Pourquoi le Mouvement Pro-Vie devrait-il supporter la Correction Filiale ?
Par John Smeaton (voiceofthefamily) — traduit par Campagne Québec-Vie. John Smeaton est directeur général de la Society for the Protection of Unborn Children (Société pour la protection de l'enfant à naître) et co-fondateur de Voice of the Family (Voix de la famille).
Je lance un appel à mes compagnons de travail du mouvement pro-vie pour qu'ils s'expriment en faveur de la correction filiale adressée à Sa Sainteté le Pape François, laquelle a été rendue publique... par 62 universitaires [et prêtres catholiques], avec présentement plus de 233 signataires. Je considère cela d'une extrême importance pour l'avenir du mouvement pro-vie et l'ultime succès de nos efforts pour l'obtention d'une protection légale complète pour tous les enfants à naître.
Le mouvement pro-vie, qui défend le droit fondamental à la vie de tout membre innocent de la famille humaine, a obtenu, depuis plus de 50 ans, le soutien d'hommes et de femmes de toutes les religions et cultures. Il y a toutefois peu de personnes qui nieraient que les catholiques ont fourni, en une large mesure, la structure de notre mouvement. La foi catholique a été, pour plusieurs de nos partisans, la source de leur clarté au sujet de la valeur de chaque vie humaine et du devoir conséquent de protéger tous les enfants à naître sans exception. J'aimerais rendre hommage ici aux centaines de prêtres catholiques, et aux milliers de laïques catholiques, qui ont été le fondement de notre résistance pro-vie ici au Royaume Uni. Nous avons été rendus plus forts par la clarté de l’enseignement catholique sur la loi morale, lequel a été confirmé par l'autorité de l'enseignement papal à travers ces temps tumultueux.
Notre mouvement pro-vie, qui inclut des gens de toute foi et des gens sans foi, a joué un rôle unique dans la défense de la loi naturelle pendant les 50 dernières années. Il continue d'avoir un rôle unique à jouer. Nous avons gagné plusieurs victoires et sauvé des vies. Pourtant, la réalité demeure que malgré nos efforts, le nombre des avortements à lui seul dépasse de loin tous les décès de toutes les guerres de l'histoire de l'humanité, et ceci avant même de prendre en considération le nombre d'innocents tués par euthanasie, contraceptifs aux effets abortifs, et méthodes de reproduction artificielle.
Lire la suiteAnalyse : la “Correctio filialis”, un tremblement de terre dans l’Eglise : sept propositions hérétiques favorisées par “Amoris laetitia”
Par Jeanne Smits (Reinformation.tv)
C’est un tremblement de terre qui secoue la chrétienté que cette Correctio filialis par laquelle près de 70 théologiens laïques et clercs ayant charge d’âmes ont interpellé le pape François à propos des erreurs répandues à la faveur de son exhortation post-synodale Amoris laetitia. La presse mondiale ne s’y est pas trompée qui a accordé une large place à ce document très long, très argumenté qui met en évidence non seulement les problèmes inhérents au texte, mais encore les paroles, les actes et les omissions du pape qui favorisent sept propositions hérétiques clairement identifiées par les signataires. Mais – et cela n’a rien de surprenant – le fond de l’affaire n’est que rarement évoqué. On parle de la forme de la Correctio, de son opportunité, du poids (ou pour certains, de l’absence de poids) des signataires, de la présence de Mgr Fellay de la Fraternité sacerdotale saint Pie X parmi eux. On fait remarquer, à la suite des signataires qu’une telle démarche n’a pas été entreprise depuis le Moyen Age. On sous-entend que de telles discussions relèvent de temps où l’on ergotait sur des dogmes et où l’on brûlait des sorcières. « Qu’il soit anathème », c’est démodé ! Mais sur la réalité du danger d’hérésie ? Rien ou quasi.
“Amoris laetitia” et les actes du pape favorisent l’hérésie
Cela correspond parfaitement à l’attitude du pape François. Même s’il laisse assez clairement entrevoir sa préférence pour l’interprétation d’Amoris laetitia dans un sens qui rompt avec la doctrine traditionnelle de l’Eglise, en jugeant possible que des divorcés remariés puissent communier alors que leur première union sacramentelle existe encore, il refuse de parler clair à ce sujet. Le « pape du dialogue », celui des « ponts »et des « serrements de mains » a opposé le silence à toutes les initiatives qui se sont déployées depuis la mise en route des synodes sur la famille, les manipulations qui les ont accompagnés et la publication de l’Exhortation apostolique. Les quatre cardinaux des Dubia – il n’en reste que deux, leurs Eminences Joachim Meisner et Carlo Caffarra étant morts tout récemment à quelques semaines d’intervalle – n’ont obtenu de sa part que le silence, et leur demande d’entretien est elle aussi restée sans réponse.
Lire la suiteÀ mesure que vous grandissez, ainsi vos robes le devraient-elles également
Par Melanie Pritchard (LifeSiteNews) — traduit par Campagne Québec-Vie
Il y a peu, alors que j’étais en vacances dans le Missouri, ma fille Ella, qui venait d’avoir 4 ans, m’a accompagnée au centre commercial voisin pour y faire du magasinage. Une vitrine d’un magasin de mode vestimentaire pour adolescentes et jeunes adultes a attiré mon attention ; on pouvait y lire « Tout à $5 ».
J’y suis entrée pour voir s’il y avait vraiment quelque chose de sympa à acheter vu le bas prix. Ella s’est engouffrée dans un autre rayon présentant ce qu’elle pensait être des robes de princesse. Ella connaît très bien les couleurs, les textures et les tissus attirants des robes de princesse car elle en porte 80 % du temps. Certains jours, elle est Cendrillon, d’autres, elle devient Raiponce, et ainsi de suite. Elle aime chacune des 8 petites robes enchanteresses, dont la plus grande partie a été généreusement offerte par l’une de ses grand-mères. Comme nous visitions le Missouri et que je n’avais pas emporté ses robes de princesse de tous les jours, il est probable que cela devait lui manquer.
Alors que je parcourais les cintres des vêtements à 5 $, Ella n’arrêtait pas d’attirer mon attention pour me dire quelles robes elle avait trouvées. Elle était ravie et toute excitée de voir toutes ces robes attirantes à sa taille, pendues au même endroit. Elle m’appela en criant : « Maman, je veux en essayer une, celle-là. ». Je souris, et lui répondis : « Chérie, ces robes sont faites pour les grands » et retournai à mon rayon, sachant qu’il n’y avait rien dans le magasin pour une petite fille de 4 ans.
Lire la suiteRoyaume-Uni : les grossesses ont diminué de 42,6% chez les adolescentes après la réduction du financement de la contraception et de l’éducation sexuelle
Par le Père Mark Hodges traduit par Campagne Québec-Vie
SHEFFIELD (Angleterre), 5 juin 2017 (LifeSiteNews) – Le Catholic Herald, un journal du Royaume Uni, rapporte qu’une nouvelle étude indique que le taux de grossesse chez les adolescentes diminue lorsque le financement de l’éducation sexuelle libérale baisse.
« L’impact des réductions budgétaires sur la grossesse chez les adolescentes » une analyse des données antérieures et postérieures aux coupes dans le financement de l’éducation sexuelle basée sur la contraception en Angleterre – réductions dénoncées par les libéraux et saluées par les chrétiens.
Les chercheurs David Paton du Nottingham University Business School et Liam Wright du School of Health and Related Research de l’Université de Sheffield ont mené l’étude, qui a été publiée dans The Journal of Health Economics.
Lire la suiteDr Anca-Maria Cernea - le marxisme culturel: une menace pour la famille
Dr Anca-Maria Cernea, Association des médecins catholiques de Bucarest
Forum pour la Vie de Rome — 7 mai 2016 (traduit par Campagne Québec-Vie)
Lors du Synode sur la famille de l’année dernière [2015], l’une des meilleures interventions qui nous ont été données a été celle de Monseigneur Fülöp Kocsis, métropolite de l’Église gréco-catholique de Hongrie.
Il a déclaré que les attaques contre la famille ne sont pas de simples « défis », comme certains Pères synodaux l’avaient suggéré, et qu’elles ne sont pas expliquées par les facteurs économiques ou sociologiques présentés dans le document de travail du Synode.
Mgr Fülöp a déclaré que le Synode avait besoin de préciser :
Ces attaques sont contraires au plan de Dieu, elles viennent de l’esprit du Mal.
Et il a cité Saint-Paul :
« Notre bataille n’est pas contre la chair et le sang, mais contre les Principautés et les Puissances, contre les dominations du monde obscur, contre les esprits du mal qui vivent dans les régions célestes. » (Eph 6,12)
Une autre intervention courageuse a été celle de Monseigneur Tomash Peta, du Kazakhstan. Citant Paul VI, il a dit que la « fumée de Satan » pouvait être perçue même dans les discours de certains Pères synodaux.
Ces deux interventions résument notre problème.
1. La guerre contre la famille et la vie humaine innocente est une guerre spirituelle.
2. Cette guerre a maintenant également lieu à l’intérieur des murs de l’Église elle-même.
Comme le philosophe brésilien Olavo de Carvalho l’a souligné, malheureusement, de nos jours, le plus souvent, nous entendons deux sortes de sermons de la part de l’Église : les uns sont tout à fait idéologiques, pratiquement en faveur des « principautés et des puissances ». Les autres sont exclusivement dirigés contre l’immoralité sexuelle, la corruption matérielle, le consumérisme, l’hédonisme et autres péchés terrestres — ce qui signifie, qu’ils combattent exclusivement « la chair et le sang », et non les « principautés et les puissances ».
Lire la suitePourquoi je ne laisse pas ma fille de quatre ans porter des bretelles spaghetti
Par Melanie Pritchard de LifeSiteNews - traduit par Campagne Québec-Vie
Ella, ma fille de quatre ans, a reçu pour Noël, de la part d’un membre de la famille, une poupée qui était vêtue d’une jupe rose et légère et d’une camisole à bretelles spaghetti accompagnée d’une veste. À la plus grande surprise et joie de ma fille, elle a aussi reçu le même ensemble que celui de sa poupée, mais à sa taille. Elle s’est aussitôt changée pour faire la paire avec sa poupée. Je les appelle désormais les « jumelles terribles » puisque ma fille s’est arrangée pour porter le même ensemble que sa poupée durant les quelques jours qui ont suivi Noël.
À cause de leur complémentarité, j'aime beaucoup les ensembles que portent ma fille et sa poupée. Par contre, je n’autorise pas ma fille et sa poupée à porter leurs bretelles spaghetti sans que quelque chose ne couvre leurs camisoles. Certaines personnes pourraient penser que j’exagère ou même pourraient me traiter de prude, mais je joue mon rôle parental avec un avantage. En effet, je possède une connaissance approfondie des relations entre les parents et leurs filles adolescentes. Puisque cela fait 15 ans que j’organise des conférences pour les parents et leurs adolescentes, j’ai gagné une connaissance exhaustive des « batailles qui semblent perdues d’avance » qu’ont les parents avec leurs filles adolescentes et leurs garde-robes.
Une de ces batailles concerne les camisoles à bretelles spaghetti portées sans que quelque chose ne couvre les épaules. Oui, je dois l’admettre, ma fille de quatre ans n’a pas l’air immodeste lorsqu’elle essaie de porter sa camisole à bretelles spaghetti. Elle parvient à conserver son air innocent et digne. Donc pourquoi n’autorisé-je pas ma fille à commencer à porter ce genre de camisoles à l’âge de quatre ans? Parce que la bataille qu’elle et moi aurons inévitablement au sujet des camisoles sera beaucoup plus facile à gagner si les normes chez nous ne changent jamais. Il en va de même pour les maillots de bain deux-pièces et tout autre vêtement qui ne protégeront pas sa dignité et son mystère quand elle sera davantage femme et moins fillette.
Lire la suiteExcellente analyse de Claude Tresmontant sur l'embryon comme personne humaine
Sur le site de Itinerarium du 16 juillet 2013 (via riposte catholique) :
(Claude Tresmontant, professeur de philosophie des sciences à la Sorbonne, il obtint le grand prix de l'Académie des sciences morales et politiques pour l'ensemble de son oeuvre en 1987.)
L'analyse objective d’un embryon dans le ventre de sa mère montre que cet embryon est organisé, informé. Dès le commencement, l’embryon est un psychisme, un psychisme inconscient, non éveillé, mais un psychisme authentique. Les travaux de la psychologie des profondeurs, depuis bientôt un siècle, ont établi qu’il existe une vie psychique de l’embryon.Si l’embryon n’était pas organisé, informé, il ne serait pas un embryon : il ne serait que de la matière,c’est-à-dire un cadavre. Cette information, cette organisation, la tradition philosophique, depuis Aristote, l’appelle « âme » . C’est une convention.On peut parfaitement appeler autrement, et comme on voudra, ce fait que l’embryon est une Structure informée, organisée, et qu’il est un psychisme. Si le mot « âme » dégoûte, qu’on se dispense de l’utiliser. Il n’en reste pas moins que l’embryon est un être, un être vivant inachevé, organisé,et que c’est un psychisme. Le système nerveux se forme très tôt clans le développement embryonnaire. Il joue probablement un rôle de commande dans le développement embryonnaire.Bien entendu, l’embryon n’est pas un être achevé.Mais le bébé dans son berceau n’est pas non plus un être achevé. Et un enfant d’homme peut sortir de la matrice plus ou moins tôt. Il peut naître prématuré.Si tuer un enfant dans son berceau est considéré comme un crime, comme un meurtre, comme un assassinat, particulièrement odieux, on ne voit pas comment tuer le même enfant avant qu’il ne sorte du ventre de sa mère, pourrait ne pas être un assassinat du même ordre.L’âme ne vient pas dans l’embryon à la naissance, lorsque l’enfant sort du ventre de sa mère. L’âme est ce qui constitue l’embryon, l’âme est le principe d’organisation, d’information. L’âme est ce qu’on appelle dans une autre langue (du grec au lieu de latin…) le psychisme inconscient de l’enfant dans le ventre de sa mère.Il est impossible de fixer arbitrairement un moment où l’embryon ne serait pas animé, puis un moment où il le serait.L’embryon est toujours organisé, informé, c’est-à-dire animé, sinon ce ne serait pas un embryon du tout.Il ne faut pas jouer sur les mots. Il ne faut pas se duper en modifiant le vocabulaire. Il faut avoir le courage de nommer ce que l’on fait. Tuer un embryon d’homme dans le ventre de sa mère, c’est tuer un enfant d’homme, inachevé, au même titre que le bébé qui vient de naître et qui dort dans son berceau. Il n’y a pas une différence de nature entre l’enfant qui vient de naître et l’enfant qui était un jour ou un mois plus tôt dans la matrice. Si tuer un enfant dans son berceau est un meurtre, un crime, un assassinat, alors tuer le même enfant dans la matrice, un mois, deux mois, six mois plus tôt, c’est toujours et exactement le même crime, le même assassinat.Si l’on estime que l’homme ne doit pas tuer un homme vivant, ni un enfant, ni un bébé dans son berceau, alors il ne doit pas tuer non plus le même enfant dans le ventre de sa mère.Le problème de l’avortement est un problème de philosophie naturelle. La question est simplement de savoir ce que c’est que cet embryon dans la matrice. Il n’est pas possible d’établir une discontinuité entre cet enfant dans la matrice et le même enfant dans son berceau. Le crime est le même, que l’on tue celui-ci ou celui-là.(...)Dans les controverses actuelles, les personnes qui désirent obtenir la liberté de l’avortement, déclarent : « mon corps est à moi » . Sans doute, ces personnes sont des corps, et ces corps qu’elles sont, ces organismes vivants que sont ces femmes, sont autonomes, libres. Mais l’erreur, le sophisme, en ce qui concerne l’avortement,consiste à en déduire : « donc j’ai le droit de tuer l’enfant qui est dans mon organisme » .Car l’enfant qui est en train de se développer dans la matrice d’une femme, n’est pas sa propriété. C’est là que se trouve l’erreur. On peut être propriétaire d’une maison. On n’a pas le droit pour autant de tuer les gens qui y passent, les gens qui y viennent ou y séjournent. On n’a pas le droit de tuer un hôte qui est sous votre toit. La loi de l’hospitalité était dans les peuples civilisés une loi sacrée.L’enfant qui se développe dans la matrice d’une femme n’est pas sa propriété. C’est un hôte.On objectera aussitôt : Mais enfin, c’est la femme qui a fait cet enfant qui est en elle. Donc cet enfant est à elle, il est sa propriété. — Nous l’avons vu dès le début de ce travail [1] : l’enfant qui se développe dans la matrice de la femme, ce n’est pas la femme qui l’acréé. La femme a communiqué un message génétique. L’homme a communiqué un message génétique. A partir de ces deux messages, un enfant d’homme se forme, une personne est conçue. Mais ni l’homme ni la femme ne sont au sens propre créateurs de cet enfant. Ils ont coopéré à une création. Ils ont fourni chacun un message génétique. Et la création s’opère dans le sein de la femme. Mais la femme n’est pas créatrice de cet enfant nouveau qui est en effet créé. L’enfant n’est pas sa propriété, au sens où l’artisan peut être propriétaire de l’objet qu’il a fabriqué. L’artisan peut détruire s’il le veut l’objet dont il est l’auteur.Mais la femme n’a pas le droit de tuer l’enfant qu’elle a enfanté, lorsqu’il est né, car il n’est pas sa « chose » . Et elle n’a pas plus le droit de le tuer avant qu’il ne soit né, pour la même raison.Mais ni l’homme ni la femme ne sont au sens propre créateurs de cet enfant.En réalité, tuer un enfant dans son berceau,après sa naissance, ou dans la matrice, avant sa naissance, est le crime le plus grave qui soit, puisqu’on prive un enfant de sa vie d’homme, de son temps de développement. Il est admis, dans les sociétés dites civilisées, que tuer un homme d’âge mûr, ou un vieillard, est un crime, un assassinat. Lorsqu’on tue un homme ou une femme d’un certain âge, on les prive des années qui pouvaient leur rester à vivre. Lorsqu’on tue un enfant au début de son développement, on le prive d’une vie entière. Le crime est donc beaucoup plus grand.(...)Bien entendu, si l’on n’aime pas les hommes vivants, les enfants vivants, les êtres vivants, si l’on estime qu’il est de peu d’importance de tuer les êtres vivants, alors on peut aussi être partisan de l’avortement. Mais dans ce cas-là il faut professer ouvertement,franchement, qu’on estime de peu d’importance et de peu de prix la vie humaine.(...)C’est un problème qui relève de l‘ontologie. Les normes éthiques, à cet égard, sont dérivées d’une considération, d’une analyse, de ce qui est. Elles ne sont pas déduites d’une théologie posée au préalable, et d’une manière arbitraire. Il suffit d’avoir le sens de l’être et l’amour de l’être pour reconnaître que l’avortement est le plus abominable des crimes, car il porte contre des êtres que l’on prive ainsi de leur vie entière,de leur temps de développement [2], qui ne peuvent aucunement se défendre,et qui n’ont pas d’avocats.A propos de la question de l’avortement, qui est aujourd’hui soulevée parmi les nations qui se disent elles-mêmes, par dérision, « civilisées » , on peut constater que la méthode de l’homicide est toujours la même : c’est d’abord le mensonge. L’homicide et le mensonge sont liés. Dans les guerres coloniales récentes, pour massacrer des hommes de l’Indochine, certains utilisaient une expression abominable : « casser du viet » . Ces hommes du Viêt-nam étaient transformés, par le langage, par cette expression, en une matière, que l’on casse, une matière indéfinie. Pendant la récente guerre d’Algérie, d’autres (ou les mêmes) osaient utiliser l’expression que l’on ose à peine citer : « crever du raton » .Là encore, la méthode consistait à réduire, par le langage, des hommes créés à l’image de Dieu, au rang d’une espèce animale. Lorsque les massacreurs nazis ont exterminé des millions d’hommes, dans les camps de mort, ils ont commencé par enseigner que ces hommes ne faisaient pas partie de l’espèce humaine, puisqu’ils appartenaient à une race autre que la race aryenne.De même pour l’avortement. Afin de procéder à ce massacre de millions d’enfants dans le ventre de leur mère, pour justifier ce massacre, pour ne pas avoir à supporter l’angoisse intolérable qui résulte de la conscience que l’on a de tuer un enfant d’homme, on commence par déclarer qu’il ne s’agit pas d’un enfant d’homme. On compare la grossesse à un « empoisonnement » . D’autres ont osé comparer le fœtus d’homme à une « tumeur » cancéreuse. Le procédé est toujours le même. Il s’agit de nier,en parole, par le langage, qu’il s’agisse d’enfants d’homme. Il se trouvera toujours un savant pourvu d’un prix Nobel pour rassurer les consciences en affirmant que l’embryon n’a pas de psychisme ou même (cela s’est vu), qu’il n’a pas de système nerveux ! Or, il suffit de consulter les traités d’embryologie les plus élémentaires pour apprendre que le système nerveux est ce qui se forme en tout premier lieu dans l’embryon.On a même entendu un professeur de médecine déclarer à des millions d’auditeurs que la femme enceinte est en état de « légitime défense » ! L’enfant qu’elle porte en elle est donc comparé à l’assaillant, à l’ennemi qui vient attaquer, à l’assassin ou au voleur qui vous menace !A partir du moment où l’on se permet de telles comparaisons, il est évident que la discussion positive, rationnelle,scientifique n’est plus possible.Dans quelques années, lorsque les enfants qui auront échappé au massacre sauront ce que leurs mères ont fait avec d’autres enfants qu’elles portaient en elles et qu’ils n’ont évité le même sort que par hasard, ils regarderont leurs mères d’une étrange manière. Le docteur Freud n’a pas eu l’occasion de dégager la signification de ce regard-là. Mais ses disciples pourront le faire.[1] Cf. p. 70.[2] Pour le Juif et le chrétien, la question est encore plus grave. Car il faut se demander :que vont devenir ces êtres que l’on a privés de leur temps de développement, du temps qui est nécessaire à un homme pour répondre à l’invitation qui lui est adressée ?
Avortement de 3e trimestre à l'hôpital Ste-Justine, le lien internet sur de bouleversantes révélations...
Au CHU Sainte-Justine, le Comité de mortalité foetale et néonatale assure la révision des dossiers concernant les interruptions de grossesse du troisième trimestre. Les données montrent qu’à ce stade, les interruptions ont été pratiquées presque exclusivement pour des raisons médicales. On rapporte également certains motifs différents, par exemple lors d’interruptions qui font référence à des situations « précises » associées à des conditions « sociales » particulières.
Les interruptions de grossesse du troisième trimestre ont lieu à la salle d'accouchement. Elles sont pratiquées sous échographie par un gynéco-obstétricien. On tient compte de la douleur physique de la femme enceinte, même si elle n’est pas propre au troisième trimestre. On pratique une analgésie péridurale. Quant à la souffrance du foetus, la question est très controversée. Avant de réaliser l’IG, on administre au foetus des produits anesthésiques (Fentanyl), afin de soulager sa douleur. Cette pratique contribue à la sérénité du couple, mais aussi à celle de l’équipe soignante. Cependant, notons que tous n’administrent pas de produits anesthésiques.La procédure d’expulsion du foetus consiste en une injection de chlorure de potassium (KCl) intra-cardiaque ou intra-ombilical provoquant le décès du foetus avant son expulsion. L’opération se déroule comme un accouchement normal, c’est-à-dire avec des contractions et une délivrance par les voies vaginales. Il y a toutefois naissance d’un enfant mort-né. La femme est ensuite conduite dans une unité où on lui offre des soins post-partum, axés sur le deuil.
La Pologne est à la veille de réussir, pourquoi pas nous?
Comment abolir l’avortement au Québec ? Élargissons nos horizons un moment et examinons le cas d’un pays qui est à la veille d’éradiquer ce fléau : la Pologne.
Il y a quelques jours la Pologne est passée très près d’abolir complètement l’avortement direct, sans exception aucune. Ce pays de 40 millions d’âmes où présentement sont commis « seulement » 500 avortements par année (pour des raisons de viol, de danger pour la mère ou de difformité de l’enfant – comparez avec le Québec qui, avec une population cinq fois moindre, avorte 60 fois plus, soit 30 000 enfants par année !) a presque réussi l’impensable : promulguer une loi qui proscrirait un geste qui, partout ailleurs en Occident, est devenu une espèce de sacrement séculier, un signe indubitable du progrès !
S’ils sont aujourd’hui à des années-lumière de notre situation présente au Québec, tel ne fut pas toujours le cas, car il n’y a qu’une trentaine d’année, la situation en Pologne était pire que celle du Québec.
En 1978, lorsque qu’un dénommé Karol Wojtyla devint le pape Jean-Paul II, la Pologne, d’une population à peu près équivalente à celle du Canada d’aujourd’hui (35 millions d’habitants), était à la croisée des chemins. Le communisme imposé par Staline à partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale faisait des ravages dans ce pays : on y commettait officiellement 138 000 avortements par année, mais, en réalité, selon certains estimés, le nombre véritable se montait jusqu’à 552 000 avortements par année, c’est-à-dire quatre fois le total annuel canadien. On sentait bien que le communisme constituait une impasse existentielle pour le peuple polonais. Continuer dans cette voie équivalait à un suicide collectif.
Toutefois, l’alternative au communisme proposée par le monde, celle du matérialisme à tout crin, de l’hédonisme et du laissez-faire, était-elle la seule issue au drame polonais ? Le pape Jean-Paul II, lors de sa visite historique en Pologne en juin 1979, montra le vrai chemin de la rédemption du peuple polonais, et en fait de tous les peuples. Lors d’une allocution prononcée devant ses compatriotes, il les pria de : « toujours prier, et de ne jamais arrêter. Jésus nous a dit de prier et de nous laisser informer par la prière (…). Alors de ce lieu permettez à ce que ce simple message du pape vous rejoigne, car ceci est mon appel le plus urgent, le message le plus essentiel ! » (Kalwaria Zebrzydowska, le 7 juin 1979). Le jour suivant, le pape poursuivit : « J’exprime le désir et je prie toujours à cette intention, que la famille polonaise donne la vie et soit fidèle au droit sacré à la vie » (Nowy Targ, le 8 juin 1979).
Ces appels du pape furent entendus, entre autres, par l’ingénieur pro-vie Antoni Zięba. Cependant, lui et son entourage, avaient beau vouloir instaurer en Pologne, selon le désir du pape, une culture de vie, ils étaient bien obligés de reconnaître l’ampleur de la tâche qui les attendait et ils se sentaient franchement désemparés ! Après près de 40 ans de régime communiste, non seulement l’avortement était profondément ancré dans les mœurs des polonais, mais on avait aussi à combattre la puissante propagande communiste qui prônait l’avortement comme moyen nécessaire pour éliminer cet obstacle à la « révolution éternelle », la famille traditionnelle.
Devant cette « mission impossible » consistant à établir en Pologne communiste une culture de vie, ces pro-vie polonais utilisèrent la seule arme qui effraie l’Adversaire : la prière.
Concrètement, ils poursuivirent deux séries d’objectifs : 1) Éveiller la conscience populaire concernant le meurtre des enfants à naître et sensibiliser la société à la valeur de la vie humaine, à la responsabilité que porte chacun de nous envers chaque être humain conçu. » 2) Prier pour abolir la loi qui permettait l’avortement en Pologne (une loi datant du 27 avril 1956) et pour la reconnaissance du droit à la vie de tout enfant conçu.
Et ils ont commencé à prier. Durant la période la plus intense de cette campagne de prière, près de 1000 personnes ont prié durant trois mois et participé quotidiennement à la Sainte Messe à cette intention. 2000 autres personnes, qui ne pouvaient quitter leurs foyers, ont prié chez eux, offrant leurs souffrances, lorsqu’elles étaient malades, aux enfants à naître.
Après ces trois mois d’intenses prières pour la vie, ce petit groupe pro-vie mené par le Dr Zieba formalisa sa « croisade de prière » : il conçut un formulaire qui allait permettre à toutes les personnes désireuses de prier pour la vie d’en témoigner par écrit. Ce formulaire fut rempli par 100 000 priants.
De concert avec ces prières, divers groupes pro-vie offrirent des conférences dans des églises, et les prêtres, lors de leurs homélies, exhortèrent la population à respecter la vie naissante.
C’est cet effort soutenu de prière et d’action qui a libéré la Pologne de l’esclavage du régime abortif dans lequel elle était emprisonnée. Dans l’espace de 10 ans, le taux d’avortement en Pologne avait chuté de 60 % ! Et après l’effondrement du mur de Berlin et la chute du communisme en 1989, le taux annuel était passé d’environ 60 000 en 1989 à moins de 10 000 en 1992, et ce, sans aucune restriction légale, car des lois restrictives ne furent adoptées qu’en 1993.
Quelle est la leçon pour nous au Québec en 2011 ? Nous sommes aujourd’hui à la croisée des chemins comme peuple : allons-nous vivre ou mourir ? Si la Pologne a réussi à attendrir les cœurs durcis par plus de 40 ans d’endoctrinement communiste, et à enrayer presque complètement le fléau de l’avortement dans leur pays, nous en sommes également capables. Pour y parvenir, il nous faut simplement suivre la recette donnée par le pape : prière et action, dans la fidélité à l’Église.
La pratique eugénique au Québec
Dans la pensée de la plupart des Québécois, l’avortement est une pratique confinée aux premières semaines de la grossesse. Après la 20e semaine, les avortements se dérouleraient en territoires américains.
Que cela soit acceptable pour une majorité de Québécois est déjà la marque d’une désensibilisation envers la vie humaine. S’il y a quelques décennies, l’avortement était impensable, aujourd’hui dans notre province, il est accepté jusqu’à la naissance. Et les médecins pratiquant ces crimes se justifient en affirmant que le moindre droit donné au fœtus, est un droit enlevé à la femme. Le vide juridique permettant ces actes, ce qui est permis est devenu moralement acceptable pour notre population québécoise. Et même si nous nous apercevions de notre perte de sensibilité envers toute vie humaine, cela ne nous dérangerait pas car nous avons « évolué ».
Pourtant, lorsque nous avons l’occasion de discuter avec des Français ou d’autres peuples à travers le monde sur la situation québécoise, la réaction est souvent virulente : « Mais vous êtes des barbares! » ai-je entendu parfois.
En France, l’avortement est interdit après la 12e semaine de grossesse et c’est le cas dans de nombreux pays européens. Ils ne peuvent comprendre que dans certains hôpitaux du Québec et dans certains CLSC, nous pratiquons des avortements de dernier trimestre, jusqu’au neuvième mois, jusqu’à la fin de la grossesse.
La naïveté volontaire et la complaisance des Québécois qui est l’envers de leur qualité remarquable, la gentillesse, ne peut admettre que des médecins québécois puissent torturer et tuer légalement des enfants pouvant survivre hors du sein de la mère.
Pourtant, c’est le cas.
En 2002, le comité de diagnostic prénatal de l’hôpital Ste-Justine demandait au comité de bioéthique du CHU Sainte-Justine de répondre aux deux questions suivantes :
« -Est-il éthiquement acceptable d’interrompre une grossesse pour anomalie fœtale au-delà du seuil de viabilité?
-Si oui, quelles sont les balises qui devraient régir la pratique de l’interruption de grossesse à ce stade? »
Ce qui est inimaginable et qu’avoue candidement le comité de bioéthique c’est que ces avortements tardifs se pratiquent déjà à l’hôpital et qu’en raison des divisions internes (!) de l’institution sur le sujet, le comité de diagnostic prénatal demande qu’un protocole, une politique institutionnelle claire à ce sujet soit établie.
Pour résumer, certains médecins ont pratiqué d’abord des avortements au dernier trimestre de la grossesse, avec le consentement de l’institution puis, comme il y avait controverse sur le sujet, on a réalisé qu’il fallait aussi se poser des questions éthiques sur l’acceptation des pratiques de tortures et de mise à mort utilisées.
J’utilise sciemment le mot torture. Il est capital de prendre conscience de la réalité de la douleur de l’enfant à naître et je vous invite à lire attentivement ce bref résumé des connaissances scientifiques sur le sujet. Ce résumé a été fait par le néonatologue Carlo Valerio Bellieni, enseignant de la thérapie néonatale à l’école de spécialisation en pédiatrie de l’Université de Sienne, membre de la European Society of Pediatric Research et de la direction nationale du Groupe d’étude sur la douleur de la Société italienne de néonatologie :
Anand (ANAND et HICKEY, 1987) et beaucoup d’autres auteurs après lui ont démontré avec évidence que le fœtus ressent la douleur du fait du développement efficace des voies anatomiques de la douleur même dès le stade fœtal. Dès la fin de la septième semaine de gestation, la région péribuccale présente des récepteurs tactiles, et l’on a pu parler d’une avoiding reaction ou réaction de fuite du fœtus quand on le touche (FERRARI et al., 1983).
La perception de la douleur suppose des récepteurs, des voies neuronales fonctionnelles et un cortex capable de recevoir et d’intégrer l’information. Or, dès la moitié de la gestation, tout cela est déjà présent. Les récepteurs cutanés couvrent toute la surface du corps à partir de vingt semaines de gestation (ANAND et HICKEY, 1987).
Les voies neurologiques efférentes sont en place à la sixième semaine et de nombreux neurotransmetteurs spécifiques apparaissent à partir de treize semaines. Ces voies arrivent au thalamus, à la base du cerveau, à partir de vingt semaines. Elles rejoignent le cortex entre la dix-septième et la vingt-sixième semaine (LAGERKANTZ et FORSBERG, 1991; FITZGERALD, 1993).
Que les fibres ne soient pas encore complètement myélinisées (c’est-à-dire n’aient pas la gaine isolante appelée myéline) n’invalide pas le fait qu’elles peuvent transmettre des stimuli. Il faut noter que, chez le nouveau-né, la densité des récepteurs et de substance P (substance médiatrice de la douleur) est plus grande que chez l’adulte (MANOLIDIS et al., 1989; CHOONARA, 1998). Ce constat a conduit certains à affirmer que la sensation de douleur est plus grande chez le nouveau-né que chez l’adulte. 1
On le voit, ces nombreuses études citées datent des années 1980 jusqu’à la fin des années 1990. Aucun médecin responsable n’a le droit de les ignorer.
Le comité de bioéthique du CHU de Sainte-Justine dont le rapport est paru en 2006, prend la peine de recommander « que l’on s’assure d’éviter toute souffrance au fœtus, advenant la décision de procéder à une interruption de grossesse. » (recommandation #5, 2). « Cependant, notons que tous n’administrent pas de produits anesthésiques. » admet le comité (p.23). Il s’agit ici d’une recommandation. La liberté de l’appliquer ou non demeure. Il est révoltant de constater l’admission par ces institutions médicales de la présence d’un être humain souffrant mais le refus arbitraire de lui conférer le statut de personne… Cela, parce qu’il n’aurait pas le droit alors de torturer et mettre à mort cette « personne ».
Et pourtant, après avoir injecté la solution de chlorure de potassium au cœur de l’enfant, ce qui n’est pas sans rappelé la façon dont on euthanasie les chiens, un accouchement normal se produit, d’un enfant mort. « La femme est ensuite conduite dans une unité ou on lui offre des soins post-partum, axés sur le deuil. » dit laconiquement le rapport du comité de bioéthique (p.23) Elle recevra ses prestations de maternité. (Pour lire le rapport publié également sur internet, voir le nouvel article de CQV en cliquant ici) Ne vous parlais-je pas d’insensibilité? Endurcissement pathologique cardiaque, pour demeurer dans des termes médicaux, serait peut-être plus juste…
L’avortement au 3e trimestre est habituellement effectué pour des raisons d’anomalie fœtale, mais pas toujours… Le comité de bioéthique du CHU Sainte-Justine mentionne qu’ «On rapporte également certains motifs différents, par exemple lors d’interruptions qui font référence à des situations « précises » associées à des conditions « sociales » particulières. » (p.21) On n’ose pas expliciter…
Par anomalie fœtale, on peut entendre des affections graves, mais aussi la trisomie 21 ou la spina bifida selon certains médecins. Il existe différentes techniques de dépistage (amniocentèse, biopsie). Par l’entremise de la journaliste Marie-France Bélanger de Radio-Canada, à l’émission du 21 août, une auditrice posait la question suivante à la docteure Emmanuelle Lemyre, médecin généticienne et directrice de laboratoire en cytogénétique de l’hôpital Sainte-Justine : Peut-on par ces techniques de dépistage garantir à 100% la naissance d’un enfant en parfaite santé. La réponse est non bien entendu et très peu de traitements prénataux existent en ce moment. D’où l’insistance régulière du personnel hospitalier pour l’avortement en cas de problème… L’enfant doit être parfait. Une auditrice, Mme Josée Savard, commentait ces émissions :
Envoyé par Josée Savard de Laval
22 août 2011 à 11 h 35 HAE
En ce qui me concerne, la question serait plutôt : A quel point la science "doit-elle" dépister la présence de maladies.....
Depuis quelques années, on soupçonne un problème génétique pour l'autisme. Ai-je tenté le sort? A mon médecin qui me proposait un test mis en marché par Procréa et qui permettait, avec une prise de sang combiné à des statistiques sur mon âge et autres, de déterminer la possibilité de défauts chez mon bébé, j'ai dit non en lui affirmant que "même si on trouvait quelque chose, je pleurerais probablement pendant toute ma grossesse mais que je garderais le bébé." On m'a pris au mot, mon fils est autiste. Le plus adorable de tous les petits garçons du monde.
Certains autistes de haut niveau ont mis en place un site internet, Autistics.org. Vous y retrouverez une très intéressante caricature. Elle représente une poubelle d'où sortent des bras et des jambes, à la sortie d'une clinique d'avortement, et en dessous, la légende: "voici ce qu'on entend par prévention de l'autisme". Très lucide... Et c'est ce qui risque d'arriver pour toutes les maladies génétiques.
Ce n’est pas ce qui risque d’arriver, malheureusement, Mme Savard. C’est ce qui arrive si les parents ne s’opposent pas au parti pris médical favorable à l’avortement lors d’anomalie fœtale. Les tests pour la trisomie 21 par exemple servent uniquement à dépister en vue d’avorter les cas « problèmes ». Ils sont fortement suggérés pour tous les couples. La réponse automatique à l’anomalie pour la grande majorité du personnel hospitalier, c’est l’avortement.
En 1922 paraissait un livre intitulé « La libéralisation de la destruction d’une vie qui ne vaut pas la peine d’être vécue ». Les auteurs, un juriste, Binding, et un médecin allemand, Hoche, verraient leurs thèses mises en pratique par le régime nazi. Le médecin Hoche se suicidera en 1943. Le titre de leur thèse est des plus révulsant. On y voit tout de suite l’établissement d’une échelle de dignité humaine : ceux qui ont le pouvoir de décider qui doit vivre, qui doit mourir car n’ayant aucune utilité publique et ceux qui, par un handicap intellectuel ou physique doivent être éliminés par « compassion ». En quoi cette position est-elle différente de celles de nos institutions médicales voulant éliminer les trisomiques, les autistes, les personnes atteintes de fibrose kystique, avant leur naissance?
L’eugénisme est présent dans notre société. Il faut le dénoncer.
1 BELLIENI, Carlo Valerio. L’aube du moi, éditions de l’Emmanuel, Paris, 2009, p. 46-47. (retour)
2 COMITÉ DE BIOÉTHIQUE DU CHU SAINTE-JUSTINE, Interruption de grossesse du troisième trimestre pour anomalie fœtale, éditions du CHU Sainte-Justine, Montréal, 2007, P.44.(retour)