« Sodoma », de Frédéric Martel : un livre de combat contre la tradition de l’Église et ses défenseurs comme le cardinal Burke
Cardinal Raymond Leo Burke.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo (rognée) : ShinePhantom/Wikimedia Commons
Tout ce qui est excessif est insignifiant, disait Talleyrand. Ce sont les premiers mots qui viennent à l’esprit lorsqu’on lit les « bonnes feuilles » de Sodoma (pas besoin de vous faire un dessin), le livre à paraître du militant homosexuel Frédéric Martel. Oui, insignifiant comme les mensonges de celui qui est « père du mensonge », insignifiant comme ce qui procède par insinuation, suggestion, fabrication d’images, rumeurs, ouï-dire, insignifiant comme la grosse artillerie que l’on sort pour détourner l’attention d’un problème précis en essayant de détruire, en même temps, celui qui le pose.
L’idée-force de Sodoma tient en quelques lignes : le Vatican est le plus vaste club « gay » au monde, car 80 % de ses clercs — prélats, cardinaux, monsignore y compris — sont homosexuels, actifs ou refoulés. Et même, insinue-t-il, trois papes récents : Pie XII, Jean XXIII et Paul VI… Et comme c’est un secret maladivement gardé, c’est cette « culture du secret » qui explique le choix de « couvrir » les prêtres pédophiles au cours de ces dernières décennies — la crainte de se faire soi-même « outer ».
Mais outre que cela apparaît comme une exagération délibérée, il s’agit avant tout d’une charge massive contre tout ce qu’il y a de traditionnel dans l’Eglise : notamment sa doctrine morale, sa liturgie de jadis, ses interdits sexuels, « l’hypocrisie » et la « double vie » des opposants conservateurs au pape François. Tout cela ne s’expliquerait que par un seul biais : l’homosexualité active ou refoulée, forcément cachée, de ses prêtres, évêques, cardinaux, papes qui font partie d’une société essentiellement homosexuelle dont les décisions ont été, au bout du compte, dictées par cette situation. On n’en finirait pas de donner des exemples de ces analyses psychologiques de comptoir qui émaillent le livre de Martel.
Une grille de lecture homosexuelle plaquée
Ce livre est d’ailleurs une grille de lecture, assumée, plaquée comme telle sur toute l’histoire récente de l’Eglise catholique. Il lui faut des homosexuels partout, certains réels sans aucun doute, d’autres sont peut-être « de la paroisse », comme il le dit ironiquement, parmi ceux qui sont évoqués nommément ou non — mais imaginés pour bien d’autres. Cela procède d’un raisonnement explicite : l’Eglise est sociologiquement homosexuelle parce qu’elle impose le célibat sacerdotal et que la continence est « contre nature ». Donc, le prêtre soumis à ce régime a toutes les chances d’être un homosexuel qui se cache.
Lire la suiteLa légende des collèges classiques de riches
Ancien Collège des jésuites de Québec.
Par l’historien Jean-Claude Dupuis, Ph. D. — Image (rognée) : BAnQ, Collection initiale/Wikimedia Commons
Lise Ravary est frappée de nostalgie. Elle fait l’éloge de l’enseignement classique (JDM 4-2-2019). « C’était mieux dans mon temps », dit-elle sans complexe. Corneille et Racine surpassaient les « romans gnangnans » des cours de français du cégep. Néanmoins, elle émet une réserve, pour ne pas sembler trop réactionnaire :
« À cette époque, les collèges classiques accueillaient les garçons bolés, les pieux, les fils de riches et ce que j’appelle l’élite de l’effort, ces jeunes prometteurs, mais sans moyens, que les communautés religieuses prenaient sous leur aile en échange de vœux perpétuels. »
Ce compendium de préjugés est contredit par les statistiques publiées dans le mémoire présenté par la Fédération des collèges classiques à la Commission d’enquête Tremblay, en 1954. Le mémoire fut rédigé par nul autre que Paul Gérin-Lajoie, qui était alors le conseiller juridique de cet organisme.
Des bolés ? Les pédagogues estimaient qu’un étudiant devait avoir un quotient intellectuel d’au moins 115 pour être en mesure de suivre le cours classique. Ce n’est pas tellement élevé. Ça correspond à 20 % de la population. Et le mémoire affirmait que 45 % des élèves des collèges classiques avaient, en réalité, un QI inférieur à cette norme parce que les critères d’admission n’étaient pas appliqués de manière rigoureuse. La règle, c’était plutôt de donner leur chance à tous ceux qui paraissaient bien intentionnés.
Lire la suiteLe Manifeste pour la foi du cardinal Müller (texte français intégral)
Cardinal Gerhard Ludwig Müller (entre le troisième et le quatrième cierge à partir de la gauche), ex-préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo : Wikimedia Commons
Manifeste pour la foi
« Que votre cœur ne soit pas bouleversé » (Jn 14, 1)
Face à la confusion qui se répand dans l’enseignement de la foi, de nombreux évêques, prêtres, religieux et fidèles laïcs de l’Eglise catholique m’ont demandé de rendre témoignage publiquement à la vérité de la Révélation. Les Pasteurs ont l’obligation de guider ceux qui leur sont confiés sur le chemin du Salut. Cela n’est possible que si cette voie est connue et qu’ils la suivent. A ce sujet, voici ce que l’Apôtre affirme : « Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu » (1 Co 15, 3). Aujourd’hui, beaucoup de chrétiens ne sont même plus conscients des enseignements fondamentaux de la foi, de sorte qu’ils risquent toujours plus de s’écarter du chemin qui mène à la vie éternelle. Pourtant, la mission première de l’Eglise est de conduire les hommes à Jésus-Christ, la Lumière des nations (cf. Lumen Gentium, 1). Une telle situation pose la question de la direction qu’il faut suivre. Selon Jean-Paul II, le « Catéchisme de l’Église catholique » est une « norme sûre pour l’enseignement de la foi » (Fidei Depositum, IV) [il faut cependant faire attention à certains détails non orthodoxes comme le changement opéré par le Pape François sur le passage traitant de la peine capitale*]. Il a été publié pour renforcer la fidélité de nos frères et sœurs chrétiens dont la foi est gravement remise en question par la « dictature du relativisme ».
1. Le Dieu unique et trinitaire, révélé en Jésus-Christ
La confession de la Très Sainte Trinité se situe au cœur de la foi de tous les chrétiens. Nous sommes devenus disciples de Jésus, enfants et amis de Dieu, par le baptême au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. La distinction entre les trois Personnes dans l’unité du même Dieu (254) établit une différence fondamentale entre le christianisme et les autres religions tant au niveau de la croyance en Dieu que de la compréhension de ce qu’est l’homme. Les esprits se divisent lorsqu’il s’agit de confesser Jésus le Christ. Il est vrai Dieu et vrai homme, conçu du Saint-Esprit et né de la Vierge Marie. Le Verbe fait chair, le Fils de Dieu, est le seul Rédempteur du monde (679) et le seul Médiateur entre Dieu et les hommes (846). Par conséquent, la première épître de saint Jean présente celui qui nie sa divinité comme l’Antichrist (1 Jn 2, 22), puisque Jésus-Christ, le Fils de Dieu, est de toute éternité un seul et même Etre avec Dieu, son Père (663). La rechute dans les anciennes hérésies, qui ne voyaient en Jésus-Christ qu’un homme bon, un frère et un ami, un prophète et un moraliste, doit être combattue avec une franche et claire détermination. Jésus-Christ est essentiellement le Verbe qui était avec Dieu et qui est Dieu, le Fils du Père, qui a pris notre nature humaine pour nous racheter, et qui viendra juger les vivants et les morts. C’est Lui seul que nous adorons comme l’unique et vrai Dieu dans l’unité du Père et de l’Esprit Saint (691).
2. L’Eglise
Jésus-Christ a fondé l’Église en tant que signe visible et instrument du Salut. Cette Eglise est réalisée dans l’Église catholique (816). Il a donné une constitution sacramentelle à son Église, qui est née « du côté du Christ endormi sur la croix » (766), et qui demeure jusqu’au plein achèvement du Royaume (765). Le Christ-Tête et les fidèles de l’Eglise en tant que membres du Corps, constituent le « Christ total » (795) ; c’est pourquoi l’Église est sainte, parce que le seul et unique Médiateur a constitué et soutient continuellement sa structure visible (771). Par l’Eglise, l’œuvre de la Rédemption du Christ est rendue présente dans le temps et dans l’espace dans la célébration des sacrements, en particulier dans le Sacrifice eucharistique, la Sainte Messe (1330). Par l’autorité du Christ, l’Église transmet la Révélation divine qui s’étend à tous les éléments qui composent sa doctrine, « y compris morale, sans lesquels les vérités salutaires de la foi ne peuvent être gardées, exposées ou observées » (2035).
Lire la suiteLe cardinal Müller et le problème des abus homosexuels dans l’Église
Cardinal Müller.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Elke Wetzig/Wikimedia Commons
Voici une entrevue entre Riccardo Cascioli et le cardinal Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Le cardinal Müller explique posément le problème des abus sexuels dans l’Église (phénomène qui a connu son sommet dans les années 70 et 80), faisant remarquer que « Parler d’abus de mineurs par des prêtres en ignorant que plus de 80 % sont des actes homosexuels signifie ne pas vouloir résoudre le problème », « le problème le plus grave de l’Eglise aujourd’hui est la tendance au compromis avec le monde, le renoncement à proclamer la vérité tout entière », d’après Benoît-et-moi. Extrait de Benoît-et-moi :
Lire la suiteCardinal Müller, dans vingt jours, il y aura le sommet au Vatican sur les abus sexuels, un scandale qui brouille l’image de l’Eglise, mais qui provoque aussi de nombreuses tensions...
Je crois qu’avant tout, cette question doit être comprise dans sa dimension réelle. Aussi grave que cela puisse être, il est injuste de généraliser, car les abus concernent un nombre très limité de prêtres. Et je voudrais remercier tous les évêques, prêtres, diacres et autres collaborateurs de l’Église catholique pour la manière dont ils se consacrent à la mission confiée par Jésus et dont ils vivent selon les critères de notre spiritualité chrétienne. Il est juste que l’opinion publique se rende compte de ce bon travail et des sacrifices que nos bons pasteurs font pour de nombreux hommes qui cherchent la vérité de leur vie, qui cherchent la vérité de Dieu en Jésus Christ. En second lieu, nous devons reconnaître qu’il s’agit d’un phénomène qui a atteint son pic dans les années 70 et 80 du siècle dernier, notamment comme effet de la révolution sexuelle. En outre, on peut se demander pourquoi l’opinion publique est incitée à ne parler que de cela et non de tous les abus et crimes contre les enfants et les adolescents qui existent dans le monde : non seulement les abus sexuels, qui dans la plupart des cas sont hors de l’Église, mais aussi d’autres crimes comme l’avortement, ou la possibilité que beaucoup se voient refuser de vivre avec leur propre père, mère, frère et sœur. Et ainsi de suite.
C’est vrai. Mais l’Église s’est trouvée confrontée à un phénomène inquiétant et, comme le montre le cas de l’ex-cardinal McCarrick, il est encore difficile de juger le passé.
Clairement, pour l’Église, il est terrible que des prêtres soient impliqués, des hommes qui, au lieu d’avoir une vie exemplaire, abusent de leur mission. Représentants de Jésus-Christ le bon pasteur, agissant comme des loups : c’est une perversion de leur mission.
La conception catholique de l’État
Par Jean-Claude Dupuis, Ph. D. — Photo : Wikimedia Commons
La doctrine catholique des rapports entre l’Église et l’État s’appelle « l’augustinisme politique », parce qu’elle remonte à l’ouvrage de saint Augustin, La Cité de Dieu (426). Le pape Boniface VIII l’avait illustrée par l’allégorie des « deux glaives », dans la bulle Unam Sanctam (1303), à l’occasion d’un litige avec le roi de France, Philippe IV le Bel.
Il y a deux autorités, ou deux glaives, dans la société : l’un spirituel et l’autre temporel. Le glaive spirituel doit être tiré par la main du prêtre, et le glaive temporel par celle du prince, mais avec le consentement du prêtre. Cependant, il faut que le temporel soit subordonné au spirituel, car le corps doit obéir à l’âme.
La Chrétienté médiévale n’était pas à proprement parler une théocratie, car elle faisait une distinction entre l’Église et l’État : « Il faut rendre à Dieu ce qui est à Dieu, et à César ce qui est à César ». Dans une théocratie, c’est le clergé qui exerce les fonctions politiques. Sous l’Ancien Régime, le pouvoir politique était détenu par des laïcs, et non par des clercs. Lorsqu’un ecclésiastique était ministre, comme le cardinal de Richelieu, c’était de par l’autorité du roi, et non pas de l’Église.
Dans un régime de chrétienté, l’Église et l’État sont unis, mais distincts, comme l’homme et la femme dans le mariage. Dans l’islam, la religion et la politique sont fusionnées. En démocratie libérale, ils sont séparés. La théocratie et le laïcisme sont deux erreurs contraires, qui s’opposent à l’augustinisme politique.
Lire la suiteLes remarques du Pape François sur l'éducation sexuelle
Par Peter Kwasniewski — traduit par Campagne Québec-Vie
Chers lecteurs, je vous prie d'excuser, si cela pouvait vous choquer, le ton quelque peu acerbe que l'auteur de l'article original utilise à l'endroit du pape François ; la préparation à la vie maritale (dont l'un des aspects sera ordinairement appelé éducation sexuelle par beaucoup) est un sujet extrêmement délicat, et les paroles malheureuses que le Pape a tenues ne peuvent qu’inquiéter. J'attirerais donc plutôt votre attention sur les arguments et explications de M. Kwasniewski — A. H.
Le 30 janvier 2019 (LifeSiteNews) — La plupart des catholiques sont probablement au courant des commentaires de la conférence de presse en avion du pape François sur les raisons pour lesquelles les écoles doivent offrir une « éducation sexuelle » aux enfants. J'admets que ces six dernières années m'ont aguerri à force d'entendre des mauvaises nouvelles et d'en traiter, mais même ainsi, ce pape des surprises peut encore occasionnellement faire presque tomber ma mâchoire de surprise.
Soit le Pape François ne sait rien de ce à quoi ressemble le matériel d'éducation sexuelle de nos jours, auquel cas il aurait dû garder le silence sur le sujet, soit il sait à quoi ressemblent ces ouvrages, auquel cas il recommande les outils du péché. [Du moins le Pape n'a pas fait de distinction très claire entre un « bon » cours et un « mauvais », ce qui risque de semer encore plus la confusion. Toujours est-il qu'il n'aurait pas dû faire la promotion de l'éducation sexuelle, et vous pourrez en juger si vous lisez ce qui suit]
Ce n'est pas comme si le Magistère de l'Église n'avait pas donné beaucoup d'indications sur cette question, mettant toujours l'accent sur la prudence, la modestie, la discrétion et, surtout, la chasteté. Dans les années 1920, lorsque le concept d'« éducation sexuelle » pour les couples mariés a commencé à gagner du terrain, le pape Pie XI, dans sa grande encyclique Casti Connubii de 1930, a déclaré de façon mémorable :
Lire la suiteCe salutaire enseignement et cette science religieuse du mariage chrétien n'ont aucun rapport avec cette éducation physiologique exagérée par laquelle, de nos jours, de soi-disant réformateurs de la vie conjugale prétendent rendre service aux époux : ils s'étendent longuement sur ces questions de physiologie, mais ce qu'on enseigne ainsi, c'est bien plutôt l'art de pécher avec astuce que la vertu de vivre avec chasteté. (n°83)
L’éducation complète à la sexualité (amorale) nuit au développement moral des jeunes
Par Tapio Puolimatka, professeur de théorie et de tradition en éducation à l'Université de Jyvaskyla en Finlande, et professeur auxiliaire de philosophie pratique à l'Université de Helsinki en Finlande. Ses recherches portent principalement sur les domaines de la philosophie éducative et morale (Public Discourse) — traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Pixabay
Bien que ses partisans pourraient être bien intentionnés [du moins on l’espère*], l’éducation complète à la sexualité n’est pas une solution à l’exploitation sexuelle. Bien au contraire, elle fait partie du problème puisqu’elle nuit au développement de la capacité des jeunes à faire la différence entre l’amour authentique et l’exploitation sexuelle.
L’éducation complète à la sexualité rend-elle les enfants plus vulnérables à l’exploitation sexuelle ?
L’exploitation sexuelle de 1 400 enfants à Rotherham entre 1997 et 2013, ainsi que les abus répandus dans d’autres villes anglaises ont mené à une enquête indépendante et plusieurs révisions de cas graves. Celles-ci ont été analysées par Norman Wells, directeur de l’organisation britannique Family Education Trust, dans son livre paru en 2017 : Unprotected: How the normalization of underage sex is exposing children and young people to the risk of sexual exploitation [Comment la normalisation du sexe chez les mineurs expose les enfants et les jeunes à un risque d’exploitation sexuelle].
Selon la définition du gouvernement britannique, l’exploitation sexuelle d’un enfant:
survient lorsqu’un individu ou un groupe d’individus profite d’un déséquilibre de force pour contraindre, manipuler ou amener un mineur à avoir des relations sexuelles (a) en échange de quelque chose dont la victime a besoin ou qu’elle désire, ou (b) pour l’avantage financier ou de statut du coupable ou du facilitateur. Même si les relations sexuelles semblent consensuelles, la victime peut avoir été exploitée.
Wells cite l’enquête indépendante de Alexis Jay sur l’exploitation sexuelle des enfants de Rotherham entre 1997 et 2013. Selon le rapport, les enfants, garçons et filles, parfois âgés à peine de 12 ans ont été :
- Victimes de viols collectifs ;
- Victimes de trafic dans d’autres villes au nord du Royaume-Uni ;
- Kidnappés, battus et intimidés ;
- Certains, arrosés d’essence, étaient menacés d’être brûlés vifs ;
- Menacés par des armes à feu ;
- Forcés d’assister à des viols brutaux et menacés d’être les prochains s’ils le racontaient à quelqu’un.
Comment traiterions-nous un enfant endormi sur nos genoux ? C'est ainsi que nous devrions traiter l’enfant à naître
Par Peter Kwasniewski ― traduit par Campagne Québec-Vie ― Photo : PxHere
22 janvier 2019 (LifeSiteNews) ― « Loin des yeux, loin du cœur. » Ce simple dicton explique beaucoup de choses dans la bataille pour l'enfant à naître. Aussi longtemps que les gens peuvent faire en sorte qu’ils ne pensent pas au petit bébé humain qu'ils ne voient pas, ils peuvent prétendre qu'il ou n'existe pas vraiment ― ou faire comme si l'enfant est « quelque chose » de vague, d'indéfini, de flou, pas encore humain. Ceci explique, dans une large mesure, l'opposition aux lois qui exigent que les femmes qui envisagent l'avortement passent par une échographie. Les partisans de l'avortement ne veulent pas qu'elles le voient.
Dans l'une de ses œuvres les plus profondes, The Mystery of Being (Le mystère de l'Être), le philosophe du XXe siècle Gabriel Marcel (1889-1973) attire l'attention du lecteur sur « le caractère mystérieux qui s’attache à la présence proche d’une personne endormie, surtout d'un enfant en sommeil ». Il poursuit en disant :
Lire la suiteDu point de vue de l'activité physique, ou du moins dans la mesure où la notion d'activité physique est définie par rapport à la possibilité de prendre des choses, l'enfant endormi n'est absolument pas protégé et semble être en notre pouvoir; de ce point de vue, il nous est permis de faire ce qui nous plaît avec lui.
Mais du point de vue du mystère, on pourrait dire que c'est parce que cet être n'est absolument pas protégé, qu'il est à notre merci, qu'il est aussi invulnérable ou sacré. Et il ne fait aucun doute que la marque la plus forte et la plus irréfutable de la barbarie pure et simple que l'on puisse imaginer consisterait dans le refus de reconnaître cette mystérieuse invulnérabilité.
Les Gilets jaunes : espoir ou illusion ?
Par l’historien Jean-Claude Dupuis, Ph. D.
Le mouvement des Gilets jaunes ne peut que soulever la sympathie. Nous en avons tous ras-le-bol du « système », et l’on souhaiterait que le couvercle saute en quelque part. Les Français démontrent une vitalité étonnante. Qu’un peuple soit encore capable de sortir dans la rue, de se parler et de réfléchir au bien commun à l’époque de l’isolement internautique, c’est rassurant.
Mais une protestation populaire ne peut déboucher sur rien sans chef ni doctrine. Charles Maurras disait qu’il ne fallait jamais compter sur un « réveil du peuple ». Joseph de Maistre avait une belle formule : « La Contre-Révolution ne sera pas une révolution contraire, mais le contraire de la révolution. »
Les Gilets jaunes restent imprégnés des mythes de 1789, comme le prouve leur « Serment du Jeu de Paume » du 13 décembre 2018. Baisser les impôts ? D’accord, mais au détriment de quels services publics ? Réduire les salaires des députés ? Peut-être, mais pourquoi pas les salaires des joueurs de foot ? Dans un cas comme dans l’autre, ce ne serait qu’un geste symbolique sans effet réel sur la société. Instaurer des référendums d’initiative citoyenne ? Ce serait plus démocratique, mais c’est justement la démocratie qui a permis à l’oligarchie financière de prendre le contrôle du monde.
L’idéologue des Gilets jaunes, Étienne Chouard, s’inspire de l’antique démocratie athénienne. Or Platon et Aristote ont expliqué comment le règne de l’assemblée du peuple finit toujours par favoriser la classe marchande. La démocratie conduit inévitablement à la ploutocratie. Pour gagner une élection, il faut de l’argent. La démocratie, ce n’est pas le pouvoir du peuple, c’est le pouvoir de ceux qui ont les moyens de manipuler l’opinion publique.
Lire la suiteLe dossier noir de Québec solidaire : au front avec l'islam
Gabriel Nadeau-Dubois et Manon Massé, co-chefs de QS.
Par Eric Pilon (Le Peuple) — Voici la ou les sources de cet article : Point de bascule n°1, n°2, n°3 , n°4, n°5, n°6 et n°7, Le Point, France 24, Québec solidaire, Wikipedia, Facebook, Times of Israel, Gouvernement du Canada,Newswire, Barbara Kay, Bateau canadien pour Gaza / Voici la source de la photo (rognée) : Asclepias, yanik_crepeau et Judicieux, Wikimedia, CC BY-SA 3.0
Le sujet de l'article ci-dessous cadre tout à fait avec le but premier de notre organisme Campagne Québec-Vie qui est :
1) Promouvoir la reconnaissance, par les représentants de tous les corps sociaux, y compris ceux de l’État, de la nécessité du christianisme, en tant que seule religion intégralement vraie, pour une réalisation pleine et entière du bien commun.
Or, pour comprendre pourquoi le christianisme est la seule vraie religion, il faut comprendre en quoi les autres sont fausses. — A. H.
En plus d'être un parti d'extrême gauche, QS cède à la complaisance à l'égard de l'islamisme. Deuxième partie de ce dossier.
Nul doute que l'attitude des partis de gauche à l'égard des cultures étrangères, en particulier envers l'islam, est marquée par l'empathie. Québec solidaire (QS) ne fait pas exception à cette règle, et les premiers signes de cette manifestation d'empathie sont apparus l'année suivant sa fondation, soit en 2007.
Cette année-là, l'ex-porte-parole de QS, Françoise David, avait participé, à Toronto, à un colloque appelé Marxism – A Festival of Resistance, organisé dans le but de renforcer l'alliance entre l'extrême gauche et les milieux islamistes. Une fratrie d'intégristes avait été invitée à cet événement à titre de conférenciers, parmi lesquels Zafar Bangash, un grand supporter de la révolution islamiste en Iran. Bangash souhaite d'ailleurs que ce type de révolution se propage dans tous les pays, dont le Canada.
QS côtoie des groupes islamistes
Au printemps 2011, lorsque les premières notes de la révolution syrienne se faisaient entendre, Québec solidaire avait pris fait et cause pour le Conseil national syrien (CNS). Un choix curieux, puisque le CNS a été noyauté par les tristement célèbres Frères musulmans. Selon le journal Le Point, « près d'un tiers des membres du CNS sont des islamistes, Frères musulmans syriens ou anciens de la confrérie ». Un autre média, France 24, cite un activiste syrien selon lequel les Frères étaient plutôt majoritaires au sein du CNS.
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