La légalisation de l’avortement rend les Africaines plus vulnérables. Les statistiques sur la mortalité maternelle le prouvent
Par Everhart LSN Africa — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Meshack Enock Mwakibuja/Pexels
24 novembre 2023 (LifeSiteNews) — Un argument courant en faveur de la légalisation de l’avortement est que les femmes se feront avorter de toute façon, et si l’avortement est illégal, il ne sera pas sécuritaire et des femmes en mourront. Par conséquent, il est préférable de légaliser l’avortement même si l’on s’y oppose moralement. Cet argument est censé être puissant parce qu’il ne repose sur aucune position controversée concernant les droits de l’enfant ou la permissivité morale de l’avortement.
L’une des fonctions essentielles de la loi étant d’assurer la sécurité des citoyens, il est avancé que la loi devrait protéger les femmes en leur permettant d’avorter légalement (et donc, suppose-t-on, « en toute sécurité »). L’argument du « droit à la vie » a même été inversé pour s’appliquer aux femmes : si des femmes meurent à la suite d’un avortement pratiqué dans des conditions dangereuses, leur droit à la vie a été violé par l’interdiction de l’avortement par l’État — et, par conséquent, cette interdiction ne devrait plus être maintenue. On prétend que la légalisation de l’avortement réduira les décès (maternels) dus à l’avortement et, puisque l’avortement est comptabilisé parmi les décès maternels, réduira la mortalité maternelle dans son ensemble.
Lire la suiteLes catholiques fidèles doivent être prêts à souffrir la « Passion de l’Église »
La crucifixion par Gabriel Wüger.
Par Joshua Charles — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Wikimedia Commons
13 novembre 2023 (LifeSiteNews) — L’Église catholique enseigne qu’elle-même, corps mystique du Christ, endurera une Passion comme le Christ l’a fait (Catéchisme, paragraphes 675-77).
C’est tout à fait différent des divers points de vue protestants selon lesquels ce qu’ils appellent « l’Église » aura en quelque sorte quelque chose de plus triomphalement préparé pour le retour du Christ — un point de vue qui ressemble beaucoup à celui des Juifs, dont beaucoup croient qu’ils doivent atteindre un certain niveau de « dignité » pour que le Messie apparaisse.
De nombreux Pères, papes, saints, théologiens, etc. ont déclaré que l’Église sera dans le pire état terrestre qu’elle ait jamais connu avant l’apparition de l’Antéchrist. Bien entendu, cela se produira au moment où l’Église triomphante au ciel sera sur le point de s’achever avec l’arrivée de tous les élus au cours de l’histoire.
Lire la suiteL’homme possède une âme éternelle
Par Roberto de Mattei (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : tonodiaz/Freepik
Le monde s’émeut des enfants tués par les bombardements en Palestine mais ne verse pas de larmes pour la petite Indi, condamnée à mort en Grande-Bretagne par les autorités de l’État, contre la volonté de ses parents.¹ Comment cela peut-il arriver ? Parce que la vie n’est considérée que sous l’angle matériel et utilitaire. Nous oublions que tout homme, même atteint d’une lésion cérébrale, vit parce qu’il a une âme et que, pour cette raison, il possède une dignité inaliénable qui implique le droit à la vie.
L’une des raisons pour lesquelles un être humain innocent peut être condamné à mort aujourd’hui est le concept de mort cérébrale, introduit en 1968, lorsqu’une véritable révolution anthropologique a été proposée à l’université de Harvard.
Jusqu’à cette date, les médecins étaient chargés de constater la mort, d’en identifier les causes, mais pas d’en définir le moment exact. Ce constat se faisait en vérifiant l’arrêt définitif des fonctions vitales : respiration, circulation, activité du système nerveux.
Lire la suiteVoici comment le darwinisme athée a conduit l’Occident à l’âge sombre de l’eugénisme
Par Jonathon Van Maren — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Wikimedia Commons
6 novembre 2023 (LifeSiteNews) — En août, Tristin Hopper du National Post a publié un essai informatif intitulé The time when Canada’s elite wanted to sterilize "insane" and disabled people [L’époque où l’élite canadienne voulait stériliser les « fous » et les handicapés], un récit qui met en garde contre la tendance à suivre les modes du moment. L’histoire de l’eugénisme, que j’ai décrite en détail dans mon livre de 2016 The Culture War, est un chapitre largement oublié de l’histoire de l’Occident — mais comme l'eugénisme revient sous le couvert de l’avortement et de l’euthanasie, cette histoire mérite une fois de plus un examen plus approfondi.
Même si les humanistes aimeraient protester contre ce fait, c’est l’essor de la théorie évolutionniste de la sélection naturelle, propagée par Charles Darwin et ses acolytes, qui a commencé à éroder la croyance fondamentale selon laquelle toute vie humaine a une valeur intrinsèque. Après tout, si Dieu n’existe pas, personne n’a été créé à son image. Si Dieu n’existe pas, certaines personnes sont, par définition, des accidents évolutionnaires défectueux. S’il n’y a pas de Dieu, il n’y a aucune raison de supposer que tous les êtres humains ont de la valeur et sont égaux. En fait, la théorie même de la sélection naturelle évolutive exclut l’idée d’égalité. Dans la vision darwinienne de la race humaine, l’égalité ne peut être autre chose qu’une faible construction sociale.
Lire la suiteVoici comment combattre les mensonges des militants pro-avortement sur le « changement climatique » et les « conditions météorologiques extrêmes »
Par Tom Harris — Traduit par Campagne Québec-Vie
6 octobre 2023 (LifeSiteNews) — Comme je l’ai décrit dans mon article « How abortion became a tool to push the ‘climate change’ agenda » (Voici comment l’avortement est devenu un outil pour faire avancer l’agenda du « changement climatique »), publié par LifeSiteNews, les alarmistes climatiques font pression pour accroître l’accès à l’avortement afin de soi-disant aider à « stopper le changement climatique ». Tout aussi inquiétant pour les pro-vie, l’industrie de l’avortement a pris le train du changement climatique pour promouvoir son agenda.
C’est pourquoi le mouvement pro-vie doit présenter des arguments solides pour montrer que la peur du climat ne repose pas sur des bases scientifiques solides.
Dans la deuxième partie de cette série de quatre articles, intitulée « A pro-lifer’s guide to refuting the anti-human claims of climate alarmists » (Guide pro-vie pour réfuter les affirmations anti-humaines des alarmistes climatiques), j’ai expliqué comment contester l’idée erronée selon laquelle l’augmentation de la soi-disant « température moyenne mondiale » est préoccupante. Examinons maintenant l’augmentation supposée des phénomènes météorologiques extrêmes dont les activistes climatiques se plaignent toujours.
Madhav L. Khandekar, spécialiste des phénomènes météorologiques extrêmes et ancien scientifique d’Environnement Canada, explique :
Les phénomènes météorologiques extrêmes font partie intégrante du temps et du climat et ont toujours existé, que le climat soit plus froid ou plus chaud. Réduire les niveaux de CO2 afin de réduire les conditions météorologiques extrêmes relève de la fantaisie.
Les partisans de la vie devraient informer le public que les conditions météorologiques les plus sévères des derniers siècles se sont produites pendant le petit âge glaciaire, beaucoup plus froid, qui s’est achevé vers 1880. Les pires conditions météorologiques du siècle dernier, cependant, ont généralement été observées pendant les années du « Dust Bowl » des années 1930. Les « sales années trente » ont été désastreuses pour les agriculteurs des prairies américaines et canadiennes, bien pires que tout ce que nous connaissons aujourd’hui. Le climatologue américain bien connu Stanley Changnon a montré que les années 1920 et 1930 ont également été marquées par un nombre, nettement plus élevé qu’aujourd’hui, d’orages et de phénomènes météorologiques violents concomitants. Les recherches de Keith Hage, professeur émérite de l’université de l’Alberta, ont montré que les tempêtes de vent violentes et destructrices au-dessus de l’Alberta et de la Saskatchewan ont atteint leur apogée dans les années 1920 et 1930 et qu’elles ont diminué depuis.
Lire la suiteFaire le mal pour qu'il en sorte le « bien »
Par Alan Fimister (Campaign Life Coalition) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : jiradet ponari/Adobe Stock
Il n’est pas difficile de démontrer l’immoralité de l’avortement. S’il existe un doute sur l’humanité du « fœtus », le fait de lui ôter la vie est moralement indissociable d’un meurtre, tout comme le serait le fait de tirer sur un buisson sans se soucier de savoir si c’est le garde-chasse ou un cerf qui l’a fait bruisser. C’est pourquoi les partisans les plus extrêmes de l’avortement réclament un droit à l’infanticide. Ils se rendent compte que la logique de leur position l’exige.
Souvent, lorsqu’on affirme l’immoralité absolue et sans exception de l’avortement provoqué, on est immédiatement confronté par son interlocuteur au cas de la « vie de la mère ». Il faut donc faire une distinction entre le double effet et le fait de faire le mal pour qu’il en résulte un bien. L’illustration la plus célèbre est celle des cas du train à la dérive et du randonneur inconscient.
Dans le cas du train à la dérive, un citoyen bien intentionné s’introduit dans un poste d’aiguillage pour découvrir que l’aiguilleur est mort d’une crise cardiaque et qu’un train à grande vitesse a déjà franchi les signaux. Il est trop tard pour arrêter le train, mais il peut encore changer les aiguillages. Si le train continue sur sa voie actuelle, il percutera cinq travailleurs sur la ligne d’en face, qui ont le dos tourné et un casque antibruit sur les oreilles. S’il change les aiguillages, il ne percutera qu’un seul travailleur. Il change les aiguillages afin de sauver les cinq travailleurs, prévoyant mais n’ayant pas l’intention de tuer le seul travailleur sur l’autre ligne. La permutation des aiguilles n’est pas un mal en soi. La mort du seul ouvrier ne sauve pas, en soi, la vie des cinq autres. La mort des cinq est clairement un résultat pire. Il s’agit d’un véritable cas de « double effet ».
Lire la suiteFrançois, le pape du relativisme ?
Le pape François.
Par l’Abbé Janvier Gbénou
Le pape François prône-t-il le relativisme ? C’est la question que pose l’Abbé Janvier Gbénou quant à l’exhortation apostolique Amoris Laetitia, écrite par le pontife. Dans cet article l’Abbé Gbénou souligne le relativisme latent d’Amoris laetitia, laquelle propose une éthique de la situation qui excuse les personnes commettant des actes intrinsèquement mauvais, notamment l’adultère. Cette éthique de la situation affirme qu’il est permis, licite et même louable qu’une personne commette un acte objectivement et intrinsèquement mauvais si les circonstances et les situations l’excusent, niant par là même les interdits absolus et universels de la loi naturelle. Cette philosophie ne peut s’arrêter au seul adultère, et s’étend logiquement à l’avortement, l’homosexualité, l’euthanasie, la contraception, etc. C’est une question qui ne peut laisser les pro-vie, tout particulièrement ceux catholiques, indifférents. — A.H.
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Le 29 juin 2023, l’Eglise célèbre Saint Pierre et Saint Paul. L’amour du second pour le premier l’a emmené à lui faire une correction filiale publique (cf. Galates 2, 11-14). Aujourd’hui, Pierre c’est le Pape François, et Paul ce sont les chrétiens qui ont eu le courage de faire une correction filiale à François. C’est l’exemple des prêtres, professeurs d’université et experts en théologie et morale qui ont publié la lettre ouverte au Collège des Cardinaux (juillet 2016, 45 signataires), la correction filiale au Pape François (juillet 2017, 62 signataires), la lettre ouverte aux évêques (avril 2019, 20 signataires). Mais ont-ils posé un acte bon ? Oui, selon Saint Augustin et Saint Thomas d’Aquin, car « la correction qui est... un acte de charité appartient à chacun à l’égard de tous ceux qu’il doit aimer, et chez lesquels il voit quelque chose à corriger... s’il y avait danger pour la foi, les supérieurs devraient être repris par les inférieurs, même en public. Aussi Paul, qui était soumis à Pierre, l’a-t-il repris pour cette raison. Et à ce sujet la Glose d’Augustin explique : “Pierre lui-même montre par son exemple à ceux qui ont la prééminence, s’il leur est arrivé de s’écarter du droit chemin, de ne point refuser d’être corrigés, même par leurs inférieurs” » (Summa Theologica II-II, q.33, a.4). Voilà pourquoi le prêtre africain qui écrit les présentes lignes désire réaliser cet acte de miséricorde spirituelle consistant à attirer l’attention du Pape François sur ses erreurs qui affectent négativement le mariage, la famille, les sacrements, l’Eglise et le monde. François est-il le pape du relativisme ? L’analyse suivante le démontre. En étudiant l’exhortation apostolique post-synodale Amoris laetitia, nous verrons que les principales erreurs du pontificat de François ont une racine commune : le relativisme et l’éthique de situation (cf. ma 2ème lettre ouverte). Il y a relativisme lorsqu’une personne se croit exemptée de vivre une loi absolue, par exemple la loi morale naturelle (représentée par les Dix Commandements). Il y a éthique de situation lorsque cette exemption se fait en fonction de certaines situations ou circonstances.
Lire la suiteLors d’un congrès à Rome, un théologien moraliste démystifie un nouveau livre défiant l’enseignement de l’Église sur la contraception
Dr John Haas.
Par Maike Hickson — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : nbccenter.org
24 mai 2023 (LifeSiteNews) — Le Professeur John Haas, ancien membre de l’Académie pontificale pour la vie et président émérite du Centre national de bioéthique, a prononcé un discours samedi dernier à Rome, dans lequel il s’est attaqué aux récents mouvements visant à saper l’enseignement de l’Église sur les actes intrinsèquement mauvais, en particulier en ce qui concerne la contraception.
Le congrès des 19 et 20 mai, organisé par la Chaire internationale de bioéthique Jérôme Lejeune, s’est déroulé à l’Institut patristique Augustinianum. Parmi les intervenants figuraient de hauts prélats de l’Église, tels que le cardinal Luis Ladaria (préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi) et le cardinal Matteo Zuppi (président de la conférence épiscopale italienne). Le congrès avait pour thème « “Mon corps, mon choix...” Humanae Vitae : l’audace d’une encyclique sur la sexualité et la procréation » et a porté sur l’encyclique Humanae Vitae du pape Paul VI et ses implications pour aujourd’hui.
Le discours du Pr Haas a été prononcé le 20 mai et était intitulé « La beauté d’Humanae Vitae 50 ans après et les défis du futur ». Le Pr Haas a aimablement fourni à LifeSite une copie de sa présentation.
Dans sa conférence, le théologien américain s’attaque en partie à un livre paru en 2022, On Theological Ethics of Life, publié par l’Académie pontificale pour la vie, qui avait suscité de nombreuses controverses, car il semblait plaider en faveur de certaines formes de contraception.
Haas revient sur ce livre dès le début de son discours :
« L’année dernière, un livre a été publié par une maison d’édition du Vatican qui remettait en question l’enseignement de l’Église sur la contraception. L’éditeur du livre a écrit à propos de la contraception : “Le choix judicieux sera réalisé en évaluant de manière appropriée toutes les techniques possibles en fonction de leur situation spécifique et en excluant évidemment les techniques abortives” [Etica Theologica della Vita, ed. Vincenzo Paglia, Académie pontificale pour la vie] ».
Lire la suiteJe suis médecin. Accepterais-je une greffe d’organe pour moi-même ?
Par Heidi Klessig, docteur en médecine (LifeSiteNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : peoplecreations/Adobe Stock
24 mai 2023 (American Thinker) — On m’a récemment demandé si j’accepterais une greffe pour moi-même. J’ai souvent abordé cette question dans mes conférences et mes vidéos sur l’éthique du prélèvement et de la transplantation d’organes.
Comme la plupart des questions, la réponse à cette question est : « Cela dépend ! ». Il existe de nombreux types de transplantations, dont certaines sont éthiques et d’autres non. Et comme les questions éthiques nécessitent un cadre moral, mes réponses sont basées sur la loi morale que l’on trouve dans les dix commandements contre le meurtre, le mensonge et le vol.
Recevrais-je une greffe de tissu ? Absolument ! Les tissus sont des éléments tels que la peau, les os, les valves cardiaques et les cornées. Les tissus sont des structures simples qui tolèrent très bien l’absence de circulation sanguine. Ils peuvent être prélevés sur un cadavre (un donneur biologiquement mort et dont l’esprit est parti) et sont tout à fait éthiques.
Le don de tissus comporte toutefois une mise en garde d’ordre éthique. Un article du LA Times a révélé que des organisations de collecte d’organes prélevaient des tissus sur les cadavres de donneurs d’organes enregistrés avant que le médecin légiste n’ait eu la possibilité de déterminer la cause du décès. Cet article fait part de la tristesse dévastatrice des familles qui n’ont pas pu tourner la page parce que leurs proches avaient signé de manière désintéressée une carte de donneur. Malheureusement, lors de l’autopsie, les corps de ces victimes sont tellement mutilés par le prélèvement de tissus que les pathologistes du laboratoire criminel sont parfois incapables de déterminer si les blessures seraient liées à de la violence domestique ayant entraîné un meurtre. Je recommande donc que personne ne soit enregistré comme donneur d’organes ou de tissus. Si vous souhaitez faire don de vos tissus, il vous suffit d’informer votre famille qu’elle peut libérer votre corps pour le don de tissus après que l’on ait répondu à toutes ses questions concernant votre décès.
Lire la suiteLa tromperie du couronnement
Par Alan Fimister (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo (côtés flous rajoutés) : Nathan Hugues hamilton/Flickr
« Recevez l’anneau de la dignité royale,
et le sceau de la foi catholique :
et comme vous êtes aujourd’hui
consacré pour être notre chef et notre prince,
que vous puissiez continuer avec constance
en tant que défenseur de la religion du Christ ;
qu’étant riche en foi
et béni par toutes les bonnes œuvres,
vous puissiez régner avec celui qui est le Roi des Rois,
à qui revient la gloire pour les siècles des siècles. Amen. »
— Rite du couronnement de la reine Élisabeth II
Le déclin de la civilisation occidentale vers l’état actuel d’anarchie intellectuelle et d’hédonisme nihiliste a commencé au XIVe siècle avec certaines aberrations philosophiques, mais le premier coup direct contre les organes vitaux de notre culture a été porté par la Réforme. En déclarant que l’interprétation des Écritures est une question de jugement privé, les « Réformateurs » ont rendu absurde l’idée même de révélation divine. À quoi servirait-il que Dieu instruise la race humaine des vérités nécessaires au salut par le biais d’un ensemble de textes sacrés, inspirés et inaltérables, et qu’il laisse ensuite l’interprétation de ces textes à la fantaisie totalement arbitraire de chaque individu ? S’il faut une intervention spéciale du Saint-Esprit chaque fois pour lire correctement la Bible, la Bible elle-même devient superflue ; on pourrait tout aussi bien recevoir des révélations spéciales en permanence si c’est essentiellement ce qui se passe de toute façon chaque fois que quelqu’un lit les Écritures. Naturellement, n’étant pas en fait issu du Saint-Esprit, le mouvement protestant s’est immédiatement effondré en d’innombrables sectes, chacune devant prétendre que son petit groupe était la véritable Église du Christ ou que cette Église était en fait un ensemble invisible de rassemblements opposés et mutuellement contradictoires, totalement incapables d’accomplir le commandement du Seigneur d’enseigner aux nations « tout ce que je vous ai prescrit ».
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