Le but de l’éducation : l’enseignement catholique sur les actes homosexuels
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Freepik
Ceci est le quatrième d’une série d’articles, enracinés dans l’enseignement de Divini Illius Magistri, qui vise à aider les parents à préparer leurs enfants à vivre en chrétiens matures en des temps dangereux. Cette série a débuté le 18 janvier 2023 avec Le but de l’éducation : le message intemporel pour les parents du Lion de Münster.
Lors d’un sermon prononcé à la cathédrale de Münster le 31 octobre 1937, Mgr von Galen a informé les fidèles de son diocèse qu’un fonctionnaire de l’éducation de Berlin avait récemment donné une conférence aux enseignants de Münster dans laquelle il s’était moqué de la foi chrétienne et avait déclaré que le paradis et l’enfer étaient des « contes de fées ». Certains des enseignants présents avaient applaudi.
Dans sa biographie de Mgr von Galen, le père Daniel Utrecht rapporte que l’archevêque s’est exclamé ensuite :
« Que Dieu protège vos enfants de tels enseignants ! Et si des professeurs qui ont perdu la foi osent néanmoins donner des cours de religion soi-disant catholiques, malheur aux pauvres enfants qui tombent entre les mains de tels traîtres. Mieux vaut pas de cours de religion dans les écoles que des cours de religion qui détruisent au lieu de construire, qui empoisonnent au lieu de guérir ! Veillez, parents chrétiens, et observez attentivement si vos enfants apprennent la vraie foi à l’école et s’ils sont dirigés vers un mode de vie vraiment chrétien ! » [1]
En matière d’éducation, la priorité absolue de Mgr von Galen était la foi et le salut éternel des jeunes de son diocèse. Sa position s’enracinait dans l’authentique enseignement catholique, tel qu’il avait été exposé dix ans plus tôt par le pape Pie XI dans sa grande encyclique sur l’éducation chrétienne Divini Illius Magistri, le saint pontife citant à son tour son prédécesseur, saint Pie X :
Lire la suite« Quoi que fasse un chrétien, même dans l’ordre des choses terrestres, il ne lui est pas permis de négliger les biens surnaturels ; bien plus, il doit, selon l’enseignement de la sagesse chrétienne, diriger toutes choses vers le Souverain Bien comme vers la fin dernière... » [2]
Un historien explique comment nous en sommes arrivés à ces attaques sans précédent contre la famille
Le Pr Roberto de Mattei.
Par Roberto de Mattei — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Pete Baklinski/LifeSite
Note de l’éditeur : Il s’agit d’une conférence que le professeur De Mattei, ancien professeur à l’Université européenne de Rome et fondateur de la Lepanto Foundation, a prononcée le 18 mai 2017 lors du quatrième Rome Life Forum annuel de Voice of the Family.
18 mai 2017 (LifeSiteNews) — Nous apprécions les bonnes choses lorsque nous les perdons. Si nous ne voulons pas les perdre, alors nous devons les apprécier à leur juste valeur.
La famille est une bonne chose que nous sommes en train de perdre. C’est la réalité évidente qui doit être notre point de départ. La famille en Europe et en Occident traverse une crise profonde. Les sociologues relativistes ne veulent pas parler de crise, car ce mot contient, selon eux, un jugement moral sur le phénomène analysé. Ils parlent plutôt d’une transformation des modèles familiaux ou d’une évolution des formes familiales. Mais ces mots contiennent, eux aussi, un jugement moral. Selon la perspective relativiste, tout ce qui se passe dans l’histoire et dans la société est bon. Le bien absolu est représenté par le changement, le mal par la stabilité et la permanence de l’être. La morale relativiste est fondée sur une cosmologie évolutionniste, qui prétend être scientifique sans l’être. L’évolutionnisme est une fausse philosophie qui repose sur une fausse science, et en même temps, c’est une pseudo-science qui se base sur un choix philosophique erroné. Pour cette raison, un discours sur la famille, comme tout discours, doit commencer par la définition des termes et des concepts dont nous voulons parler.
La famille est une véritable société juridique et morale, fondée sur le mariage et destinée à la transmission de la vie et à l’éducation des enfants. La procréation des enfants est la fin première à laquelle le mariage est ordonné par la nature, dès son origine. L’origine de la famille et du mariage est dans la nature humaine. L’enfant ne naît pas de son propre choix, il n’est pas autonome. La loi de la naissance et de l’éducation de l’enfant est la dépendance. La dépendance est la loi de l’humanité réunie en société. Tout dépend de quelque chose, rien n’est déterminé par lui-même. Le principe de causalité régit l’univers. Cette règle appartient aux principes premiers et indémontrables qu’Aristote tirait déjà de la réalité [1]. Ce principe présuppose le premier primat philosophique de l’être, auquel la culture moderne oppose le primat du devenir, qui est la négation de toute réalité immuable et permanente.
Lire la suiteLe but de l’éducation : le dessein de Dieu sur la sexualité humaine et le salut des âmes
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : nataliakabliuk/Adobe Stock
Ceci est la troisième partie d’une série d’articles, enracinés dans l’enseignement de Divini Illius Magistri, qui vise à aider les parents à préparer leurs enfants à vivre en chrétiens matures en des temps dangereux. Cette série a débuté le 18 janvier 2023 avec Le but de l’éducation : le message intemporel pour les parents du Lion de Münster.
Comme indiqué dans le précédent article, Mgr von Galen a écrit à divers responsables gouvernementaux, et y compris à Hitler lui-même, pour les avertir du danger que représentait pour l’État allemand le fait d’imposer une idéologie païenne aux jeunes. Mais sa priorité absolue, conformément à l’enseignement de Divini Illius Magistri, était le salut des âmes.
« Parents chrétiens, vous devez surveiller toutes ces choses, sinon vous négligez votre devoir le plus sacré ; vous ne pourrez pas vous justifier devant votre conscience et devant Celui qui vous a confié ces enfants pour que vous leur montriez le chemin du ciel ! » [1]
Selon le pape Pie XI, l’éducation chrétienne a deux objectifs qui sont inextricablement liés :
« L’œuvre de l’éducation chrétienne… a pour but… d’assurer aux âmes de ceux qui en sont l’objet la possession de Dieu, le Souverain Bien, et à la communauté humaine le maximum de bien-être réalisable sur cette terre... » [2]
Plus loin dans son encyclique, le Pape Pie XI poursuit en énonçant solennellement la loi chrétienne pour ceux qui sont chargés d’éduquer :
Lire la suite« L’enfant et l’adolescent chrétiens ont… un droit strict à un enseignement conforme à la doctrine de l’Église, colonne et fondement de la vérité, et… ce serait leur causer un tort grave que de les troubler dans leur foi, en abusant de la confiance qu’ont les jeunes gens envers leurs maîtres, de leur naturelle inexpérience et de leur inclination déréglée à une liberté absolue, illusoire et mensongère. » [3]
Le but de l’éducation : la défense de l’enseignement catholique par Mgr von Galen
La prière du soir par Pierre Édouard Frère.
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Wikimedia Commons
Ceci est le deuxième d’une série d’articles, enracinés dans l’enseignement de l’encyclique Divini Illius Magistri, dont le but est d’aider les parents à préparer leurs enfants à devenir des chrétiens matures en des temps dangereux. Aujourd’hui, un environnement mondial toxique — y compris, malheureusement, au sein du gouvernement de l’Église — voit l’enseignement catholique sur le mariage et le caractère sacré de la vie humaine constamment sapés. Cette série a débuté le 18 janvier 2023 avec « Le but de l’éducation : le message intemporel pour les parents du Lion de Münster ».
Mgr von Galen, archevêque de Münster, était le grand champion épiscopal du droit sacré des parents à résister aux « faux enseignements et fausses morales ». Ses conseils aux parents étaient fermement ancrés dans les doctrines contenues dans Divini Illius Magistri, la lettre encyclique du pape Pie XI sur l’éducation chrétienne, publiée en 1929.
Le Lion de Münster (surnom de Mgr von Galen), surveillait avec vigilance les incursions des autorités nazies dans l’enseignement religieux des écoles catholiques de son diocèse. Le père Daniel Utrecht raconte — dans son excellente biographie de l’archevêque (puis cardinal) von Galen — que, le 22 janvier 1939, celui-ci écrivit pour avertir le cardinal Bertram, président de la Conférence épiscopale allemande, des plans en cours pour établir un programme éducatif « anti-chrétien et anti-juif », disant :
« Si les choses continuent ainsi, les parents chrétiens finiront par être obligés, en conscience, de retirer leurs enfants de l’école afin d’éviter qu’ils ne perdent la foi ». [1]
Un mois plus tard, dans un ultime effort pour sauver les écoles catholiques, l’archevêque publie une lettre pastorale, qui sera lue à toutes les messes du 26 février 1939, dans laquelle il souligne que l’État doit respecter le droit naturel de l’Église et des parents de veiller à ce que leurs enfants reçoivent une éducation chrétienne — un principe énoncé dans Divini Illius Magistri. Dans un geste dramatique, digne du Lion de Münster, la lecture de la lettre pastorale a été suivie d’un vote à main levée de tous les adultes dans chaque église [de son diocèse] pour savoir s’ils souhaitaient conserver les écoles confessionnelles catholiques.
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Le cardinal Clemens August von Galen, archevêque de Münster.
Par John Smeaton (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Wikimedia Commons
Ceci est le premier d’une nouvelle série d’articles, enracinés dans l’enseignement de Divini Illius Magistri, qui cherche à aider les parents à préparer leurs enfants à vivre en chrétiens matures en des temps dangereux. Aujourd’hui, un environnement mondial toxique — y compris, malheureusement, au sein du gouvernement de l’Église — voit l’enseignement catholique sur le mariage et le caractère sacré de la vie humaine constamment mis à mal. Nous commençons par explorer l’enseignement catholique sur l’objectif de l’éducation.
Le 20 juillet 1941, à l’apogée du pouvoir d’Hitler, Mgr Clemens August von Galen, archevêque, a prononcé l’un des trois sermons historiques, dans l’église Notre-Dame (Liebfrauenkirche) de Münster, dénonçant les injustices « criant vers le ciel » de la part du Reich. Dans des termes qui résonneront à travers les siècles, l’archevêque a exhorté les parents à ne pas négliger leur « devoir le plus sacré » de résister aux « faux enseignements et à la fausse morale » auxquels la jeunesse allemande était soumise. Il leur a demandé de garder fermement à l’esprit le but éternel de leurs efforts éducatifs en tant que parents, de montrer à leurs enfants « le chemin du ciel » et de confirmer en eux « la sainte volonté de ne jamais s’écarter du chemin qui mène à Dieu ».
Avec une éloquence étonnante, il a dit aux parents :
Lire la suite« … Soyez forts ! Restez inébranlables… »
« … Nous sommes l’enclume et non le marteau ! Mais regardez dans l’atelier du forgeron ! Demandez au forgeron et laissez-le vous dire : ce qui est formé sur l’enclume prend sa forme non seulement du marteau, mais de l’enclume. Celle-ci ne frappe pas en retour et n’a pas besoin de le faire ; elle doit seulement être ferme et dure… »
« … Ce qui se forge en ce moment entre le marteau et l’enclume, ce sont nos jeunes : la jeunesse en croissance, encore inachevée, douce et encore capable de se former. Nous ne pouvons pas les protéger contre les coups de marteau de l’incrédulité, de la haine de la chrétienté, des faux enseignements et des fausses mœurs. »
« Ce qu’on leur prêche et ce qu’on leur impose dans les soirées de club et les activités des groupes de jeunes … Ce qu’ils entendent dans les écoles … Ce qu’ils lisent dans les nouveaux livres d’école ? Parents chrétiens, jetez un coup d’œil à ces livres … Vous serez furieux de voir comment ils cherchent à instiller la méfiance à l’égard du christianisme et de l’Église, voire la haine contre la foi chrétienne, dans l’esprit d’enfants inexpérimentés… »
Les enfants de notre société souffrent profondément de l’absence répandue de père
Par Arthur Goldberg (LifeSiteNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Africa Studio/Adobe Stock
13 janvier 2023 (MercatorNet) — Bien que je croie fermement que les pères impliqués remplissent un rôle social irremplaçable tant au sein des familles que dans une société civilisée, j’ai néanmoins été choqué d’apprendre un fait confirmant mes opinions lors de l’apparition de Jack Brewer dans l’émission « Unfiltered with Dan Bongino » du 17 décembre. Brewer, un ancien joueur de football professionnel afro-américain, a déclaré : « 82 % des personnes qui commettent des fusillades de masse n’ont pas de père dans leur vie ».
Dans un rapport qu’il a précédemment publié au nom du Center for Opportunity Now, une organisation qui cherche à revitaliser la prospérité de nos centres urbains par le biais de l’entreprise privée et dont Brewer est le président, il cite des chiffres tout aussi affligeants concernant les effets négatifs causés par le manque de familles biparentales impliquées : 70 % des jeunes placés dans des institutions publiques viennent de foyers sans père et 85 % des jeunes en prison viennent de foyers sans père.
Une pléthore d’autres données et recherches que Brewer met en lumière dans son rapport expose d’autres effets négatifs pour les quelque 9 millions d’enfants américains dont le père est absent. Brewer conclut que « les enfants issus de foyers sans père s’en sortent beaucoup moins bien en termes de bien-être général et de santé mentale et comportementale ».
Un coût dévastateur
Prenons les exemples suivants, qu’il cite à titre d’illustration : 90 % de tous les enfants sans abri et fugueurs, 63 % des suicides d’adolescents et 85 % des enfants et adolescents souffrant de troubles du comportement proviennent de foyers sans père.
Citant des chiffres du Bureau du recensement des États-Unis et d’autres rapports gouvernementaux, M. Brewer souligne en outre que les ménages sans père ont 25 % plus de chances d’élever des enfants dans la pauvreté et que les enfants de ces ménages risquent d’abandonner l’école deux fois plus que les enfants dont les deux parents sont à la maison. En outre, trois enfants sur quatre vivant dans des logements sociaux n’ont pas de père à la maison. D’autres données citées par Brewer nous informent que 71 % de tous les enfants qui abusent de substances proviennent de foyers sans père.
Lire la suiteLe plan de dépopulation des pays en développement
Photo : Zach Vessels/Unsplash
Les puissances occidentales et de nombreuses entités internationales promeuvent depuis des années la réduction de la population mondiale, ou du moins les moyens qui y mènent, comme l’avortement et la contraception. Divers prétextes sont donnés : le climat, la pauvreté, le chômage, le « droit » de la femme (à tuer son bébé). Mais ces raisons susmentionnées sont-elles les vraies ? Un document produit par le Conseil de la sécurité nationale des États-Unis le 10 décembre 1974, et approuvé le 20 novembre 1975 par le président Ford, le NSSM 200, soulignait la concurrence émergente que représentaient pour les États-Unis les pays en développement à croissance démographique rapide. Le NSSM 200 proposait également les solutions pour contenir ces concurrents autrement inéluctables : réduire la croissance de leur population…
Depuis lors, les États-Unis ont appliqué pendant des décennies le programme du NSSM 200, donnant lieu à d’autres rapports tels que le First Progress Report - 1976, faisant état des progrès des efforts des États-Unis et des subtilités à apporter aux méthodes employées.
L’une des recommandations du NSSM 200 était de recourir à des instances internationales pour promouvoir la réduction de la population, d’où, semble-t-il, les incessants efforts des organismes onusiens à promouvoir l’avortement et la contraception auprès des pays en développement.
Un exemple récent nous rappelle l’actualité de ces manœuvres politiques et de leurs « fruits », la Conférence internationale sur la planification familiale (ICFP) qui a été tenue en Thaïlande du 14 au 17 novembre, et dont l’un des commanditaires était l’OMS, suggérait des méthodes de propagandes auprès des populations africaines afin de leur faire accepter la contraception et l’avortement. Lors de cette conférence, le ministre de la Santé publique de Thaïlande, le Dr Sathit Pitutecha, s’est vanté des « réalisations » de son pays, où la réduction de l’indice de fertilité est tombée de 6,1 en 1970 à 1,5 en 2019…
Encore récemment, les Philippines refusaient de légaliser l’avortement, face aux pressions de l’ONU en sens.
Gilles Grondin, fondateur de Campagne Québec et ancien diplomate canadien, a écrit en 1999 un résumé du document NSSM 200, de sa philosophie, de ses implications et de ses quelques applications concrètes, notamment au sein de l’ONU et de ses diverses branches.
Notez que lorsque M. Grondin emploie des guillemets, ce n’est pas forcément pour faire une citation exacte, cela peut être pour paraphraser ou résumer la pensée d’un individu ou d’un organisme. — A.H.
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Montréal, le 4 mars 1999
LE « BIRTH-CONTROL » DANS LES PAYS DU TIERS MONDE — NSSM 200
En 1991, certains amis ont porté à mon attention un document très étonnant.
On appelle ce document NSSM 200 (c’est-à-dire « National Security Study Memorandum 200 » qui pourrait être traduit en français par « Mémoire du Ministère de la sécurité nationale 200 »). Il fut élaboré par le Conseil de la sécurité nationale des États-Unis d’Amérique il y a plus de vingt-cinq ans alors que monsieur Henry Kissinger était président de cet organisme, sous l’autorité du Président Nixon.
Lire la suiteMgr Mutsaerts: le synode sur la synodalité comporte «trop de défenseurs du mariage homosexuel» et de l’avortement
Mgr Robert Mutsaerts, évêque auxiliaire de Bois-le-Duc aux Pays-Bas.
Traduction d’un blogue de Mgr Rob Mutsaerts (Paarse Pepers) par Riposte catholique
Sur son blogue, Mgr Rob Mutsaerts, évêque auxiliaire de Bois-le-Duc (Pays-Bas), dénonce le processus synodal :
Le jeudi 27 octobre, le Secrétariat du Synode des évêques à Rome a présenté le document de travail pour la phase continentale du synode « Pour une Église synodale : communio, participatio, missio ». Cette déclaration a été faite lors d’une conférence de presse présidée par le cardinal Grech et tenue au centre de presse du Saint-Siège à Rome. Le document était intitulé « Augmente l’espace de ta tente » (Ésaïe 54:2). Sur la base de tous les documents finaux des réunions dans les différents Continents, le Secrétariat du Synode des Évêques compile ensuite l’Instrumentum Laboris, le document de travail pour les réunions synodales de 2023 et 2024.
Le mantra du processus est : Écouter. Qui ? Tout le monde. Le document de travail contient un bon nombre de citations.
« Ces citations ont été choisies parce qu’elles expriment de manière particulièrement puissante, belle ou précise des sentiments qui sont exprimés plus généralement dans de nombreux rapports. L’expérience synodale peut être lue comme une voie de reconnaissance pour ceux qui ne se sentent pas suffisamment reconnus dans l’Église. »
Les contours du processus synodal sont de plus en plus clairs. Il fournit un mégaphone pour les opinions non religieuses. Le document indique où le chemin synodal devrait finalement mener :
« Cela signifie une Église qui apprend en écoutant comment renouveler sa mission évangélisatrice à la lumière des signes des temps, afin de continuer à offrir à l’humanité une manière d’être et de vivre dans laquelle tous peuvent se sentir inclus comme protagonistes ».
Qui sont ceux qui se sentent exclus ? Par. 39 :
Lire la suite« Parmi ceux qui appellent à un dialogue plus significatif et à un espace plus accueillant, nous trouvons aussi ceux qui, pour diverses raisons, ressentent une tension entre l’appartenance à l’Église et leurs propres relations d’amour, comme : les divorcés remariés, les parents isolés, les personnes vivant dans des mariages polygames, les personnes LGBTQ, etc. »
Des évêques, des prêtres et des universitaires corrigent la déclaration du pape François sur la Sainte Communion
Le pape François.
Par Maike Hickson — Traduit par Campagne Québec-Vie
16 septembre 2022 (LifeSiteNews) — Quatre évêques, plusieurs prêtres et de nombreux érudits catholiques ont signé une déclaration reprochant au pape François une récente déclaration sur la réception de la Sainte Communion, selon laquelle « tout le monde est invité au souper des noces de l’Agneau (Ap 19,9). Pour être admis au festin, il suffit de porter l’habit de noces de la Foi qui vient de l’écoute de sa Parole ». Le pape a écrit ces mots dans sa lettre apostolique du 29 juin sur la liturgie, Desiderio desideravi, mais pour les signataires de cette nouvelle déclaration (voir le texte intégral ci-dessous), il a omis le « sujet essentiel de la repentance pour le péché afin de recevoir dignement l’Eucharistie ».
Par conséquent, les paroles papales sur le « vêtement de la Foi » comme seule exigence pour la réception de la Sainte Communion, « contredisent [...] la Foi de l’Église catholique », comme l’écrivent les auteurs. Ils expliquent :
L’Église catholique a toujours enseigné que pour recevoir dignement et sans péché la Sainte Eucharistie, les catholiques doivent recevoir l’absolution sacramentelle, si possible, pour tous les péchés mortels qu’ils ont pu commettre et obéir à toutes les autres lois de l’Église concernant la réception de l’Eucharistie (comme, par exemple, les lois concernant le jeûne avant la réception de l’Eucharistie).
Si une confession sacramentelle n’est pas possible, mais la réception de la Sainte Communion urgente (comme pour un prêtre célébrant la Messe), le pénitent doit avoir une contrition parfaite de ses péchés mortels et le Sacrement de Pénitence doit être recherché dès que possible après la Communion. En citant abondamment les documents du Concile de Trente, les signataires indiquent également clairement que de les enseignements tels que présentés dans le document du pape François, ont déjà été condamnés comme hérésie. « L’affirmation, écrivent-ils, selon laquelle la Foi est la seule exigence pour une réception digne de la Sainte Eucharistie a été condamnée par le Concile de Trente comme une hérésie. »
Ce faux enseignement pourrait devenir plus important maintenant, en ce moment historique. Pas plus tard qu’en mai, un évêque américain — Mgr Salvatore Cordileone — a publiquement interdit à Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants, de recevoir la sainte Communion parce qu’elle défie l’enseignement de l’Église contre l’avortement. « Un législateur catholique, a-t-il écrit, qui soutient l’avortement provoqué, après avoir connu l’enseignement de l’Église, commet un péché manifestement grave qui est une cause de scandale très sérieux pour les autres. »
Il semble presque que le document du pape François de juin 2022 soit une réponse à cette décision diocésaine, affirmant désormais que la Foi seule est suffisante pour recevoir la Sainte Communion.
Lire la suiteLe salut est dans le retour à la paix sociale
Billet de blogue d'Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : WaveBreakMediaMicro/Adobe Stock — Mise à jour 4 octobre 2022
Nous vivons à une époque où la société est en pleine décadence, pour ne pas dire décomposition. Je ne m’étalerai pas sur les symptômes de cette décrépitude, l’avortement en est un exemple flagrant. Mgr Henri Delassus (1836-1921) dénonçait déjà de son temps la décadence de la société, due, en bonne partie, à son éloignement des liens naturels de la famille — que ne dirait-il pas aujourd’hui ! Dans son livre Le Problème de l'heure présente : antagonisme de deux civilisations (édition 1904, Source gallica.bnf.fr/BnF), il explique que pour restaurer la paix sociale dans la société, il faut la ramener à la famille, et aux sentiments qui s’en inspire pour les rapports entre les classes de la société.
Ci-dessous, je vous présente le 53e chapitre de son œuvre, Le salut est dans le retour à la paix sociale. Suite à ce premier chapitre, d’autres, précédents et suivants, seront publiés hebdomadairement. Pour les besoins du présent l’article, j’ai changé la numérotation des notes du texte original. Remerciements à Voice of the Family qui publie une série semblable. — A.H.
Le salut est dans le retour à la paix sociale
La France, qui avait précédé et guidé les nations modernes dans les voies de la civilisation, en est sortie la première. Pourra-t-elle y rentrer et comment le pourra-t-elle ?
On demandait un jour à Socrate, quel remède il convenait d’apporter aux maux dont les Grecs souffraient. Il répondit : « Les Grecs doivent faire ce qu’ils faisaient à l’heure où ils étaient heureux et prospères. » Léon XIII a dit de même : « A qui veut régénérer une société quelconque en décadence, on prescrit avec raison de la ramener à ses origines. » [1] Aux origines, aux heures de prospérité et de bonheur, les diverses classes de la société avaient basé leurs rapports sur les sentiments qui régnaient au foyer familial et qui, rayonnant de proche en proche, avaient fini par constituer la nation.
A mesure que ces sentiments s’affaiblirent, les liens naturels se relâchèrent, puis se brisèrent les uns après les autres. Et aujourd’hui, pour que la société puisse encore subsister, il a fallu les remplacer par des liens artificiels, par tout un ensemble de moyens, imaginés et institués au fur et à mesure des craquements qui se produisaient dans la société, pour maintenir dans un certain ordre les divers membres sociaux, les faire correspondre entre eux et donner à l’État une vie factice.
C’est ainsi que naquit le régime administratif inauguré par Louis XIV, constitué par la Révolution, affermi et fixé par Napoléon Ier.
« Cette nation, disait l’empereur, est toute dispersée et sans cohérence ; il faut refaire quelque chose ; il faut jeter sur le sol quelque base de granit. » Les bases qu’il jeta furent les institutions administratives. Il n’y a en elles rien de granitique. Les institutions solides et durables sont celles qui réunissent des hommes qu’assemblent les mêmes idées, les mêmes sentiments, les mêmes intérêts.
Le régime administratif n’a aucune racine dans les âmes : il est fait tout entier de règlements rigides, appliqués par des hommes qui ont l’inflexibilité de la machine dont ils ne sont que les rouages. La machine administrative courbe tout, broie tout, même les consciences ; mais il ne peut manquer de lui arriver ce qui arrive à toute machine, un jour ou l’autre elle volera en éclats. Déjà se font entendre de toutes parts et en toutes choses de sinistres explosions, avant-coureurs de la catastrophe finale.
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