaient été reconnus coupables de mauvaise conduite par le conseil des gouverneurs de l'Université de Calgary.
La liberté d'expression dans la ligne de tirs des "traqueurs" de l'homophobie?
Sur le blog de Jeanne Smits du 16 novembre 2012:
(...)Serions-nous « pour » l’homophobie ?
Non, mais nous dénonçons le sens donné à ce néologisme, qui en fait un instrument de persécution contre les tenants d’une morale traditionnelle et de la loi naturelle.
La mécanique est la même que pour le soi-disant antiracisme : elle consiste, au nom du respect dû à la personne (qui impose de ne pas faire du mal à un étranger parce qu’il est étranger ; de ne pas faire du mal à un homosexuel parce qu’il a cette tendance), à rendre obligatoire une préférence étrangère ou homosexuelle, et à interdire toute réaction négative à un comportement critiquable d’une personne ou d’un groupe ainsi protégés. Cette mécanique confond volontairement les personnes et les actes.
Elle aboutit, en matière d’antiracisme, à interdire d’apporter la preuve d’une allégation négative à propos d’une « minorité protégée », comme nous l’a appris la jurisprudence « Caroline Parmentier » dans une affaire de diffamation raciale engagée contre Présent. Elle aboutira au même muselage par rapport au comportement homosexuel.
C’est d’ailleurs déjà le cas : il suffit de parler de la mortalité précoce des homosexuels ou des effets négatifs constatés chez les enfants qui ont grandi auprès d’un parent homosexuel pour se voir aussitôt taxé d’intolérance, de haine et d’homophobie.
La menace que font peser les lois anti-homophobes en France sur l’expression libre de la vérité sont déjà réelles, comme le savent les responsables de journaux et de radios. Cette menace se traduit déjà, dans de nombreux pays, par des pertes de liberté et des persécutions effectives : voyez cette amende de 4.000 livres infligée en Angleterre à un couple chrétien qui avait refusé d’accueillir un couple gay dans son « Bed and Breakfast » familial.
Demain, si le « mariage » homosexuel et l’adoption par des couples homosexuels étaient par malheur adoptés, il ne faut pas se leurrer : tout enseignement mettant cela en cause, que ce soit à l’école ou dans le cadre religieux, finirait par tomber sous le coup de la loi.
C’est en cela aussi que l’affaire nous concerne tous.
Puisse la France demeurer le peuple de la liberté.
Pourquoi les chrétiens choquent-ils tant par leur culture de vie, alors qu'ils devraient plutôt susciter l'indifférence?
Un texte intéressant paru sur le site skyrock.com du 20 mai 2012:
(Le roi Beaudouin accompagné de sa femme, Fabiola. Un Jean-Baptiste moderne, mais inversé... C'est lui, le roi, qui dénonça par son refus de signer un texte, la mise à mort des enfants de son peuple.)
Il est très curieux de voir le nombre de personnes qui se moquent pas mal de l'Eglise, mais qui entrent en transes lorsqu'elle désapprouve l'avortement, la pilule ou la fécondation in vitro.
La vérité, n'est-ce pas qu'au fond de nous-même, lorsque nous avons quelque doute de conscience, lorsque nous ne sommes pas tout à fait sûrs qu'un acte que nous voulons faire — que nous avons fait — soit juste, nous recherchons à tout prix une approbation, une justification officielle qui nous libère de ce reproche intérieur. Ainsi le Roi des Belges a récemment refusé par motif de conscience de signer la loi sur l'avortement, au risque d'être démissionné. Certains députés et hommes politiques belges ont poussé des rugissements incroyables. Selon eux, le Roi n'avait rien à dire même au risque de sa démission, il devait seulement signer les lois comme un composteur automatique. Pourquoi ces gens-là ont-ils perdu leur sang froid devant un geste extraordinaire de courage ? Parce que non seulement ils voulaient légaliser l'avortement, mais encore ils ne pouvaient pas supporter qu'il se trouve quelqu'un pour oser dire qu'il ne trouvait pas ça “bien”. A l'inverse, il y a 400 ans, le roi d'Angleterre, Henri VIII avait réussi à obtenir de tous les Lords et députés l'approbation de l'annulation de son mariage avec Catherine d'Aragon et même de tous les évêques du pays. Un seul évêque cependant, John Fisher, et un seul laïc, Thomas More, Lord chancelier démissionnaire, refusèrent de dire que c'était “bien”. Ces deux seules voix empêchèrent Henri VIII de dormir, et il fit mettre à mort John Fisher et Thomas More.
Aujourd'hui, on ne met pas à mort le Pape Jean-Paul II et les évêques quand ils parlent aux consciences, on se contente de les insulter. Mais ces voix-là sont pour beaucoup aussi insupportables que celles de John Fisher et Thomas More.(...)Pour lire la suite de l'article, cliquez ici.
Et pour accompagner ce texte, voici encore les propos d'un évêque qui dérange! Un article paru sur le site de Benoit-et-moi du 8 août 2012:
«Les structures sanitaires où l'on pratique l'interruption volontaire de grossesse sont l'expression de la culture de mort».
Croisade anti-avortement en Nouvelle-Zélande. L'évêque catholique de Dunedin, Colin Campbell, a appelé les fidèles à se mobiliser contre les cliniques abortistes, à commencer par celles récemment ouvertes dans le Southland. Dans un message qui a été lu dans toutes les paroisses du diocèse, l'évêque montre comme un modèle les actions de protestation du «mouvement pour la vie», condamne l'avortement comme «la menace la plus grave aux droits de l'homme» et exhorte les catholiques à élever leurs voix dans les sphères publique et privée.
Mgr Campbell se réfère au Magistère éthique de l'Église: «La vie humaine est sacrée parce que, dès son commencement, elle comporte l'action créatrice de Dieu et demeure pour toujours dans une relation spéciale avec le Créateur, son unique fin. Dieu seul est Seigneur de la vie depuis son commencement jusqu'à sa fin: personne, en aucune circonstance, ne peut revendiquer pour soi le droit de détruire directement un être humain innocent».
La vie humaine doit être absolument respectée et protégée dès le moment de la conception: «Dès le premier instant de son existence, l'être humain doit se voir reconnaître les droits de la personne, parmi lesquels le droit inviolable de tout être innocent à la vie». Par ailleurs, clarifie le Catéchisme de l'Église catholique, depuis le premier siècle, l'Église a affirmé le mal moral de tout avortement provoqué: «Cet enseignement n'a pas changé. Il reste invariable. L'avortement direct, c'est-à-dire voulu comme une fin ou un moyen, est gravement contraire à la loi morale».(...)