À l'école de Sorel-Tracy, on censure une chanson d'Édith Piaf parce qu'elle parle de "Dieu"
Nos talibans québécois, adeptes de l'intégrisme laïque, ne tolère pas que le mot "Dieu" soit prononcé dans un spectacle d'écoliers. La Presse du 15 février raconte ce que nos "kamarades" ont imposés:
Un professeur de musique de l'école Saint-Gabriel-Lalemant a pris cette décision parce que le mot «Dieu» figure dans les paroles de la chanson L'Hymne à l'amour.
L'enseignant, qui préparait un spectacle de fin d'année, a ainsi supprimé la dernière phrase de la chanson, celle où les élèves auraient dû chanter «Dieu réunit ceux qui s'aiment».
Plusieurs parents ont critiqué cette modification à l'une des chansons les plus connues de la Francophonie.
Un porte parole de la commission scolaire de Sorel-Tracy a approuvé cette attitude, malgré la colère des parents. C'est une belle illustration de l'intolérance du laïcisme! Alors que les parents québécois sont très majoritairement croyants, il est interdit de parler de Dieu dans une chanson à l'école! Espérons que les tribunaux qui rendront une décision ce vendredi sur le droit à l'exemption du cours d'Éthique et Culture Religieuse seront plus respectueux des droits des parents.
Les réflexions du président français Sarkozy sur la laïcité
Le site du salon Beige publie ces réflexions destinées aux responsables des religions de France. Des réflexions que l'on aimerait entendre chez nos députés québécois!
Notre pays a besoin, plus que jamais, d'unité et de rassemblement. Je refuse toute vision intégriste de la laïcité (...) qui consisterait à exclure de la sphère publique toute référence culturelle ou intellectuelle à la religion.
Aucune société ne peut se contenter de vivre de consommation et de distraction sans courir le risque de la perte de sens.
Dites à la société ce que vous avez à lui dire, elle peut l’entendre (...) J’ai la conviction que ce que vous avez à dire de la vie, de l’amour, de l’argent, de la science ou de la mort intéresse tous ceux qui, croyants ou non-croyants, cherchent à donner du sens à leur vie et à leur action.
Comment imaginer qu'avec la profonde expérience des sentiments humains qui est la vôtre, ce que vous pensez de la famille ne puisse pas parler à la société tout entière.
La liberté d'expression n'exclut pas le respect de l'autre, de son intimité, de sa conscience. L'irrespect n'induit pas forcément le talent. Que l'on ne vienne pas invoquer Voltaire pour tout justifier."
Le discours complet, magnifique se trouve sur le site de l'Élysée.
Le dernier paragraphe sur la liberté d'expression s'explique par les tentatives en France d'"artistes" sans talent, désireux d'accéder à la notoriété par le scandale à caractère religieux.Au Québec, le scandale a remplacé le talent, d'où la pauvreté, le vide, le misérabilisme et la redondance de l'univers littéraire et théâtral québécois contemporain.
Le débat sur la laïcité

La Laïcité fermée (intolérante) de l'éditorialiste Mario Roy du journal La Presse

Contre le laïcisme intolérant: une superbe lettre dans la Presse
Au Québec, nous retrouvons une inégalité de traitement entre les différentes croyances. D'un côté, il y aurait les croyants en une laïcité fermée, seuls êtres objectifs pouvant définir les conditions de vie de tous et établissant leur foi personnelle dans la vie pratique de tous, et les croyants en une laïcité ouverte, devant vivre leur foi en privé seulement.
Le journal La Presse du 8 décembre 2011 publie une lettre magnifique illustrant cette situation injuste.
La politique sans Dieu
Lors du récent remaniement ministériel du 30 janvier 2002 à Québec, seuls deux ministres ont daigné prêter serment sur la Bible alors que seulement deux ministres fédéraux n'avaient pas prêté serment sur la Bible la semaine précédente. Le Québec se distingue encore une fois, mais pas dans le bon sens. Il faut dire que les premiers ministres donnent l'exemple: Bernard Landry pense gouverner sans l'aide de Dieu alors que Jean Chrétien a préféré lancer son gouvernement en sa présence tutélaire. Ce n'est qu'une autre manifestation de la décadence du Québec qui rejette le Dieu qui lui a donné la vie et qui l'a préservé dans les tribulations de son histoire. Le Canada anglais, sous l'influence bienfaisante des États-Unis et de son président croyant (« In God, we trust »), ne verse pas dans une telle impiété suicidaire.
Est-ce par cet athéisme pratique, sinon doctrinal, que le Québec se relèvera de son déficit démographique et résistera dans l'océan anglo-saxon nord-américain? Monsieur Landry a beau nommer un ministre responsable de la Politique de la natalité, l'ex-néodémocrate Rémy Trudel, il n'y aura pas une renaissance du Québec sans l'intervention du Dieu de la vie, le Dieu fidèle, Celui qui a présidé à la naissance de notre nation sur les bords du Saint-Laurent.
Aucun intellectuel canadien-français ne s'est scandalisé de ce reniement national. Il faut le bon sens du sociologue anglican Gary Caldwell pour dénoncer cette abomination: « Le fait notamment que les ministres ne prêtent plus serment sur la Bible relève à mon avis d'un anticléricalisme puéril et d'un néolibéralisme extrême. Une société qui rompt si brutalement avec ses références communes le fait à mon avis à ses risques et périls parce que toute civilisation a besoin de fondements communs sur lesquels établir ses règles du jeu ». Le prix de l'apostasie nationale est la mort nationale.