Des enfants privés de l'esprit de Noël au nom de la laïcité
Cette image ne provient pas du dessin animé dont il question dans l'article, mais de Pixabay.
Par fsspx.news
Des enfants ont été évacués d’un cinéma après que leurs enseignantes se soient rendues compte que la projection d’un film d’animation sur la naissance du Christ avait un contenu religieux… Ce qu’elles n'avaient visiblement pas compris.
L’histoire peut prêter à sourire : 83 écoliers qui regardaient paisiblement un dessin animé, ont vu leur séance de cinéma brutalement interrompue le 13 décembre 2017. Ce sont leurs deux maîtresses d'école qui ont pris cette décision. Les faits se sont produits à Langon, en Gironde.
Gêné, le responsable du cinéma a décidé de rembourser la séance : « j'avoue que je n'avais pas vu le film avant, il vient d'un grand studio américain », a-t-il bredouillé.
La moralité du film n’est pas en cause - le cinéma en question n’est pas plus regardant que les autres en ce domaine - mais il s’agit d’une question de « laïcité à la française », une expression qui en dit long. Manifestement, raconter l'histoire de Noël juste avant Noël ne convient pas aux enfants de l'école publique, même à travers les yeux d'un petit âne qui, en compagnie d'autres animaux et des rois mages, va saluer le petit Jésus dans sa crèche.
Lire la suiteLes crèches de Noël : l’expression culturelle transcende la préférence personnelle…
Par Éric Lanthier
En voulant interdire l’exposition des crèches de Noël devant tous les bâtiments publics, l’Association des maires de France impose sa préférence à l’ensemble de la collectivité française.
En imposant sa préférence personnelle, l’AMF n’est plus au service du peuple. Elle ne peut pas concéder que la crèche de Noël fasse partie de l’histoire du patrimoine français. La culture d’un peuple n’apparait pas spontanément, elle est nourrie au fil du temps par des célébrations, des manifestations, des chants, des rituels. La culture est cette substance qui supporte la tradition d’un peuple ou d’une collectivité. Vouloir éradiquer des éléments de la culture ne fait que dénaturer son patrimoine et affecte la dynamique de cette collectivité. Or, tout changement de culture ne doit pas être imposé unilatéralement par un groupe qui n’est pas mandaté de le faire; il doit être approuvé par le peuple.
Lire la suiteÀ quand un vrai débat sur la laïcité ?
Comme nous le savons, la Charte des valeurs québécoises annoncée par le gouvernement Marois a déjà fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Ce qui me déçoit profondément relativement à ce débat est de constater que le concept valeurs a éclipsé celui de laïcité. Le débat sur la laïcité, longtemps attendu, s’avérait pourtant essentiel à notre société pour lui redonner son âme, bien avant la question du patrimoine, des valeurs et des accommodements religieux. Je me pose donc cette question cruciale : pourquoi a-t-on sauté une étape aussi fondamentale à l’heure où notre société québécoise a besoin d’une importante réforme ?
- Serait-ce parce que le gouvernement Marois n’a pas d’intérêt à considérer deux types de laïcité, l’une ouverte et l’autre fermée et que dans son esprit, le choix de la laïcité fermée (négation de Dieu dans la vie publique) est déjà fait et qu’il est un « acquis » non négociable ?
- Serait-ce pour plaire aux athées déterminés à prendre tous les moyens d’obtenir leur fin : créer dans notre Québec un monde sans Dieu ?
- Serait-ce parce que notre gouvernement entrevoyait que les chrétiens de souche ne feraient pas de grande vague face à la charte des valeurs proposée ? À l’exception, peut-être, de certains parents catholiques et protestants et de quelques éducateurs qui, encore aujourd’hui, réclament la liberté pédagogique, hélas méprisée depuis un long moment sous le règne de nos gouvernements successifs.
Le 18 septembre 2013, grâce à un sondage CROP-La Presse, nous constatons — avec joie — que les croyants du Québec sont toujours vivants et qu’ils n’ont pas dit leur dernier mot. Ces derniers — auxquels je suis fière de m’associer — continuent de croire que la religion catholique devrait avoir un « statut spécial ».
Pourquoi donc ce statut spécial pour les catholiques ? En voici quelques raisons :
- Ils croient au Dieu de Jésus-Christ comme valeur suprême qu’aucune autre religion ne peut égaler.
- Ils reconnaissent que le message évangélique est un message de vérité et d’amour qui a traversé le temps.
- Ils tiennent à l’histoire et aux racines chrétiennes du Québec et ils refusent de les abandonner, sachant bien que d’autres religions ne sauraient en combler la disparition.
- Ils voient l’importance du partenariat famille-église-école pour la formation humaine et spirituelle de l’être humain ainsi que pour le préparer au bien- vivre ensemble.
- Ils savent par expérience que la neutralité n’existe pas ; elle est et sera partout et toujours un leurre. Et pour l’État et pour ses citoyens.
Plusieurs immigrants croyants ayant choisi le Québec comme terre de liberté pour échapper aux régimes de terreur de leurs terres natales, nous incitent à ouvrir les yeux et à nous solidariser pour défendre le droit qu’a la liberté chrétienne d’exprimer au grand jour sa conception de la personne et de la liberté religieuse. Nous ne devons pas les décevoir.
Resituer le Dieu de Jésus-Christ dans notre Québec jadis terre de chrétienté m’apparaît être le grand défi actuel du Québec. Mais pour que vienne ce jour, il est capital que cessent des réponses comme celle-ci faites aux croyants par des employés de leur gouvernement : « Votre affaire, c’est chrétien ! Je perdrais mon travail si je vous l’accordais. »
Un défi de taille que nous pouvons relever ensemble au Québec, avec l’aide d’un gouvernement responsable et équitable. Pouvons-nous compter sur Monsieur le Ministre Bernard Drainville pour assurer à ceux qui le désirent la laïcité ouverte à Dieu ? De tout cœur, je le souhaite !
Vincent Peillon ministre de la « laïcité » en France avoue franchement vouloir une religion d'État...
Dans le mot « Français » il y a le terme franc, et parfois, même les politiciens français portent bien leur nom, contrairement à nos ministres québécois. Le ministre de l'Éducation qui trace pour la France les contours de la laïcité dit les choses on ne peut plus clairement :
(Certains auteurs québécois laissent transparaître leur rêve le plus cher)
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Le parti libéral choisit la laïcité, respectueuse des droits fondamentaux, plutôt que le laïcisme du Parti Québécois
Sur le site de Radio-Canada du 5 septembre 2013 :
(Le chef du Parti Libéral du Québec, Philippe Couillard)
Le PLQ « favorise l'adhésion de tous les Québécoises et Québécois à des valeurs communes afin d'assurer la promotion de la langue française, d'affirmer la neutralité religieuse des institutions de l'État, d'assurer l'égalité entre les femmes et les hommes et de respecter les droits de la personne dans une société ouverte, tolérante et inclusive ».Neutralité de l'État mais pas des individusLe parti prône donc la laïcité pour l'État et ses institution, mais ne l'impose pas aux individus qui composent ces institutions, qui peuvent conséquemment porter des signes religieux.Entouré de Marc Tanguay, Christine St-Pierre et Kathleen Weil, M. Couillard a déclaré que « le gouvernement du Québec doit assumer le rôle de premier responsable sur son territoire de la pérennité de la langue française et de la culture, dans un esprit d'ouverture sur le monde et sans qu'il y ait la moindre discrimination à l'égard des personnes d'autres origines qui enrichissent le Québec ».Le chef libéral explique que la vision défendue par son parti est en faveur de l'adhésion aux valeurs québécoises communes.Elle « s'inscrit en droite ligne avec le rapport de la Commission Bouchard-Taylor et des nombreuses recommandations adoptées par le précédent gouvernement libéral ».Il en énumère quelques points :L'inclusion de l'égalité des femmes et des hommes à la Charte des droits et libertés de la personne, en 2008;La connaissance et le respect de nos valeurs par les candidats à l'immigration, au moyen d'un engagement signé;L'adoption d'une politique gouvernementale et d'un plan d'action visant notamment l'intégration des personnes immigrantes, la francisation et la gestion de la diversité.« Au Québec, les femmes et les hommes, peu importe leur statut social, leur degré de scolarité ou leur origine, ont des droits égaux. Cette égalité est le pilier de notre société. Cette égalité est non négociable », a tenu à rappeler M. Couillard.Neutralité religieuse, laïcité des institutions et interculturalisme« L'interculturalisme québécois est notre modèle d'intégration et de gestion de la diversité. Il diffère du multiculturalisme et constitue à notre avis une part importante de notre caractère distinct au sein du Canada. Il cherche à concilier la protection des droits individuels et le respect de la diversité avec le maintien et la promotion d'une culture commune forte basée sur l'ouverture à la diversité, le français comme langue publique commune et des valeurs universelles comme l'égalité entre les hommes et les femmes et le respect de la dignité humaine », a déclaré M. Couillard.Pour Philippe Couillard, « un cadre législatif apparaît nécessaire afin d'éclairer les décideurs ». Il déclare que son parti proposera l'adoption d'une loi qui « précisera les critères d'analyse pour les gestionnaires, définira l'accommodement et les critères d'application, donc créera les balises et rappellera la nécessité que les services publics soient donnés et reçus à visage découvert ».(...)
Réflexions de l'éditorialiste André Pratte de La Presse sur la laïcité québécoise
Réflexions du journaliste André Pratte, sur le site du journal La Presse du 31 mai 2013:
(Pauline Marois et le Parti Québécois veulent imposer le laïcisme d'État, religion du Mouvement laïc québécois qui aimeraient supprimer toute autre religion de l'espace public...)
La religion n'est pas privéeLe citoyen n'a pas seulement le droit d'avoir des croyances religieuses, il a le droit de les exprimer. Mécontents du jugement de la Cour d'appel sur la prière au conseil municipal de Saguenay, plusieurs ont soutenu que la religion devrait être confinée au domaine privé.(...)Si cette donnée représente fidèlement l'opinion d'une majorité des Québécois, il faut conclure que la population a une compréhension bien trop restrictive de la liberté de religion. Il en est de celle-ci comme de la liberté d'opinion: le citoyen n'a pas seulement le droit d'avoir des convictions et des croyances, il a le droit de les exprimer. Sans ce dernier, le premier droit perd pratiquement tout son sens.La liberté de manifester sa foi publiquement est affirmée par maints textes juridiques nationaux et internationaux, à commencer par la Déclaration universelle des droits de l'Homme. Elle a été confirmée par de nombreux tribunaux, en Europe comme en Amérique.Contrairement au droit d'entretenir une foi, celui de la manifester n'est toutefois pas absolu. Un État peut l'encadrer, par exemple pour des motifs d'ordre public ou pour protéger les droits d'autrui. C'est là que s'ouvre une vaste zone grise, le lieu des accommodements et des conflits, source d'inquiétudes légitimes et de préjugés déplorables.C'est à ce flou que bon nombre de Québécois voudraient mettre fin une fois pour toutes en confinant toutes les manifestations religieuses à l'espace privé. Toutefois, il y aurait là une violation grave des droits fondamentaux des croyants.C'est aussi dans l'espoir de clarifier les choses que certains prônent la rédaction d'une «charte de la laïcité». Quoi qu'on pense de cette démarche, une chose est sûre: une telle charte n'empêcherait pas les accrochages entre la liberté de religion et d'autres droits et valeurs.On le voit en France, où la laïcité de l'État est pourtant affirmée depuis plus de deux siècles. Dans une décision récente, le Défenseur des droits, équivalent français de notre Commission des droits de la personne, a rappelé que «même dans une société démocratique laïque, de simples citoyens ne peuvent être soumis à une obligation de discrétion dans l'expression publique de leurs convictions religieuses.»Cela étant, sauf dans les cas où la collision est inévitable, la voie des accommodements et de la tolérance reste la meilleure.(...)
Et cet autre article paru dans La Presse du 31 mars 2013 :
S'il s'agissait d'affirmer la neutralité religieuse de l'État québécois et d'en préciser le sens, un exercice nécessaire, il suffirait d'un projet de loi de quelques articles, tel celui présenté par le précédent gouvernement. Ce texte n'allait pas assez loin au goût du PQ parce qu'il n'interdisait pas le port de tout signe religieux par les employés de l'État. Le ministre responsable, Bernard Drainville, n'a qu'à présenter un libellé amendé.
Mais il ne s'agit pas d'affirmer la neutralité religieuse de l'État québécois, mais de « neutraliser » les religions, effacer leur expression de l'espace public pour laisser toute la place au laïcisme, religion d'État du Parti Québécois soumis au Mouvement laïc québécois... Pour eux, la place de la religion théiste est uniquement dans l'espace privé de la personne, ou s'il faut vraiment laisser une place extérieure à ces autres religions, il y a toujours des catacombes inutilisées actuellement en Italie...
La journaliste s'emmêle : réplique à l'éditorialiste Josée Boileau du journal Le Devoir sur la religion dans l'espace public
Pour le journal Le Devoir et pour de nombreux promoteurs d’une charte de la laïcité, la place de la religion, c’est dans le privé exclusivement.
Si certains pouvaient en douter, il leur suffirait de lire les articles parus dans le journal Le Devoir du samedi 25 mai 2013. On ne peut mieux résumer la position des promoteurs du laïcisme qu’en ces quelques mots de l’éditorialiste Josée Boileau (sur la photo) sur la laïcité selon leur conception : « … elle n’est pas le lieu de perdition des religions, elle les renvoie simplement à l’espace privé. »
Vous avez le droit de pratiquer une religion, à condition que cela soit dans les catacombes et que personne ne partageant cette religion ne puisse vous voir ou vous entendre, voilà le souhait d’une grande partie de l’« intelligentsia » québécoise qui ne peut accepter les croyances autres qu’un athéisme pratique, révélant un athéisme discret, pour laisser croire qu’il existerait alors une neutralité laïque respectant toutes les religions, alors qu’une seule aurait dans les faits le droit d’être pratiquée et manifestée publiquement, l’athéisme matérialiste.
C’est la compréhension d’une laïcité résultat d’esprit fermé à toute différence de convictions, intolérant à toutes autres religions que la leur.
Voilà pourquoi le journal Le Devoir a monté un dossier sur les garderies catholiques. Il est difficile de trouver un plus bel exemple d’intolérance dans nos sociétés. Alors que de par les chartes internationales, les parents sont reconnus comme les premiers éducateurs de leurs enfants, seuls les parents religieux au Québec n’auraient pas le droit d’avoir des institutions qui respectent leurs convictions sur le sens de la vie et transmettent une compréhension de l’Univers correspondant à cette foi.
En interdisant aux garderies de soutenir la première responsabilité des parents de transmettre ce qu’ils croient être le mieux pour leurs enfants, les laïcistes fermés veulent conserver pour eux seuls le privilège d’enseigner publiquement, par l’exemple, un athéisme qui ne tolère aucune contradiction. Vivre à la garderie, à l’école, dans son emploi comme si Dieu n’existait pas est une profession de foi publique de l’athéisme comme seule doctrine officielle de l’État.
D’où les interdictions nécessaires de tout signe religieux : kippa, voile, turban, croix, etc. ne pourront être visibles que dans des endroits privés. Bien sûr, un parti politique qui veut être réélu affirmera que l’on ne touchera pas au patrimoine québécois, c’est-à-dire aux signes religieux catholiques, parce qu’il sait qu’une majorité de la population y est toujours attachée. Mais ce ne sera qu’une exception temporaire. Comme le disait un jour Mme Marois, au sujet de la promesse qu’elle avait fait aux évêques que la déconfessionnalisation des commissions scolaires n’entraînerait pas la déconfessionnalisation des écoles, elle n’a pas trahi sa promesse, elle a « évolué », changé d’avis sur cette question…
Les journalistes n’ont pas d’élections à remporter. Les journalistes du Devoir peuvent donc se permettre d’attaquer ce qui leur paraît intolérable : que l’Église catholique ait la possibilité d’offrir, par la voie d’écoles catholiques privées, un soutien à la transmission de cette foi des parents, tout comme les athées ou agnostiques transmettent leur foi à leurs enfants. La journaliste Josée Boileau affirme que l’Église veut se replier sur sa foi plutôt que de s’ouvrir sur la communauté. Il serait bon de lui rappeler qu’avant la déconfessionnalisation du réseau scolaire, tous les parents avaient l’option de choisir des cours de morale pour leurs enfants, ce qui respectait les convictions des athées et des agnostiques. (Le cours de religion au secondaire impliquait une étude des autres religions comprenant l’athéisme.) La pareille ne leur a pas été rendue avec ce cours ECR qui par son relativisme, implique que toutes les religions sont un ramassis de fables créées par l’homme pour se soulager de ses craintes sur le sens de la vie et de la mort.
Si quelqu’un ici ne peut donner de leçons sur l’ouverture aux autres, c’est bien Mme Boileau. Par sa volonté de retirer de l’espace public, de la fonction publique aux écoles même privées, le droit de respecter la volonté des parents d’avoir des institutions qui respectent leurs convictions les plus profondes et les soutiennent dans leur mission de transmettre ce qu’ils croient être le mieux pour leurs enfants, Mme Boileau fait figure d’idéologue inquisitoriale.
Seule sa foi a droit de « cité »…
Enfin, pour Mme Boileau, « Vatican II est bel et bien enterré ».
Nous déplorons depuis des années que le Devoir n’ait plus de journalistes qui aient une connaissance minimale de la religion catholique. Si Mme Boileau avait déjà pris la peine de lire les textes du Concile, elle n’aurait pas inséré cette phrase dans un éditorial qui accompagne le dossier des garderies et écoles privées confessionnelles.
Voici un extrait des textes du Concile qui pourrait la faire réfléchir avant de lancer de belles phrases qui ne veulent rien dire… :
« Le droit premier et inaliénable des parents est celui d’éduquer leurs enfants; ils doivent donc jouir d’une liberté véritable dans le choix de l’école. Le pouvoir public, dont le rôle est de protéger et de défendre les libertés des citoyens, doit respecter la justice distributive en répartissant les subsides publics de telle sorte que les parents puissent jouir d’une vraie liberté dans le choix de l’école de leurs enfants, conformément à leur conscience.
(…) Aussi, l’Église félicite-t-elle les autorités et les sociétés civiles qui, compte tenu du caractère pluraliste de la société moderne, soucieuses de la juste liberté religieuse, aident les familles pour qu’elles puissent assurer à leurs enfants, dans toutes les écoles, une éducation conforme à leurs propres principes moraux et religieux. » Déclaration sur l’Éducation chrétienne du Concile Vatican II, #6-7.
Pour paraphraser Mme Boileau, l’intelligentsia minoritaire dont elle fait partie, veut se replier sur sa foi, le laïcisme fermé, sans concession, plutôt que de s’ouvrir sur la communauté et leurs différentes convictions religieuses. Pourtant, rien ne justifie ce désir de coercition de la foi des parents, des croyants autres qu’athées, des différentes communautés culturelles. Pas de justification, mais peut-être la motivation d’une profonde haine de la différence, et surtout, de la différence religieuse…
Un débat de cinq candidates féministes expliquant les politiques de leurs partis sur la religion et la laïcité
La fédération des femmes du Québec a organisé un débat passé inaperçu sur les préoccupations féministes du mouvement. Une candidate de chacun des grands partis a participé au débat, très intéressant. À noter l'intransigeance du parti Option Nationale. Ce débat a duré deux heures, mais le sujet de la laïcité se trouve à la 54e minute du débat, jusqu'à la 73e minute. Pour voir ce débat, cliquez ici.
Une question très juste sur la laïcité, lettre parue dans le journal Le Quotidien
Sur le site du journal Le Quotidien du 24 août 2012, cette lettre sur les propos du maire Tremblay:
(Livre paru au Québec pour la promotion d'une laïcité intégriste)
(...)Cependant après plusieurs discussions avec mes collègues de travail, amis, parents et autres sur le sujet, je dois constater que notre maire a frappé droit dans le mille avec ses commentaires.
Les propos du maire rejoignent beaucoup plus de monde qu'il ne peut en paraître. Personnellement, je fais partie de cette majorité silencieuse qui pense tout bas ce que le maire a dit tout haut. Je suis en train de développer une sorte de xénophobie vis-à-vis certaines communautés ethniques. Je suis surpris moi-même! Pourtant je suis une personne pour qui le respect est important, peu importe ses croyances ou son ethnie.
Mais là je suis vraiment tanné. Je ne reconnais plus le Québec dans lequel j'ai grandi. Quand je vais à Montréal, je me demande si je suis encore dans le Québec. En plus, on vient me dire que dans quelque temps, je risque de ne plus avoir le droit d'exprimer ma foi en public: la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
À écouter les quelques mêmes personnes qui sont en grogne contre le maire Jean Tremblay, nous sommes tous une «gang d'arriérés», «xénophobes», sans aucune ouverture d'esprit.
Posons-nous la question. Voulons-nous un Québec qui représente nos valeurs ancestrales avec une identité qui nous définit comme peuple québécois, ou voulons-nous nous faire imposer une vision par des gens marginaux qui crient tout haut à l'ouverture d'esprit en ridiculisant les croyances et le manque d'ouverture d'esprit des autres qui ne pensent pas comme eux?
Patrick Kennedy
Saguenay
La laïcité fermée est le plus bel exemple d'intolérance et de fermeture à l'autre que nous pouvons trouver. Le parfait refus de la différence par une poignée d'intégristes laïcistes.
Miloud Kacem, Algérien d'origine, défend le maire Tremblay
Sur le site du journal Le Quotidien du 24 août 2012:
(Inauguration d'une nouvelle croix de chemin en 2009, à Saint-Prosper)
(MÉTABETCHOUAN-LAC-À-LA-CROIX) Miloud Kacem, un Algérien d'origine résidant à Saint-Constant, en banlieue de Montréal, défend la position du maire Jean Tremblay dans le débat engendré par ses propos, la semaine dernière. Ce dernier a fait le voyage en voiture jusque dans la région spécialement pour appuyer le maire Tremblay.
« Je suis d'accord avec ce qu'exprime M. Tremblay à 100 %, mais il a sa façon de décrire les choses «, a déclaré M. Kacem. Musulman, M. Kacem est arrivé au Québec il y a 25 ans. Il connaît bien la région puisqu'il est venu à plusieurs reprises amasser des bleuets au Lac-Saint-Jean. « Je n'ai jamais été aussi fier d'être musulman que depuis que je suis au Québec. J'aime les Québécois «, a précisé M. Kacem.
« Je suis venu apporter un mot de réconfort au maire Tremblay. Il est capable d'exprimer ce que peu de gens peuvent faire. Son opinion représente celle de plusieurs Québécois «, a affirmé celui qui espère rencontrer le premier magistrat de la ville aujourd'hui. Miloud Kacem se dit « un amoureux du Québec « et trouverait dommage que « tout le bel héritage chrétien de la province « soit effacé.
M. Kacem est moins tendre envers Djemila Benhabib, elle aussi d'origine algérienne. « Elle prétend que la pratique religieuse est quelque chose de dégradant. En cela, elle connaît mal le Québec. Elle est devenue allergique à tout ce qui est religieux. Un Québécois, tu ne peux pas lui enlever ses symboles «, a-t-il expliqué.(...)
Miloud Kacem n'est pas du tout d'accord avec le projet de Charte de la laïcité présenté la semaine dernière par la candidate du Parti québécois. « C'est aller à l'encontre de ce qui a déjà été fait. Est-ce qu'elle veut enlever toutes les croix des villages et le voile aux soeurs chrétiennes? Ce n'est pas à une Algérienne, non chrétienne de surcroît, qui va déchristianiser le Québec «, a-t-il expliqué avant d'ajouter qu'il s'agit « d'une extrémiste qui est malhonnête intellectuellement «. « Ça m'a été difficile de voir en elle son amour pour le Québec «, a précisé M. Kacem.(...)
Beaucoup d'immigrants sont émerveillés par l'héritage de nos ancêtres et plusieurs sont venus au Québec parce que nos missionnaires ont donné une excellente image de notre peuple.