Amendes ou prison en Irlande pour les prêtres qui célébreront publiquement la messe
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo (rognée, côtés flous rajoutés) : Pikist
Aux termes d’une nouvelle loi votée dans la nuit de jeudi à vendredi en Irlande, les prêtres célébrant publiquement la messe encourent une amende de 2 500 euros ou 6 mois d’emprisonnement dans le cadre de nouvelles mesures « anti-COVID ».
Voici l’état actuel de la courbe des décès attribués au COVID-19 en Irlande depuis le mois de mars.
La mesure s’applique en fait à tout ministre du culte ou organisateur d’événement public, sans cibler spécifiquement les catholiques, mais en pratique ce sont bien sûr les catholiques qui sont les premiers visés. Seules les obsèques sont permises, avec une assistance maximale de 25 personnes hormis le célébrant.
Tous les événements publics sont interdits en Irlande depuis plusieurs semaines, hormis ceux qui se tiennent dehors et ne comprenant, ou n’étant signalés, que des personnes « résidant dans pas plus de deux lieux de résidence différents ». Les messes publiques sont interdites depuis le 5 octobre, alors même que les précautions liées au COVID y sont respectées avec une particulière diligence, comme l’a fait remarquer le sénateur Ronan Mullen, qui déplorait le « manque de nuance » des pouvoirs publics.
La loi amendée tout récemment par le Dáil précise que les événements religieux sont inclus, exposant les prêtres à la prison s’ils contreviennent à la loi.
L’Irlande et le Pays de Galles sont aujourd’hui les seuls pays d’Europe qui interdisent la célébration publique de la messe. En Irlande, de nombreux établissements « essentiels » sont autorisés à continuer de fonctionner, y compris les supermarchés, les opticiens, les marchés alimentaires… Le Iona Institute rappelle qu’une telle loi d’interdiction visant les offices catholiques n’a pas existé depuis les « penal times », l’époque de l’oppression anglaise où les catholiques étaient persécutés en Irlande. Le nouveau ministre de la Santé irlandais, Stephen Donnelly, a affirmé au cours des débats que la loi ne menaçait pas les prêtres, mais le député Michael McNamara conteste cette affirmation par la simple lecture de la loi, que l’on trouvera ici.
Cardinal Leo Raymond Burke : « L’éducation fait aujourd’hui l’objet d’attaques féroces »
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) — Photo (modifiée) : Freepik
Le cardinal Raymond Leo Burke a donné vendredi dernier une vidéoconférence dans le cadre d’un colloque virtuel organisé par la coalition pro-famille « Voice of the Family ». Je vous propose ci-dessous ma traduction intégrale de son intervention que l’on pourra retrouver ici dans sa diffusion en anglais, au cœur d’un événement intitulé : « L’appel des pères aux évêques : aidez-nous à défendre la pureté de nos enfants. »
Cette conférence du cardinal Burke est particulièrement opportune au moment où Emmanuel Macron vient de faire savoir qu’il entend interdire par principe l’école à la maison — si ce n’est dans des cas exceptionnels liés à la santé de l’enfant — et mettre en place une obligation de scolarisation dès trois ans, et ce à compter de la rentrée 2021, notamment pour « protéger » les enfants « de la religion ».
Voici ma traduction de travail de la conférence du cardinal Burke. — J.S.
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Les droits des parents en tant que premiers éducateurs de leurs enfants
et l’obligation des parents de s’opposer à un programme scolaire
qui contredit la loi morale
Ce m’est un grand plaisir que d’aider Voice of the Family dans sa noble tâche de promotion de la saine doctrine et de la discipline de l’Église à propos du mariage et de son fruit incomparable : la famille. Je suis particulièrement heureux d’aborder la question cruciale de l’éducation, mission essentielle de la famille, et en même temps expression fondamentale de notre culture.
Toute personne qui réfléchit ne peut que constater combien l’éducation fait aujourd’hui l’objet d’attaques féroces. Tant dans le domaine de l’éducation que dans celui du droit, en tant qu’expressions fondamentales de notre culture, nous assistons à l’abandon de la compréhension de la nature humaine et de la conscience par laquelle Dieu nous appelle à respecter la vérité de la nature, et à vivre en accord avec cette vérité dans un amour pur et désintéressé.
Saint Paul, dans sa Lettre aux Ephésiens, se référant à l’aliénation de l’homme par rapport à Dieu et, par conséquent, par rapport au monde, déclare :
Lire la suiteMais maintenant, dans le Christ Jésus, vous qui étiez autrefois éloignés, vous avez été rapprochés par le sang du Christ. Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux peuples n’en a fait qu’un ; il a renversé le mur de séparation, l’inimitié, dans sa chair ; il a aboli la loi des ordonnances avec ses prescriptions, afin de former en lui-même, de ces deux peuples, un seul homme nouveau, en faisant la paix, et de les réconcilier tous deux dans un seul corps, avec Dieu, par la croix, en détruisant en lui-même leur inimitié. Et il est venu annoncer la paix, à vous qui étiez loin, et à ceux qui étaient près ; car c’est par lui que nous avons accès les uns et les autres dans un même Esprit auprès du Père. Vous n’êtes donc plus des étrangers et des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, et membres de la famille de Dieu, puisque vous avez été édifiés sur le fondement des Apôtres et des prophètes, le Christ Jésus étant lui-même la pierre angulaire. En lui, tout l’édifice, bien coordonné, grandit pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui, vous aussi, vous entrez dans sa structure, pour être une habitation de Dieu par l’Esprit-Saint. (Eph. 2, 13-22)
Macron veut interdire l’école maison à la rentrée 2021
Emmanuel Macron.
Par Alain Escada (Médias Presse Info) ― Photo : www.kreemlin.ru/Wikimedia Commons
Ce vendredi 2 octobre, Emmanuel Macron, président de la République, a déclaré que l’instruction scolaire à domicile serait, à partir de la rentrée 2021, « strictement limitée, notamment aux impératifs de santé », et que « l’instruction à l’école » serait rendue « obligatoire » dès l’âge de trois ans.
Ce faisant, sous prétexte de lutter contre « les séparatismes », il déclare la guerre à tous ceux dont la religion n’est pas la laïcité maçonnique.
Le plan présenté par Emmanuel Macron est tout simplement la mise en application du projet des loges maçonniques dont l’ex-ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon, lui-même franc-maçon, avait décrit la teneur dans son livre Une religion pour la République (Seuil, 2010).
« La laïcité française, son ancrage premier dans l’école, est l’effet d’un mouvement entamé en 1789, celui de la recherche permanente, incessante, obstinée de la religion qui pourra réaliser la Révolution comme promesse politique, morale, sociale, spirituelle. Il faut pour cela une religion universelle : ce sera la laïcité. Il lui faut aussi son temple ou son église : ce sera l’école. Enfin, il lui faut son nouveau clergé : ce seront les hussards noirs de la République », écrivait Vincent Peillon.
« Toute l’opération consiste bien, avec la foi laïque, à changer la nature même de la religion, de Dieu, du Christ, et à terrasser définitivement l’Eglise », poursuivait Peillon.
« Dans nos valeurs, l’Education vise à arracher les enfants aux déterminismes sociaux et religieux », avait à son tour prévenu Christiane Taubira à l’Assemblée Nationale le 3 février 2013.
Lire la suiteRestrictions imposées aux églises à San Francisco — Mgr Cordileone : les autorités « se moquent de Dieu »
Messe tenue devant la cathédrale de San Francisco par Mgr Salvatore Joseph Cordileone, le 20 septembre 2020.
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Archidiocèse de San Francisco
L’archevêque Salvatore Joseph Cordileone de San Francisco protestait véhémentement le 20 septembre contre les mesures sanitaires partiales que l’hôtel de ville impose aux églises. Lors de l’homélie qu’il donna pendant une messe tenue devant la cathédrale, clôturant les processions eucharistiques qui étaient parties de trois paroisses différentes, Mgr Cordileone dénonçait le régime spécial auquel les lieux de cultes sont soumis — depuis le 14 septembre, 50 personnes pour les messes extérieures et une seule à l’intérieure des églises, tandis qu’à partir du 1er octobre seules 25 personnes pourront assister à la messe intérieure, tout cela après longtemps avec la seule permission de 12 personnes à l’extérieur — pendant que les centres d’entraînement bénéficient de 10 % de capacité, les centres d’achat 25 % et la plupart des commerces au détail 50 %.
Environ 1500 catholiques étaient présents lors des messes suivant les processions de ce dimanche matin, protestant contre les restrictions dont ils font l’objet.
Mgr Cordileone clame : « pendant des mois, j’ai plaidé auprès de la ville en votre faveur », selon Catholic News Agency :
« Pendant des mois, j’ai plaidé auprès de la ville en votre faveur, pour votre besoin des consolations de la messe, et des consolations que vous tirez de la pratique de la foi et du lien avec votre communauté de foi. L’hôtel de ville nous a ignorés », déclarait l’archevêque Salvatore Cordileone dans son homélie lors de la messe en plein air tenue après les processions du 20 septembre.
« Il m’est apparu clairement qu’ils ne se soucient tout simplement pas de vous... Nous avons supporté patiemment un traitement injuste pendant assez longtemps, et il est maintenant temps de nous réunir pour témoigner de notre foi et de la primauté de Dieu, et le dire à l’hôtel de ville : c’est assez ! »
Mgr Cordileone souligne le côté grotesque, voire le blasphème, que représente la limite actuelle d’une seule personne dans un vaste bâtiment :
« Une personne à la fois dans cette grande cathédrale pour prier ? Quelle insulte ! C’est une dérision. Ils se moquent de vous, et pire encore, ils se moquent de Dieu », déclara Mgr Cordileone.
Il encourage les catholiques à garder tant bien que mal une vie spirituelle :
Lire la suiteMgr Cordileone encouragea les catholiques à continuer de prier, en leur suggérant le chapelet, l’adoration eucharistique, le jeûne le vendredi et le sacrement de la confession.
Face à Québec les évêques veulent accueillir 250 personnes dans les églises — Bock-Côté: «Les évêques ont raison!»
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Pikist
Face à l’immixtion du gouvernement dans la sphère religieuse, l’Assemblée des évêques catholiques du Québec (AÉCQ), par le (malheureux) biais de la Table interreligieuse de concertation, rend publics les protocoles pour les lieux de culte appliqués depuis le 4 août — les protocoles avaient été réexaminés le 31 juillet par des fonctionnaires — en signe de protestation contre la flagrante injustice dont ils font l’objet dans la nouvelle application des mesures sanitaires dictatoriales de François Legault, demandant l’augmentation du nombre de personnes admises dans les églises à 250 — comme les cinémas — au lieu du ridicule 50 ou même 25 que Québec leur accorde dans un esprit parcimonieux, pour ne pas dire mesquin. Selon le communiqué publié sur le site de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec :
Les leaders religieux rendent aujourd’hui publique la dernière version des protocoles, datée du 4 août 2020.
[…]
Depuis quelques semaines, le gouvernement annonce que les mesures de reconfinement seront ciblées et adaptées spécifiquement aux différents secteurs d’activités. Suite à la décision de restreindre sévèrement les activités dans les lieux de culte, annoncée le 20 septembre par le ministre de la Santé, de nombreuses personnes expriment leur incompréhension alors qu’aucune éclosion n’y a été répertoriée et que rien ne justifie de telles mesures.
Dans ce contexte, les leaders religieux du Québec demandent au gouvernement d’expliquer pourquoi il impose des mesures aussi strictes aux activités dans les lieux de culte alors que rien ne le justifie. Ils réitèrent leurs demandes exprimées hier : « que les autorités gouvernementales reclassifient dès aujourd’hui les lieux de culte dans la catégorie des salles de spectacles, des cinémas et des théâtres, ce qui permettrait de continuer à accueillir jusqu’à 250 personnes dans nos lieux de culte au lieu d’être limité à 25 ou à 50 », en appliquant le protocole négocié le 4 août dernier. Ils demandent également qu’un « canal de communication franc et ouvert soit rapidement mis en place entre eux et les autorités gouvernementales ».
Cela fait mal de les voir parler en tant que « leaders religieux » quelconques, comme s’ils n’agissaient pas comme ministres du Christ de qui ils ont reçus pleine autorité. Et puis, classer les églises à côté des cinémas n’est pas assez, car assister au saint sacrifice de la messe est essentiel et bien plus que tous les bons films de la terre. Évidemment, cette demande ne veut aborder que le côté pratique, cet à dire permettre un nombre suffisant de fidèles afin qu’ils puissent tous assister à la messe. Et il faut néanmoins reconnaître la valeur du geste des évêques, à savoir qu’ils protestent publiquement face au dénigrement du gouvernement — lequel a très peu répondu aux nombreux appels des évêques. Cependant, il est dur à dire si les évêques autorisent leurs curés à accueillir jusqu’à 250 personnes ou s’ils ne font que protester en publiant leur protocole.
Lire la suiteMgr Viganò : le Christ-Roi a été « détrôné », non seulement « dans la société, mais dans l’Église »
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Museo del Prado/Wikimedia Commons — Mise à jour : 2 novembre 2020
Voici la traduction intégrale, par mes humbles soins, d'un message de Mgr Carlo Maria Viganò envoyé à l'occasion de la retraite annuelle de l’équipe du site canadien de nouvelles LifeSiteNews. Dans son propos, Mgr Viganò souligne la portée du règne social du Christ-Roi sur l’État et l’Église, dénonçant le rejet dont il est l’objet par la société laïciste et relativiste, et par une partie importante de la hiérarchie ecclésiastique. Un texte intéressant qui aide à comprendre combien il importe de reconnaître le Règne de Jésus-Christ dans notre cœur, notre famille, notre société, dans l’Église et dans le monde entier :
Te adoret orbis subditus
O ter beata civitas
cui rite Christus imperat,
quæ jussa pergit exsequi
edicta mundo cælitus !
O trois fois heureuse la cité
Où règne pleinement le Christ,
Et qui s’empresse d’obéir
Aux lois que le ciel dicte au monde.
Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et les conduisit à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux : son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. Et voilà que Moïse et Elie leur apparurent conversant avec lui. Prenant la parole, Pierre dit à Jésus : « Seigneur, il nous est bon d’être ici ; si vous le voulez, faisons-y trois tentes, une pour vous, une pour Moïse et une pour Elie. » Il parlait encore, lorsqu’une nuée lumineuse les couvrit, et du sein de la nuée une voix se fit entendre, disant : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toutes mes complaisances : écoutez-le. » En entendant cette voix, les disciples tombèrent la face contre terre, et furent saisis d’une grande frayeur. Mais Jésus, s’approchant, les toucha et leur dit : « Levez-vous, ne craignez point. » Alors, levant les yeux, ils ne virent plus que Jésus seul. Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur fit ce commandement : « Ne parlez à personne de cette vision, jusqu’à ce que le Fils de l’homme soit ressuscité des morts » (Mt 17, 1-9).
Permettez-moi, chers amis, de partager avec vous quelques réflexions sur la royauté de Notre Seigneur Jésus-Christ, manifestée dans la Transfiguration que nous célébrons aujourd’hui, après d’autres épisodes significatifs de la vie terrestre du Seigneur : des Anges survolant la Grotte de Bethléem à Son Baptême dans le Jourdain en passant par l’adoration des Mages.
J’ai choisi ce thème parce que je crois qu’il peut, d’une certaine manière, résumer le point central de notre engagement et du vôtre en tant que catholiques ; non seulement dans la vie privée et familiale, mais aussi et surtout dans la vie sociale et politique.
Tout d’abord, ravivons notre foi dans la royauté universelle de Notre Divin Sauveur.
Il est vraiment le Roi Universel, c’est-à-dire qu’il possède la Souveraineté absolue sur toute la création, sur le genre humain, sur tous les peuples, même sur ceux qui sont en dehors de son bercail, la Sainte Église catholique, apostolique et romaine.
Chaque personne est vraiment une créature de Dieu. Chaque personne lui doit tout son être, tant dans sa nature dans son ensemble que dans chacune des parties individuelles qui la composent : corps, âme, facultés, intelligence, volonté et sens. Les actes de ces facultés, ainsi que les actes de tous les organes du corps, sont des dons de Dieu, dont la domination s’étend à tous ses biens en tant que fruits de Son ineffable libéralité. La simple considération du fait que personne ne choisit ou ne peut choisir la famille à laquelle il appartient sur terre est suffisante pour nous convaincre de cette vérité fondamentale de notre existence.
Lire la suiteLouange et prière à notre patron national : saint Jean-Baptiste
Par l’Abbé J.-Réal Bleau (pour la fête de saint Jean-Baptiste) ― Photo (rognée) : Web Gallery of Art/Wikimedia Commons
La naissance de saint Jean-Baptiste a été célébrée dans l’Église avec une particulière solennité dès les premiers siècles. L’Église-mère de Rome, la Basilique Saint-Sauveur du Latran, est en même temps dédiée à saint Jean-Baptiste. Au jour de sa naissance, on y célébrait au moins trois messes, commençant par une messe de minuit, comme la coutume s’était établie pour la Nativité du Sauveur lui-même.
La raison de cette dévotion spéciale de l’Église primitive à saint Jean-Baptiste est son rôle de Précurseur immédiat du Christ, par lequel il surpasse en dignité tous les prophètes de l’Ancien Testament. Revivait en lui, au témoignage de Notre-Seigneur Jésus lui-même, l’esprit du prophète Élie, unanimement considéré par le peuple d’Israël comme le prophète par excellence.
Outre sa mission unique de Précurseur, qui le distingue parmi tous les amis de l’Époux divin du nouveau peuple de Dieu, Jésus a déclaré saint Jean-Baptiste le plus grand des hommes nés de la femme. Il apparaît au terme de l’Ancienne Alliance comme l’âme la plus élevée qu’elle ait pu produire, résumant en lui toutes les vertus caractérisant l’Attente d’Israël, et tout particulièrement l’esprit de pénitence. « Faites pénitence, prêchait-il à la foule de ceux qui venaient se faire baptiser par lui, car le Royaume de Dieu est proche. »
La pénitence qu’il réclamait comme étant la condition indispensable pour accueillir le Christ signifiait une conversion profonde du cœur, s’exprimant par un repentir sincère de tous ses péchés avec la volonté de se conformer totalement à la volonté de Dieu. Son baptême, bien que n’étant pas un sacrement pouvant remettre les péchés, était un signe extérieur de la contrition intérieure, qui dispose l’âme au pardon divin.
Dieu n’a pas les mêmes critères de grandeur que les hommes. À ses yeux, on est grand dans la mesure qu’on se fait petit, qu’on s’abaisse. Jésus, à la fois Dieu et homme, est Celui qui s’est le plus abaissé : il ne peut exister d’abaissement plus prodigieux que l’incarnation du Fils de Dieu. C’est pourquoi aucun homme ne peut lui être comparé. Il est infiniment au-dessus de tout ce que le monde ne pourra jamais considérer de grand. Saint Jean-Baptiste était pénétré de cette vérité. À cause de sa réputation extraordinaire de sainteté, plusieurs de ses disciples l’honoraient comme étant le Christ. Mais lui, de leur rétorquer vivement : Je ne suis pas le Christ ; je ne suis même pas digne de m’incliner à ses pieds pour délier les courroies de ses sandales. Je ne suis qu’un souffle qui s’évanouit, la voix de celui qui crie dans le désert : préparez le chemin du Seigneur. Il doit grandir de plus en plus dans votre estime. Quant à moi, il faut que je diminue, que je m’efface totalement devant Lui. Allez donc à Lui. Lui seul est l’Agneau sans tache envoyé par Dieu pour porter sur lui et expier tous les péchés du monde, et ainsi sauver l’humanité entière.
Lire la suiteLes provinces canadiennes autorisent plus ou moins l’ouverture des églises, sauf le Québec
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Thomas Vitali/Pexels
Les provinces du Canada ont toutes permis l’ouverture des églises, ou leur réouverture prochaine, accompagnée de restrictions et mesures qui varient d’un gouvernement à l’autre (ab gubernatione usque ad gubernationem*), excepté le Québec, bon dernier dans son déconfinement.
Serait-ce parce que Québec est la province la « plus touchée » par le coronavirus ou est-ce à cause du laïcisme maladif de ses dirigeants ? Peut-être les deux. Les évêques (qui s’étaient dépêchés de fermer les églises avant l’interdiction des rassemblements…) ont pourtant présenté un plan de mesures pour les messes. Toujours est-il qu’on aura fait passer en général dans tout le Canada, mais surtout au Québec, les marchands avant le temple.
Usquequo Domine ?**
* de gouvernement en gouvernement
** Combien de temps, Seigneur ?
Québec : les lieux de cultes dans les dernières phases de déconfinement
Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Circe Denyer/PublicDomainPictures
Le gouvernement du Québec a publié le 25 mai son plan de déconfinement (temporaire), dans lequel il place l’ouverture des lieux de culte dans les dernières phases de déconfinement, dans la liste Phases ultérieures, après la sixième phase, sans préciser aucune date. Si ce n’est manifester avec superbe son mépris de Dieu, je me demande ce que c’est.
D’après le document du gouvernement du Québec, appelé Planification du déconfinement et conditionnel à l’évolution de la pandémie, nous serions rendus à la quatrième étape qui comprend la réouverture des commerces de détail dans la CMM (Communauté métropolitaine de Montréal) ayant un accès direct sur l’extérieur, les fabriques manufacturières, et, pour le 29 mai, les musées et les bibliothèques (pour les bibliothèques, seulement le comptoir de prêts).
Plus tard les centres commerciaux pourront rouvrir hors CMM dans la Phase 5 le 1er juin et dans la CMM lors de la Phase 6.
Tandis que pour les lieux de cultes… ils sont mis dans les Phases ultérieures, sans précision de dates, pêle-mêle avec les bars, les gymnases, les grands rassemblements (comme si la messe constituait forcément un grand rassemblement), et cætera, avec le reste, avec les divertissements, les loisirs, ce qui est éminemment secondaire, comme si l’assistance au culte dû à Dieu n’était pas plus importante que tout cela.
Par contre, se faire avorter (ce meurtre) a toujours été possible, également acheter de l’alcool ou… du cannabis (si ce n’est un signe de décadence).
Le cardinal Burke évoque le coronavirus à la lumière de Fatima
Le Cardinal Burke.
Par Jeanne Smits (Le blog de Jeanne Smits) ― Photo : Steve Jalsevac/LifeSiteNews
Le cardinal Burke a donné une vidéoconférence dans le cadre du « Rome Life Forum » organisé par Voice of the Family et LifeSiteNews, qui se tient virtuellement cette année en raison des restrictions sanitaires liées au COVID-19. Le thème des conférences porte cette année sur Fatima, et la manière dont les apparitions de la Sainte Vierge en 1917 peuvent éclairer la période actuelle.
Je vous propose ici ma traduction non officielle de la conférence du cardinal Burke, riche de conseils et de compassion pour les catholiques qui ont pu se sentir abandonnés pendant la période du confinement, privés des sacrements et même dans certains cas de sépulture chrétienne pour leurs chers disparus.
Le cardinal Raymond Burke dit les choses avec force, mais toujours sous un regard d’éternité, invitant à une union toujours plus grande avec le Cœur sacré de Jésus par le Cœur Immaculé de Marie.
Il s’élève notamment contre la vaccination obligatoire, en particulier si les vaccins développés utilisent des lignées de cellules souches prélevées sur des fœtus avortés ; contre les restrictions illégales à la liberté religieuse et de culte ; contre le silence d’évêques et de prêtres qui par leur refus de s’exprimer, se rendent complices de l’apostasie.
Le cardinal Burke exprime également sa conviction que la consécration de la Russie à son Cœur Immaculé n’a pas été accomplie. — J.S.
Fatima : La réponse du ciel à un monde en crise
Nous vivons des temps très troublés et inquiétants. Un virus a été, d’une quelconque manière, lâché, jusqu’à atteindre toutes les parties du monde. Il a causé et cause encore, à un degré plus ou moins important, la maladie qui lui est associée, le COVID-19. Beaucoup sont morts et meurent encore, soit directement de la maladie, soit de complications dont la maladie fait partie. En réponse à la propagation de la contagion, de nombreux gouvernements ont imposé de sévères restrictions à la circulation de leurs citoyens, confinant les citoyens à leur domicile et interrompant le fonctionnement de tous les services, hormis les services essentiels. L’effet sur l’économie des familles, des communautés locales et des nations a été dévastateur.
L’origine du virus demeure incertaine. Les informations relatives à sa nature et à son évolution sont contradictoires. À l’heure actuelle, un débat animé a lieu pour savoir si son évolution nous permettra de reprendre nos activités quotidiennes ou si, en raison d’une menace de résurgence de la contagion, nous devrons continuer à vivre confinés dans nos foyers. Des informations nous parviennent de la part de ceux qui sont retenus comme experts, et elles sont clairement contradictoires. Il existe également une crainte légitime de voir des personnes sans scrupules utiliser la crise sanitaire à des fins politiques et économiques.
Un aspect particulier de la crise sanitaire internationale qui en résulte, ce que l’on appelle une pandémie, est que l’ensemble plus vaste des personnes en bonne santé sont soumises à de sévères restrictions, même en ce qui concerne leur pratique de la foi, en partant du principe que l’infection par le virus reste souvent cachée avant de se manifester soudainement. D’une certaine manière, chacun d’entre nous devient un danger potentiel pour les autres. Dans une telle situation, l’interaction humaine naturelle est rendue sévèrement limitée. Chez certains, la situation a conduit à s’inquiéter constamment d’une éventuelle infection et à entretenir l’illusion que, d’une manière ou d’une autre, nous pouvons créer un environnement parfaitement sanitaire dans lequel nous ne serons menacés par aucune bactérie ni aucun virus, ou dans lequel, grâce à des mesures prophylactiques, y compris la vaccination universellement imposée, nous aurons une protection certaine contre le coronavirus.
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